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ESSEC AST 2014 – Témoignage

Petit résumé des épisodes précédents. J’avais tenté en 2013 les concours AST de l’ESSEC et de l’EMLyon. J’avais franchi l’admissibilité mais je me suis lamentablement raté aux oraux. Déjà diplômé de M2, j’avais deux possibilités : faire une croix sur les écoles, mon projet pro, la gloire, l’argent et les femmes, ou retenter l’année prochaine en meublant les 9 mois qui séparent la fin de mon stage de fin d’études et les oraux en 2014.

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Concours Passerelle – Réussir l'oral de l'ESC Grenoble

Merci beaucoup à Antoine pour cet article !

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Vous vous apprêtez à passer les concours de l’ESC Grenoble. Il faut savoir que l’oral de GEM est très compliqué car il regroupe trois exercices bien distincts. Sur l’ensemble des candidats que j’ai pu voir en tant que jury [Note de Lexane : Antoine fait passer des entretiens au sein d’une prépa privée], peu semblent bien préparés à cet oral et il apparait donc primordial de rappeler les enjeux de celui-ci. Il faut savoir que les trois exercices de l’oral de GEM sont rapides et il va falloir garder la tête froide entre chaque exercice pour aborder sereinement le suivant. GEM coefficiente énormément son oral de motivation, ainsi tout est jouable et à l’inverse rien n’est joué que vous soyez 1er ou 700ème vous avez vos chances, sinon le service concours ne vous aurait pas déclaré « Admissible ». Je vais essayer dans ce document de vous donner quelques conseils pour aborder plus sereinement cet oral.

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ESSEC AST 2013 – Témoignage

Au programme : Bioman, golf et baguette magique. C’est parti.

Après l’EMLyon, direction l’ESSEC. Ou plutôt l’inverse, je ne sais pas pourquoi j’ai choisi de passer l’entretien de l’école que je voulais le plus en premier alors qu’un entrainement n’aurait pas été de refus. Enfin bon, ce qui est fait est fait. Deuxième erreur, ne poser qu’une demi-journée au lieu d’une journée complète. Je m’étais dit qu’étant jeune et dynamique, ce n’est pas un entretien qui va me fatiguer pour le reste de la journée. Foutaise, l’entretien où l’on a l’impression de jouer sa vie est dans le top 3 des moments les plus usants, devant  la traversée de l’Atlantique à la nage et le lancer de tronc d’arbre.

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EMLYON AST 2013 – Témoignage

Dans cet article et le prochain, Loulilol nous raconte ses épreuves d’admission en école de commerce et le concours 2013 pour EMLyon et l’ESSEC.

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4 étapes pour réussir vos oraux d'ESC en AST

De façon à obtenir la note maximale aux entretiens de motivation, il est important de travailler cette épreuve de façon spécifique. Voici quelques conseils que j’ai choisi de suivre lors de ma préparation et qui m’ont permis d’obtenir d’excellentes notes aux oraux.

Comme pour tout premier article, une petite description de mon profil s’impose : lycéen provincial moyen, je me suis orienté une fois le baccalauréat en poche vers une licence en sciences humaines puis une maîtrise en RH. Quelques stages dans le domaine, aucune expérience internationale particulière, un peu d’associatif à mes heures perdues.

N’oubliez pas que Réussir Mes Études vous prépare aux concours AST !

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Réussir son Tage-Mage

Le Test d’Aptitude aux Études de Gestion et au Management des Entreprises (généralement abrévié en TAGE-MAGE, ce qui laisse entendre que les créateurs du test avaient de sérieux problèmes avec le concept d’acronyme) est « un outil de sélection aux études de gestion et de management. Spécifiquement conçu pour des étudiants de niveau Bac+3/Bac+4, il vise à évaluer les aptitudes des candidats à la mémorisation à la compréhension, à l’analyse, au raisonnement et à la résolution de problèmes. » C’est pas moi qui le dis, c’est la FNEGE (et là par contre, si vous voulez vraiment savoir ce que ça veut dire, je vais vous laisser trouver tout seuls).

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Réussissez votre PACES (6/6) – L'après-P1

Cet article est le dernier d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine :

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

Avant de refermer cette série d’articles sur la P1, je souhaite vous parler de l’après-concours.

Si vous échouez au concours de P1, vous pouvez redoubler l’année. Attention, vous n’avez droit qu’à un seul redoublement (sauf dérogation spéciale, justifiée par un incident majeur ayant empêché votre réussite du concours). Sachez que ne pas être reçu au concours ne signifie pas ne pas valider son année : en effet, si vous obtenez plus de 10/20 aux épreuves du concours, vous gagnez des crédits (ECTS) qui vous permettront de vous réorienter vers d’autres cursus, parfois directement en 2e année (en L2 de biologie par exemple).

Pour plus d’informations à ce sujet, je vous renvoie à mon article Se réorienter après la PACES

Si par contre vous faites partie des heureux élus, vous entrez dans le monde merveilleux de la P2. L’ambiance de travail n’a rien à voir avec la P1 : ceux qui étaient vos concurrents en P1 deviennent vos meilleurs alliés dans les années suivantes. Pendant la 2e année (P2) et la 3e année (D1), votre formation théorique continue, mais au lieu de passer un concours, vous devrez simplement valider vos examens, c’est-à-dire avoir plus de 10/20 (parfois 12/20) à chaque examen, ce qui, soit dit en passant, n’est pas toujours chose aisée. Après deux mois de vacances d’été, bon nombre de neo-P2 souffrent d’un syndrome post-P1 : une grande difficulté à se remettre vraiment au travail, qui arrive souvent en début de P2, parfois plus tard dans l’année, voire même en D1.

Non, contrairement à ce que l’on peut entendre, la P2 et la D1 ne sont pas des années de vacances : la validation de vos examens vous obligera peut-être à travailler comme en P1 (voire davantage) pendant des semaines, des mois, ou même l’année entière. Cela dépend des universités, et surtout de la bonne volonté des responsables de l’organisation des études dans votre faculté. En général, le volume de cours est le même qu’en P1. La seule vraie différence est qu’il n’y a pas de concours. Dans certaines fac, le jury n’hésite pas à faire redoubler (par exemple, à Grenoble, il y a eut cette année une trentaine de redoublant de P2, et autant de D1, pour des promotions comptant en moyenne 170 étudiants).

Quant aux années ultérieures (D2, D3 et D4), quelle que soit votre Université, elles vous ramènent à un rythme proche de la P1 (parfois plus, parfois moins) en vue de préparer un concours national obligatoire : les ECN (épreuves classantes nationales). Ce n’est pas à proprement parler un concours, car tous les étudiants sont reçus. Le classement des étudiants aux ECN détermine leur ordre pour choisir leur spécialité et la ville dans laquelle ils effectueront leur internat. Je vous conseille de ne pas trop y penser en P1 : concentrez-vous sur la réussite de VOTRE concours. Notez que pendant les années de D2, D3 et D4 (parfois la D1 selon les facs), vous passerez la moitié de votre temps en stage à l’hôpital, et le reste sera essentiellement du travail personnel et des cours magistraux (parfois quelques TP, TD, cours en petits groupes…).

Une fois votre concours réussi, profitez bien de vos vacances d’été et ne révisez rien avant la rentrée : vous n’aurez peut-être pas de VRAIE période de vacances avant longtemps. Sachez également que dans la plupart des facs, votre première activité de P2 sera un stage infirmier au CHU, pendant un mois, avant la rentrée de septembre : ce sera votre premier contact avec le monde hospitalier, ses joies et ses peines. Sachez que certains étudiants ayant réussi brillamment leur P1 abandonnent les études médicales suite à ce stage et au choc psychologique qu’il peut créer.

Ici s’achève cette série d’articles sur la réussite de la PACES. Pour mieux vous préparer à ce qui vous attend à la fac et à l’hôpital pour le reste de vos études, je vous renvoie à mon article intitulé S’engager dans des études médicale.
Je vous recommande également la page facebook Vie de Carabin, dont sont issues beaucoup d’illustrations que j’ai utilisé dans mes articles et qui vous permettra de vous faire une idée des stages d’externat, de la 3e à la 6e année (dans certaines facultés, cela commence en 2e ou en 4e année).

Si vous avez des questions ou des remarques sur la PACES, sur les années ultérieures ou sur les stages à l’hôpital, n’hésitez pas à laisser des commentaires.

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Réussissez votre PACES (5/6) – Les révisions et le concours

Cet article est le cinquième d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine :

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

A l’approche du concours, la plupart des facultés de médecine laisse une période de révision, allant de 2 à 4 semaines. C’est le moment d’utiliser toutes les fiches que vous avez faites pendant l’année et les annales que vous n’avez pas encore faites (ou dont vous avez oubliées les questions). Pendant cette période de révision, certains étudiants arrivent à faire 6 ou 7 tours, d’autres à peine 2 ou 3. Là encore, cela dépend de votre méthode de travail. Bien sûr, vos derniers tours doivent durer moins longtemps que les premiers (ils seront aussi probablement plus superficiels). Personnellement j’ai fait 7 tours de révision : le premier a duré plus de deux semaines, le second cinq jours, …, et le dernier une journée. Ne vous inquiétez pas si vous ne faites que 2 ou 3 tours : les méthodes de révision varient beaucoup d’un étudiant à l’autre.

Prévoyez toujours au moins 2 jours de battement entre la fin de vos révisions et le jour J. Ils vous permettront de faire les annales, de revenir sur certains points difficiles à retenir, et de vous reposer un peu). Certains étudiants recommandent de ne pas travailler la veille du concours. Personnellement je vous conseille de simplement relire les cours que vous savez ne pas maîtriser parfaitement.

Pensez également à vérifier l’heure et le lieu des épreuves, la météo, les grèves des transports, le plein de votre voiture… : certains étudiants n’ont pas pu passer leurs épreuves car ils ont été bloqués par la neige, parce qu’il y avait des grèves de bus, ou parce qu’ils ont eu un accident de voiture le matin même. Je vous conseille également de vous faire vacciner contre la grippe (bien avant le concours, à cause des possibles effets indésirables du vaccin : fièvre, douleurs musculaires…). Chaque année, des étudiants échouent au concours à cause de la grippe.

Pour vous donner une idée de ce qui vous attend ce jour, voilà une petite vidéo tournée le jour du concours : en général il y a tellement de candidats que les épreuves se passent dans un stade, une grande salle d’exposition etc.

Le jour J, n’oubliez pas d’apporter les choses suivantes :

  • Votre carte d’étudiant et votre carte d’identité
  • Une bouteille d’eau, un casse-croute, une montre à quartz (voire même 2 montres si vous avez le moindre doute sur leur fonctionnement)
  • Des boules Quies : il arrive que la ventilation de la salle, un chantier voisin… fassent un bruit très handicapant pendant les épreuves. D’ailleurs, dans certaines facs une distribution de boules Quies est prévue.
  • En hiver : prévoyez des chaussettes et un pull supplémentaires, et des mitaines ou des gants (évitez les moufles ^^) : si vous passez les épreuves dans un espace immense (une salle d’exposition, un stade…), il est possible qu’il ne soit pas bien chauffé, voire pas chauffé du tout. De plus, le matin, comme le soleil réchauffe l’extérieur mais pas l’intérieur du bâtiment, il se peut qu’il fasse plus froid dehors que dedans. Certains étudiants portent même des vêtements de ski, des couvertures, des charentaises…
  • 2 stylos à bille noirs et 2 blancs liquides : le matériel indispensable pour écrire les réponses diffère selon les modalités du concours. Si ce sont des grilles de QCM corrigées par des machines qui chauffent l’encre, il vaut mieux utiliser un stylo à bille noir, non effaçable, et si besoin utiliser du blanc liquide (pas en ruban) pour corriger. Prévoyez toujours tout en double.
  • Des crayons, gommes, surligneurs, stylos 4-couleurs, feutres… : tout ce dont vous avez besoin pour écrire sur vos feuilles de brouillon et de sujet.
  • Enfin, dans la plupart des facs, vous devez poser votre sac à l’entrée de la salle, qui se trouve parfois à plusieurs dizaines de mètres de vous, et y laisser votre trousse, votre téléphone portable etc. Je vous conseille donc de mettre tout votre petit matériel dans un sac plastique transparent (type sac de congélation par exemple) pour éviter de vous faire embêter par les surveillants, et pour facilement vous déplacer entre les épreuves avec vos affaires dans la salle (certains étudiants sans scrupule volent les stylos, bouteilles d’eau … laissés sans surveillance sur les tables).
  • Vérifiez le contenu de vos poches : s’ils ont des doutes, les surveillants n’hésitent pas à vous fouiller. Assurez-vous de ne rien avoir de suspect dans vos poches, ni papier, ni téléphone, ni lecteur mp3… Sachez que si vous portez le niqab, les surveillants vous demanderont de l’enlever pour vérifier que vous n’avez pas d’oreillette ou tout autre dispositif de tricherie.

Pendant les épreuves, restez zen ! Chaque année, beaucoup d’étudiants font des malaises et vont à l’infirmerie pendant les épreuves.

  • Concentrez vous sur votre feuille, ne regardez pas en direction de vos voisins, et surtout ne balayez pas la salle du regard : selon les facultés, 900 à 2700 étudiants passent le concours en même temps, dans la même salle. Cela peut être visuellement très impressionnant.
  • Évitez les révisions de dernière minute, le jour des épreuves. Si vous avez bien travaillé depuis le début de l’année, vous saurez répondre aux questions sans cela.
  • Soyez sûr de vos connaissances : si vous avez lu quelque chose dans un cours, considérez que c’est la vérité vraie et n’hésitez pas dans vos réponses.
  • En cas de doute sur une question, annotez votre énoncé (une croix à coté de la question par exemple) et passez à la suivante : vous y reviendrez plus tard, après avoir répondu à toutes les questions dont vous êtes sûr.
  • Si une question présente une ambiguïté, n’hésitez pas à appeler un professeur : généralement, tous les professeurs sont présents le jour de l’épreuve.
  • Faites attention aux pièges : lisez attentivement les énoncés et les items des QCM. Chaque mot, chaque lettre, et même chaque virgule comptent.
  • Faites attention aux professeurs qui posent les questions : certains professeurs se contredisent. Ne confondez pas les propos d’un professeur avec ceux d’un autre.
  • Répondez à toutes les questions : si à la fin de l’épreuve il reste des questions auxquelles vous ne savez pas répondre, cochez des items au hasard. Il est rare que les correcteurs enlèvent des points en cas de réponse fausse (lisez votre règlement d’étude pour savoir quelles sont les modalités de correction).
  • Gardez toujours 10 minutes à la fin de l’épreuve pour relire vos réponses
  • Si vous avez des signes de panique pendant l’épreuve (palpitations, bouffées de chaleur, difficultés à respirer…) faites des exercices de sophrologie ou de relaxation : prenez 10 secondes pour vider complètement votre esprit, concentrez vous sur votre respiration, fermez les yeux, buvez une gorgée d’eau…

A la sortie des épreuves, vous aurez peut-être l’impression de vous être planté, et beaucoup d’étudiants vous feront croire qu’ils ont trouvé les épreuves on-ne-peut-plus faciles. N’y prêtez pas trop d’attention : les résultats des épreuves réservent souvent de bonnes surprises à ceux qui pensaient avoir échoué, et de moins bonnes à ceux qui pensaient avoir réussi.

Dans la plupart des facultés de médecine, le concours se passe en deux temps : la première moitié en janvier, et la seconde en mai. Passées les épreuves de janvier, certaines facs ne laissent aucun délai avant la reprise des cours, d’autres laissent plusieurs semaines. Dans tous les cas, les étudiants prennent rarement ce temps de « pseudo-vacances » et reprennent les cours sans trop attendre (avec les polycopiés, le DVD etc). Notez que si vous prenez trop de temps de repos, il sera peut-être plus difficile de vous remettre efficacement au travail.

Ici s’achève ce cinquième article sur la réussite de la P1. Pour conclure cette série, un dernier article portera sur l’après-P1.

Si vous avez des questions ou des remarques sur le concours de PACES, n’hésitez pas à laisser des commentaires.

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Réussissez votre PACES (4/6) – Rester motivé toute l'année

Cet article est le quatrième d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine :

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

Étant donné la difficulté et le rythme soutenu de cette année, vous aurez souvent des épisodes de démotivation, plus ou moins marqués : croyez-moi, TOUS les P1 sont passés, passent et passeront par ces difficultés. Dites-vous bien que, la P1 vise non seulement à respecter un numerus clausus imposé par l’État, mais aussi à sélectionner les étudiants les plus motivés, qui seront prêts à travailler d’arrache-pied dans la suite de leurs études et de leur carrière, en résistant au stress et à la fatigue. En d’autres termes, plus qu’un filtre par la connaissance, le concours de P1 est une sélection sur les capacités à suivre des études médicales et poursuivre une carrière difficile. Rappelez-vous que les médecins font partie des professions les plus à risque de burn-out, et que les taux de dépression et de suicide sont plus élevés chez les médecins que dans la population général

La motivation est donc LA clé de la réussite de la P1. Vous ne pourrez pas réussir le concours de P1 si vous n’y croyez pas, si vous n’êtes pas motivé, et si vous ne surmontez pas les coups de blues : voilà une petite vidéo parodiant les difficultés de la P1

Anticipez le syndrome du « qu’est-ce que je fous là ». C’est une question que tous les étudiants seront amenés à se poser, très souvent en P1, mais également dans les années ultérieures étant donné la quantité de travail et la pression sur les externes. Je vous conseille donc dès maintenant de mettre par écrit toutes les raisons pour lesquels vous souhaitez devenir médecin. Vous serez heureux de les relire lors de ces moments de blues.

facebook.com/VieDeCarabin

Ne culpabilisez pas : si à cause de la fatigue, vous décidez de faire une pause dans la journée, profitez-en bien pour vous regonfler à bloc et surtout ne culpabilisez pas. Dites-vous bien que cela vous permettra d’être plus efficace par la suite, et que les autres étudiants sont eux aussi fatigués et donc font très probablement des pauses.

Arrêtez-vous avant le burn-out : si en plus de la fatigue physique (normale en P1) vous commencez à présenter des signes d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation, de dépression… faites un vrai break et profitez-en pour dormir, sortir, voir vos amis, faire ce que vous aimez, parler de vos difficultés à vos proches…. Surtout, ne culpabilisez pas d’avoir perdu du temps de travail : cela peut vous éviter de vrais problèmes psychiatriques, parfois longs à corriger. Plus tôt vous anticipez l’apparition de ces signes, plus tôt vous réagissez et moins il sera difficile de vous remotiver à travailler. Chaque année, des étudiants commencent des psychothérapies pendant la P1 ou après avoir échoué au concours. Voilà une liste non exhaustive des signes qui doivent vous alerter :

  • épuisement émotionnel : attitude négative, irritabilité, incapacité à contrôler ses émotions…
  • dépersonnalisation : cynisme, sentiment de perte de contrôle dans la réalité…
  • dépression : faible estime de soi, perte de motivation, d’intérêt ou de plaisir pour des activités qui auparavant en procuraient, intentions suicidaires ou automutilation, angoisses, anxiété…

Si vous vous sentez déprimé au point de ne pas avoir envie de faire quoi que ce soit, même pas de dormir, forcez-vous à vous amuser (musique, cuisine, sortie, sport, cinéma, lecture etc) : moins vous serez actif, plus vous déprimerez, et inversement.

Appuyez-vous sur vos camarades étudiants : la P1 étant sanctionnée par un concours, tous vos camarades de promo sont vos concurrents : n’oubliez jamais que votre échec peut faire leur réussite, et inversement. Ne croyez jamais les étudiants qui disent réussir sans travailler, ou ne pas être fatigués par le travail : souvent ils espèrent ainsi vous démotiver. Néanmoins, vous trouverez probablement des étudiants avec qui partager vos interrogations, vos angoisses…. Parlez également avec les étudiants des années supérieures car ils sont pour ainsi dire les seuls à véritablement savoir ce que vous vivez : ils sont passés par là et sont souvent une source de précieux conseils.

Ici s’achève ce quatrième article sur la réussite de la P1. Le prochain article sera consacré aux révisions et à la préparation concrète du concours.

Si vous avez des questions ou des remarques sur la PACES, sur la préparation psychologique et la motivation en P1, n’hésitez pas à laisser des commentaires. Lisez également mon article S’engager dans des études médicales dans lequel j’évoque la quantité de travail tout au long du cursus, la dimension psychologique, scientifique et humaine…

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Réussissez votre PACES (3/6) – Tenir le rythme pendant 9 mois

Cet article est le troisième d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine : après avoir parlé de la méthode de travail en P1, je vous propose dans cet article quelques conseils pour tenir le rythme tout au long de l’année.

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

La P1 n’est pas un sprint, c’est un marathon ! Il faut travailler en moyenne 10 heures par jour, 7 jours sur 7, et cela pendant 9 mois, sans vacances : ce n’est pas évident, mais pas impossible. Considérez cette première année comme une césure dans votre vie : les sacrifices faits cette année paieront plus tard.

Pour tenir le rythme, je vous conseille les choses suivantes :

Prévenir votre entourage : votre famille, vos amis et votre copain/copine doivent être au courant du travail que requièrent vos études. D’une part, ils seront peut-être plus compréhensifs quant à vos possibles sauts d’humeur et de comportement (stress, fatigue…). D’autre part, ils sauront que vous devrez décliner la plupart de leurs invitations à faire une pause, sortir, vous amuser… et vous exposeront peut-être à moins de tentations et de distractions.

S’inscrire dans une prépa privée : avoir une prépa privée n’est pas indispensable à la réussite du concours. Le principal intérêt de certaines petites prépas est le soutien psychologique et l’ambiance à la fois travailleuse et familiale que vous pouvez y trouver tout au long de l’année, avec les responsables de la prépa, les tuteurs, et vos co-étudiants. Si vous envisagez de vous inscrire dans une prépa privée, sachez qu’une prépa qui ne parvient pas à briser les rapports de concurrence entre les étudiants est une prépa inutile.

Trouver un petit plaisir quotidien : Si vous pratiquez une discipline sportive ou si vous jouez de la musique, je vous conseille de ne pas y renoncer. Certains étudiants vont nager ou courir pendant une demi-heure voire une heure chaque midi, d’autres terminent toujours leurs journées par une heure de détente (lecture, film, musique, sport etc), d’autres encore s’accordent un après-midi entier de temps libre chaque semaine, d’autres enfin se contentent d’écouter de la musique le soir pour s’endormir. En pratique, il est difficile d’avoir une activité régulière hebdomadaire. Attendez vous à souvent devoir renoncer à votre loisir de la semaine.

Essayer de respecter quelques règles d’hygiène de vie : en plus d’être socialement et psychologiquement éprouvante, la P1 peut être est physiquement très délétère. Tout d’abord, assurez-vous de manger en quantité équilibrée : en un an, certains étudiants perdent 10 kg, quand d’autres les prennent. Levez régulièrement les yeux de vos cours, et faites contrôler votre vue au moins une fois dans l’année : en effet, beaucoup d’étudiants perdent au moins 1 point d’acuité visuelle à chaque œil. Faites attention à votre santé : un rhume, une gastro-entérite, ou une grippe peuvent s’avérer particulièrement handicapants pour votre travail. Notez que le stress de la P1 peut décompenser (« activer ») une maladie jusqu’alors latente, par exemple une maladie auto-immune. Enfin et surtout, ne négligez pas votre sommeil : respectez votre cycle biologique, dormez quand vous êtes fatigué et, si besoin, faites des siestes de 1 ou 2 heures. Le sommeil est une des principales clés d’un bon apprentissage. Si besoin, travaillez la nuit et dormez le jour (ce n’est bien sûr possible que si vous n’avez pas de cours dans la journée, ou si vos cours sont sur DVD).

Éviter les psychotropes : Je vous déconseille vivement l’usage intensif de caféine (café ou Guronsan), et encore plus celui de Ritaline ®, de Provigil®, de Modiodal® ou d’autres psychotropes qui améliorent les capacités de concentration. Par ailleurs, si vous ne parvenez pas à gérer votre stress, essayez les techniques de réflexologie, de sophrologie, voire même la prise de placebos, de remèdes de grand-mère ou de médicaments homéopathiques (leur effet pharmacologique est discutable, mais pas leur effet placebo). Évitez tant que faire se peut le recours aux médicaments. La situation difficile des étudiants en P1 augmente leur risque de consommation abusive d’anxiolytiques/antidépresseurs. Notez d’ailleurs que la consommation de ces médicaments peut altérer vos capacités mnésiques, et diminue véritablement vos chances de réussite du concours.

Se blinder face à l’échec : à chaque mauvais classement, vous devez relativiser votre échec, prendre du recul et penser à tous les problèmes bien plus graves qui affectent les gens, en particulier les patients. Dites-vous bien que si vous ne pouvez faire psychologiquement face à l’échec d’une P1, vous aurez du mal à faire face aux échecs qui parsèmeront votre cursus médical : je parle ici non seulement des échecs aux examens, aux présentations orales, aux TP, aux tâches qui vous seront confiées à l’hôpital (paperasse, gestes infirmiers et médicaux…) mais aussi et surtout des échecs dans les soins apportés aux patients. Vous devez donc dès maintenant apprendre à gérer ces échecs. Sachez les accepter, les relativiser et apprendre d’eux : déterminez précisément vos erreurs et mettez tout en œuvre pour ne pas les répéter.

Étant donné le rythme soutenu de cette année mais aussi le peu de soutien psychologique, vous aurez souvent des épisodes de démotivation, plus ou moins marqués. Or, la motivation est LA clé de la réussite de la P1 : elle fera l’objet du prochain article de cette série.

Si vous avez des questions ou des remarques sur la PACES, en particulier sur l’utilisation du DVD à Grenoble ou ailleurs, n’hésitez pas à laisser des commentaires.