Après avoir réalisé les problèmes du perfectionnisme et comment il affectait ma vie, j’ai décidé qu’il était temps que je m’en débarrasse plutôt que de le laisser prendre une part de plus en plus importante de ma vie.
Cet article fait partie d’une série de 3 posts :
- 10 façons de savoir si vous êtes perfectionniste
- 6 raisons de ne pas être perfectionniste
- 8 étapes pour combattre le perfectionnisme
Comment j’ai surmonté le perfectionnisme
Au travail
Plutôt que de me concentrer sur absolument tout au travail, j’ai commencé à toujours me demander si une tâche en particulier allait faire une différence importante dans le résultat final. Si la réponse était négative, je laissais faire. Plutôt que de toujours vouloir atteindre mes limites, j’ai accepté que le travail ne finirait jamais et qu’il y aurait toujours la possibilité de continuer le lendemain. Cela a été la première étape de mon chemin, d’esclave de mes ambitions à maître de moi-même. Au même moment, j’ai développé ma confiance dans les capacités de mes collègues au travail, et appris à déléguer certaines tâches.
Chez moi
J’ai appris à accepter les erreurs, à apprendre d’elles et à passer à quelque chose sur lequel je peux vraiment travailler. Certes, je me sentais toujours mal quand quelque chose ne se passait pas comme je le voulais, mais cette déception durait de moins en moins longtemps, et je me critiquais de moins en moins violemment. En conséquence, j’ai commencé à me sentir plus calme et plus optimiste.
Avec les autres
Alors que je me débarrassais de mon côté autoritaire, j’ai découvert qu’il était possible d’avoir des relations très soudées et très sincères, basées sur la confiance et le respect, avec mes collègues et les autres personnes qui m’entouraient. Ma sympathie a commencé à se voir. De façon intéressante, j’ai remarqué que des gens que je connaissais depuis très peu de temps commençaient à se confier à moi : c’était vraiment appréciable – et apprécié !
Qualité de vie
Le plus extraordinaire, c’est que je n’ai pas dû faire de compromis pour aller mieux : au contraire, je n’en ai retiré que des avantages. En combattant mon perfectionnisme, je suis devenue plus forte et plus agréable. Je suis plus efficace et productive qu’avant. J’arrête de me perdre dans des détails sans importance et je reste concentrée sur l’ordre général des choses. En refusant de me fustiger pour mes erreurs, je suis plus heureuse et plus optimiste. Aujourd’hui, mes relations et ma vie sont bien plus épanouissantes.
Plus important encore, j’ai gardé mes idéaux et mes objectifs : me débarrasser de mon perfectionnisme n’impliquait pas d’abandonner toutes mes ambitions. La seule différence, c’est qu’elles ne sont plus des obsessions malsaines et que je ne perds pas de temps sur ce que je ne peux pas contrôler. Plutôt que de me handicaper, mon alter-ego perfectionniste est devenu mon allié.
Et si j’y suis arrivée, vous pouvez le faire aussi. Si vous réalisez que vous êtes perfectionniste, vous pouvez empêcher le perfectionnisme de vous faire du mal. Même si l’état d’esprit perfectionniste est ancré en vous, vous pouvez le combattre.
8 étapes contre le perfectionnisme
Voici les huit étapes qui vous débarrasseront à vie du perfectionnisme.
1) Sachez pourquoi vous recherchez la perfection.
Pour combattre le perfectionnisme, comprenez d’abord pourquoi vous êtes perfectionniste. Pourquoi êtes-vous perfectionniste ? Quel est le but de votre perfectionnisme ? Relisez les trois raisons d’être du perfectionnisme. Il y a de fortes chances pour que vous vous aperceviez que votre raison d’être perfectionniste soient liées à une volonté d’être une personne spéciale, d’être la meilleure personne que vous puissiez être, et de plaire aux autres.
La connaissance de ces motivations sert à vous rappeler pourquoi vous cherchez la perfection à l’origine ; après ceci, vous pourrez vérifier à l’aide d’une analyse de votre comportement si vos tendances perfectionnistes vous sont utiles ou si elles vous éloignent de votre « moi » idéal. Par exemple, disons que vous êtes perfectionniste parce que vous voulez atteindre les meilleurs résultats possibles dans tout ce que vous faites. Disons que vous préparez une présentation, et que vous n’arrivez pas à la finir parce que vous ne cessez jamais de trouver des nouvelles choses à améliorer. Plus spécifiquement, ces choses que vous ressassez en permanence sont des détails qui n’ont pas ou peu d’impact sur le résultat final. Il est utile de répondre à ces questions : Comment votre obsession des détails vous aide-t-elle à atteindre les meilleurs résultats possibles ? Pourriez-vous passer ce temps à autre chose de plus utile ? Votre perfectionnisme ne doit pas être un outil d’auto-sabotage.
2) Comprenez que vos idéaux sont des directions à suivre, pas des objectifs à atteindre
Les perfectionnistes névrosés ont tendance à s’en vouloir sans cesse pour des petites déceptions et des petites failles dans leurs plans. Ils ont tendance à les voir comme des échecs. Ils pensent : « si je n’arrive pas à réaliser cette objectif, j’ai échoué, et je n’ai aucune raison de continuer. Je ne peux pas arranger cette situation. C’est une cause perdue. » En tant que perfectionniste, vous devriez considérer vos idéaux comme des directions dans lesquelles il faudrait aller, mais pas comme des objectifs absolus qu’il faut atteindre à tout prix. Votre problème, ce n’est pas votre vision idéalisée des choses : c’est votre attachement pour elle qu’il faut corriger.
Avoir des idéaux, c’est très bien. Quels qu’ils soient, gardez-les. Fixez vous des objectifs audacieux, parce que c’est eux qui vous font grandir. Investissez-vous dans ce que vous faites, mais ne vous y attachez jamais trop. Vos objectifs doivent vous inspirer, vous guider, et vous pousser à vous améliorer, pas saper votre estime de vous. Si vous vous sentez mal de ne pas atteindre un certain objectif, revoyez l’importance que vous lui donnez.
3) Respectez-vous
Vous en voulez-vous pour quelque chose qui aurait pu être mieux ? Oubliez toutes ces pensées négatives. Vous avez fait ce qui était en votre pouvoir dans ce contexte précis. Reconnaissez que vous êtes un être humain, avec vos propres droits et votre intégrité, plutôt que de vous harceler et critiquer. Respectez-vous comme vous voudriez que d’autres personnes vous respectent.
4) Gardez le paysage en tête
Se débarrasser du perfectionnisme, c’est arrêter de se concentrer sur l’arbre qui cache la forêt. Sachez définir vos priorités pour vous aider à identifier les tâches que vous devriez effectuer, et celles que vous pouvez et devriez abandonner. Pour les tâches auxquelles vous devez participer, utilisez le principe de Pareto (80% du résultat vient de 20% des efforts faits) pour savoir quand arrêter. Quand quelque chose en particulier vous prend trop de temps, il est bon de vous demander « est-ce que sur le long terme, ça a une importance ? ». Si ce n’est pas le cas, laissez tomber.
5) Concentrez-vous sur ce qui peut être fait
Oubliez donc les problèmes et les erreurs déjà passés : vous ne pouvez rien y faire. Apprenez d’eux et passez à autre chose ; être obsédé par elles ne changera strictement rien à la situation. Réalisez que le temps que vous passez à penser à vos erreurs pourrait plutôt être utilisé pour fournir un meilleur travail ! Arrêtez donc de vous inquiéter à propos de choses que vous ne pouvez pas contrôler, par exemple le futur ou comment les autres vous voient. Prévoyez un minimum, mais ne perdez pas plus de temps là-dessus.
6) Déléguez
Ayez confiance : les autres aussi sont capables de faire les choses correctement, et vous pouvez leur confier des tâches. S’il semblerait qu’ils fassent mal quelque chose en particulier, enseignez-leur comment le faire au lieu de le faire à leur place. Apprenez à l’homme comment pêcher pour avoir deux fois plus de poisson, plutôt que de pêcher vous-même et de limiter la productivité du groupe !
7) Amusez-vous
Le processus qui mène à la réussite est long, très long : apprenez à y prendre du plaisir aussi ! Trouvez des façons de le rendre plus agréable, en apprenant à vous détendre, à prendre les choses du bon côté, à vous reposer, manger et vous amuser quand vous le pouvez, à prendre part à des divertissements variées et à ne surtout pas délaisser vos amitiés.
8) Célébrez vos réussites
Soyez fier de ce que vous faites, que ce soit ou non une réussite. Récompensez-vous, ainsi que les autres personnes qui ont pris part au travail, si un bon travail a été effectué. Félicitez ceux qui doivent être félicités. Et profitez de vos réussites quand elles arrivent : vous l’avez bien mérité !
Cet article est une traduction d’un article de Celestine Chua par Réussir Mes Études. Pour lire l’article original (en anglais), cliquez ici.
2 réponses sur « 8 étapes contre le perfectionnisme »
cette artcicle sur le perfectionnisme est le meilleur que j’ai jamais lu… bravo car j’en est lu des tas, des gens m’on conseillé aussi mais c’est l’unique site qu’il l’a siblé 🙂