Quand j’étais ado, j’ai décidé d’apprendre le russe. J’avais mis tous les outils de mon côté : une méthode, des exercices étape par étape. J’ai appris l’alphabet, quelques phrases, mes première listes de vocabulaire, je travaillais avec plein de bonne volonté. J’avais décidé que je prendrais des cours pour l’oral si ma première année de cours écrits se déroulait bien.
Je n’ai jamais fini cette année de cours, et je ne parle pas plus russe qu’à l’époque où j’ai commencé. Par contre, mon chinois est plutôt solide. Repensant à cet échec, je me suis demandé ce qui avait fait une différence telle entre les deux langues pour que l’une soit catastrophique et que j’aie vu des progrès assez impressionnants en chinois.
Évidemment, la différence se trouve au niveau de ma façon d’apprendre. Ça s’applique à l’apprentissage d’une langue, d’un sport, des maths, de ce que vous voulez – toute nouvelle compétence s’apprend suivant un schéma simple et qui se reproduit à l’identique, ou presque, dans toutes les disciplines.
3 étapes pour la maîtrise d’une compétence
Dans tout apprentissage, vous allez passer par 3 étapes.
Les débuts : la mémoire automatique
Pendant vos débuts, n’essayez pas d’apprendre correctement ou d’être parfait. L’objectif ici est de pratiquer le plus possible, jusqu’à être à l’aise et à bien appréhender les bases de la pratique. Pour l’apprentissage d’une langue, ça peut être écouter des séries en VO, même si vous n’y comprenez rien, et vous enregistrer en train de répéter des phrases, même si vous ne savez pas trop ce qu’elles veulent dire ou que vous êtes sûrs d’avoir une syntaxe lamentable.
Pour certaines activités, par exemple un sport, il faut tout de même faire attention à ne pas prendre de mauvais réflexes qui pourraient vous mener à une blessure. Mais en règle générale, l’accent est vraiment à placer sur le fait de prendre l’habitude de tester, et d’oser avancer. Pas forcément la peine d’avoir un professeur à ce stade (sauf, encore une fois, pour les disciplines où vous risquez des conséquences graves si vous ne vous y mettez pas correctement dès le début) : pratiquez simplement, jusqu’à ce que vous ayez l’impression que c’est (au moins un peu) naturel.
L’adaptation
Vous avez maintenant les bases. Vous écrivez des textes ou vous racontez des histoires à voix haute et votre grammaire est lamentable, mais au moins vous n’avez pas peur d’avoir une conversation. C’est très bien – maintenant, il est temps de prendre en compte les retours et de vous améliorer en fonction d’eux.
Vous avez compris les fondamentaux de votre nouvelle compétence, et vous êtes capable d’en conduire une analyse, même basique. C’est très bien, continuez comme ça ! Maintenant, prenez vraiment le temps de corriger chaque erreur et de prendre quelques risques. Si vous vous contentez de toujours faire la même chose, vous allez stagner à la première étape. Dans cette deuxième étape, il s’agit de vraiment s’améliorer, soit en corrigeant les fautes existantes, soit en augmentant un peu la difficulté une fois les premiers paliers franchis.
L’autonomie
En théorie, à ce stade, vous n’avez plus besoin d’aide. Ça ne veut pas dire que vous êtes des maîtres, loin de là, mais que vous pouvez improviser quelques accords de guitare dans un groupe ou encore avoir une conversation simple avec un natif de la langue que vous étudiez.
Il est très difficile de maîtriser une compétence, mais cette étape, vous pouvez l’atteindre relativement facilement. Mettez donc tous vos efforts en oeuvre pour arriver à un bon niveau !
Quelle compétence essayez-vous actuellement de maîtriser, et comment allez-vous atteindre cet objectif ? Dites-le nous dans les commentaires !
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