Introduction
Je suis classée 103ème à Strasbourg, mais cette école ne m’intéresse pas particulièrement ; en fait, je suis simplement obligée d’y passer les épreuves de langues, puisque les oraux d’italien ne sont organisés qu’à Dijon, Montpellier et cette ville. Des trois écoles, c’est tout de même Strasbourg qui me tente le plus ; j’y passerai donc l’oral de motivation, mais ma priorité va aux langues, qui comptent pour l’ESC Grenoble.
L’accueil
J’arrive le dimanche midi à la gare de Strasbourg, et c’est une admisseuse (Hélène) qui vient me chercher, en dehors des horaires dédiés, geste que j’apprécie énormément. Le soir, c’est flammekueche et bière à volonté, puis nuit chez un admisseur, dans un appartement vide et tout propre. Rien à voir avec le canapé de Skema, ici, j’ai un vrai lit double particulièrement confortable !
Les admisseurs sont sympathiques, même si je n’ai pas l’occasion de discuter avec beaucoup d’entre eux. Ils ont fait un effort pour me ramener à mon appartement le second soir, alors que j’étais fatiguée et ne voulais pas rester trop longtemps à l’école, geste que j’ai beaucoup apprécié. Ils m’ont de plus récupérée le matin directement à l’appartement pour m’emmener à la gare, au lieu de me laisser m’y rendre seule. Bref, l’accompagnement était au poil !
L’amphi de présentation était franchement cool, avec une mise en scène sympathique et une petite choré comme on les aime, ainsi qu’une longue vidéo de présentation des associations, pas forcément très bien réalisée, mais avec des acteurs de talents et offrant une belle vue du paysage associatif de l’école. Une autre vidéo présentait le parcours de deux élèves de l’école, chose que j’ai beaucoup appréciée.
De plus, des iPads nous attendaient dans une salle de l’école ; j’ai beaucoup apprécié ce geste, n’ayant pas amené mon ordinateur avec moi pour cet oral !
L’italien
Je tombe sur un enregistrement traitant des Italiens qui vivent encore chez leurs parents ; il est donc assez facile de résumer le texte, puis de parler de ses implications, des différentes raisons de rester chez ses parents, et de relier cela avec mon expérience personnelle, puisque j’ai arrêté de vivre chez mes parents à l’âge de quinze ans. Nous discutons ensuite du patinage de vitesse, que j’ai l’intention de présenter à mon oral de motivation ; mon examinatrice me dit qu’en tant que jury, elle apprécie les projets un peu plus originaux, surtout venant d’une fille ; en effet, beaucoup d’entre elles semblent se concentrer sur la danse, la gymnastique ou l’équitation. La pratique d’un sport plus brutal et plus compétitif semble beaucoup plaire à mon examinatrice, qui me laisse partir sur ces paroles, apparemment satisfaite de ma présentation.
L’anglais
J’enchaîne directement de l’italien à l’anglais, n’ayant que cinq minutes pour passer de l’oral à la préparation du second. Mon texte porte sur le boycott de Starbucks suite à la découverte que bon nombre d’entreprises américaines trichent sur le paiement de leurs impôts en Grande-Bretagne. J’avais préparé une belle analyse dont j’étais très fière, mais l’examinateur m’arrête à la fin de mon résumé ; « miss, your English is perfect and this text is boring, let’s just talk about something else. » Il s’avère qu’il sous-titre des films pour Arte ; moi-même, j’effectue un travail similaire pour la série Noob. Conclusion, nous en discutons un moment, comparant nos techniques de travail. J’ai beaucoup appris et ai hâte de mettre les conseils de mon examinateur en pratique dans le cadre du sous-titrage de Noob !
L’entretien
Comme dit ci-dessus, j’ai choisi de présenter le short-track, ou patinage de vitesse sur piste courte. Je suis enchantée : les deux membres de mon jury (l’une est professeur d’anglais, l’autre travaille dans le domaine des assurances, chez Allianz) connaissent ce sport. Comme je n’ai pas préparé d’exposé à proprement parler, je saute sur l’occasion pour éviter une présentation pas forcément intéressante du sport et raconte immédiatement l’histoire de Steven Bradbury, qui semble beaucoup les distraire. J’enchaîne sur l’équipement spécifique utilisé par les patineurs, puis parle un peu plus de mon expérience personnelle à l’aide des supports que j’ai choisi d’apporter, ma combinaison de l’équipe de France, une médaille de championne de France du 500 mètres et une autre, d’argent, pour les championnats d’Europe en relais (2000 mètres chez les junior). Nous discutons un peu de ma pratique personnelle, puis passons à la discussion plus classique : qu’est-ce que l’école va m’apporter, pourquoi un cursus d’école de management après mes études de traduction, que m’a apporté ma pratique du saxophone, quel est mon projet professionnel ? Enfin, j’explique que selon moi, la qualité principale du manager est de donner envie de travailler à son équipe : « quand on travaille par passion, on n’en fait jamais trop ; quand on travaille sous pression, on n’arrive à rien », conclus-je, et mes examinatrices, semblant satisfaites, me laissent partir sur ces paroles.
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