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Cinq idées vraies sur la prépa

Il y a quelques jours, je vous proposais un article sur les idées reçues sur la prépa, en démontant quelques gros clichés sur le cursus. Mais il est maintenant temps de vous révéler la vérité : les petites filles ne naissent pas dans les roses la prépa, c’est aussi ça.

La prépa, on y bosse.

Évidence s’il en est, la prépa étant réputée pour la quantité de travail qu’il faudra y fournir par rapport au secondaire : ce n’est pas pour rien que les élèves de prépa sont des taupins : la légende raconte qu’ils ne voient jamais le jour ! Et même si les taupins en question font parfois mentir la légende, « Travail, travail, travail. » sera votre devise durant deux ou trois ans ! Bon, rassurez-vous, le plus dur à passer, ce sont les premiers mois, ensuite on prend le rythme et ça passe. Et de toutes façons, les colles et DS hebdomadaires vous aideront à tenir le rythme et à être toujours plus ou moins au fait de ce que vous faites en cours. Ce qui est pas un mal, vous remarquerez.

Je vais prendre une claque par rapport à la Terminale.

Ça oui, on prend une belle avoine en Septembre. Pensez-donc : vous étiez le meilleur élève de votre classe, voire de votre bahut, et vous vous tapez 4 au premier DS de maths ? Rassurez-vous : on est tous passés par là (sauf cas très rares) : la marge est juste immense entre la Terminale et le début de la prépa, et constitue une des étapes les plus difficiles de votre cursus. Surtout que l’arrivée en prépa rimera peut-être pour vous avez changement de ville, de logement, vie tout seul ou en chambre d’étudiants… Ça fait beaucoup de changements en peu de temps ! Un conseil : surtout ne pas paniquer, rester calme en toute circonstance. Ne pas se décourager surtout, en dépit des mauvaises notes et du pessimisme à venir : encore une fois, les premiers mois ne sont pas les plus faciles de la prépa, mais ils ont une fin ! Ne vous attendez cependant pas à vous réveiller un matin et à vous sentir mieux : l’amélioration sera progressive et prendra plus ou moins de temps. Mais une fois l’automne passé, en général le choc de l’arrivée en prépa n’est plus qu’un lointain souvenir !

Je vais avoir la pression toute l’année.

Cette idée peut être classés dans les mi-vraies. Elle dépend en effet beaucoup de l’équipe pédagogique qui vous encadre, mais d’un point de vue personnel, je peux vous l’affirmer : le « relâchement » de la Terminale est terminé. Vous vous entendrez tout le temps dire que vos efforts sont insuffisants, que vous devez tout trouver évident, et que surtout, ce n’est pas normal, le niveau de la classe est bas. Il est bien entendu inutile de craquer à ce stress, mais chacun y réagit différemment. Serrez-vous les coudes avec vos camarades, ils ne sont pas là pour vous fusiller, comme nous l’avons vu lors de l’article sur les cinq idées fausses sur la prépa. Alors encaissez à plusieurs, et montrez à vos profs que oui, vous saurez vous surpasser pour atteindre vos objectifs !

Je vais être en compétition avec les plus grosses têtes de France.

En effet, qui dit prépa dit concours, et qui dit concours dit concurrents, et qui dit concurrents… (Pardon Stromae.) Vous vous retrouverez donc contre des gens bien meilleurs que vous. Mais aussi des plus modestes. Aux concours, il y en a pour tout le monde, à tous les niveaux. Retenez bien qu’il y a plus de places en écoles d’ingénieurs qu’il n’y a d’étudiants en CPGE. Et puis de toutes façons, vous ne pouvez pas juger de vos capacités avant d’entrer en prépa : vous y reprendrez tout à zéro, vous irez même jusqu’à redéfinir proprement ce qu’est une addition ! Vous avez donc deux ans pour faire table rase et repartir sur de bonnes bases, et qui sait, vous finirez peut-être à Polytechnique !

Ce sera le passage le plus pénible de mes études.

Paraît-il. Étant encore en deuxième année, j’ai du mal à en juger, mais d’après les témoignages, la quantité de boulot diminue nettement dés l’intégration en école à la fin de la seconde (ou troisième) année ! Il sera alors temps de se lâcher et de profiter de ce qui a été durement acquis. Mais attention quand même, moins les écoles d’ingénieurs sont « prestigieuses » à la sortie de prépa, moins le relâchement se fait sentir ! Il n’est donc pas une vérité absolue de dire que l’on ne fait plus rien après la prépa, il faut pour cela arriver dans les meilleures écoles. Celles qui auront demandé le plus de travail et de sacrifices. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Voilà qui conclut ce duo d’articles taupinesques destinés à vous aider à vous orienter. Qu’en conclure ? Que la prépa, si on peut, il faut essayer. Au moins un an. Au moins pour voir. Et au pire, si vous vous rendez compte que vous ne prenez pas la bonne direction pour vos études, il y a toujours possibilité de basculer à la fac, selon vos résultats de fin d’année et les facultés vous referez une Licence 1 ou bien vous passerez directement en deuxième année. Alors on sourit, on y va, et on se lance.

Une rectification à faire ? Un témoignage à apporter ? N’hésitez plus : commentez cet article en bas de page !

Par Lexane Sirac

J'ai grandi au Québec puis à Grenoble. Après avoir obtenu mon bac à 15 ans, j'ai arrêté mes études pour faire du sport à haut niveau jusqu'à ce qu'une blessure me renvoie sur les bancs de l'école. J'ai fondé Réussir Mes Études en janvier 2012, avant d'intégrer l'emlyon et de décider de faire de l'écriture mon métier.

2 réponses sur « Cinq idées vraies sur la prépa »

Salut !

Très bon duo d’articles, ça fait toujours du bien de faire en sorte de tordre un peu le coup aux idées reçues 🙂

J’aimerais cependant apporter quelques précisions (incomplètes, bien entendu).

Je crois qu’il est important de relativiser l’expérience vécue en prépa (et après). C’est pourquoi je pense qu’il faudrait nuancer le point 2, mais surtout les 3 et 5 !

2) Ce n’est un secret pour personne, ce qui est demandé en prépa est d’un tout autre niveau que ce qui est demandé en Terminale. Cependant, ce qui est vrai aussi, c’est que l’on fait en quelque sorte table rase de tout ce qui était avant !

Tout le monde était bon ou très bon en Terminale, et forcément, cela ne peut pas continuer en prépa. Mais il y aura aussi les bons de prépa. Je pense que tout le monde s’attend à être dernier en arrivant en prépa, à recevoir un 4 à son premier DS. Mais de la même manière que tout le monde ne peut pas être premier (comme au lycée), tout le monde ne peut pas être dernier.

Je pense que ce qu’il faut retenir surtout, c’est qu’il faut faire table rase de son lycée qui de toute façon ne veut rien dire, et se préparer à son nouvel environnement. Suivant la classe, la prépa dans laquelle on est, et suivant sa vitesse d’adaptation, on peut très bien ne jamais se retrouver bon dernier alors qu’on majorait tout son lycée. J’ai un ami qui avait de meilleures notes en prépa qu’au lycée…

3) Point à nuancer également, la pression et l’ambiance de travail. Je pense que c’est très variable d’un lycée à l’autre. Ma prépa n’était pas dans le quartier latin parisien, et peut-être que c’est pour cela que je ne me retrouver pas vraiment dans ce que tu dis.

Nos professeurs ne nous ont jamais raconté que le niveau de la classe était trop bas (ou s’ils racontaient que le DS était bien moins réussi que l’année dernière, cela était pris à la rigolade par une bonne partie de la classe). Surtout en première année, l’objectif était plutôt de réussir son année que de gagner toujours plus en efficacité afin d’être optimal aux concours.

5) Effectivement, la quantité de travail scolaire imposée pour réussir son année d’ingénieur est bien inférieure à celle demandée pour réussir au mieux ses concours en prépa. L’ambiance change également, on n’a (presque) plus aucune raison de culpabiliser si l’on n’a pas travaillé de son week-end. Cependant, cette quantité de travail dépend de l’école, bien sûr mais aussi de ses ambitions, et ce n’est pas forcément dans les meilleures écoles qu’on travaille le moins. Enfin, il faut dire qu’on est souvent au moins aussi occupé en école qu’en prépa, car il y a généralement des tas de trucs à faire sur un campus. En tout cas, il me paraît très très erroné de dire « plus l’école est dure à avoir, moins on travaillera ».

Je terminerai sur cette petite réflexion : dans toutes les écoles d’ingé, on ne ressent quasiment plus la pression si propre aux concours de prépa. Mais dans toutes les écoles d’ingé, il faudra travailler (attention à ne pas se fier qu’aux ressentis des élèves de première année !). Partant de là, le meilleur calcul n’est-il pas de trouver le travail qui nous plaît le plus, plutôt que celui qui est le moins important ? A-t-on vraiment intérêt à minimiser le temps passé à apprendre quand on aurait pu faire en sorte qu’il nous soit le plus profitable ?

Merci encore pour ces articles !

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