Auteur/autrice : Lexane Sirac

Ne paniquez pas quand on vous pose cette question, tout se passera bien. Inspirez profondément, puis expliquez au recruteur pourquoi vous avez pris ces décisions. Plus important encore, si vous n’avez pas encore d’expérience professionnelle dans ce nouveau domaine, expliquez en quoi votre expérience précédente pourra vous aider lors de celle-ci.

Le lien n’a pas besoin d’être évident : par exemple, une expérience d’organisation d’événements lors de votre licence de musicologie peut vous donner l’occasion d’insister sur votre rigueur, votre capacité d’adaptation et vos dons pour la gestion de projet.

On continue sur notre lancée d’hier avec une autre question excentrique. Ne paniquez pas si vous ne connaissez pas le volume d’une balle de tennis, c’est une bonne démonstration rigoureuse qu’on vous demande. Vous devez en fait montrer que vous prenez en compte tous les facteurs de la question.

Pour cet exemple précis, expliquez à voix haute que vous considérerez que la limousine est un parallélépipède rectangle pour faciliter vos calculs. N’hésitez pas à demander une feuille quand vous estimez le volume de la limousine et des balles de tennis, et précisez à voix haute que c’est un calcul approximatif – demandez aussi quelle longueur fait la voiture ! Ôtez un certain volume dédié aux sièges de la voiture, puis calculez le tout.

Je rappelle donc que l’objectif à ce genre de questions n’est pas d’avoir une réponse juste (chose presque impossible), mais bien de montrer que votre raisonnement est logique, rapide et cohérent.

Parfois, le recruteur s’ennuie et en a marre de toujours poser les mêmes questions aux gens. Parfois, c’est une vraie question qui aura son importance : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse ici, mais le recruteur veut savoir si vous réagissez rapidement devant l’imprévu, en plus de juger rapidement de votre personnalité.

N’oubliez pas de télécharger le guide gratuit des 31 questions courantes en entretien d’embauche !

L’animal que vous choisissez a peu d’importance en soi, du moment que vous pouvez le lier à des qualités essentielles pour votre travail. Evitez cependant les animaux qui s’associent à des images négatives, comme les serpents, les rats, les araignées ou les hyènes !

Répondez de façon simple et concise. Nommez l’animal, puis expliquez pourquoi, en vous basant sur une ou deux qualités de cet animal.

• L’aigle: parfait pour un poste de leader, moyen pour ceux qui doivent travailler en équipe.
• Le cheval : très fort, capable de travailler seul et en équipe.
• La fourmi : travaille dur et représente la version la plus aboutie du concept de travail d’équipe.
• Le singe : apprend et s’adapte très vite.
• L’éléphant : puissant, intelligent et très loyal, il est presque impossible à arrêter une fois lancé dans sa mission.
• Le dauphin : il est lui aussi très intelligent, voire l’animal le plus intelligent de tous.
• Le chien : meilleur ami de l’homme, il est idéal pour un rôle de support où la loyauté et l’amitié comptent plus que tout.

Evitez le chat (désolée !), qui, bien qu’il soit très autonome, a une certaine tendance à ne se manifester que quand il veut ses croquettes. Venir au travail seulement quand vous avez besoin de votre salaire est une idée contestable.

Écrire un email de remerciement après un entretien

Les recruteurs posent ce genre de question personnelle en entretien pour deux raisons :

1. Voir si vous trouverez votre place dans la culture de l’entreprise
2. Vous donner une chance de vous exprimer sur quelque chose qui vous est familier et libérer votre parole
3. Découvrir votre personnalité

En d’autres mots, n’hésitez surtout pas à parler de ce qui vous plaît vraiment (sauf si c’est égorger des fillettes dans des ruelles, auquel cas je vous conseille de vous découvrir une soudaine passion pour la philatélie). Restez cependant un minimum professionnels : vous pouvez dire que vous aimez sortir le samedi soir avec des amis, mais évitez d’expliquer que vous avez encore la gueule de bois en arrivant le lundi matin.

Fonctionne aussi pour un ou trois mois, évidemment.

Commencez par expliquer ce qu’il faudrait faire pour bien vous lancer. Quelles informations vous faudrait-il, avec quels départements de l’entreprise devriez-vous vous familiariser ? Avec quels employés aimeriez-vous prendre votre pause de midi et discuter ? Ensuite, choisissez quelques domaines dans lesquels vous pensez pouvoir rapidement apporter votre contribution. Par exemple, vous pourriez dire : « Je pense qu’un des premiers projets dans lesquels je pourrais me lancer est une plateforme de statistiques sur l’utilisation de l’application WinAPanda que vous avez développée. »

Evidemment, si vous avez le poste, votre nouvel employeur (ou vous-même) aura peut-être finalement autre chose à vous faire faire en priorité, mais vous montrez par là que vous êtes proactif, que vous avez hâte de commencer et que vous pouvez apporter un impact positif immédiat sur l’entreprise.

Si vous avez arrêté vos études pendant un an ou plus, il va très probablement falloir vous justifier auprès du recruteur qui s’occupe de votre candidature. Un trou dans votre CV n’a rien de rassurant, une réorientation non plus (mais ça, on en parlera dans l’article de demain !).

1. Soyez honnête : n’importe qui peut repérer une excuse foireuse. Ne transformez pas vos 3 soirs de baby-sitting une semaine sur deux en travail à plein temps, et admettez que vous n’avez eu ni cours ni expérience professionnelle, ça arrive.
2. Ne vous justifiez pas trop : inutile de prévoir une longue explication détaillée de pourquoi vous avez abandonné les cours et aucun employeur n’a voulu de vous, non seulement ça ne donne pas une bonne image mais en plus ça n’intéresse probablement pas beaucoup votre recruteur. Et attention à ne pas trop critiquer votre dernier patron ou vos professeurs, le recruteur pourrait penser que vous ferez pareil avec lui !
3. Pensez au futur : si on vous demande de justifier le passé, essayez de recentrer rapidement la conversation vers votre capacité à remplir le rôle pour lequel vous candidatez et votre contribution future à l’entreprise que vous souhaitez rejoindre. Plutôt que de vous excuser de votre « pause », montrez au recruteur que vous êtes prêt à commencer. Un exemple de réponse : « J’ai choisi de faire une pause dans mes études, et suis maintenant prêt à contribuer à votre entreprise en peignant moi-même vos girafes. »

Si vous savez que vous vous apprêtez à traverser une période où vous n’avez ni cours, ni carrière, trouvez quelles activités pourraient apporter quelque chose à votre CV, par exemple du bénévolat, le lancement d’une association ou d’une petite entreprise, l’apprentissage d’une nouvelle langue ou encore participer à un blog (et je dis ça aussi pour vous rappeler qu’il suffit de nous envoyer des propositions d’articles pour qu’on en discute ensemble !).

Ce type de question basé sur une discrimination quelconque va de « voulez-vous des enfants » à « pratiquez-vous le Ramadan », en passant par une large gamme d’autres questions visant à évaluer votre présence future ou votre culture du travail.

Vous pouvez arrêter tout de suite le recruteur s’il vous pose cette question : il n’en a pas le droit. Plutôt que de l’attaquer directement sur le fait qu’il s’apprête à vous discriminer, alors qu’il voulait peut-être simplement changer de sujet de conversation et n’avait pas pensé aux implications de la question, mieux vaudrait répondre quelque chose de terriblement convenu, mais d’efficace pour en revenir aux questions qui comptent vraiment.

Par exemple, une petite réponse du genre « Je n’y réfléchis pas encore, pour l’instant je préférerais que nous discutions des potentielles carrières à poursuivre chez vous » devrait faire l’affaire pour changer de sujet sans vexer un recruteur qui n’aurait simplement pas réfléchi à ce qu’il dit, mais en restant ferme.

Alors que nous nous approchons de la fin de la série « 31 questions d’un entretien d’embauche », avec seulement 12 questions auxquelles répondre avant le 31 mai, nous traitons une autre question difficile, parce que quand elles ont l’air facile elles sont pièges et quand elles ont l’air dures elles le sont vraiment. D’où la nécessité de bien se préparer.

Alors, comment vous décriraient vos collègues ? Pas comme le dernier des salauds, j’espère – et si c’est le cas, inventez quelque chose, et vite. Dans tout autre cas, essayez d’être le plus honnête possible : votre recruteur peut tout à fait (surtout dans les pays anglo-saxons) appeler vos anciens supérieurs pour avoir une confirmation, et s’ils apprennent que vous avez complètement inventé votre réputation, ce n’est jamais un très bon signe pour la suite de votre relation avec cette entreprise !

Maintenant qu’il est, si tout va bien, très clair que vous ne devez pas mentir : essayez de vous débrouiller pour mettre en valeur vos forces et vos compétences qui correspondent au poste que vous briguez dans votre réponse à cette question, évidemment. Vous pouvez profiter de cette question pour apporter un côté qui n’a pas été étudié dans le reste de l’entretien, par exemple votre engagement éthique ou votre bonne volonté pour donner un coup de main à des projets qui ne sont pas les vôtres quand un autre département est en difficulté.

Dans le même genre que notre article d’hier, on peut vous demander quand vous avez exercé vos talents de leader. C’est la même philosophie qu’hier, même pour les stagiaires et jeunes diplômés qui n’auront normalement pas immédiatement un poste de manager : le leadership reste une qualité cruciale dans bon nombre d’emplois, même si on ne s’en servira pas directement au quotidien.

Alors, que faire si vous tombez sur cette question ? Le recruteur, tel l’enfant de 4 ans parti passer la journée au centre aéré, a besoin de sa petite histoire : faites-lui plaisir et racontez-lui une anecdote intéressante ! Montrez votre talent en gestion de projet ou votre capacité à rassembler une équipe en étant sûr de vous et efficace.

Pour raconter une belle histoire, n’oubliez pas ces deux caractéristiques de l’anecdote réussie :

1. Assez de détails pour que ce soit crédible
2. Assez d’originalité pour que ce soit mémorable

Les meilleurs chefs d’équipe sont forts mais adaptables, et c’est exactement ce que vous devez montrer dans votre réponse à cette question cruciale. En tant que stagiaire ou jeune diplômé, on vous demandera rarement de gérer vous-même une équipe, mais certains recruteurs vous poseront tout de même la question – pour savoir si vous remplaceriez bien un manager absent, si vous avez des bonnes dynamiques ou même simplement parce qu’ils n’ont pas pensé à une meilleure question. Ça arrive, et il faut donc vous préparer à des questions qu’on réserve normalement à des candidats bien plus expérimentés, plutôt que d’être pris de court.

Cette question admet une réponse en deux parties :

1. D’abord, dites que vous êtes génial. Quelque chose qui commencerait par exemple par « même si toute situation et toute personne membre de l’équipe requiert un angle d’approche différent et adapté, j’ai tendance à avoir un comportement plutôt… » fera l’affaire.
2. Ensuite, prouvez que vous êtes génial. C’est le moment de partager une anecdote. Si vous avez déjà eu une expérience intéressante, c’est parfait : montrez que vous avez su rallier des personnes derrière une cause commune ou que votre équipe a eu des meilleurs résultats que les autres dans le même domaine à un concours étudiant. Si vous n’avez jamais fait d’activité qui peut améliorer votre dossier (ce qui craint carrément, il faudrait vous y mettre !), vous pouvez toujours vous rabattre sur la fois où vous avez choisi le sujet d’un exposé de groupe en histoire-géographie.

Et essayez de faire quelque chose d’intéressant avant l’entretien suivant, histoire de ne pas montrer deux fois de suite l’étendue de votre dilettantisme !