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Réussissez votre PACES (4/6) – Rester motivé toute l'année

Cet article est le quatrième d’une série de six articles consacrés à la réussite de la première année d’études de médecine :

  1. Introduction
  2. Trouver une méthode de travail
  3. Tenir le rythme pendant 9 mois
  4. Rester motivé toute l’année
  5. Les révisions et le concours
  6. L’après-P1

Pour savoir à quoi vous attendre pendant le cursus médical, lisez mon article S’engager dans des études médicales, évoquant la quantité de travail, la dimension psychologique, scientifique et humaine etc.

Étant donné la difficulté et le rythme soutenu de cette année, vous aurez souvent des épisodes de démotivation, plus ou moins marqués : croyez-moi, TOUS les P1 sont passés, passent et passeront par ces difficultés. Dites-vous bien que, la P1 vise non seulement à respecter un numerus clausus imposé par l’État, mais aussi à sélectionner les étudiants les plus motivés, qui seront prêts à travailler d’arrache-pied dans la suite de leurs études et de leur carrière, en résistant au stress et à la fatigue. En d’autres termes, plus qu’un filtre par la connaissance, le concours de P1 est une sélection sur les capacités à suivre des études médicales et poursuivre une carrière difficile. Rappelez-vous que les médecins font partie des professions les plus à risque de burn-out, et que les taux de dépression et de suicide sont plus élevés chez les médecins que dans la population général

La motivation est donc LA clé de la réussite de la P1. Vous ne pourrez pas réussir le concours de P1 si vous n’y croyez pas, si vous n’êtes pas motivé, et si vous ne surmontez pas les coups de blues : voilà une petite vidéo parodiant les difficultés de la P1

Anticipez le syndrome du « qu’est-ce que je fous là ». C’est une question que tous les étudiants seront amenés à se poser, très souvent en P1, mais également dans les années ultérieures étant donné la quantité de travail et la pression sur les externes. Je vous conseille donc dès maintenant de mettre par écrit toutes les raisons pour lesquels vous souhaitez devenir médecin. Vous serez heureux de les relire lors de ces moments de blues.

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Ne culpabilisez pas : si à cause de la fatigue, vous décidez de faire une pause dans la journée, profitez-en bien pour vous regonfler à bloc et surtout ne culpabilisez pas. Dites-vous bien que cela vous permettra d’être plus efficace par la suite, et que les autres étudiants sont eux aussi fatigués et donc font très probablement des pauses.

Arrêtez-vous avant le burn-out : si en plus de la fatigue physique (normale en P1) vous commencez à présenter des signes d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation, de dépression… faites un vrai break et profitez-en pour dormir, sortir, voir vos amis, faire ce que vous aimez, parler de vos difficultés à vos proches…. Surtout, ne culpabilisez pas d’avoir perdu du temps de travail : cela peut vous éviter de vrais problèmes psychiatriques, parfois longs à corriger. Plus tôt vous anticipez l’apparition de ces signes, plus tôt vous réagissez et moins il sera difficile de vous remotiver à travailler. Chaque année, des étudiants commencent des psychothérapies pendant la P1 ou après avoir échoué au concours. Voilà une liste non exhaustive des signes qui doivent vous alerter :

  • épuisement émotionnel : attitude négative, irritabilité, incapacité à contrôler ses émotions…
  • dépersonnalisation : cynisme, sentiment de perte de contrôle dans la réalité…
  • dépression : faible estime de soi, perte de motivation, d’intérêt ou de plaisir pour des activités qui auparavant en procuraient, intentions suicidaires ou automutilation, angoisses, anxiété…

Si vous vous sentez déprimé au point de ne pas avoir envie de faire quoi que ce soit, même pas de dormir, forcez-vous à vous amuser (musique, cuisine, sortie, sport, cinéma, lecture etc) : moins vous serez actif, plus vous déprimerez, et inversement.

Appuyez-vous sur vos camarades étudiants : la P1 étant sanctionnée par un concours, tous vos camarades de promo sont vos concurrents : n’oubliez jamais que votre échec peut faire leur réussite, et inversement. Ne croyez jamais les étudiants qui disent réussir sans travailler, ou ne pas être fatigués par le travail : souvent ils espèrent ainsi vous démotiver. Néanmoins, vous trouverez probablement des étudiants avec qui partager vos interrogations, vos angoisses…. Parlez également avec les étudiants des années supérieures car ils sont pour ainsi dire les seuls à véritablement savoir ce que vous vivez : ils sont passés par là et sont souvent une source de précieux conseils.

Ici s’achève ce quatrième article sur la réussite de la P1. Le prochain article sera consacré aux révisions et à la préparation concrète du concours.

Si vous avez des questions ou des remarques sur la PACES, sur la préparation psychologique et la motivation en P1, n’hésitez pas à laisser des commentaires. Lisez également mon article S’engager dans des études médicales dans lequel j’évoque la quantité de travail tout au long du cursus, la dimension psychologique, scientifique et humaine…

Par Lexane Sirac

J'ai grandi au Québec puis à Grenoble. Après avoir obtenu mon bac à 15 ans, j'ai arrêté mes études pour faire du sport à haut niveau jusqu'à ce qu'une blessure me renvoie sur les bancs de l'école. J'ai fondé Réussir Mes Études en janvier 2012, avant d'intégrer l'emlyon et de décider de faire de l'écriture mon métier.

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