“Il n’y a qu’une seule chose de sûre, à la fin, la mort l’emporte. Je vais mourir, et vous aussi.”
Jean d’Ormesson, auteur de ces mots nous rappelle une fatalité universelle, la vie est une tragédie car nous sommes condamnés à nous éteindre tôt ou tard. Et pourtant, nous sommes bien là, insouciants, naïfs, bref vivants. Alors pendant ce laps de temps, – trop court – qu’est l’existence, exploitons chaque instant au service de notre bonheur.
Le bonheur, ce sentiment de pleine satisfaction issu de réactions chimiques de notre cerveau est atteignable. Mais qui dit atteignable ne dit pas qu’il est à portée de main, ni même une évidence pour tous. À mon sens, une partie du bonheur se trouve dans la réalisation d’objectifs.
Se fixer des objectifs est la clé pour avancer dans la vie et s’accomplir, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Si vous n’avez ni but ni rêve, vous êtes condamnés à subir votre vie. Et si vous lisez cet article, c’est que vous ne voulez pas de ça.
Intéressons nous au cycle de vie des objectifs, qu’ils soient à court, moyen ou long terme, le schéma reste similaire : détermination (de l’objectif), analyse des possibilités, prise de décision et accomplissement – ou non. Avec toujours des ajustements liés à un environnement évolutif, et deux variables : le temps et le volume de travail, selon le degré d’ambition de l’objectif.
Sur le papier la recette est simple, mais dans les faits nous faisons face à un mal invisible, qui nous retarde et dans lequel nous nous complaisons avec plaisir : la procrastination.
La procrastination, ou l’art de remettre à plus tard ce qui peut être fait maintenant est pour le moi le talon d’Achille de l’Homme du 21ème siècle. Certes il n’a pas commencé à procrastiner il y 20 ans, néanmoins avec l’ascension du tandem internet – high tech, cette tendance n’a cessé de progresser car nous sommes sollicités à chaque instant (stratégie des notifications). Sans motivation profonde, il devient difficile de reprendre le contrôle et se dégager du “temps de cerveau disponible” dédié à la réalisation de nos objectifs.
Fact : selon l’étude britannique de Tecmark, nous “checkons” notre smartphone en moyenne 221 fois par jour.
C’est pourquoi il est essentiel de se fixer des deadlines. Une deadline, où date butoir en Français est une échéance à laquelle vous devez avoir accompli une mission, un travail précis. Écrite noir sur blanc ou dans votre tête, elle peut être de deux natures :
- Imposée par les autres : Je dois rendre tel devoir maison avant telle date.
- Imposée par vous-même : Je dois terminer mon CV pour le 03/10/N.
Ces deadlines, vous les côtoyez déjà au quotidien et elles n’ont sûrement pas une place chère à votre coeur vu qu’il s’agit de contraintes. Elles sont d’autant plus détestables dès lors qu’elles vont sont imposées, car pouvant déboucher sur des sanctions. (Si ce n’est pas fait, alors…)
Pourtant, si vous ressassez votre passé et les deadlines que vous avez tant bien que mal respectées, je suis sûr qu’avec le recul vous vous dites que c’était un mal nécessaire. Certes dans l’instant, cette pression peut être facteur de tensions, de difficultés. Mais au final vous avez gagné : expérience, connaissances, compétences, autant de retombées positives qui vous serviront toute votre vie à atteindre vos objectifs.
Soyons d’accord : Ne rien faire parfois, c’est génial. Mais ne rien faire du tout, c’est être condamné à se réveiller un jour et se dire “Merde, j’aurais dû le faire”.
Tout est question de mesure, de motivation et de prise de conscience. Vous en êtes capable !
Pour aller plus loin, je vous recommande vivement cet article sur “l’économie de l’attention”.
Une réponse sur « Les deadlines, un mal nécessaire »
[…] chances pour que vous ne finissiez jamais votre livre. Alors donnez-vous impérativement une deadline , même si elle est éloignée dans le […]