Quand j’étais au lycée, on nous disait « faites une introduction avec une accroche, la problématique et une présentation du plan, continuez avec trois parties thèse-antithèse-synthèse, et dans la conclusion, rappelez la problématique et le plan ». Quand je suis arrivée à l’université, le format de ces dissertations a très vite changé, et nous l’avons découvert assez durement ! Voici donc quelques conseils pour faire un plan de dissertation qui sorte de l’ordinaire et vous permette de briller dans vos études.
Le corps de la dissertation
On vous conseillera souvent d’articuler votre dissertation en deux ou trois parties. Étant une fervente partisane de la dissertation en trois parties, je ne mettrai pas en doute ces propos : sachez seulement que sauf cas exceptionnel, on ne fait pas moins de deux et pas plus de 5 grandes parties, dans une dissertation.
En règle générale, je consacre une page de brouillon à mon plan. Je la divise en 3 parties, chacune constituée de 4 sous-parties. Ensuite, je note mes idées dans les cases correspondantes, sans me soucier de leur ordre ou du titre des parties. Je numéroterai ensuite toutes mes parties et sous-parties pour arriver à un plan complet et organisé : à partir de là, il est temps de chercher un exemple par sous-partie, et de passer à la rédaction au brouillon de l’introduction et de la conclusion.
L’introduction
Le meilleur conseil qu’on m’ait donné au niveau de l’introduction est de ne pas faire attendre le lecteur.
Le sujet doit être présenté dès la première phrase, éventuellement de façon « accrocheuse ».
La suite sera dédiée non seulement à la présentation de votre problématique, mais aussi et surtout à la présentation du point de vue que vous allez adopter dans votre dissertation. En général, après le bac, on ne vous demandera pas de faire une dissertation « neutre » de type thèse-antithèse-synthèse, mais plutôt de répondre de façon claire à la problématique en utilisant un plan qui va dans ce sens. Ainsi, ne faites pas une introduction de type « Nous nous demanderons ici s’il est judicieux de faire appel à Méthode X pour résoudre Problème Y. À cet effet, nous commencerons par analyser les avantages de Méthode X, puis ses inconvénients, et enfin nous verrons les autres méthodes qui pourraient être pertinentes pour résoudre Problème Y.« , mais plutôt quelque chose du genre :
« Il s’agit ici de trouver une méthode alternative à Méthode X afin de résoudre Problème Y, en nous penchant d’abord sur les lacunes de Méthode X, puis sur les méthodes alternatives qui permettraient de pallier ces défauts, afin de montrer en quoi Méthode Z semble être la méthode la plus appropriée. »
Le sujet est posé, la réponse à la problématique aussi, on sait que vous allez argumenter en faveur de Méthode Z, et on a une idée de votre plan. Il est donc temps de passer à la conclusion.
La conclusion
La conclusion est un exercice complexe : vous devez y rappeler la problématique et votre réponse, mais également présenter les lacunes de votre réflexion. En effet, vous avez choisi de présenter un seul point de vue dans votre dissertation : si on reprend l’exemple de Méthode X vs Méthode Z, il faudra tout de même dire à un moment donné que la Méthode Z n’est pas idéale et a aussi ses défauts, que Méthode X n’a peut-être pas. C’est le moment de le préciser.
Nous avons pu étudier dans cette dissertation les mérites de Méthode Z par comparaison avec Méthode X : *rappel du plan et des arguments présentés en faveur de Méthode Z*. Il sera toutefois bon de nuancer nos propos, en particulier en notant que Méthode X continue à s’imposer comme la solution par défaut de Problème Y, en particulier parce que Méthode Z présente *point négatif*. Peut-être une avancée de type T (ici, on pourra caler un petit fait d’actualité histoire d’étaler un peu sa culture générale, par exemple) pourra-t-elle régler ce point négatif et donner une claire supériorité à Méthode Z sur le long terme.
La rédaction
L’introduction et la conclusion sont rédigées : il me suffit donc de commencer par recopier l’introduction, en en profitant pour corriger les éventuelles fautes d’orthographes et les syntaxes approximatives. C’est un échauffement à la rédaction du corps de ma dissertation : le plan est complet et bien détaillé sur ma feuille de brouillon, il suffit d’en faire des jolies phrases maintenant. Une fois ceci fait, plus qu’à recopier la conclusion et, bien sûr, à bien me relire !