Les études universitaires sont très différentes du secondaire. À la fac, les licences comptent pour la plupart beaucoup moins d’heures obligatoires que le lycée. Ça peut être déboussolant, mais c’est aussi une formidable opportunité d’avoir enfin le temps de faire plein de choses !
Et pour ça le mieux et le plus simple c’est souvent de les faire à plusieurs, par exemple en rejoignant une association. Quels que soient tes centres d’intérêts, il y en a pour tout les goûts : jeu de rôles, informatique, AMAP, Bureau Des Étudiants, associations caritatives, de lutte contre les discriminations, de théâtre, musique, dessin, sport, pour faire la fête, aider les plus démunis… Tu as le choix !
Il n’est pas rare qu’en début d’année la ville et l’université organisent des forums des associations pour que celles-ci puissent présenter leurs activités. C’est le meilleurs moment pour découvrir celles qui t’intéresse, et en même temps en jauger l’ambiance. Tu verras, en général c’est très convivial et les bénévoles seront très content.e.s si tu leur poses des questions, donc n’hésite pas 😉
Ceci dit, soyons clairs, simplement payer ta cotisation ne t’amènera pas des dizaines d’ami.e.s, des compétences et connaissances, un changement de point de vue et de l’émulation personnelle. Non, pour ça il va falloir t’investir. S’investir, ça ne veux pas forcément dire prendre un poste au bureau décisionnaire de l’association immédiatement hein -quoi que si tu en as envie essaye- mais tu peux t’investir dans une association de dizaines de manières différentes. Par contre, toutes demanderont au minimum de prendre connaissance du fonctionnement de l’association, ainsi que de ses membres.
Je te laisse maintenant découvrir pourquoi l’engagement associatif c’est vraiment un truc cool !
Rencontrer de nouvelles personnes
Ça paraît peut-être évident, mais ça ne l’est en fait pas pour tout le monde. Les associations ce sont avant tous des lieux où l’on peut trouver d’autres personnes qui ont un centre d’intérêt en commun avec nous !
Il devient alors beaucoup plus facile d’engager la conversation et d’échanger à ce sujet. Si tu es timide pas de panique, tu as tout ton temps, rien ne presse. Viens une fois ou deux aux activités proposées, observe les gens et soit quelqu’un.e t’adressera naturellement la parole, soit il te faudra aller vers l’un.e d’eux. Je te recommande l’un.e des animateur.rice.s ou des habitué.e.s, qui sauront te mettre à l’aise. Iels pourront te renseigner et te présenter aux autres quand tu te sentiras prêt.e.
Si tu n’oses toujours pas, tu peux proposer ton aide, elle sera toujours la bienvenue ! Il y a des centaines de choses à faire et si toutes sont importantes, certaines ne nécessitent pas forcément une grande connaissance de l’association et/ou de compétences particulières… Juste du temps et de la motivation. Tu peux par exemple proposer ton aide pour ranger le local, distribuer des flyers, ou toute autre activité dans laquelle tu te sens à l’aise. Faire est une bonne solution pour passer outre la timidité, et en plus les gens te seront reconnaissants de donner un coup de main !
Une fois la glace brisée, tu verras que c’est plutôt facile d’échanger et de te faire des ami.e.s ; vous partagez tou.te.s au moins un intérêt commun. Certain.e.s trouvent même l’amour dans des associations 😉
Apprendre des choses
Eh oui ! C’est l’avantage des associations : ce sont des lieux où tu vas pouvoir apprendre plein de choses, Que ce soit aux travers des discussions avec les autres membres, par l’expérience, lors de recherches pour un projet ou bien de formations, tu vas forcément découvrir des choses.
Bon, si tu as déjà la science infuse ce paragraphe ne te concerne pas, mais pour tous les autres c’est l’un des gros bonus de ce temps que tu donnes. Et comme tu apprends en contexte, les informations que tu obtiens resteront plus facilement dans ta mémoire. Pour comprendre quelque chose, rien ne vaut d’en faire l’expérience.
Et puis au sein des associations tu peux apprendre des choses que tu ne verras jamais dans tes études, mais qui te serviront dans le monde professionnel ou dans ta vie de tous les jours. Le truc c’est d’y réfléchir et de te demander régulièrement « qu’est-ce que j’ai appris ? ».
Acquérir des compétences professionnelles
J’en parlais un peu plus haut : rien ne vaut l’expérience. Et justement, dans une association tu vas acquérir tout un tas de compétences allant de la prise de parole en public, à la gestion d’équipe en passant par l’organisation d’événements, le démarchage ou encore la diplomatie.
Quelque soit l’association choisie, à partir du moment où tu participes aux activités, tu vas pouvoir faire différentes choses. Tu n’es d’ailleurs pas obligé.e de savoir faire ces choses avant de proposer ton aide, et même au contraire ! Je te conseille de diversifier au maximum tes expériences en essayant de trouver des tâches et activités qui sortent de ta zone de confort. Parce qu’il ne faut pas que tu oublies que tu es bénévole, ce qui veut dire que tu as tout à fait le droit de ne pas savoir et/ou de faire des erreurs.
Par contre, je te conseille tout de même de prévenir que tu ne sais pas faire quelque chose et que tu as envie de découvrir, plutôt que de te lancer tête la première. Ça sera plus confortable pour tout le monde et on pourra te montrer toutes les subtilités de la tâche. De la même façon, si tu fais une erreur ou te retrouves bloqué.e n’hésite pas à demander de l’aide.
Une fois ces savoir-faire et savoir-être acquis naturellement en faisant les choses et en posant des questions, arrive le plus difficile : il va falloir que tu identifies ces compétences et la façon de les valoriser. Je sais que cette étape est souvent très compliquée car on a du mal à être objectif.ve avec soi-même, et qu’on a souvent tendance à se dévaloriser. C’est pour ça que j’y consacrerai le prochain article, histoire d’en parler plus longuement.
Sortir de sa zone de confort
Nous avons tou.te.s une certaine zone de confort autours de nous. Nos petites habitudes, notre café favori, nos ami.e.s de toujours… toutes ces choses qui rassurent mais aussi qui font qu’une certaine routine s’installe. S’engager dans une association, c’est sortir de sa routine transports, fac, BU, maison, et mine de rien c’est super important.
Sortir de sa zone de confort c’est rencontrer de nouvelles personnes qui ne pensent pas forcément comme nous, vivre de nouvelles situations, apprendre à faire face à l’inconnu, voire se confronter à ses limites. Et tout ça le monde associatif le favorise. Bien sûr vous pouvez tout à fait le faire en vous inscrivant en Erasmus par exemple, ou d’un milliard d’autres façons, mais là on parle de l’engagement associatif et c’est un excellent terrain d’aventures.
Tu verras qu’entre tes relations avec les membres, celles avec les autres associations et les structures administratives rien ne se passe jamais comme prévu… et c’est tant mieux ! Car ça nous oblige a faire preuve d’initiative, à coopération pour trouver une solution ou contourner la difficulté.
Et puis il y a aussi le fait qu’une association c’est avant tout un groupe de personnes, d’individualités avec chacune ses objectifs propres, ses contraintes et sa façon de voir le monde. Certaines seront idéalistes, d’autre fatalistes, d’autres encore voudront se mettre en avant ou au contraire se cacher et puis toutes auront une façon différente de penser. De la confrontation de ces individualités vont naître des idées et des réflexions nouvelles. Parfois allant dans le sens des personnes, parfois à l’opposé, mais c’est aussi ce qui fait la richesse d’une association : c’est un lieu de débat.
Il reste encore des tas d’autres bonnes raison de faire du bénévolat lorsqu’on est étudiant,e, comme pour se rendre utile tout simplement, mais je pense que celles que j’ai développées sont vraiment celles qui m’ont le plus motivée à m’investir dans des associations. J’espère que mon article vous aura plu, et n’hésitez pas à me faire part en commentaire des raisons qui vous ont motivé.e.s en tant que bénévole !
Le mois prochain nous parlerons de comment valoriser cette expérience dans un contexte professionnel, afin de trouver un débouché concret à tout ce temps que l’on consacre aux autres, à une passion ou à une cause.