Les échanges académiques font partie des choses les plus attendues pour un certain nombre d’étudiants. C’est la possibilité d’aller dans un endroit fantastique et complètement différent de chez soi, de se faire des amis et de vivre des expériences très différentes des opportunités qu’on a eues chez soi ou dans notre université « habituelle ». Pour bien des étudiants, vivre à l’étranger est une question de découvertes culturelles – pourtant il y a bien des choses à en retirer au niveau professionnel aussi.

Ça vous semble stupide ? Pourtant, un nombre affolant d’étudiants en échange ne valide pas les cours dans son université d’échange (ou pire encore, les valide et ne parvient pas à valider les équivalences françaises parce que les cours ne sont pas exactement les mêmes). Vérifiez avant votre départ que votre programme convient bien à votre université française, et une fois sur place, travaillez – le strict minimum fera très bien l’affaire, inutile de viser le 18 de moyenne (sauf si vous souhaitez continuer vos études dans votre université d’accueil ou autre cas spécifique), du moment que vous validez, mais la négligence vous coûtera cher et ce serait dommage de gâcher cette année !

Que ce soit un professeur ou un élève sur place, vous pouvez apprendre beaucoup des personnes qui vivent dans le pays où vous étudiez maintenant. N’hésitez pas à discuter avec les professeurs ou les doctorants ; comme la plupart des gens sur place, ils seront curieux d’en apprendre plus sur votre culture et votre pays, et seront enchantés d’en discuter avec vous. Le réseau que vous vous construisez dans le monde académique de ce pays pourra vous servir toute votre vie, ne le négligez pas !

Il est très probable que vous aurez un mémoire, ou autre projet de recherche, à rendre à un moment ou à un autre de vos études. Pourquoi ne pas comparer les pratiques de votre pays d’accueil et celles de votre pays d’origine dans un domaine précis ? Vous avez une expérience personnelle des deux, des personnes à interroger sur place, et une idée originale. Par exemple, l’année dernière, nous avions un reportage à faire en cours de comportement organisationnel sur le thème du harcèlement moral des employés par leurs supérieurs. Dans notre groupe : trois français, un chinois et une camerounaise. Le fait d’interviewer dans notre reportage des contacts de nos deux étudiants étrangers a apporté une véritable plus-value à notre travail de recherche. De même, dans l’entreprise où je fais actuellement mon stage, une de mes collègues effectue pour son mémoire de fin d’études une comparaison du comportement des consommateurs du luxe dans plusieurs pays, incluant la France (où elle travaille actuellement) et l’Italie (son pays d’origine). Profitez donc de l’occasion pour offrir un travail avec une valeur ajoutée non négligeable en y ajoutant un point de vue international.

Gardez chaque semaine un peu de temps pour une activité quelconque qui pourra faire sortir votre CV du lot. Vous pouvez rejoindre une association en rapport avec votre projet de carrière, commencer un stage (à l’étranger, on peut plus facilement trouver des stages à temps partiels compatibles avec les horaires de cours), faire du bénévolat, donner des cours de français, écrire un article pour le journal étudiant local, ou simplement avoir un petit boulot, même si ce n’est pas dans le domaine qui vous intéresse le plus, le but étant ici d’avoir un peu plus d’expérience professionnelle au moment d’entrer dans la vie active.

Je vous parlais précédemment d’avoir un mentor : c’est important, mais il est tout aussi important de vous faire des amis de votre niveau ou des connexions professionnelles qui vous serviront plus tard, même si elles ne sont pas extrêmement proches de vous. Vous avez l’occasion de rencontrer des personnes qui ne se déplaceraient pas dans votre pays lors de conférences, par exemple, ou de lancer un projet avec un étudiant local – ou un étudiant en échange qui viendrait d’encore un autre pays, d’ailleurs ! Soyez sympathique et ouvert, discutez, même dans un langage approximatif, gardez les cartes de visite des gens que vous rencontrez et demandez-leur régulièrement de leurs nouvelles, et n’oubliez pas de les ajouter sur LinkedIn.

Essayez de développer quelques compétences propres au pays où vous êtes : évidemment, une meilleure maîtrise de la langue locale, mais d’autres choses aussi, par exemple une meilleure compréhension des dynamiques d’équipe et de leurs différences d’un pays à l’autre.

Ou plutôt, retenez de quoi raconter des histoires quand vous serez rentré dans votre pays. Que ce soit des anecdotes intéressantes qui illustrent vos compétences en entretien d’embauche ou le souvenir d’une journée dans un endroit magnifique pour vos proches, vous ne le regretterez pas !