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Êtes-vous fait pour les études de droit ?

Cet article a été écrit par Maxime Bizeau. Maxime est avocat de formation, diplômé de l’Ecole d’avocats du Barreau de Paris. Il est le fondateur de fiches-droit.com, un site sur lequel il propose des fiches de révisions pour aider les étudiants en droit à réviser plus efficacement.

Vous vous demandez si les études de droit sont faites pour vous ? Vous avez peut-être vu ces étudiants en droit, armés de leur Macbook Pro dans la main gauche et d’un gros livre rouge dans la main droite. Mais vous vous demandez : « que font ces gens concrètement ??? » Alors cet article va vous intéresser !

Les matières étudiées en licence de droit

Une des premières questions qui vous vient est sans doute celle des matières qu’on étudie en fac de droit. A ce sujet, il faut distinguer entre la première année et les années suivantes.

La première année est une sorte de mise en bouche. Vous étudierez aussi bien des matières juridiques que des matières non-juridiques. Les matières juridiques ne sont pas encore trop techniques. Vous aurez ainsi du droit :

  • constitutionnel : étude de la Constitution, de la théorie de la séparation des pouvoirs, des régimes présidentiel et parlementaire, des institutions de la Vème République…
  • des personnes : les règles sur la personnalité juridique, les éléments d’identification des personnes physiques, les droits des personnes physiques et des personnes morales…
  • de la famille : les règles sur le mariage, le PACS, le divorce, l’adoption…

Mais vous aurez également des matières non-juridiques :

  • une langue vivante à choisir entre l’anglais, l’espagnol et l’allemand
  • histoire des institutions
  • sciences économiques
  • relations internationales, etc…

L’étudiant en première année doit en effet acquérir un socle de connaissances générales qui nourriront ensuite son raisonnement juridique pendant tout son cursus.

C’est à partir de la deuxième année que ça commence à se corser ! On y étudie le droit des obligations, matière assez technique, avec notamment les règles relatives à la formation, aux effets et aux sanctions de l’inexécution des contrats. Sans oublier :

  • le droit administratif, qui régit l’activité de l’administration, notamment dans ses relations avec les particuliers (matière qui est la bête noire de nombreux étudiants)
  • le droit pénal (matière généralement un peu plus appréciée par les étudiants)

Arrivé en troisième année, il faut alors commencer à se spécialiser. Mais pas de panique, la véritable spécialisation se fait en master ! En troisième année, vous devrez essentiellement choisir entre un parcours droit privé (axé sur les relations entre les particuliers) et un parcours droit public (axé sur les relations entre l’administration et les particuliers).

Ceux qui optent pour un parcours droit privé sont appelés les « privatistes », tandis que les autres répondent au doux nom de « publicistes ». Il existe une rivalité bon enfant et assez drôle entre ces deux clans. Mais ça, vous aurez le temps de le découvrir en fac de droit 😉

Les exercices juridiques

Comment sont évalués les étudiants en droit ?

Il y a trois grands exercices que doivent faire les étudiants en fac de droit :

  • la dissertation juridique : on vous donne un sujet et vous devez trouver une problématique et exposer une réflexion en deux parties
  • le commentaire d’arrêt : on vous donne une décision de justice (un arrêt) que vous devez analyser
  • le cas pratique : on vous expose une affaire avec des faits, et vous devez en déduire la règle de droit applicable pour résoudre l’affaire

Chacun de ces exercices suppose de suivre une méthodologie assez stricte mais rassurez-vous : vous serez formé à la méthodologie en première année 😊 Ils supposent également de développer un réel raisonnement juridique, et pas simplement de recracher son cours.

Les évaluations peuvent aussi se faire sous forme de questions de cours, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Dans ce cas, la méthodologie est beaucoup plus souple, voire inexistante. L’essentiel est de bien connaître son cours.

L’organisation en fac de droit

La fac de droit… est une fac ! Rien de nouveau sous le soleil à ce niveau-là…

Mais comme dans toutes les facs, les cours en fac de droit sont divisés en deux grandes catégories :

  • les cours en amphithéâtre
  • les cours en TD (travaux dirigés)

La majorité de vos cours auront lieu en amphithéâtre. Concrètement, le professeur fait cours devant quelques centaines d’étudiants qui notent méticuleusement, soit sur papier, soit à l’ordinateur. Il est vrai que ce genre de cours ne laisse pas beaucoup de place aux échanges et aux interactions…

C’est là qu’interviennent les TD ! Ils concernent les matières dites fondamentales (les matières les plus importantes, avec le plus gros coefficient). C’est le cas par exemple du droit constitutionnel et du droit de la famille en première année.

Selon les universités, vous aurez généralement 3 heures de TD par semaine et par matière fondamentale (soit entre 6 et 9 heures de TD par semaine).

Chaque TD doit être préparé à l’aide d’une « plaquette de TD », qui contient des :

  • arrêts à lire
  • articles écrits par des professeurs et des praticiens du droit et qui expliquent certains sujets
  • exercices à réaliser (généralement : une dissertation, un commentaire d’arrêt ou un cas pratique)

Pendant la séance de TD, il faut en profiter pour poser vos questions à votre chargé de TD. Ce sera en effet le seul moment pour éclaircir les points que vous n’avez pas compris.

La difficulté des études de droit

Les études de droit sont réputées pour être difficiles…

Pas étonnant quand on sait que le taux d’échec en première année avoisine les 60%.

Mais il ne faut pas vous laisser décourager par ce chiffre… La réalité est que beaucoup d’étudiants qui ne passent pas en deuxième année ont tout simplement abandonné en cours de route. Vous verrez qu’au fur et à mesure de l’année, les amphithéâtres se vident… et une bonne partie des étudiants qui s’accrochent valident effectivement leur année !

Attention : je ne dis pas que tous les étudiants qui travaillent régulièrement valident nécessairement leur année ! Je dis simplement que parmi ceux qui échouent, une bonne partie n’a pas été très assidue au cours de l’année.

Il y a principalement deux raisons pour lesquelles les études de droit sont difficiles.

La première est la longueur des cours. Selon les universités, un semestre représente entre 500 et 1000 pages de cours. Autant vous dire que si vous n’avez rien fait du semestre et que vous vous réveillez à deux semaines des partiels, vous passez généralement un mauvais moment. C’est pour ça que j’ai créé mon site fiches-droit.com, avec des fiches de révisions synthétiques qui permettent aux étudiants de réviser plus rapidement et plus efficacement.

La deuxième est la méthodologie des différents exercices. Les correcteurs en droit sont très à cheval dessus. Si vous ne respectez pas la méthodologie, il est presque impossible d’avoir une bonne note. A ce niveau-là, il faut refaire des exercices juridiques encore et encore, et s’imprégner de la méthodologie. Personnellement, chaque fois que je devais faire un certain exercice, je relisais la méthodologie de l’exercice en question, jusqu’à acquérir des automatismes.

Pour résumer : si vous faites l’effort d’apprendre la méthodologie et de synthétiser vos cours (ou de travailler avec des fiches déjà synthétisées), vous avez toutes vos chances !

Les qualités pour réussir en droit

Alors quelles qualités faut-il pour réussir en fac de droit ?

Vous l’avez sans doute déjà compris : une qualité essentielle du bon étudiant en droit est la rigueur. Comme on l’a dit, l’étudiant en droit doit d’abord respecter à la lettre la méthodologie des différents exercices juridiques. Mais ce n’est pas tout ! Il doit également démontrer un véritable raisonnement juridique (et pas juste réciter son cours). Or un raisonnement juridique cohérent demande de la rigueur. Dans un cas pratique par exemple, l’étudiant doit respecter le syllogisme juridique. Il s’agit d’énoncer deux propositions (la majeure et la mineure) pour en déduire une troisième (la conclusion). Pas de syllogisme juridique, pas de bonne note en cas pratique !

L’étudiant en droit doit également être curieux. Le droit est extrêmement vaste, et englobe de nombreuses matières : droit des contrats, droit des affaires, droit administratif, droit pénal, droit du travail, etc… Or toutes ces matières s’imbriquent les unes dans les autres ; il y a des liens entre les matières ! Les bons étudiants en droit sont généralement ceux qui font l’effort de comprendre comment fonctionne le droit de manière générale. Face à une situation dans la vie de tous les jours, ils vont se demander quelles sont les conséquences juridiques d’une telle situation. En lisant un cours d’une certaine matière, ils vont essayer de faire le lien avec une autre matière qu’ils ont étudié…

Et enfin, le bon étudiant en droit est organisé ! Pas de surprise à ce niveau-là. Il est très facile de se laisser aller en fac de droit si l’on ne s’impose pas un cadre. Les bons étudiants ont généralement un planning, avec des plages horaires dédiées à l’apprentissage des cours et d’autres dédiées à la préparation des TD.

Les spécialisations

Comme on l’a déjà évoqué, la vraie spécialisation en droit se fait en master. Suivant vos affinités et votre projet professionnel, chaque université compte généralement de nombreux masters différents, en droit :

  • privé
  • des affaires
  • public
  • international
  • européen
  • pénal
  • du travail, ou social
  • notarial
  • etc.

Je ne les cite pas tous volontairement ; la liste est encore longue !

Si le choix de la spécialisation en L3 n’est pas définitif, il faut en revanche bien choisir son master. En effet, les débouchés qui vous seront offerts seront conditionnés par la spécialisation de votre master. Bien sûr, vous pourrez toujours changer de spécialité quand vous exercerez votre métier. Mais dans la grande majorité des cas, vous commencerez votre premier job dans la même spécialisation que votre master.

Les débouchés après les études de droit

Parlons maintenant de ce que vous pouvez faire après des études de droit.

Les débouchés sont divers et variés.

Vous pouvez d’abord exercer ce qu’on appelle une profession réglementée : avocat, notaire, huissier de justice… sans oublier les magistrats !

Ces professions ont en commun de ne pas être accessibles à tous les diplômés en droit. En effet, elles supposent de réussir un concours et/ou de suivre une formation spécifique.

Par exemple, pour devenir avocat, il faut réussir l’examen du CRFPA. Pour devenir magistrat, il faut réussir le très sélectif concours d’entrée à l’ENM (école nationale de la magistrature).

Les futurs notaires, eux, doivent faire un stage de deux ans dans un office notarial après leur master de droit. De même, les futurs huissiers de justice doivent effectuer deux ans de stage dans une étude d’huissier.

On citera également, entre autres, les professions de commissaire de police, chef d’établissement pénitentiaire ou encore commissaire-priseur, qui nécessitent aussi de réussir un concours.

Vous l’avez compris : le chemin pour accéder à ces professions est long et difficile !

Fort heureusement, il existe plein d’autres métiers que vous pouvez faire après des études de droit.

D’abord, vous pouvez travailler en tant que juriste d’entreprise. Aujourd’hui, toutes les entreprises d’une certaine taille ont une équipe de juristes. Pour les très grandes entreprises (les entreprises du CAC 40 par exemple), il y a même une équipe de juristes… par spécialité :

  • contrats
  • droit des sociétés
  • droit du travail
  • propriété intellectuelle
  • etc.

En réalité, pour la plupart des spécialités juridiques, des postes en entreprise existent.

Vous pouvez également travailler dans les assurances ou encore l’immobilier.

Et si vous êtes spécialisé en droit administratif, vous pouvez bien entendu travailler au sein de l’administration, que ce soit au sein des services de l’État (impôts, justice, intérieur…) ou dans les collectivités territoriales (régions, départements, communes…).

J’espère que cet article vous aura aidé à y voir plus clair sur les études de droit. Dans tous les cas, que vous choisissiez d’étudier le droit ou non, je vous souhaite de prendre du plaisir dans vos études. C’est le plus important 😊

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Critique : « Je lance ma start-up ! »

Merci aux éditions Gereso de m’avoir envoyé cet ouvrage pour relecture !
Tu peux acheter Je lance ma start-up ! sur leur site.

Présentation du livre

Je lance ma start-up ! est un livre adapté aux personnes qui veulent lancer leur start-up (oui, bon) mais qui n’ont pas ou pas encore intégré une formation qui s’y prête bien : lycée ou certaines filières d’université, par exemple. Il fait le tour de tous les éléments indispensables pour créer un produit ou service rentable en économisant un maximum de temps et d’argent.

Pas d’idée, mais le projet de lancer sa start-up ? J’ai apprécié le premier chapitre, qui se penche exclusivement sur comment trouver une bonne idée !

D’autres chapitres parlent de:

  • Format administratif de l’entreprise
  • Lean Startup : l’idée de ne pas passer deux ans à bosser dans ton coin, mais de sortir une v1 le plus vite possible et d’ensuite améliorer ton service à partir des retours que tu reçois
  • Comment fonder une équipe sur laquelle tu pourras compter.

Mon avis sur Je lance ma start-up !

Côté style d’écriture, je dois admettre que j’étais loin d’être emballée par le ton, très léger et familier. Malheureusement, quand on veut être amical avec un lectorat qu’on ne connaît pas, on tombe parfois dans le condescendant. C’est le cas dans certains passages du livre, en particulier un témoignage tellement « fun » qu’il en oublie d’être utile et le premier chapitre, qui essaie de te faire culpabiliser de façon très moralisatrice si tu n’as pas suivi les instructions à la lettre. Pas très disruptif !

En dehors du ton, les auteurs ont très bien structuré le livre. Ils couvrent tous les points importants et chaque chapitre se termine par un petit encadré « à retenir ». On apprend aussi à aller plus loin en construisant un business plan qui saura plaire aux investisseurs ou en décidant de s’il est utile de monter une entreprise à part entière (plutôt que le statut auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur), de rejoindre un accélérateur ou d’intégrer une pépinière. Les conseils sont très bons, très clairs, les auteurs n’ont pas rajouté de contenu pour le plaisir du nombre de pages. Chaque morceau de texte est utile, et ça, c’est assez rare pour être souligné.

Un aperçu du contenu du livre Je lance ma start-up !
Un aperçu du contenu du livre Je lance ma start-up !

Enfin, un point qui m’a énormément refroidie, mais que je tenais à garder pour la fin parce que les auteurs l’ont mentionné. Tous les témoignages du livre, sans exceptions, sont des témoignages d’hommes. L’excuse : « on a demandé à des femmes mais elles n’ont pas répondu ». Si tu trouves l’excuse faiblarde et paresseuse, bienvenue au club, mais les auteurs ont au moins eu l’honnêteté d’aborder le sujet.

En résumé

Bref, point fort : le fond. Point faible : la forme. On ne peut qu’espérer plus d’inclusivité (et un ton un poil plus sérieux ?) pour les éditions suivantes. Ce guide en ressortira grandi !

[penci_review]

Convaincu·e ?
Tu peux aller acheter le livre sur le site des éditions Gereso !

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Une introduction à la blockchain pour les étudiants

Tout d’abord, il est essentiel d’expliquer de quoi on parle quand on mentionne la blockchain.

La blockchain, qu’est-ce que c’est ?

C’est facile en fait : la blockchain, c’est une chaîne de blocs ^^

Oui… mais, quels blocs ? Quelle chaîne ?

Chaque bloc contient des données. Chaque chaîne est un lien cryptographique (soit des calculs mathématiques tellement compliqués qu’il n’est pas possible de les falsifier). Chaque bloc est relié avec des chaînes qui rendent infalsifiables et disponibles, ces fameuses données à l’ensemble de la chaîne.

L’exemple le plus connu de l’utilisation de la blockchain pour faire quelque chose de concret est le bitcoin. Cette cryptomonnaie est basée sur la blockchain, c’est une des utilisations possibles de cette technologie, mais pas du tout la seule !

La blockchain, à quoi ça sert ?

A répondre au “problème des généraux byzantins” enfin… pas des vrais… mais tout de même, c’est une belle image !  Imaginez des généraux byzantins qui n’ont aucune raison valable de se faire confiance mais qui doivent partager des données tout en étant sûrs que celles-ci restent sûres. La solution ? La blockchain.

La blockchain est une base de données décentralisée disponible sous forme de registres à tout membre de la chaîne. La sécurité y est assurée par des liens cryptographiques.

Pourquoi la blockchain peut influencer mon parcours académique et professionnel ?

Comme expliqué dans cette interview de la députée très blockchain, Laure de la Raudière et le dans le rapport du think tank Le Plus Important : la blockchain est vouée à faire disparaître des emplois et en créer de nouveaux. Si je suis étudiant en 2020, la question me concerne donc particulièrement, car il y a de fortes chances que je finisse mes études dans un contexte où certains emplois seront en voie de disparition ou réinventés, et où d’autres emplois viendront d’être créés et m’accueilleront à bras ouverts !

Des profils techniques… mais pas que.

Certes, la plupart des profils recherchés par les entreprises et les institutions sont “techniques”, la plupart des offres concernent les “développeurs blockchain”. Le graal des recruteurs est actuellement “architecte blockchain”.

Ces profils sont cependant recherchés par des types d’organisations très différentes : de startups, en passant par les grandes entreprises de la tech, les banques, grands groupes du CAC40 en général, mais aussi des organismes de recherche (CEA par exemple) … il y en a donc pour tous les goûts !

Et toutes les affinités ! Quand certains utilisent la blockchain pour parfaire des chaînes logistiques (Carrefour, LVMH) d’autres s’en servent pour innover dans le système bancaire, mais aussi dans l’humanitaire (le projet Unicef ou l’ONG AidBricks).

Au-delà des profils techniques, des compétences plus “littéraires” : commercial, marketing, journalisme, droit etc. ayant une sensibilité “blockchain” sont également recherchés.

Ledger, entreprise française devenue leader mondial sur la niche de produit que représente un wallet (portefeuille pour les cryptomonnaies) en plus de recruter des profils techniques embauche également des personnalités intéressées par le sujet pour occuper des postes de sales, marketing, social media manager.

D’autres entreprises internationales sont dans le même cas de figure, comme en témoignent les pages de recrutement de Calibra, Binance etc. d’autre poids lourds du secteur.

Les cabinets d’avocats ayant déjà connu la vague “RGPD”, sont maintenant submergés par les demandes estampillées “blockchain” des entreprises.

Le journalisme, secteur pourtant en crise depuis quelques années, connaît un renouveau avec les jeunes médias spécialisés, comme le montre Le Journal du Coin en pleine expansion. D’autres youtubeurs tels que Hasheur ou Cryptomatrix sont devenus de véritables influenceurs du secteur et ont su tirer leur épingle du jeu en créant leurs entreprises respectives.

A Paris, mais aussi en région et à l’étranger

Si CoinHouse (l’historique et ancienne “Maison Du Bitcoin” NDLR) est située à Paris, les lieux de travail en région ou à l’étranger ne manquent pas.

Bitcoin Avenue a ouvert ses bureaux à Caen, quand Leonod a été créé et continue de grandir à Lyon, et la Blockchain Valley Vittel et son incubateur accueillent de plus en plus d’entrepreneurs dans le cadre idyllique des Vosges. Des entreprises européennes comme CoinMetro engagent des développeurs en remote (télétravail depuis n’importe où). Et Malte reste le paradis des auto-entrepreneurs de la cryptomonnaie qui s’y pressent pour une fiscalité douce combinée à une législation claire et avancée. 

Un potentiel pour les entrepreneurs

Le mot blockchain est souvent décrié comme un “buzzword” pour les investisseurs…On dit qu’il surfe sur la tendance actuelle et permet de lever des millions dans un claquement de doigts…

Concrètement la blockchain peut pourtant résoudre des problèmes et moderniser certains process, comme le montre cette belle matrice, il suffit pour cela de se poser quelques questions 🙂

Cela ne concerne pas que la traçabilité dans les supermarchés, comme l’a prouvé par exemple la startup BTU Protocol et son concept permettant d’utiliser la blockchain pour moderniser les bons de fidélisation sur papier devenue ringarde.

Au-delà de l’aspect “shiny” que peut avoir le mot “blockchain” lors d’une levée de fonds, les spécificités des sources de financements via des utility token peuvent avoir leurs avantages. Les levées de fonds en cryptomonnaies (ICO puis STO) en témoignent, et sont totalement légales depuis la loi PACTE et le premier visa de l’AMF accordé.

Si vous voulez créer une entreprise, vous pouvez donc mettre la blockchain au cœur de votre projet entrepreneurial s’il est pertinent, nul doute qu’il vous permettra de lever des fonds, et vous pouvez aussi utiliser les possibilités offertes par la cryptomonnaie pour financer votre projet de manière innovante.

Pour résumer : que vous vouliez devenir développeur, juriste, entrepreneur, chargé de marketing ou commercial ; que vous vouliez vivre à Paris, Lyon, Caen, Malte ou San Francisco, et que vous vouliez travailler au sein d’un grand groupe français ou étranger, d’une startup, d’une institution ou d’un cabinet d’avocat… vous intéresser à la blockchain peut être pertinent pour votre avenir. Et payant. Car l’écosystème blockchain étant encore très jeune, les talents manquent et les salaires sont donc plus élevés que la moyenne.

Comment commencer mon initiation à la blockchain en tant qu’étudiant ?

Les écoles ouvrent petit à petit leurs cours “blockchain”, que ce soit HEC, l’INSEEC ou l’INRIA, Mines Telecom, Telecom Paristech… ou l’Université de Malte qui a carrément ouvert un département blockchain !

En France, l’association Kryptosphère a connu une folle ascension en l’espace de quelques années seulement. Au départ, uniquement concentrées sur des écoles de commerce, elle s’accroît maintenant dans les Écoles d’ingénieurs et permet même à certains étudiants de s’impliquer dans les travaux menés par l’Union Européenne (via l’INATBA).

Les Grandes Écoles ont également créé leurs propres associations, ainsi Blockchain@HEC Alumni a invité Ledger, Binance et l’expert Pierre Paperon pour leur conférence de rentrée de septembre dernier.

Les cours en ligne permettent d’avoir une base solide de connaissances et certaines prestigieuses universités comme Stanford ou Harvard en proposent.

Des écoles spécialisées ont été créées comme Alyra en France.

Quelques pistes pour aller plus loin

Des sources d’information basiques pour mieux comprendre

L’actu blockchain sur Twitter

Article écrit par Louise Valentina Bautista Gomez (LVBG)

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Mon AST2 : l’admission, partie 2

EM Lyon

9 juillet, huit heures cinquante-neuf, la page n’en peut plus d’être rechargée et je prie pour que les résultats tombent pile à l’heure, parce qu’à neuf heures une, je commence le travail. J’espère que mon jury n’a pas changé d’avis, qu’il a continué à penser que j’étais un bon profil pour l’école comme il me l’avait dit lors de mon entretien de motivation ; mais je doute. L’EM Lyon est de loin mon premier choix d’école ; je veux absolument réussir, surtout que je suis persuadée d’avoir lamentablement raté le concours d’Audencia.

Neuf heures et trois secondes. La page est chargée.

Gagné ! Je suis admise à l’EM Lyon, que j’intégrerai donc en septembre ! (D’ailleurs, si certains d’entre vous ont des bons plans à me proposer ou souhaiteraient suivre des cours particuliers d’anglais sur Lyon, n’hésitez surtout pas à me contacter !) Par contre, les notes et rangs ne nous sont pas communiqués – je les recevrai par la suite, dans un courrier envoyé à l’adresse de mes parents.

Audencia

Bon. Là, je ne me fais aucune illusion. J’ai été admise dans toutes les écoles que j’ai passées, mais celle-ci est impossible à atteindre. J’ai complètement raté mon oral, j’étais sortie au bord des larmes en attendant 5 maximum, ne nous voilons pas la face. Et puis bon, j’ai été acceptée à mon premier choix. Alors quand je vais voir mon résultat d’admission, le 11 juillet, c’est par simple curiosité.

ET JE SUIS PREMIÈRE. MAJOR DU CONCOURS.

Morale de l’histoire : ne vous fiez jamais à votre ressenti en entretien, et attendez sagement les résultats avant de vous dire que c’est foutu. En tout cas, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Enfin, je n’ai pour l’instant pas mes notes détaillées ; je suis très curieuse de les découvrir.

EM Lyon, suite

J’ai reçu mes notes et mon rang final par la poste, le 11 juillet. Manque de bol, je n’étais pas chez moi : j’ai donc demandé à ma chère maman de lire mes notes pour moi !

Tage-Mage (413) : 13,77
Dissertation : 15
Total écrits : 130,07/180

Anglais : 18
Entretien : 18
Dossier : 15
Total : 358,07

Rang après oraux : 4

Audencia, suite

De même, si le rang était communiqué lors des résultats chez Audencia, nous n’avions pas nos notes. Elles nous ont été envoyées par mail vers 18h.

Tage-Mage (413) : 16
Dissertation : 16

Anglais : 19
Entretien : 19

Rang après oraux : 1

J’ai donc la confirmation que j’ai majoré (confirmation dont j’avais bien besoin, incapable de croire que j’avais vraiment eu 19 à l’entretien !), et me voilà enchantée de vous annoncer que j’ai gagné mon pari : être admise dans toutes les écoles dont j’ai passé le concours !

J’espère que cette série, qui s’achève aujourd’hui, pourra être utile à certains d’entre vous qui préparent les concours pour plus tard. N’hésitez surtout pas à me poser vos questions !

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Quelle école de commerce choisir ?

Sur mon forum préféré, les questions pleuvent après les résultats d’admission aux écoles du concours Passerelle – et aux autres écoles, d’ailleurs. Plutôt que de faire au cas par cas et de perdre des heures et des heures à régler les dilemmes de tous les membres du forum, j’ai mis en place un système de tableau et de coefficients pour savoir exactement quelle est l’école qui vous convient le mieux. À vous de l’adapter à vos besoins précis pour savoir où aller après avoir reçu vos résultats de concours !

Voici l’ossature que je vous propose actuellement, bien sûr adaptable pour chacun :

  • Classement SIGEM de l’école, coefficient 5

Pour le classement SIGEM, le top 20 fonctionnait en dégressif : par exemple, la 4ème école du classement SIGEM obtenait un 16/20. Toutes les écoles hors top 20 du classement a obtenu 0 sur cette note.

Pour les écoles d’ingénieur, il ne semble pas exister de classement comparable au SIGEM ; si vous avez une alternative à proposer, n’hésitez pas, la section commentaires ci-dessous vous attend !

  • Classement L’Etudiant de l’école (reconnaissance par les entreprises), coefficient 5

J’ai opté pour le même système de notation que pour le classement SIGEM. Je ne me suis appuyée que sur le classement de reconnaissance par les entreprises, et pas sur le classement d’excellence académique (puisque je trouve cela redondant par rapport au SIGEM).

  • Classement l’Etudiant des salaires des écoles, coefficient 5

Proposé via les commentaires, merci beaucoup à LaMonf’ !

  • Classement Financial Times, coefficient 5

Le classement du Financial Times ayant l’intérêt principal d’être international, il peut être très utile pour un choix d’école. Ce classement ne faisait pas partie de mon tableau original, mais a été proposé dans la section commentaire par LaMonf’ que je remercie pour cette excellente suggestion !

  • Echanges internationaux, coefficient 5

J’ai regardé quelles universités à l’étranger m’intéressaient particulièrement, et les ai comparées à l’offre des écoles. Chaque échange en commun avec ma liste rapportait un point à l’école.

  • Spécialité proposée, coefficient 7

Certaines écoles sont plus généralistes que d’autres, certaines offrent au contraire des spécialisations en parfaite harmonie avec mon projet professionnel.

  • Associations, coefficient 3

Les associations ne sont pas un point clé d’une école, mais en font partie intégrante ; j’ai préféré les considérer dans mon classement, en accordant 1 point par association que je souhaite voir (j’ai également intégré la possibilité de la pratique de l’aviron dans cette note, valant 1 point également) dans ma future école.

  • Prix de l’école, coefficient 3

Le prix de l’école n’est pas négligeable ; cependant, je lui ai accordé un coefficient relativement faible, car un prêt couvrira probablement mes frais de scolarité.

  • Prix des loyers dans la ville de l’école, coefficient 4

De même, ce facteur financier est important. Cette fois-ci, pas question de prendre un prêt, d’où le coefficient légèrement plus élevé de cette note.

  • Affinité avec l’école, coefficient 5
  • Affinité avec la ville, coefficient 5

À titre d’information, HEC a obtenu une moyenne de 15,6 points (handicapée par les prix de scolarité et de logement, ainsi que par le peu de choix concernant les échanges à l’étranger), alors que l’EM Lyon rafle la première place de mon tableau avec une moyenne de 16,2. En deuxième place (sans compter HEC dont je ne passe pas le concours), Audencia avec 14,9 de moyenne, et sur la troisième marche du podium, on retrouve Grenoble avec 14,8 points. La concurrence est rude entre ces deux écoles, mais le prix du logement à Grenoble (si je fais mon master dans cette école, j’habiterai chez mes parents) n’a pas suffi à lui donner l’avantage sur l’école nantaise.

Et vous, quels sont vos critères ? Avez-vous trouvé un classement différent ? N’hésitez pas à me proposer vos versions adaptées du tableau de classement des écoles !

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Mon AST2 : l’admission, partie 1

Skema

L’heure est venue. Nous sommes le 17 juin 2013, et j’allume mon ordinateur, mon forum préféré dans un onglet, le site concours de Skema dans l’autre. J’avais l’impression d’avoir lamentablement raté mon entretien, et me demande quelle note je vais avoir. Je devrais être admise ; je ne vise plus le top 5, même plus le top 100, je veux juste vérifier que je suis acceptée dans cette école et voir mon stress diminuer de moitié, parce que si je suis acceptée à Skema, je suis certaine d’aller quelque part l’année prochaine. C’est un pari risqué que j’ai fait en n’envoyant mon dossier à aucune formation autre que les écoles de commerce, mais je me connais ; si j’ai un plan B, je ne donnerai pas le meilleur de moi-même. Alors espérons que je sois prise.

Neuf heures. La page s’actualise enfin.

21ème.

Euh… Ah. Un examen un peu plus approfondi de mes résultats m’apprend en effet que j’ai obtenu 18,8 en anglais (assez prévisible ; j’avais fait quelques boulettes, notamment au niveau de mon commentaire dont le niveau de réflexion laissait franchement à désirer, mais mon anglais reste solide), 6.60 points supplémentaires en italien (comme la LV2 est une option, seuls les points supérieurs à la moyenne comptent dans le calcul des notes ; je suppose donc que j’ai eu 16,6, ce qui me semble en adéquation avec mon ressenti après l’oral) et… 15 à l’entretien. Allez savoir pourquoi.

Morale de l’histoire : surtout, ne désespérez pas parce qu’un entretien s’est mal passé. Vous pouvez avoir une note tout à fait correcte au final ; 15, ce n’est pas une note extraordinaire et vous garderez probablement un classement stable, mais au moins, vous ne chuterez pas de centaines de places, comme je m’attendais à faire !

Passerelle

Nous sommes le 25 juin 2013 et je traîne devant mon ordinateur, travaillant sans relâche depuis huit heures du matin pour gagner mon pain quotidien. Mon forum préféré m’alerte : « les résultats seront publiés à 9h30, contrairement à ce qui avait été annoncé (10h) ». Ah ! Tant mieux, me voilà sur la page, attendant patiemment mon tour. J’ai passé les oraux de Strasbourg et Grenoble, et j’attends donc de savoir si j’ai été sélectionnée. Si non, ce sera Skema. Si oui, non seulement j’ai mon troisième choix (Grenoble), mais en plus, j’aurai beaucoup plus confiance pour les résultats de Lyon et Audencia (qui tombent en juillet, et feront l’objet de l’article Mon AST2 : l’admission, partie 2).

Les résultats tombent.

J’étais 154ème à Grenoble, soit une remontée de presque 150 places après mon entretien, et 103ème à Strasbourg, ce qui équivaut également à 101 places gagnées pendant mes oraux de l’EMS. Joie !

Notons tout d’abord le 20 en anglais, comme me l’avait prédit mon examinateur, mais également mon 17,2 en italien – en tout honnêteté, je suis un peu déçue d’avoir obtenu une note plus basse qu’à Skema dans cette langue alors que l’oral m’avait semblé plus simple, mais elle reste bien sûr tout à fait respectable !

Quant aux entretiens, j’avais eu un très bon ressenti pour Grenoble comme pour Strasbourg, et je vois que je ne me suis pas trompée : 19 à Strasbourg (mais où ai-je bien pu perdre ce malheureux petit point, qui m’a peut-être empêchée de majorer le concours ?) et 20 à Grenoble (où le jury m’avait gardée presque une demi-heure de plus que le temps normalement prévu pour passer l’oral, comme j’étais la dernière candidate !).

Conclusion : je me suis désistée de Strasbourg et Skema, et viens de confirmer ma préinscription à Grenoble en attendant les résultats de l’EM Lyon (le 9 juillet) où l’oral m’avait semblé très bien se dérouler, et d’Audencia où il m’avait paru catastrophique. Cependant, j’ai compris maintenant que le ressenti n’a rien à voir avec la note finale (comme à Skema), et attends donc mes deux résultats avec impatience.

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Mon AST2 : Audencia

N’oubliez pas que Réussir Mes Études vous prépare aux concours AST !

Introduction

J’ai failli ne pas passer Audencia ; finalement, voyant mon score au Tage-Mage, je me suis inscrite au dernier moment, pour la toute dernière session d’écrits proposée. L’organisation avait été déplorable, mais j’avais l’impression de ne pas trop avoir raté mon analyse de situation. Me revoilà dans des conditions similaires : mon train a une heure de retard (merci la grève !), et c’est mon dernier oral. La fatigue commence à s’installer, et je me sens bien moins préparée que pour tous les autres oraux. Il faudra que je relise bien la plaquette en arrivant à l’école, pour me mettre dans l’ambiance de l’entretien de motivation ; je veux faire de mon mieux à cette école, qui est mon deuxième choix juste après l’EM Lyon !

L’accueil

Je suis arrivée en pleine grève des trains ; l’admisseur n’avait plus de batterie sur son téléphone, et n’est pas venu me chercher à la gare. Je suis donc allée à l’école seule, puis ai passé l’après-midi à profiter de la visite de l’école et des différentes activités mises en place. Au restaurant (excellent !), j’étais avec un membre d’un forum avec qui j’avais déjà un peu discuté, et deux autres candidats très sympathiques avec qui j’ai pu bien discuter. Nous sommes ensuite rentrées nous coucher, et j’ai partagé le lit double avec une colocataire d’un soir.

Le lendemain matin, un peu fatiguée, je suis arrivée à l’école pour le petit-déjeuner dont j’ai bien profité ; les admisseurs étaient vraiment serviables et n’ont jamais hésité à nous apporter à boire et tout ce dont nous avions besoin pour la journée, et nous ont accompagné dans l’école. Je pense que les locaux de l’école sont ceux que j’ai préférés lors de mon Tour de France des oraux, peut-être deuxièmes après Grenoble. Gros coup de cœur pour l’intérieur de l’école, donc, mais pas vraiment pour la ville de Nantes ni pour le campus où Audencia est située – il faudrait que j’aie plus d’occasions de visiter l’endroit avant de me faire un avis définitif !

L’anglais

Mon texte parlait des enfants qui vont de moins en moins souvent à l’école seuls et à pied de nos jours. J’ai établi les raisons évoquées par l’auteur de l’article pour expliquer pourquoi les enfants devraient continuer à marcher, puis j’ai parlé de mon avis personnel en insistant sur le risque, mais également sur le fait que ledit risque était particulièrement exagéré en raison de l’accès toujours « sensationnel » aux informations. Nous avons ensuite enchaîné sur des questions plus corsées, sur les droits des enfants, puis sur une sphère plus personnelle : si je pouvais rencontrer une célébrité, morte ou vivante, pour déjeuner, laquelle serait-elle ? Et pourquoi Churchill, que lui demanderais-je ? J’ai insisté sur la teneur de ses discours dans les temps difficile, puis j’ai dit que je ne voudrais pas lui demander quelque chose en particulier, mais bien discuter. J’ai expliqué que j’étais plus intéressée par la vie quotidienne d’une époque historique que par des événements ou aspects particuliers du moment. Nous avons enchaîné sur le marketing digital et webmarketing, j’ai expliqué pourquoi ça m’intéressait, puis il m’a demandé ce qu’était le marketing, selon moi. Je lui ai expliqué mon approche des trois objectifs : « know us, like us, want us » : connaître notre existence, nous aimer, vouloir se procurer ce que l’on offre. Il a semblé apprécier ma définition. Tant mieux, je n’avais rien de mieux à proposer !

L’entretien

Comme à Lyon, pas de LV2 ici, et le stress n’en est que plus grand : il faut que je sois parfaite à l’entretien, je ne peux pas me rattraper seulement sur les langues !

Eh bien, c’est assez raté, malheureusement. J’ai le choix entre « donner » et « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » (A. Einstein). Je choisis la citation et décide de parler d’abord de cette masse silencieuse, puis de celui qui fait le mal. J’explique donc que bien que je n’apprécie pas le manichéisme de cette phrase, je comprends la force de la masse silencieuse, catalyseur mais non déclencheur d’un problème. J’explique : « sans masse silencieuse, pas de destructeur ; mais elle se définit par son absence d’action lorsque ce destructeur n’existe pas. Ce sont donc selon moi la masse silencieuse ET ceux qui font le mal qui, ensemble, détruisent le monde ».

Aucune réponse de la part de mes examinateurs, qui enchaînent sur des questions particulièrement classiques : pourquoi cette école, pourquoi une école de commerce, pourquoi le marketing ? Pourquoi m’a-t-on accordé des responsabilités importantes au sein de Noob alors que je suis si jeune ? Est-ce que la ville de Nantes me plaît ? J’ai l’impression d’être aussi molle que mon jury, et j’ai la douloureuse impression qu’ils se sont autant ennuyés que moi, voire plus. Enfin, nous verrons bien le 11 juillet, à la publication des résultats d’admission.

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Mon AST2 : EM Strasbourg

Introduction

Je suis classée 103ème à Strasbourg, mais cette école ne m’intéresse pas particulièrement ; en fait, je suis simplement obligée d’y passer les épreuves de langues, puisque les oraux d’italien ne sont organisés qu’à Dijon, Montpellier et cette ville. Des trois écoles, c’est tout de même Strasbourg qui me tente le plus ; j’y passerai donc l’oral de motivation, mais ma priorité va aux langues, qui comptent pour l’ESC Grenoble.

L’accueil

J’arrive le dimanche midi à la gare de Strasbourg, et c’est une admisseuse (Hélène) qui vient me chercher, en dehors des horaires dédiés, geste que j’apprécie énormément. Le soir, c’est flammekueche et bière à volonté, puis nuit chez un admisseur, dans un appartement vide et tout propre. Rien à voir avec le canapé de Skema, ici, j’ai un vrai lit double particulièrement confortable !

Les admisseurs sont sympathiques, même si je n’ai pas l’occasion de discuter avec beaucoup d’entre eux. Ils ont fait un effort pour me ramener à mon appartement le second soir, alors que j’étais fatiguée et ne voulais pas rester trop longtemps à l’école, geste que j’ai beaucoup apprécié. Ils m’ont de plus récupérée le matin directement à l’appartement pour m’emmener à la gare, au lieu de me laisser m’y rendre seule. Bref, l’accompagnement était au poil !

L’amphi de présentation était franchement cool, avec une mise en scène sympathique et une petite choré comme on les aime, ainsi qu’une longue vidéo de présentation des associations, pas forcément très bien réalisée, mais avec des acteurs de talents et offrant une belle vue du paysage associatif de l’école. Une autre vidéo présentait le parcours de deux élèves de l’école, chose que j’ai beaucoup appréciée.

De plus, des iPads nous attendaient dans une salle de l’école ; j’ai beaucoup apprécié ce geste, n’ayant pas amené mon ordinateur avec moi pour cet oral !

L’italien

Je tombe sur un enregistrement traitant des Italiens qui vivent encore chez leurs parents ; il est donc assez facile de résumer le texte, puis de parler de ses implications, des différentes raisons de rester chez ses parents, et de relier cela avec mon expérience personnelle, puisque j’ai arrêté de vivre chez mes parents à l’âge de quinze ans. Nous discutons ensuite du patinage de vitesse, que j’ai l’intention de présenter à mon oral de motivation ; mon examinatrice me dit qu’en tant que jury, elle apprécie les projets un peu plus originaux, surtout venant d’une fille ; en effet, beaucoup d’entre elles semblent se concentrer sur la danse, la gymnastique ou l’équitation. La pratique d’un sport plus brutal et plus compétitif semble beaucoup plaire à mon examinatrice, qui me laisse partir sur ces paroles, apparemment satisfaite de ma présentation.

L’anglais

J’enchaîne directement de l’italien à l’anglais, n’ayant que cinq minutes pour passer de l’oral à la préparation du second. Mon texte porte sur le boycott de Starbucks suite à la découverte que bon nombre d’entreprises américaines trichent sur le paiement de leurs impôts en Grande-Bretagne. J’avais préparé une belle analyse dont j’étais très fière, mais l’examinateur m’arrête à la fin de mon résumé ; « miss, your English is perfect and this text is boring, let’s just talk about something else. » Il s’avère qu’il sous-titre des films pour Arte ; moi-même, j’effectue un travail similaire pour la série Noob. Conclusion, nous en discutons un moment, comparant nos techniques de travail. J’ai beaucoup appris et ai hâte de mettre les conseils de mon examinateur en pratique dans le cadre du sous-titrage de Noob !

L’entretien

Comme dit ci-dessus, j’ai choisi de présenter le short-track, ou patinage de vitesse sur piste courte. Je suis enchantée : les deux membres de mon jury (l’une est professeur d’anglais, l’autre travaille dans le domaine des assurances, chez Allianz) connaissent ce sport. Comme je n’ai pas préparé d’exposé à proprement parler, je saute sur l’occasion pour éviter une présentation pas forcément intéressante du sport et raconte immédiatement l’histoire de Steven Bradbury, qui semble beaucoup les distraire. J’enchaîne sur l’équipement spécifique utilisé par les patineurs, puis parle un peu plus de mon expérience personnelle à l’aide des supports que j’ai choisi d’apporter, ma combinaison de l’équipe de France, une médaille de championne de France du 500 mètres et une autre, d’argent, pour les championnats d’Europe en relais (2000 mètres chez les junior). Nous discutons un peu de ma pratique personnelle, puis passons à la discussion plus classique : qu’est-ce que l’école va m’apporter, pourquoi un cursus d’école de management après mes études de traduction, que m’a apporté ma pratique du saxophone, quel est mon projet professionnel ? Enfin, j’explique que selon moi, la qualité principale du manager est de donner envie de travailler à son équipe : « quand on travaille par passion, on n’en fait jamais trop ; quand on travaille sous pression, on n’arrive à rien », conclus-je, et mes examinatrices, semblant satisfaites, me laissent partir sur ces paroles.

D’autres retours ? Des questions ? N’hésitez pas, la section « commentaires » de ce blog est là pour ça !

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Mon AST2 : Skema

Introduction

Je suis classée 6ème à Skema. J’arrive donc sur le campus de Lille, non pas avec l’objectif d’être admise, mais celui, plus ambitieux, de rester dans le top 10. Je ne me relâcherai donc pas, malgré mon classement qui me permet une certaine marge d’erreur.

A Skema, je passe trois épreuves : l’entretien de motivation qui se base sur un CV projectif (le CV que nous pensons avoir dans dix ans si nous sommes pris au sein de l’école), l’anglais et l’italien. Les épreuves de langue ont cela de spécifique qu’on a pour support un texte en français plutôt que dans la langue étudiée : c’est donc un travail de traduction en plus du traditionnel commentaire de texte. On peut avoir un très bon niveau dans la langue choisie, et ne pas suivre la méthode, ce qui peut coûter un certain nombre de points à l’élève – ce serait dommage !

L’accueil

Pour la première fois, je dors chez une étudiante (canapé-lit assez inconfortable, mais rien de terrible non plus – elle est très gentille et relit mon CV projectif, puis nous discutons longuement). L’ambiance est franchement sympathique et l’amphi de présentation tout à fait génial, mis à part les interventions beaucoup trop longues des responsables pédagogiques (trois discours de suite, c’est beaucoup trop !). L’un d’entre eux (qu’on ne nous a pas présenté) a ouvertement rappelé deux étudiants à l’ordre (un bavard et un retardataire), les ridiculisant même ouvertement, chose que je n’ai vraiment pas appréciée.

Juste avant notre entretien de motivation, les admisseurs viennent nous chercher par groupe de 6 personnes (nous sommes en tout 150 candidats ce jour-là), et nous emmènent dans une petite salle plongée dans l’obscurité, où ils nous font hurler un coup et frapper un punching-ball. Une bonne idée pour arriver de bonne humeur et motivé à l’entretien !

Les admisseurs sont adorables et beaucoup d’activités sont mises en place pour toute la journée, un geste que j’apprécie ! Notons également le concert organisé par un groupe d’étudiants pendant la pause de midi.

Nouvel amphi à 13h, tout aussi drôle et animé. On nous montre une excellente vidéo, parodie de Very Bad Trip et très bien réalisée, puis on commence l’appel ; chaque personne appelée doit faire quelque chose d’original. Cela passe des chants paillards à la démonstration de hip-hop, en passant par des bruits d’animaux et un merveilleux monologue sorti tout droit d’Astérix : Mission Cléopâtre. « Camarades, on vous exploite ! »

L’entretien

L’entretien me semble être une catastrophe. J’entre, je me présente, la professeur de management démarre en me demandant pourquoi mon CV projectif manque autant de cohérence. Nous parlons ensuite de mon intérêt pour les jeux vidéo (désapprobation visible des deux jurés, mais je ne peux pas vraiment changer de sujet, c’est mon projet professionnel), puis de mes voyages ; là, je peux parler de Londres et de l’Allemagne, ainsi que du fait que j’aie arrêté de vivre chez mes parents quelques mois après avoir fêté mes quinze ans. Nous enchaînons avec mes qualités et mes défauts… et paf, « donc en fait, vous n’êtes pas du tout douée pour les travaux de groupe ». Je m’insurge, me défendant du mieux possible sans devenir agressive, donnant des contre-exemples, mais rien n’y fait, la directrice de jury me regarde d’un air désapprobateur pendant tout le reste de l’entretien. On me demande pourquoi je veux faire de l’aviron, du théâtre, mes trois qualités et mes trois défauts (j’avais échappé à cette question lors de mes deux premiers oraux, heureusement… alors que j’avais bien préparé la réponse, j’ai un trou de mémoire, la honte…), et on finit sur une note beaucoup plus sympathique en parlant saxophone et cinéma.

L’anglais

Lors de l’anglais, je tombe sur un article du Figaro sur la mobilité et l’usage des smartphones dans un cadre professionnel. Je commence par résumer l’article en trois minutes environ, puis j’enchaîne sur mon commentaire personnel : je précise que je ne suis pas du tout d’accord avec l’article qui présente cela comme une chose extraordinaire alors que plusieurs problèmes sont causés par l’introduction des technologies sans fil. Nous enchaînons sur les risques qu’elles présentent pour la santé, et le professeur me demande si on peut même dire qu’il s’agit « d’addiction ». Je commence par dire non, elle insiste, je nuance, nous sommes d’accord. L’entretien se termine sur cette note, et elle me demande où j’ai appris l’anglais – je détaille mon parcours, elle hoche la tête, me remercie et me laisse sortir.

L’italien

Le thème de mon article est la revalorisation des déchets alimentaires pour produire de l’électricité. J’ai résumé le texte, puis j’ai commenté en précisant que l’installation de centrales était une solution chère et peu pratique, et qu’il vaudrait peut-être mieux apprendre les bonnes habitudes de tri sélectif aux professionnels. Elle enchaîne avec des questions sur la Camorra (la mafia napolitaine, qui s’occupe du traitement des déchets de la ville – ma connaissance étant assez limitée, elle m’a plus donné un cours que vraiment fait parler), puis me demande depuis combien de temps j’apprends l’italien, quel livre en italien j’ai lu en dernier et dans quelles écoles je souhaite étudier. Lorsque je lui avoue que Skema n’est que mon quatrième choix, elle me dit qu’elle espère que je serai prise dans mes premiers choix, mais qu’elle serait enchantée de m’avoir pour élève l’année prochaine.

Bien qu’elle m’ait corrigé plusieurs fois sur mon accent et sur des mots que je ne connaissais pas, j’ai pu jeter un coup d’oeil à sa feuille d’évaluation à la fin de l’entretien, où elle avait marqué « Excellent niveau de langue, bonne culture ». Je suis curieuse de savoir ma note !

Si votre retour est différent, si au contraire vous êtes d’accord avec moi sur certains points, n’hésitez pas à raconter votre expérience dans les commentaires ! De plus, toute question ou suggestion est la bienvenue, et je me ferai un plaisir de donner plus de précisions si vous le demandez.

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Mon AST2 : EM Lyon

Introduction

Je suis allée à l’écrit de l’EM Lyon en me disant que l’admissibilité était impossible, sauf sur un énorme malentendu. Conclusion, quand j’ai eu ma convocation aux oraux, je suis allée à l’entretien de l’EM Lyon en me disant que l’admission était impossible, sauf sur un malentendu encore plus énorme. Autant vous dire que le stress était à son comble, mais que je voulais vraiment bien faire pour montrer que j’avais mérité ma place d’admissible !

À Lyon, on ne passe pas de LV2 ; il n’y a que deux épreuves, l’entretien d’anglais et l’entretien de motivation. On m’a précisé que je n’avais absolument pas besoin de maîtriser la méthode pour l’anglais (tant mieux, je ne l’avais pas travaillée…), mais qu’on m’évaluerait seulement sur mon niveau de langue. Je ne me suis donc pas vraiment fait de souci pour cette épreuve, me concentrant plutôt sur mon entretien de motivation.

Remarque : Suite à certaines remarques de lecteurs m’accusant de fausse modestie pour l’admissibilité, je tiens à préciser quelque chose. Notons qu’à l’époque où j’avais passé l’écrit de l’EM Lyon, je n’avais pas encore reçu ma note de Tage-Mage (note jamais atteinte en entraînement), d’où mon manque de confiance. De plus, dans les dissertations au lycée et à la fac, je n’ai que rarement obtenu des bonnes notes ; j’en avais déduit que je n’étais pas faite pour les dissertations. Cette impression avait été renforcée le jour de préparation au concours Passerelle, où le professeur avait lu mon plan de synthèse et m’avait expliqué que j’étais complètement à côté de la plaque et que j’allais lamentablement rater cette épreuve. Rassurant, n’est-ce pas ? Ne prenez donc pas cela pour de la fausse modestie ; j’étais vraiment persuadée que j’allais rater ces épreuves. Même configuration pour les oraux ; j’ai un projet professionnel relativement incertain, un parcours absolument pas en adéquation avec une école de commerce et je continue à croire que ma note de dissertation a dû être assez basse, me plaçant parmi les derniers admissibles malgré mon score au Tage-Mage.

L’accueil

Comme à Grenoble, une équipe d’admisseurs (ici volontaires, et non membres d’une association dédiée) me récupère à la gare pour m’amener à l’école. Je peux ensuite me promener dans l’école pour la visiter, en compagnie des admisseurs particulièrement sympathiques. Nous discutons tranquillement jusqu’à l’amphi de présentation.

La vidéo est relativement courte, les discours aussi. C’est beaucoup plus simple qu’à Grenoble, mais cela me permet de ne pas me déconcentrer de mon objectif final. À Lyon, je rencontre plusieurs membres d’un forum qui m’a permis de préparer mes concours, tous plus cool les uns que les autres : tant mieux !

On nous offre un t-shirt admissibles (qui m’avait vraiment manqué à Grenoble, si on ne peut même plus faire de collection de t-shirt quand on passe un concours, où va le monde?), un stylo, une pochette d’ordinateur EM Lyon et le guide touristique de la ville édité par l’école (le Petit Paumé).

Après l’oral, les admisseurs restent avec nous et n’hésitent pas à discuter avec nous, l’ambiance est vraiment chaleureuse. Même si on voit que l’administration de l’école n’a pas forcément fait énormément d’efforts pour nous accueillir, l’équipe d’étudiants qui s’occupe de nous fait de son mieux, nous met à l’aise, est adorable et mérite tous mes remerciements !

L’épreuve d’anglais

Je commence par l’épreuve d’anglais. On nous donne un texte (différent pour chaque candidat) : le mien, tiré de The Independent, parle du prix aberrant des médicaments contre le cancer. Après quinze minutes de préparation (douze, en fait – mon professeur vient me chercher un peu en avance et comme je viens de terminer mon brouillon, je refuse les trois minutes supplémentaires auxquelles j’ai droit), je rencontre donc ma jurée. Nous allons vers notre salle, je m’assois, et je résume le texte, essayant de ne pas paniquer lorsque je m’aperçois qu’elle doit prendre ma copie du texte et que je dois donc tout présenter de mémoire, n’ayant pas rédigé mon introduction au brouillon. Je précise que The Independent est un journal britannique, mais que l’étude dont on parle est américaine ; je fais quelques parallèles entre les prix américains et anglais et entre les deux systèmes de santé. Je termine par une petite ouverture sur un débat, puisque je suis censée lire un passage du texte puis répondre aux questions de l’examinatrice et que je souhaite lui tendre une perche : est-ce que le profit (qui peut être utile, puisqu’il permet la recherche et le développement) peut être plus important que l’éthique et que des vies humaines ?

Elle me pose seulement une question : « il vient d’où, votre accent ? J’ai entendu de l’américain, de l’anglais et de l’australien, c’est très étrange. » Je lui explique que je suis allée dans un lycée international, donc que j’ai côtoyé toutes sortes d’accents. Elle hoche la tête. « Très bien : je pense que nous pouvons arrêter de perdre notre temps. Vous pouvez sortir, et bonne chance pour l’entretien ! ».

Ah.

L’entretien de motivation

Cinq minutes avant l’entretien, je suis en train de trembler sur ma chaise, au comble du stress et le moral au fond des chaussettes. Heureusement, le miracle des concours reprend à l’instant où mon jury vient me chercher ; grand sourire, plus aucune pression, il ne reste qu’à faire le meilleur travail possible.

Et c’est bien ce que je fais, d’ailleurs : après le traditionnel « présentez-vous », nous discutons de mes diverses expériences et de la façon dont je manage les équipes que je dirige, de mes objectifs, de ma capacité de faire des compromis ou au contraire de mener plusieurs activités de front. Nous enchaînons ensuite sur une partie plus technique, sur la stratégie low cost de plusieurs entreprises (Total et Air France) et sur la stratégie en général. On me demande aussi de préciser ce que je pense de l’école, si c’est mon premier choix (c’est le cas), et ce que je pense qu’elle pourra m’apporter (le dirigeant d’entreprise, en particulier, me dit : « vous êtes déjà manager – je ne vois pas ce que l’EM Lyon peut vous apporter de plus », ce à quoi je réponds qu’il y a une énorme différence entre apprendre sur le tas comme c’est le cas actuellement et suivre une formation spécialisée qui me permette de combler mes lacunes et d’acquérir des vraies connaissances en management et surtout en marketing).

J’ai l’impression d’enchaîner les bourdes : je dis que je ne veux pas devenir dirigeante d’entreprise, que je n’ai pas de projet professionnel clair, je demande à reformuler trois fois une question (qui s’avère ne pas être une question, mais une affirmation – la honte.) et je suis incapable de reconnaître le nom du président de l’école. Mais apparemment, on ne m’en tient pas vraiment rigueur, puisque les jurés terminent en disant que j’ai su les séduire sur beaucoup de points différents, et que l’EM Lyon pourrait effectivement me permettre de devenir une entrepreneuse à part entière.

Votre retour est similaire, ou vous avez, au contraire, noté des différences ? Vous voudriez poser des questions ou faire une remarque ? La section « commentaire » de l’article ci-dessous est là juste pour vous !