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L’épreuve de dissertation aux concours des grandes écoles d’ingénieurs

Tout d’abord, pourquoi travailler le français ? D’une part parce que c’est ce qui prendra le moins de temps de toutes les matières que tu auras à réviser si tu t’y attelles régulièrement et tôt. Ensuite, c’est une épreuve qui n’est pas simple, et pourtant en y attelant on peut facilement se détacher du lot… et une note au-dessus de 15, malgré le coefficient relativement faible (selon les concours), ça aide. À l’inverse, on peut rapidement se retrouver plombé par un 3/20… Voilà quelques conseils personnels pour être dans le premier cas de figure.

Je tiens à préciser que l’écrit est une question de travail/méthode et pas de talent : en effet, aucune connaissance ou culture générale n’est demandée en dehors des œuvres au programme.

Première étape préparatoire

Acheter les livres avant les vacances d’été. La bonne version si possible, même si ta grand-mère possède la version reliée de 1879 ça va pas être très pratique pour l’annoter et se retrouver par rapport à la pagination du prof… Donc un petit tour en librairie pour se procurer les trois œuvres au programme.

Première lecture de toutes les œuvres pendant l’été. Tout simplement parce que pendant l’année, tu n’auras pas du tout le temps de les lire. Vraiment pas. Or tu n’arriveras pas à grand-chose si tu ne les lis pas, parce que tu n’auras pas une « bonne » vision d’ensemble (ça vaut le coup de relire une œuvre même si tu l’as déjà étudiée au collège).

Comment faire cette lecture ? Attentive bien sûr, mais surtout active : sur/soulignage des citations et passages qui te paraissent importants, singuliers, ou que tu ne comprends pas, et tu peux mettre quelques remarques dans les marges, à chaud. Et pleure pas, trois bouquins en deux mois de plage, c’est pas la mer à boire…

Pendant l’année

En cours

Assister aux cours. Sauf si ton prof est vraiment vraiment incompétent (auquel cas profite des heures de cours pour rester chez toi et bosser avec un livre), il te donnera des références, des points de vues, des plans, bref plein de choses trèèès utiles quand on a à disserter sur une citation en rapport avec le thème étudié pendant l’année. Donc ça veut dire qu’il faut aussi écouter le prof (dur dur, je sais. Mais tu verras, ça fait presque du bien de pas entendre parler de développement limité deux heures par semaines). Cela permet de :

  • Relever les citations que le prof partage à la classe
  • Relever les plans, grandes idées et problématiques
  • Profiter des conseils du prof sur la méthode

Jouer le jeu des DS, les faire en ‘conditions concours’, apprendre à gérer le timing, et bien relever la (ou plutôt les, si le prof fait bien son boulot) correction(s). Ça peut servir de source d’inspiration le jour J (mais attention à ne pas décalquer un plan tout fait, ça se remarquera et on glisse vite dans le hors-sujet).

Chez toi

Commencer, dès le début de l’année, à construire une liste de citations intéressantes, représentatives, variées, et dans chacune des œuvres, pour commencer à la relire une fois par semaine, pour commencer à s’en imprégner. (Ne pas oublier l’importance des citations : tu peux t’en sortir avec la moyenne avec une problématique pourrie mais plein de citations, mais avec le meilleur plan du monde tu n’auras pas 5/20 si tu ne sors pas de citations exactes montrant ta réelle connaissance des œuvres. L’épreuve du concours Mines-Ponts possède la réputation d’un barème au nombre de citations… à bon entendeur…)

À l’approche des épreuves (au retour des vacances de Noël ou de février par exemple), commencer le véritable travail de mémorisation des citations (ça prend pas longtemps pour peu qu’on s’y mette cinq minutes par jour). De plus, relever les grandes problématiques du cours, ainsi que certaines réponses apportées, les enjeux soulevés, etc… C’est cela qui te permettra de bien comprendre et appréhender la citation (ce qui n’est pas toujours facile… regarde un peu certains sujets des années précédentes, Mines 2012 par exemple : c’est pas facile quand on n’a pas travaillé dessus !), pour ensuite construire une problématique et un plan cohérents.

Faut-il travailler avec ces livres de résumé/cours/corrigés qui fleurissent à côté des œuvres ? Je pense qu’ils sont moins bien qu’un cours (sauf exception), notamment parce qu’ils ont rédigés très rapidement pour être disponibles le plus tôt possible dans les rayons de la Fnac. Cependant, ils peuvent constituer un bon complément, pour apporter un autre point de vue, quelques problématiques et surtout des citations.

Lire les rapports de jury ! Ils sont disponibles ici pour Mines-Ponts, ici pour Centrale-Supélec et ici pour CCP… C’est, comme pour toutes les autres épreuves, quelque chose de tout simplement indispensable.
La veille de l’épreuve, relecture des citations, notes et rapports de jury pour se ‘mettre dedans’.

Le jour de l’épreuve

Les écueils sont nombreux. Voici les principaux.

Le hors-sujet.

C’est classique, on cerne mal ce qui est attendu et on se laisse emporter dans notre émoi, résultat, ça n’a plus rien à voir avec ce qui était demandé. Solution : passer du temps à bien décortiquer le sujet, et surtout le relire constamment pendant la rédaction pour vérifier qu’on reste bien dans les « bornes » du sujet.

Copie trop longue, trop courte

Il faut montrer qu’on a de l’idée, bien traiter le sujet de façon conséquente. Mais ne surtout pas chercher à gonfler le volume du devoir avec de longues paraphrases et des répétitions, ça ne sera pas très apprécié… et bien sûr, respecter les limitations quand il y en a. Encore une fois, les correcteurs des Mines se feront un plaisir de ne pas lire une copie trop longue et de vous mettre directement une mauvaise note. C’est les consignes et ça leur gagne du temps, pour le même salaire !

Mettre d’autres citations, s’appuyer sur d’autres auteurs ou philosophes.

Ce n’est pas interdit, mais il est extrêmement très fortement beaucoup terriblement déconseillé d’en mettre plus d’une ou deux (genre dans l’introduction et/ou la conclusion, pour amener le sujet ou faire une ouverture). Comme le rappellent systématiquement les énoncés, c’est un exercice où tu dois te baser sur les œuvres au programme… et seulement sur elles ! Oui, c’est frustrant parce que y’a plein d’autres gens qui ont dit des choses intéressantes à ce sujet, mais il ne faut pas se baser dessus.

Autres conseils

  • On n’insistera jamais assez sur la présentation : un petit effort d’écriture, sauter une ligne sur deux (petits carreaux, pas la peine d’en sauter plus notamment quand le nombre de copies est rationné)… Le correcteur a plein de copies, tu connais le discours.
  • Soigner l’introduction : si elle est merdique, peu de chance qu’on t’accordes beaucoup d’attention et de crédit sur la suite. Cela implique de passer un certain temps au brouillon à examiner l’énoncé, bien en cerner les enjeux, pour avoir la problématique, le plan, et enfin
  • L’orthographe : eh oui, les points peuvent partir vite… Il est par conséquent impératif de se réserver cinq à dix minutes en fin d’épreuve pour une relecture attentive.
  • La clarté générale : quand on est dedans, on ne s’en rend pas forcément compte, mais on est parfois tout sauf compréhensible… il faut donc clairement énoncer le plan, que la structure soit bien visible (sauter plusieurs lignes entre les parties, bien signaler quand on en termine/commence une (brèves introductions et conclusions)), et éviter les phrases trop longues ou absconses. Ta copie ne sera lue qu’une seule fois, il faut qu’on puisse la comprendre facilement.
  • Bien gérer le timing.
  • Respirer un bon coup et se lancer…

N’hésite pas à partager tes propres conseils en commentaire de cet article !

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Améliore tes notes Révisions et examens

Comment diversifier votre vocabulaire français ?

Quand nous étions enfants, au primaire, et dans une moindre mesure au collège, nous avons appris à lire et à écrire correctement, à comprendre et utiliser des nouveaux mots régulièrement ; ces mots, maintenant, nous les utilisons plus ou moins souvent, mais ils nous sont utiles. Savoir écrire sans faire de fautes, c’est quelque chose de vital, tout comme savoir lire rapidement et comprendre ce qu’on nous dit. Mais maintenant, nous sommes à la fac et nous avons terminé notre apprentissage scolaire de vocabulaire, mis à part des mots très spécialisés. Qui d’entre nous fait encore des dictées ? Un français moyen connaît 10 000 mots – mais vous qui êtes étudiants, et lors de la suite de votre vie, vous pouvez en profiter pour en connaître bien plus et vous cultiver. Être lettré et connaître des mots et expressions rarement utilisés, ça peut énormément vous aider pour vos études et votre vie professionnelle ! Voici quelques manières d’améliorer vos connaissances lexicales.

Lisez.

C’est classique, mais lire vous aidera à étendre votre vocabulaire lentement, mais sûrement. Quand vous commencez à lire chaque jour, certains mots sortent de l’ordinaire, et vous aurez parfois besoin de vous demander ce qu’ils signifient, et de les regarder dans un dictionnaire. N’oubliez jamais d’en avoir un à portée de main, de lire chaque jour et de noter des définitions avec vos propres mots pour mieux vous en souvenir ! Vous devriez lire des supports différents à chaque fois pour optimiser l’apprentissage : des romans, des poèmes, des manuels scolaires, des magazines et journaux, etc.

Écrivez.

Il est aussi important d’écrire que de lire. Maintenant que vous avez appris une tonne de nouveaux mots, vous pouvez commencer à les utiliser dans votre écriture au quotidien. Tenez un journal, par exemple, dans lequel vous rédigerez un texte chaque jour ou chaque semaine, pour que ces mots deviennent naturels à utiliser pour vous.

Lisez plus.

Non, vraiment. Continuez à lire le plus possible, je vous assure que c’est le plus important !

Apprenez un nouveau mot chaque jour.

Pour cela, plusieurs solutions. Soit vous ouvrez votre dictionnaire chaque jour et vous trouvez un nouveau mot à apprendre, soit vous utilisez cette merveilleuse ressource qu’est Internet avec des comptes Twitter qui proposent d’apprendre un nouveau mot par jour, comme http://lemotpourlafri.me/ (@lmplf) ou @1jour1mot. Apprenez le mot, essayez de le replacer dans une phrase à l’écrit ou à l’oral, et retenez-le bien !

Abandonnez les mots ennuyeux.

Il y a des mots ennuyeux. Transformez donc « répétitif » en « redondant », « enfoiré » en « bélître » et « maman » en « Alma Mater » ! C’est amusant, ça ne coûte rien, et ça vous permet d’assimiler tous ces mots qu’on utilise si peu. Rapidement, ce sera pour vous un réflexe de les utiliser au quotidien. Vous pourrez donc sembler plus cultivé et séduire vos futurs employeurs, impressionner les gens que vous côtoyez, et briller quand vous écrivez des lettres.

Évidemment, le principe est le même pour les langues étrangères : ne les négligez pas et faites de même dans tous les langages que vous apprenez !

Une petite question : devrais-je suivre l’exemple de lmplf ou 1jour1mot et poster sur le blog un nouveau mot peu utilisé par jour ? Devrais-je plutôt me contenter de le publier sur Twitter et Facebook ? Ne pas le faire du tout ? Qu’en pensez-vous ? J’attends vos réponses dans les commentaires de cet article !