37 heures.
C’est le temps qu’un étudiant consacre en moyenne chaque semaine à ses études. Sans compter le temps de trajet. Alors dit comme ça, 37 heures de travail par semaine, ça va, ça pourrait être pire. Parce que ce temps est un investissement, pour vos futurs jobs, votre carrière ou simplement pour accumuler des connaissances.
37 heures par semaine, à raison de 40 semaines par an, 1480 heures d’investissement, d’apprentissage chaque année, cela ne peut qu’être bénéfique, non ?
Et si maintenant, pour continuer sur la lignée des chiffres, je vous disais que d’une année à l’autre, vous oubliiez 90% de vos cours, toujours aussi rentable cet investissement ? Vous perdez chaque année 1332 heures.
Bien sûr, ces chiffres sont grossiers, ils dépendent de la situation de chacun, et le pourcentage de connaissances perdues varie (pas tant que ça). Le but est ici d’illustrer le temps que vous gaspillez.
Alors vous me direz que ça n’est pas « perdu », que vous vous en sortirez avec un diplôme, qu’à partir du moment où vous passez au niveau supérieur, votre investissement a été rentable. Ou encore que le temps passé à apprendre, à étudier vous a fait acquérir des compétences utiles qui vous serviront toute votre vie, donc rien n’est perdu.
Si seulement.
Votre diplôme est une certification figée dans le temps. Si vous le recevez en 2018, alors il certifie un minimum de connaissances encore valables en 2018. Mais ne voyez-vous pas à quelle vitesse le monde évolue et la connaissance s’accumule ? Vous devez vous former en permanence, sinon ce monde vous distancera. Or, vous avez déjà oublié 90 % de vos acquis, c’est mal parti.
De même que pour le « niveau supérieur », ça n’est de la rentabilité qu’à court terme. Vos capacités et vos compétences sont bien plus importantes que vos titres.
Et les compétences acquises en étudiant, vous auriez pu les développer bien plus vite, de manière bien plus efficace, si l’École vous les avez enseignées.
La concentration, la mémorisation, l’organisation, l’auto-discipline. En somme, la connaissance de soi. Toutes ces compétences devraient être la base de l’enseignement, vous devriez les acquérir dès le plus jeune âge.
Mais il n’en est rien.
Résultat :vous avez déjà perdu des milliers d’heures dans votre vie, ainsi qu’une quantité de connaissance absolument ahurissante, et ça ne fera que continuer.
A moins que vous décidiez d’agir.
Je m’appelle Valentin Rozé. Au moment où je rédige cet article, je suis encore étudiant en faculté de psychologie. Je vous parle de temps et de connaissances perdues car moi aussi, j’ai de nombreuses pertes sur la conscience.
L’École ne vous a jamais appris ces fondamentaux. Et ça n’est pas dans les études supérieures qu’on vous les enseigne non plus. De ce fait, c’est à vous d’agir.Puisque vous ne pouvez compter sur ce système, vous devez faire sans.
C’est dans cette optique que j’ai créé Marginal Sup, je veux changer l’École, la rendre efficace et attractive afin que chacun puisse s’y épanouir. Le modèle d’aujourd’hui me révolte. Personne n’aime l’École alors que ce lieu devrait être le plus important d’une vie, celui qui transmet le goût d’apprendre et l’envie de se réaliser.
Puisque c’est loin d’être le cas, et que les régisseurs de ce système ne sont pas prêts à se bouger pour améliorer l’enseignement, alors c’est à nous de le faire.Marginal Sup, c’est mon premier pas vers ce changement. Je veux commencer par enseigner aux étudiants comment utiliser leur mémoire, afin qu’ils arrêtent de perdre leur temps et leur savoir.
Et c’est tout l’objet de cet article. Aujourd’hui, vous allez apprendre les bases concernant la mémorisation de vos cours, comment fonctionne votre mémoire et quelle stratégie adopter pour gagner en temps et en efficacité.
Si vous avez conscience des milliers d’heures que vous perdez sur le long terme, alors vous devez agir.
Comment fonctionne votre mémoire ?
Avant de vous expliquer la méthode, vous avez besoin de deux, trois notions concernant votre mémoire. Ou « vos mémoires » devrais-je dire, car vous en possédez plusieurs. Chacun a un rôle, un fonctionnement et une fonction propre et elles sont toutes interdépendantes. Cependant, pas besoin de toute les connaître pour la stratégie d’aujourd’hui, trois suffiront (et pour le plaisir, j’en évoquerai une quatrième un peu plus loin).
- Les mémoires que vous allez utiliser
Tout d’abord, votre caisse à outils : la mémoire de travail.
Son but est de traduire les informations que vous percevez en un tout compréhensible. Vous vous en servez lorsque vous lisez, lorsque vous regardez un paysage, lorsque vous écoutez un podcast ou une conférence, lorsque vous cuisinez, etc.Absolument tout le temps. Pour vulgariser, elle ne sert qu’à faire des synthèses d’informations. Pour comprendre cet article, vous l’utilisez, mais vous ne vous souviendrez que des concepts évoqués, des grandes lignes, du processus, en aucun cas de chaque phrase, de chaque mot. Et c’est normal, cette mémoire sature au bout de 15 secondes.
La mémoire épisodique
Celle-ci s’occupe de stocker tous vos souvenirs, votre vécu. Dedans est stockée une quantité incroyable d’informations, elle est une de vos mémoires à long terme. Elle repose essentiellement sur le contexte. C’est à dire que lorsque vous recherchez une information stockée dans cette mémoire, vous cherchez d’abord comment, où et quand vous l’avez apprise.
Typiquement,vous êtes en plein partiel et devant votre copie vous répondez aux questions les unes après les autres. Puis vient la 16ème où vous êtes absolument certains de la réponse, car c’était une question que vous aviez posé au professeur Delamarre en amphi C7, un jeudi matin alors que vous étiez sortis la veille. Elle avait trouvé votre question particulièrement intéressante et vous vous étiez sentis fiers. Là, c’est clairement votre mémoire épisodique qui opère.
Cependant,ça demande un certain effort, car vous devez parcourir un « chemin mémoriel » avant d’accéder à l’information, même si vous n’en avez pas conscience. La dernière mémoire demande beaucoup moins d’effort.
La mémoire sémantique
Elle est la mémoire des connaissances définitives, des acquis, du « par cœur ». Toute information qui ne nécessite aucune réflexion avant d’être retrouvée fait partie de cette mémoire (notez que parfois, le cheminement dans la mémoire épisodique est tellement rapide qu’on ne peut faire la différence).
Quelles sont les années de début et de fin des deux premières guerres mondiales ?
Pas besoin de réfléchir pour répondre à cette question, vous connaissez la réponse par cœur. D’ailleurs vous ne vous souvenez plus du contexte dans lequel vous avez appris cette information, juste vous le savez, c’est « logique ».
L’objectif est de faire passer vos cours le plus rapidement possible dans la mémoire sémantique, de sorte à pouvoir mobiliser votre savoir facilement et sans effort.
Comment vous mémorisez une information ?
Je vais simplifier au maximum le processus. Pour mémoriser une information, il y a 3 grandes étapes, 3 phases.
La phase de compréhension
Eh oui, pas de miracle. Vous ne pouvez pas mémoriser à long terme (ou du moins sans difficulté) une information incomprise. Les stratégies de mémorisation vous feront gagner un temps considérable pour mémoriser, alors vous pouvez consacrer une partie de ce gain à la compréhension.
La phase d’intégration
Une fois que l’information est comprise, que votre mémoire de travail a réalisé les synthèses, vous devez les intégrer, les ranger quelque part dans votre mémoire à long terme (« vos mémoires », on y reviendra).
C’est là que toutes les stratégies de mémorisation prennent leur sens. A l’École, vous avez toujours appris à mémoriser par matraquage, n’est-ce pas ? Du moins vous n’avez jamais appris de techniques plus efficaces, juste « relis ton texte », encore et encore, et au bout d’un moment, ça va passer.
Eh bien les stratégies de mémorisation consistent à faire entrer les informations issues de la compréhension directement dans la mémoire, en une seule fois. Plus ce passage se fait efficacement et rapidement, plus vous gagnerez du temps sur le long-terme (et j’appelle « long-terme » mémoriser au-delà de 15secondes).
La phase de consolidation
Une fois l’information intégrée à votre mémoire, il faut la revoir, la solliciter, sinon elle risque de s’enfuir. Vous n’échapperez pas aux révisions…dommage. Plus vous reverrez une information, plus celle-ci sera solidement reliée au reste de vos connaissances, et il sera de plus en plus rapide et facile de vous en souvenir (c’est à dire qu’elle fera partie de votre mémoire sémantique).
L’avantage avec les stratégies de mémorisation, c’est qu’elles facilitent aussi les révisions. Si vous avez correctement compris, plus besoin de comprendre, si vous avez correctement intégré, plus besoin de réintégrer. Si vous perdez la majorité de votre temps lorsque vous mémorisez des informations, c’est parce que vous refaites plusieurs fois la phase d’intégration. Parfois, vous ne la faites pas du tout.
Vous passez directement de compréhension à consolidation, mais il n’y à rien à consolider.Vous construisez un mur de brique sans ciment. Surprise, il s’écroule. Doncchaque fois, vous le reconstruisez avec l’espoir qu’un jour il tiendra, seul.
Spoiler : ça va être très long.
Alors, comment on fabrique du ciment ?
- Ce que votre mémoire aime
Pour votre mémoire, un bon ciment, ce sont les caractéristiques qui rendent une information mémorable, plus vous les respectez, plus le ciment est de bonne qualité.
Il y a trois(encore trois) caractéristiques principales pour rendre une information mémorable, c’est ce sur quoi repose la majorité des techniques de mémorisation.
La singularité
Plus une information est unique, spéciale, différente, mieux vous la retenez. Le but des stratégies est de rendre cette information singulière.
Par exemple, lorsque vous réalisez une flash card, plus celle-ci est unique, décorée,différente, etc, plus elle est mémorable.
La structuration
Votre mémoire adore les plans, l’organisation, etc. Un peu comme une bibliothèque,mieux celle-ci est organisée, plus il est facile de retrouver le livre que vous cherchez.
Le fonctionnement est le même dans votre tête, si vous savez où chercher, vous trouverez plus rapidement.
C’est tout le principe d’une Mind Map, vous organisez une somme d’informations en parties,sous-parties, sous-sous-parties, dans le but de mémoriser avec efficacité chaque information (et si votre Mind Map est singulière, c’est parfait).
Les liens
Tout nouveau savoir doit être mis en relation avec celui déjà acquis. C’est quelque chose que vous faites plus ou moins automatiquement, cependant, vous pouvez créer beaucoup plus de liens si vous cherchez à le faire consciemment.
Votre mémoire peut aussi être comparée à une toile d’araignée, plus il y a de fils, plus il y a de liens, plus celle-ci est solide. Vous devez relier au maximum les informations entre elles, pour les intégrer efficacement.
Bien ! Maintenant, vous avez les bases, vous comprenez mieux comment fonctionne votre mémoire. Alors concrètement, quelles stratégies pouvez-vous mettre en place pour mémoriser plus efficacement vos cours ?
Les stratégies à mettre en place dès aujourd’hui
- La vraie prise de note
Êtes-vous du genre à recopier au mot près tout ce qui est écrit au tableau ou sur la diapositive ? Ou à retranscrire au mot près ce que raconte votre professeur ?
Dans ce cas, vous faites une formidable erreur !
Pour comprendre vous devez être attentif … au cours. Cela semble évident et pourtant trop d’étudiants passent leur temps à se concentrer sur le recopiage. Lorsque vous faites ça, votre attention est focalisée sur la rétention des mots, sur l’écriture ou sur votre clavier, et la compréhension passe à la trappe.
Faites le test, essayez de recopier mot pour mot une présentation, une conférence où la personne parle normalement (pas de longues pauses et un débit normal). Faites-le sans mettre la vidéo en pause. Une fois que vous aurez terminé, tentez de vous souvenir des propos du conférencier, sans regarder ce que vous avez écrit. Cherchez simplement les grandes idées, les points et les exemples importants.
Vous n’aurez quasiment rien retenu. Tandis que la personne qui n’aura pris que quelques notes pourra refaire le cheminement de la présentation.
D’ailleurs, ça s’appelle « prendre des notes » pas« recopier ».
Oui mais c’est comme ça que j’apprends ? Bullshit.
Lorsque vous faites ça, vous procrastinez la compréhension, parce que comprendre demande davantage d’efforts. En effet, vous pouvez faire du recopiage tout en pensant à autre chose.
Alors si vous « preniez des notes » comme ça, c’est un temps révolu.Maintenant, vous prenez note de la structure des cours, de quelques détails importants, vous schématisez ou vous synthétisez et restez concentrés sur la compréhension.
Phase 1 terminée.
Libre à vous d’approfondir en posant des questions, cela ne fera qu’améliorer cette phase.
- Contexte et liens
Maintenant,votre objectif est d’intégrer les nouvelles informations. Vous devez donc les rendre mémorables et faciles à revoir.
Vous pouvez effectuer cette étape en même temps que la prise de note (vous le faite déjà un peu automatiquement).
Le but va être de relier les nouvelles informations à vos acquis. Pas seulement des connaissances qui ont du sens par rapport au cours, non, ça peut être n’importe quoi. Un concept, une formule, un personnage historique, un personnage de BD ou de film, un lieu, un objet, peu importe ce à quoi vous rattachez la nouvelle connaissance, pourvu que vous l’attachez.
De même, peu importe le type de liens que vous créez. Que ce soit par rapport à la prononciation d’un nom propre, la forme d’un objet, la faciès d’un personnage,le titre d’un livre ou d’un film, la mélodie ou les paroles d’une chanson, créez du lien.
Par exemple, César me fait automatiquement penser à Astérix, Space X à« Objectif Lune », Pythagore à mon prof de maths de 5ème, l’inflation à un épisode de Bob l’Eponge (on ne juge pas), Jeanne d’Arc à un certain illuminé criant « Au secours », …
Il y a quantité de liens possibles à faire, que ce soit pour les grands titres ou les détails.
Cette étape est importante car elle permet de renforcer le contexte d’apprentissage au maximum.
- Ancrage des informations
Maintenant que vous avez apporté du contexte à votre cours, que vous avez créé de nombreux liens, vous allez pouvoir achever la phase 2. C’est là que vous utilisez les stratégies mémorielles.
Il en existe une quantité, et il est encore possible d’en inventer de nombreuses. Je vais me contenter de vous en présenter deux qui fonctionnent particulièrement bien ensembles.
La Mind Map
Je l’avais déjà rapidement évoqué précédemment et peut-être la connaissiez-vous déjà, mais je vais quand même expliquer le principe.
Une Mind Map est une stratégie de mémorisation qui consiste à cartographier ses connaissances, de manière très structurée, afin de mémoriser et réviser facilement.
Ça ressemble à ça :
Quelques exemples de Mind Maps ici (https://www.mindmap.fr/mindmapping/exemples/etudes/)
Le principe est assez simple, vous partez généralement du centre (thème, nom du chapitre,du cours, etc) et créez des ramifications formant la structure de votre cours.Elle est semblable à un arbre, chaque branche possède des branchettes et chaque branchette possède plusieurs feuilles. Ces feuillent peuvent aussi bien être des détails, ou des « raccourcis » vers d’autres informations.
Il y a un point sur lequel j’aimerai insister lorsque vous les créez, faites un dessin au milieu. Ça n’est normalement pas obligatoire, mais c’est important si vous souhaitez utiliser les Mind Maps avec la seconde technique.
Le Palais Mental
C’est mon petit chouchou des stratégies de mémorisation, car il constitue la base de tous les gros paquets de connaissances que je veux retenir (cours, livres,conférences, …).
Il y a beaucoup à dire sur cette technique. Étant donné que ça n’est pas le sujet central de l’article, je n’évoquerai ici que les grandes lignes.
Un palais mental consiste en l’utilisation d’un lieu réel ou imaginaire afin de stocker des connaissances. Il repose essentiellement sur la mémoire des lieux(la fameuse quatrième mémoire). Le principe est de déterminer un itinéraire et des points d’ancrage afin d’y associer mentalement des informations.
Vous avez un lieu (votre maison), vous décidez d’un itinéraire, puis d’un point d’ancrage (le paillasson) et associez mentalement une information à ce paillasson. Pour ce faire, vous devez trouver une image symbolique de cette information et imaginer une scène mentale faisant interagir l’objet « réel » et l’objet symbolique.
Il existe plusieurs articles à ce sujet, libre à vous d’en lire un pour approfondir le sujet.
Pour vos cours, une fois que vous avez réalisé une Mind Map pour chacun d’entre eux,vous allez stockez cette Mind Map dans votre Palais Mental. C’est pour cela que l’image central est importante, elle est votre image symbolique du cours.
De ce fait, vous ne stockez pas des informations brutes dans votre palais, mais des raccourcis vers vos Mind Maps. Faites confiance à votre mémoire, elle se souviendra parfaitement de la fonction et la destination de chaque association mentale.
Votre Palais Mental ressemblera donc à un bureau Windows sur lequel se trouve pleins de dossiers auxquels vous pouvez accéder en un clic. Tout comme il suffit de localiser le dossier pour voir ce qu’il contient, il suffit de localiser votre cours (Mind Map) pour vous souvenir de son contenu.
Mais pour que cela fonctionne correctement, il vous faut réaliser une dernière étape obligatoire (la « vraie dernière » est facultative mais diablement efficace).
- Vous n’y échapperez pas
Vous allez devoir réviser. Désolé, impossible de faire sans. C’est la phase 3 : consolidation. Mais vous n’allez pas réviser comme vous l’avez toujours fait,en relisant encore et encore votre cours, en vous fracassant le crâne à coup de par cœur.
Non,maintenant vous allez fermer les yeux, et voyager à travers votre Palais Mental puis parcourir vos Mind Maps. Pour réactiver vos connaissances, c’est très efficace, car cela vous force à maintenir un haut niveau de concentration (comparé à la relecture d’un texte devant la télé), vous allez travailler vos liens, vous remémorer le contexte, etc.
Vous réviserez activement et mentalement votre cours. Au début cela peut prendre un certain temps, mais vous serez de plus en plus rapide au fur et à mesure des révisions. Au bout d’un moment, vous réviserez sans même avoir besoin de verbaliser vos cours. Simplement, vous les passerez en revue, saurez que vous les connaissez et avancerez jusqu’au suivant.
Cependant,relisez quand même vos prises de notes/cours écrit/… Mais une fois de temps en temps seulement, pas systématiquement. Il ne faut pas que la tâche devienne barbante (d’ailleurs aucune action dans le processus d’apprentissage ne devrait l’être : ça c’est pour les cours magistraux).
Si vous sentez qu’il vous manque quelques informations sur tel ou tel sujet, relisez le cours (ou simplement la partie en question). Vous serez alors en recherche active d’informations et non en relecture passive et frustrante.
- Transmettre
Normalement,vous avez bien intégré votre cours et l’avez solidement attaché au reste de vos connaissances. Mais il y a encore une chose que vous pouvez faire pour parfaire votre mémorisation : enseigner ce cours à autrui.
Enseigner est le meilleur (le meilleur des meilleurs) moyen de retenir durablement des informations.
C’est une production personnelle, vous reformulez votre cours avec vos mots (et le cerveau se souvient bien mieux de ce qu’il fait que de ce que les autres font). Ça solidifie les liens que vous avez réalisé (facilitant l’entrée dans la mémoire sémantique, ça deviendra du par cœur) et ça crée un épisode particulièrement mémorable. Vous aurez le « souvenir d’avoir transmis » en tête, un contexte particulièrement mémorable car comportant de nombreuses caractéristiques : spatio-temporel, émotionnel, etc. Je ne m’attarderai pas sur les détails.
Donc si vous en avez la possibilité, enseignez à autrui ce que l’on vous enseigne, c’est un beau geste que de partager (puis ce partage ne vous fait rien perdre, au contraire, vous y gagnez).
J’en profite pour expliquer une petite distinction concernant le « par cœur » : je suis contre l’apprentissage « par cœur », le matraquage de crâne « jusqu’à ce que ça rentre », mais je suis pour le savoir « par cœur », c’est même l’objectif, pouvoir se souvenir sans effort. Ça me semblait important de le préciser.
A présent, vous devriez connaître vos cours sur le bout des doigts, vous savez comment mémoriser dans les grandes lignes un cours et le réviser efficacement. Mais il est possible d’aller plus loin, beaucoup plus loin.
Et après ?
L’objectif de cette méthode était de vous apprendre les bases, avec quelques exemples concernant les stratégies de mémorisation. Mais il en existe beaucoup d’autres.En fonction de ce qui doit être mémorisé, une stratégie est plus adéquate qu’une autre. Il est important d’apprendre à en maîtriser plusieurs, car cela ne fera qu’augmenter votre efficacité lorsqu’il s’agir d’apprendre et mémoriser un cours.
Avec plusieurs techniques et de l’entraînement, il devient même possible de tout mémoriser en temps réel (soit de réaliser les phases 1 et 2 simultanément) en plus de réduire considérablement le temps nécessaire pour la consolidation.C’est à dire qu’au lieu de réviser 1 heure (temps cumulé), vous pourriez n’avoir besoin que de 5 minutes. C’est 12x moins, je pense que ça vaut le coût.
Alors comment faire ?
Vous devez approfondir vos connaissances sur les stratégies de mémorisation, et croyez moi, c’est un excellent investissement. Voilà ce que je vous propose : si vous avez trouvé cet article intéressant, qu’il vous a appris des choses sur votre mémoire et l’apprentissage de vos cours ou si il vous a simplement plu,venez faire un tour sur Marginal Sup’, j’y ai préparé un guide complet sur la mémorisation efficace et durable de ses cours. Il reprend les bases évoquées ici et les approfondit.
Deuxième petite chose : je prône ici l’idée de partager la connaissance, la répandre pour en faire profiter autrui, car c’est dans l’intérêt de chacun.Alors, si vous avez trouvé cet article utile, envoyez-le à un ami à qui il sera tout aussi utile.
Dans tous les cas, vous avez dorénavant les clés pour mémoriser plus efficacement vos cours, alors je compte sur vous pour les utiliser. Et partagez vos retours d’expérience en commentaire, il est motivant de voir les autres y arriver, cela aidera la plupart à passer à l’action. Merci beaucoup de m’avoir lu, c’était un plaisir de partager avec les lecteurs de Réussir mes études.
Une réponse sur « Comment mémoriser plus rapidement ses cours dès aujourd’hui »
Salut, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article . J’ai hâte d’expérimenter vos techniques . merci pour le partage.