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Réussissez votre PACES (6/6) – L'après-P1

Cet article est le dernier d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine :

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

Avant de refermer cette série d’articles sur la P1, je souhaite vous parler de l’après-concours.

Si vous échouez au concours de P1, vous pouvez redoubler l’année. Attention, vous n’avez droit qu’à un seul redoublement (sauf dérogation spéciale, justifiée par un incident majeur ayant empêché votre réussite du concours). Sachez que ne pas être reçu au concours ne signifie pas ne pas valider son année : en effet, si vous obtenez plus de 10/20 aux épreuves du concours, vous gagnez des crédits (ECTS) qui vous permettront de vous réorienter vers d’autres cursus, parfois directement en 2e année (en L2 de biologie par exemple).

Pour plus d’informations à ce sujet, je vous renvoie à mon article Se réorienter après la PACES

Si par contre vous faites partie des heureux élus, vous entrez dans le monde merveilleux de la P2. L’ambiance de travail n’a rien à voir avec la P1 : ceux qui étaient vos concurrents en P1 deviennent vos meilleurs alliés dans les années suivantes. Pendant la 2e année (P2) et la 3e année (D1), votre formation théorique continue, mais au lieu de passer un concours, vous devrez simplement valider vos examens, c’est-à-dire avoir plus de 10/20 (parfois 12/20) à chaque examen, ce qui, soit dit en passant, n’est pas toujours chose aisée. Après deux mois de vacances d’été, bon nombre de neo-P2 souffrent d’un syndrome post-P1 : une grande difficulté à se remettre vraiment au travail, qui arrive souvent en début de P2, parfois plus tard dans l’année, voire même en D1.

Non, contrairement à ce que l’on peut entendre, la P2 et la D1 ne sont pas des années de vacances : la validation de vos examens vous obligera peut-être à travailler comme en P1 (voire davantage) pendant des semaines, des mois, ou même l’année entière. Cela dépend des universités, et surtout de la bonne volonté des responsables de l’organisation des études dans votre faculté. En général, le volume de cours est le même qu’en P1. La seule vraie différence est qu’il n’y a pas de concours. Dans certaines fac, le jury n’hésite pas à faire redoubler (par exemple, à Grenoble, il y a eut cette année une trentaine de redoublant de P2, et autant de D1, pour des promotions comptant en moyenne 170 étudiants).

Quant aux années ultérieures (D2, D3 et D4), quelle que soit votre Université, elles vous ramènent à un rythme proche de la P1 (parfois plus, parfois moins) en vue de préparer un concours national obligatoire : les ECN (épreuves classantes nationales). Ce n’est pas à proprement parler un concours, car tous les étudiants sont reçus. Le classement des étudiants aux ECN détermine leur ordre pour choisir leur spécialité et la ville dans laquelle ils effectueront leur internat. Je vous conseille de ne pas trop y penser en P1 : concentrez-vous sur la réussite de VOTRE concours. Notez que pendant les années de D2, D3 et D4 (parfois la D1 selon les facs), vous passerez la moitié de votre temps en stage à l’hôpital, et le reste sera essentiellement du travail personnel et des cours magistraux (parfois quelques TP, TD, cours en petits groupes…).

Une fois votre concours réussi, profitez bien de vos vacances d’été et ne révisez rien avant la rentrée : vous n’aurez peut-être pas de VRAIE période de vacances avant longtemps. Sachez également que dans la plupart des facs, votre première activité de P2 sera un stage infirmier au CHU, pendant un mois, avant la rentrée de septembre : ce sera votre premier contact avec le monde hospitalier, ses joies et ses peines. Sachez que certains étudiants ayant réussi brillamment leur P1 abandonnent les études médicales suite à ce stage et au choc psychologique qu’il peut créer.

Ici s’achève cette série d’articles sur la réussite de la PACES. Pour mieux vous préparer à ce qui vous attend à la fac et à l’hôpital pour le reste de vos études, je vous renvoie à mon article intitulé S’engager dans des études médicale.
Je vous recommande également la page facebook Vie de Carabin, dont sont issues beaucoup d’illustrations que j’ai utilisé dans mes articles et qui vous permettra de vous faire une idée des stages d’externat, de la 3e à la 6e année (dans certaines facultés, cela commence en 2e ou en 4e année).

Si vous avez des questions ou des remarques sur la PACES, sur les années ultérieures ou sur les stages à l’hôpital, n’hésitez pas à laisser des commentaires.

Par Lexane Sirac

J'ai grandi au Québec puis à Grenoble. Après avoir obtenu mon bac à 15 ans, j'ai arrêté mes études pour faire du sport à haut niveau jusqu'à ce qu'une blessure me renvoie sur les bancs de l'école. J'ai fondé Réussir Mes Études en janvier 2012, avant d'intégrer l'emlyon et de décider de faire de l'écriture mon métier.

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