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Formations généralistes

À quelles formations s’inscrire en septembre ?

Ah. Y’a eu un petit souci, là. Vous n’êtes peut-être inscrit nulle part pour la rentrée. Et on est en septembre. Ou alors vous êtes inscrit, mais deux cours vous ont suffi pour comprendre que votre filière n’est pas faite pour vous. Ça n’arrive pas qu’à vous, ne vous inquiétez pas : vous pouvez vous en sortir. S’inscrire en septembre, bien sûr, ce n’est pas la panacée, mais voici quelques alternatives que vous pouvez avoir pour vous simplifier la vie et ne pas perdre une année entière sans étudier. (Cet article ne parle pas des études à l’étranger.)

Vous n’aimez pas votre formation

Tout espoir n’est pas perdu : essayez de tenir le coup jusqu’en janvier pour bénéficier d’une réorientation plus facile.

Vous pouvez souvent aller faire votre deuxième semestre dans une formation proche (ex. droit et économie-gestion), ou entre une unité fondamentale et une optionnelle (par exemple, après ma L1 d’économie-gestion à majeure anglophone, je suis entrée en L2 Langues Étrangères Appliquées et j’ai seulement dû fournir un diplôme garantissant mon niveau d’italien). De même, en majeure scientifique, votre université peut avoir des accords avec des IUT : parlez-en à votre administration.

Essayez juste de ne pas être mauvais aux partiels du premier semestre, ils seront pris en compte pour la moyenne de votre année. Vous pourrez quand même passer au rattrapage, mais ça vous fera beaucoup de travail en plus : est-ce que ça en vaut encore la peine ?

Vous avez le bac

Votre première option est sûrement de vous inscrire en licence pastille verte, qui accepte généralement les demandes d’inscription même en septembre ou en octobre, à condition qu’il reste des places dans la formation. Allez voir du côté des licences de droit ou de langues, par exemple.

Si vous voulez une formation plus professionnalisante que l’université, un contrat de professionnalisation (et pas un contrat d’apprentissage, trop rigide pour une recherche au dernier moment !), qu’on fait en parallèle d’une formation diplômante, est la solution pour vous. Jusqu’à octobre, vous pouvez par exemple commencer un contrat de 7 à 13 mois (1/3 de cours, 2/3 de travail) dans plusieurs familles de métier, comme l’hôtellerie-restauration ou l’événementiel. Un certain nombre de BTS (le BTS MUC, par exemple) permettent aussi encore de s’inscrire pendant tout le mois de septembre : foncez.

Certaines formations privées spécialisées ne recrutent pas via APB, et leurs inscriptions peuvent se terminer après le mois de setembre. Attention à essayer d’en trouver une qui délivre des diplômes reconnus par l’État, par exemple un BTS, et pas leur propre arnaque. Généralement, ces formations coûtent très cher et à la fin, on se rend compte qu’on n’a pas de débouchés. Cependant, dans certains secteurs comme les écoles d’art, c’est différent : faites très attention à ce que vous choisissez, c’est votre avenir tout entier qui en dépend. Par exemple, peut-être vaut-il mieux éviter les écoles de commerce post-bac.

Vous préférez prendre cette année pour vous préparer sereinement à un cursus très intensif l’an prochain ? Inscrivez-vous à une classe préparatoire pour la médecine ou les études d’architecture, par exemple. Vous pourrez intégrer une très bonne école en prenant l’année pour comprendre et réviser les concours d’entrée aux différentes formations. Attention, là encore, au prix et à la légitimité de ces formations.

Vous pouvez enfin vous inscrire à l’université en auditeur libre, ce qui vous permet de suivre les cours d’une formation, sans pouvoir passer les examens. Vous paierez environ 300 ou 400€ par an, et vous pouvez en profiter pour voir si quelque chose vous plaît vraiment avant de vous engager à passer l’examen.

Cas particulier : s’inscrire en Master

En théorie, les M1 n’ont pas (encore) de sélection à l’entrée. Avec une licence, vous pouvez donc postuler pour rejoindre un master de la même spécialité, et normalement être accepté même si vous vous y prenez tard, jusqu’à la fin du mois de septembre. Tout dépend, dans ce cas, de votre université. À vous de sortir votre plus beau sourire et d’aller voir personnellement l’administration de l’université. N’envoyez pas un simple mail : montrez une vraie motivation en vous déplaçant.

Avec ou sans le bac

Vous pouvez faire un service civique en association pendant 6 à 12 mois, si vous avez entre 16 et 25 ans (30 ans si vous avez un handicap). Vous recevrez 576€ par mois (470€ de l’État + 106 en nature ou en salaire de l’association). Le service civique inclut une formation aux premiers secours et un suivi par un tuteur, qui vous aidera à choisir votre orientation pour la suite. C’est une bonne occasion d’avoir une expérience intéressante pendant une année scolaire pour enchaîner sur des études plus classiques l’année suivante.

Quelques BTS (assez rares) vous acceptent sans le bac, à condition de pouvoir prouver que vous êtes vraiment motivé. Travaillez donc bien votre dossier de motivation ! Les CAP, quant à eux, ouvrent souvent des sessions en octobre et en janvier : contactez-les pour en savoir plus.

Si vous avez plus de 17 ans au 1er novembre, vous pouvez vous tourner vers la capacité en droit, qui dure deux ans et vous donne pas mal de connaissances. Les cours sont souvent le soir ou le samedi, vous pourrez donc y croiser pas mal d’adultes en reprise d’études, ce qui peut être très intéressant. Au bout des deux ans, vous pourrez vous inscrire à l’université, par exemple en première année de licence de droit, en BTS ou en DUT, ou vous pourrez faire autre chose, par exemple passer les concours de la fonction publique de niveau B. La formation est universitaire, donc vous ne vous ruinerez pas, avec l’année aux environs de 200€. Attention par contre, vous n’aurez pas le statut étudiant : pas de bourse, pas de stage, pas de réductions chez Subway.

Enfin, vous pouvez passer le DAEU en un an : c’est l’équivalent du bac, à passer en temps partiel. Travaillez à côté de cette formation, et l’an prochain, vous pourrez vous inscrire dans la formation que vous voulez, comme toute personne qui a le bac.

Par Lexane Sirac

J'ai grandi au Québec puis à Grenoble. Après avoir obtenu mon bac à 15 ans, j'ai arrêté mes études pour faire du sport à haut niveau jusqu'à ce qu'une blessure me renvoie sur les bancs de l'école. J'ai fondé Réussir Mes Études en janvier 2012, avant d'intégrer l'emlyon et de décider de faire de l'écriture mon métier.

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