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Découvrir la sociologie autrement

Je vais bientôt terminer ma L1 de sociologie, où on en apprend différents aspects de manière théorique : sociologie de la famille, de la déviance, des âges de la vie, du genre, du travail, histoire des idées sociologiques, anthropologie… sauf que la sociologie, on peut aussi s’y initier de plein d’autres manières possibles ! Cette discipline couvre en effet des objets et phénomènes sociaux très variés qu’on peut expérimenter/observer au quotidien. Et pratiquer la sociologie, c’est aussi être curieux !

Voici donc une sélection de contenus accessibles à tous et toutes, qui permettent de s’initier à des concepts de sociologie et qui ouvrent des pistes de réflexion utiles pour cette discipline.

Les podcasts, une mine d’or

Je suis très friande des podcasts car on peut vraiment les écouter n’importe où. J’aime beaucoup ce format qui se déroule comme un échange entre deux personnes. Mes préférés :

  • Nouvelle Ecole, « le podcast français pour sortir des sentiers battus », créé par Antonin Archer. Il rencontre des personnes variées (écrivain.e, humoriste.e, comédien.ne, sportif.ve, entrepreneur.se…) au parcours atypique : résultat à l’écoute, des récits de vie super enrichissants et étonnants où on en apprend beaucoup des obstacles que les invité.es ont pu rencontrer et de leur manière de mener à bien des projets.
  • Histoires de Darons, par Fabrice Florent qui se concentre sur la paternité, et The Boy’s Club, par Madmoizelle, qui touche à toutes les questions de masculinité. J’apprécie énormément ces deux podcasts qui donnent la parole à des hommes ; non pas pour qu’ils prennent la place qu’ils ont déjà dans l’espace public, mais pour parler de sujets trop peu évoqués (paternité en détail, construction d’une identité face aux valeurs masculines véhiculées par la société, etc). C’est vraiment très intéressant encore une fois !
  • Sois gentille, dis merci, fais un bisou par Clémence Bodoc, qui s’entretient avec « des filles qui ont arrêté d’être sages » ; c’est-à-dire des femmes qui ont pris du recul et ont réussi à s’imposer de quelque manière que ce soit : engagement politique, art, écriture, féminisme… une vraie source d’inspiration pour moi.
  • France Culture : une mine d’or pour apprenti.es sociologues ! Beaucoup de thèmes sont traités sous forme de podcasts ou de conférences avec des invité.es qui pour le coup sont « vraiment » sociologues (mais aussi psychanalystes, auteur.es…). Il y a beaucoup à tirer de ces échanges un peu plus conceptualisés dans les règles de l’art.

Autre avantage de ces podcasts, ils rappellent la pratique de l’entretien sociologique, dont sa forme la plus courante : l’entretien semi-directif. Personnellement le fait d’être familière de ces podcasts m’a beaucoup aidée à moi-même m’atteler à cet exercice, car il demande de guider son informateur.ice dans la discussion tout en restant souple et ouvert à ce qu’il ou elle amène de lui ou d’elle-même. Très formateur donc !

Mais aussi…

Comment ne pas parler séries, avec The Wire qui reste une énorme référence (en plus d’être une excellente série pour elle-même) ! The Wire c’est une production de la HBO diffusée entre 2002 et 2008, et qui centre chacune de ses saisons (5 au total) sur un aspect de la vie américaine à Baltimore : les tensions entre gangs et polices, les problèmes de contrebande, la politique, l’éducation et enfin les médias. Cette série propose vraiment une analyse fine de ces problèmes, sans jamais verser dans le paroxysme, le manichéen… on pourrait presque croire, sous la forme des enquêtes, à un documentaire.

On pourrait aussi citer Mindhunter, True Detective, Mr Robot… Attention quand même de ne pas tout prendre pour argent comptant, car parfois il y a beaucoup de raccourcis dans des propos tenus d’apparence « sociologique », ou de citations grossières de certain.es auteur.es.

Voilà pour ma sélection, je ne me suis pas aventurée du côté des livres ou du cinéma mais si vous connaissez des références qui pourraient être utiles et abordables, n’hésitez pas !

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De la prépa à la fac : une libération ?

Mon but dans cet article n’est pas de faire l’apologie de tel ou tel système de formation, d’abord parce que leurs vocations sont différentes ; mais seulement de voir comment, personnellement, j’ai vécu ma CPGE scientifique et mon passage en université en L1 pour faire de la sociologie.

La prépa, un rythme soutenu et un suivi constant

J’ai effectué ma prépa BCPST (Biologie Chimie Physique et Sciences de la Terre) sur Paris alors que je vivais chez ma mère, en région parisienne. J’avais environ une heure de trajet en train et métro.

La prépa c’est une trentaine d’heures de cours par semaine, sans compter les 2 heures de colle (interrogations orales) par semaine, les DS de 2 à 4 heures le samedi matin, et bien entendu tout le travail personnel effectué la semaine et le dimanche. C’est un volume horaire important auquel on lui attribue bien souvent « la fin de la vie sociale », ce qui est juste dans le sens où la prépa requiert un investissement de travail constant qui laisse peu de temps aux loisirs et sorties. Bien entendu cela n’empêche en rien ces activités, mais cela les réduit inévitablement. J’ai personnellement un peu souffert de ce manque de temps libre car cela renforçait mon sentiment de culpabilité lorsque je ne travaillais pas. Le volume horaire important a beaucoup pesé sur mon moral et mon bien-être : j’étais souvent très fatiguée, et ainsi moins productive. J’essayais de rompre ce cercle vicieux en marchant le matin au lieu de prendre le métro pour me dégourdir le corps et l’esprit, ou en multipliant les micro-siestes de 20 minutes. Cela m’a pas mal aidé mais je ne me sentais pas pleinement maîtresse de moi-même. Je n’étais pas du tout épanouie et je croyais difficilement en moi.

En prépa, on est une classe d’une quarantaine d’élèves environ, et une vingtaine en TPs et TDs. L’effectif est réduit ; les professeurs connaissent tous nos noms et nos profils. Ils corrigent eux-mêmes nos copies, qui ne sont pas anonymes, et suivent également nos progrès lors des colles. Les professeurs viennent nous voir s’ils sentent une baisse générale et nous mettent en garde. Ils sont de manière générale très attentifs et très accessibles, certains se targuant même d’être « nos deuxièmes parents ». Résultat, entre les professeurs et nos camarades avec qui on est très soudés, la prépa devient vite une famille. C’est également un aspect qui aide dans les moments difficiles où on a la sensation de juste devoir engranger un maximum de connaissances (et d’ailleurs, on apprend aussi surtout à valoriser ces connaissances).

Le système de la prépa nous impose plusieurs choses : assister à tous les cours sous peine de prendre rapidement beaucoup de retard, rendre tous les DMs, effectuer toutes ses colles, etc. Bien entendu les absences justifiées sont tolérées, mais les absences sont remarquées et consignées. On fonctionne encore, comme au lycée, avec des bulletins et des appréciations personnelles, sur deux semestres. Bref, tout est fait pour que personne ne soit anonyme et soit laissé à la dérive sans intervention.

J’ai tiré ainsi beaucoup de très bonnes choses de ma prépa bio car j’ai appris à travailler sous la pression et sous des contraintes diverses de temps, de fatigue, de déprime, du stress des transports, etc. J’ai appris à me dépasser, à rédiger efficacement lors des dissertations (en BCPST, on en a pas mal), à improviser si je suis prise au dépourvue en colle, à planifier un projet en groupe, à connaître ma manière de réviser, mes réactions aux contraintes… Je me suis rendue compte de toute la valeur de cet apprentissage sur moi-même que 2 ans plus tard, en faculté, après une 1ère année en école d’ingénieurs.

La fac, une flexibilité et de nouvelles libertés

Le volume horaire de la fac ? 20 heures, et pour moi c’est plus de l’ordre de 15 heures car j’ai pu faire valider certains UEs comme l’informatique ou l’anglais. J’ai donc ainsi retrouvé beaucoup de temps pour ce qui contribue à mon bien-être moral et ainsi à ma motivation (mais aussi pour des choses de la vie courante !) : lire, dessiner, écrire, sortir, prendre des RDVs médicaux, m’occuper de papiers, faire les courses, etc. J’ai décidé de ne pas travailler le week-end (sauf cas particuliers) car cela me permet d’avoir une vraie coupure. La semaine j’organise ainsi mon temps de travail selon ma productivité et mes envies. Je ne suis plus face à la seule option de devoir réviser le soir de 20h30 à 23h30 voire plus.

Une des choses que j’ai clairement apprécié en entrant à l’université en L1, c’est la liberté. Encore une fois je parle de mon cas personnel, car je sais que certaines personnes trouvent nécessaires d’être suivies, d’avoir un contrôle régulier sur leur travail car cela les motive à travailler. Pour ma part c’est tout le contraire. J’apprécie le fait d’être autonome et de me gérer moi-même, car c’est ainsi que je trouve que l’on devient responsable et que l’on devient familier de sa manière de fonctionner « sans barrières ». Et surtout, on peut totalement s’adapter comme on veut au système de la fac, sans forcément rentrer dans un « moule » comme c’est le cas en prépa. Je ne vais pas à ce cours magistral car je préfère bosser le PDF toute seule ? C’est mon problème. Je décide de ne pas venir toute la semaine car je suis malade ? C’est mon problème. Je rends un TD supplémentaire ? C’est mon problème. Je sèche ? Bon, je pense que vous avez compris. Tous mes actes, c’est à moi de les assumer. La sanction existe toujours, seulement elle a une forme différente. De même, si on a une question ou un problème, c’est à nous d’aller consulter le professeur, et non pas l’inverse. L’initiative est primordiale, car si certains CMs sont plus impersonnels, les professeurs restent complètement accessibles en TDs.

Bien que je sois en L1 de sociologie, une discipline a priori très éloignée de ma formation initiale, il s’est vite avéré que j’avais acquis en prépa d’excellents atouts pour celle-ci. J’ai notamment pu expérimenter ces derniers en partiel, lors de dissertations où j’étais très efficace : pas beaucoup de temps sur le brouillon, et un temps de rédaction limité car je suis désormais très familière des attentes sur la forme – et le fond. Résultat, je sortais bien une demi-heure en avance, sans le sentiment d’avoir bâclé, et avec la meilleure note… Cela m’a agréablement surprise. La prépa BCPST, et la biologie particulièrement, m’a en effet appris à développer une pensée sous une forme très logique, comme une démonstration scientifique.

En parlant d’ailleurs plus de matière, passer de la biologie à de la sociologie est très intéressant car il y a beaucoup de similitudes entre ces deux disciplines : des raisonnements et méthodes d’observation similaires, des emprunts et des remises en cause de Darwin, des thèmes transversaux… Bref, aborder la sociologie avec mes acquis de biologie, c’est un regard qui me passionne. Un autre avantage de la fac : pouvoir sélectionner 2 UEs d’ouverture dans un catalogue qui ne concerne pas notre dominante. Par exemple je peux choisir « Genre et langage », « Musique de films », « Psychologie de la communication », « Expression écrite », « Anglais avancé »… Le choix est vaste (se limitant seulement aux lettres et sciences humaines, on ne peut pas prendre de la chimie, du droit…) et permet, comme annoncé, de s’ouvrir à d’autres disciplines et de personnaliser son parcours. C’est aussi une très bonne chose pour les personnes souhaitant se réorienter en cours d’année.

On ne « perd » jamais d’années !

La méthode, l’apprentissage de soi, l’expérience, les connaissances… C’est pour ces raisons que je soutiens aux gens autour de moi que ma prépa n’aura jamais été deux ans de perdus, malgré mon revirement de discipline et de type de formation. La prépa a contribué à me fortifier, même si sur le moment je n’avais pas le recul nécessaire pour en prendre conscience. Il n’y a jamais de parcours incohérents à mon sens, quels que soient les virages effectués, et mon exemple n’en est qu’un parmi d’autres.

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À quelles formations s’inscrire en septembre ?

Ah. Y’a eu un petit souci, là. Vous n’êtes peut-être inscrit nulle part pour la rentrée. Et on est en septembre. Ou alors vous êtes inscrit, mais deux cours vous ont suffi pour comprendre que votre filière n’est pas faite pour vous. Ça n’arrive pas qu’à vous, ne vous inquiétez pas : vous pouvez vous en sortir. S’inscrire en septembre, bien sûr, ce n’est pas la panacée, mais voici quelques alternatives que vous pouvez avoir pour vous simplifier la vie et ne pas perdre une année entière sans étudier. (Cet article ne parle pas des études à l’étranger.)

Vous n’aimez pas votre formation

Tout espoir n’est pas perdu : essayez de tenir le coup jusqu’en janvier pour bénéficier d’une réorientation plus facile.

Vous pouvez souvent aller faire votre deuxième semestre dans une formation proche (ex. droit et économie-gestion), ou entre une unité fondamentale et une optionnelle (par exemple, après ma L1 d’économie-gestion à majeure anglophone, je suis entrée en L2 Langues Étrangères Appliquées et j’ai seulement dû fournir un diplôme garantissant mon niveau d’italien). De même, en majeure scientifique, votre université peut avoir des accords avec des IUT : parlez-en à votre administration.

Essayez juste de ne pas être mauvais aux partiels du premier semestre, ils seront pris en compte pour la moyenne de votre année. Vous pourrez quand même passer au rattrapage, mais ça vous fera beaucoup de travail en plus : est-ce que ça en vaut encore la peine ?

Vous avez le bac

Votre première option est sûrement de vous inscrire en licence pastille verte, qui accepte généralement les demandes d’inscription même en septembre ou en octobre, à condition qu’il reste des places dans la formation. Allez voir du côté des licences de droit ou de langues, par exemple.

Si vous voulez une formation plus professionnalisante que l’université, un contrat de professionnalisation (et pas un contrat d’apprentissage, trop rigide pour une recherche au dernier moment !), qu’on fait en parallèle d’une formation diplômante, est la solution pour vous. Jusqu’à octobre, vous pouvez par exemple commencer un contrat de 7 à 13 mois (1/3 de cours, 2/3 de travail) dans plusieurs familles de métier, comme l’hôtellerie-restauration ou l’événementiel. Un certain nombre de BTS (le BTS MUC, par exemple) permettent aussi encore de s’inscrire pendant tout le mois de septembre : foncez.

Certaines formations privées spécialisées ne recrutent pas via APB, et leurs inscriptions peuvent se terminer après le mois de setembre. Attention à essayer d’en trouver une qui délivre des diplômes reconnus par l’État, par exemple un BTS, et pas leur propre arnaque. Généralement, ces formations coûtent très cher et à la fin, on se rend compte qu’on n’a pas de débouchés. Cependant, dans certains secteurs comme les écoles d’art, c’est différent : faites très attention à ce que vous choisissez, c’est votre avenir tout entier qui en dépend. Par exemple, peut-être vaut-il mieux éviter les écoles de commerce post-bac.

Vous préférez prendre cette année pour vous préparer sereinement à un cursus très intensif l’an prochain ? Inscrivez-vous à une classe préparatoire pour la médecine ou les études d’architecture, par exemple. Vous pourrez intégrer une très bonne école en prenant l’année pour comprendre et réviser les concours d’entrée aux différentes formations. Attention, là encore, au prix et à la légitimité de ces formations.

Vous pouvez enfin vous inscrire à l’université en auditeur libre, ce qui vous permet de suivre les cours d’une formation, sans pouvoir passer les examens. Vous paierez environ 300 ou 400€ par an, et vous pouvez en profiter pour voir si quelque chose vous plaît vraiment avant de vous engager à passer l’examen.

Cas particulier : s’inscrire en Master

En théorie, les M1 n’ont pas (encore) de sélection à l’entrée. Avec une licence, vous pouvez donc postuler pour rejoindre un master de la même spécialité, et normalement être accepté même si vous vous y prenez tard, jusqu’à la fin du mois de septembre. Tout dépend, dans ce cas, de votre université. À vous de sortir votre plus beau sourire et d’aller voir personnellement l’administration de l’université. N’envoyez pas un simple mail : montrez une vraie motivation en vous déplaçant.

Avec ou sans le bac

Vous pouvez faire un service civique en association pendant 6 à 12 mois, si vous avez entre 16 et 25 ans (30 ans si vous avez un handicap). Vous recevrez 576€ par mois (470€ de l’État + 106 en nature ou en salaire de l’association). Le service civique inclut une formation aux premiers secours et un suivi par un tuteur, qui vous aidera à choisir votre orientation pour la suite. C’est une bonne occasion d’avoir une expérience intéressante pendant une année scolaire pour enchaîner sur des études plus classiques l’année suivante.

Quelques BTS (assez rares) vous acceptent sans le bac, à condition de pouvoir prouver que vous êtes vraiment motivé. Travaillez donc bien votre dossier de motivation ! Les CAP, quant à eux, ouvrent souvent des sessions en octobre et en janvier : contactez-les pour en savoir plus.

Si vous avez plus de 17 ans au 1er novembre, vous pouvez vous tourner vers la capacité en droit, qui dure deux ans et vous donne pas mal de connaissances. Les cours sont souvent le soir ou le samedi, vous pourrez donc y croiser pas mal d’adultes en reprise d’études, ce qui peut être très intéressant. Au bout des deux ans, vous pourrez vous inscrire à l’université, par exemple en première année de licence de droit, en BTS ou en DUT, ou vous pourrez faire autre chose, par exemple passer les concours de la fonction publique de niveau B. La formation est universitaire, donc vous ne vous ruinerez pas, avec l’année aux environs de 200€. Attention par contre, vous n’aurez pas le statut étudiant : pas de bourse, pas de stage, pas de réductions chez Subway.

Enfin, vous pouvez passer le DAEU en un an : c’est l’équivalent du bac, à passer en temps partiel. Travaillez à côté de cette formation, et l’an prochain, vous pourrez vous inscrire dans la formation que vous voulez, comme toute personne qui a le bac.

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Les métiers du web et du numérique

Cet article est écrit dans le cadre d’un partenariat commercial avec l’école multimédia et exemple-de-cv.net.

Métiers du web et du numérique, c’est l’appellation la plus commune donnée à ce secteur d’activité, et ce n’est franchement pas très clair. Prenons donc le temps de voir un peu plus en détail ce que ce nom très générique signifie.

Je veux étudier dans le domaine du web

catégories des métiers du web et du numérique

Le site du gouvernement sur les métiers de l’internet regroupe sept grandes catégories d’emploi dans le numérique. On y trouve l’évidence, la programmation, et le côté communication et marketing, plus rarement rattaché au web dans les esprits et pourtant tout autant en ligne. Ensuite, vous pourrez constater une certaine diversité : la formation, la gestion de projet sont extrêmement généralistes, tout comme la production de contenu qui peut appartenir à chaque catégorie, et gagne donc son propre cadran.

Prenez le temps de vous promener sur ce site : vous y trouverez la description d’énormément de métiers possibles !

Métiers du web : la gestion de projet
Cliquez sur une catégorie et les postes s’afficheront. Cliquez sur un poste et vous aurez plein d’informations dessus !

L’industrie des métiers du web inclut par exemple les formations que propose l’école multimédia, une école pour devenir developpeur web (entre autres) :

  • web designer
  • développeur multimédia
  • webmaster
  • animateur 2D/3D

Pouvez-vous bien rattacher chacune des formations à son secteur dans le diagramme présenté plus haut ? Si oui, alors tant mieux : maintenant, ne dites plus jamais « je veux faire du web » ou « je veux travailler dans le numérique », et n’utilisez que la catégorie précise à laquelle votre emploi cible se rattache. Les formations n’ont rien à voir les unes avec les autres

Je veux mon premier emploi dans le domaine du web

Ça y est, tout s’est bien passé au niveau des études ? Vous avez obtenu un bac général (regardez ce que vous pouvez faire avec un bac ES, par exemple) ou technologique ? Très bien. Maintenant, il est temps de trouver un travail. Le bon côté des choses, c’est que dans le numérique, on s’appuie beaucoup moins sur le réseau que dans la plupart des autres domaines, et beaucoup plus sur la compétence pure.

Ne pensez pas la partie gagnée pour autant : il faudra quand même savoir convaincre un recruteur pas forcément technique, vous plier aux règles de la vie en entreprise, et bien choisir votre poste pour ne pas devenir un « pisseur de code » ! Préparez un portfolio pour vos réalisations, créez-vous un compte GitHub et soyez proactif, en apportant des vraies améliorations à des projets personnels ou open source, ou en participant à divers concours professionnels.

Sachez donc trouver l’offre qui vous correspond vraiment, puis assurez-vous de savoir rédiger un CV avant de vous lancer sérieusement dans la recherche d’emploi. Mieux vaut chercher longtemps, si vous en avez les moyens, que sauter sur la première offre venue et le regretter pendant tout votre contrat – et peut-être même toute votre vie, parce qu’une mauvaise première expérience peut vous empêcher de réussir pendant des années après ça !

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BTS Management des Unités Commerciales

Essentiellement orienté sur le secteur commercial tout en mettant l’accent sur le management, le BTS MUC est l’une des filières les plus demandées en France. Préparée sur une durée de deux années, les candidats à l’admission doivent avoir au minimum le Baccalauréat.

L’objectif est de former des professionnels polyvalents qui pourront intervenir sur la chaîne de valeur d’une unité commerciale (grande distribution, agence banque/assurance, magasin spécialisé, e-commerce…). De la prospection à l’acquisition, les diplômés du BTS MUC seront des experts de la relation client, avec pour objectif le développement du chiffre d’affaires.

Cette publication est présentée par Mon-BTSMUC, site spécialisé sur la formation.

L’admission

Les candidats les plus nombreux sont les personnes fraichement diplômées du Baccalauréat, avec les BAC STMG, généraux (par exemple, voyez que faire après un bac ES) et certains BAC professionnels. Dans tous les cas, le candidat est tenu de hiérarchiser ses vœux sur le site admission-postbac.fr et de présenter un dossier d’admission. Selon son classement, les écoles retenues sont ensuite présentées à l’étudiant et il devra rentrer en contact avec ces dernières afin de respecter leur procédure d’admission (lettre de motivation, entretien éventuel…).

Les personnes titulaires d’un BAC+2 ou ayant une activité professionnelle peuvent également accéder au BTS MUC. A savoir que bien souvent la formation peut être suivie par alternance : l’étudiant partagera son temps d’apprentissage entre l’école et l’entreprise.

Qu’apprend-on en BTS Management des Unités Commerciales ?

L’étudiant reçoit un enseignement théorique généraliste axé sur l’économie, le droit, le français, la communication, le marketing, les langues vivantes. En complément, le gros du programme se centre sur des matières professionnalisantes axées sur la gestion d’une unité commerciale et le management d’une équipe.

La maîtrise de l’expression, tant orale qu’écrite, ainsi que des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication complèteront le cursus qui sera sanctionné par des examens en fin de deuxième année.

Les matières au programme

Voici une liste exhaustive des matières de l’enseignement obligatoire de BTS MUC établie par le Programme Pédagogique National (dernière mise à jour en 2007) :

  • Français
  • Langue vivante étrangère
  • Économie
  • Droit
  • Mercatique
  • Management des unités commerciales
  • Gestion des unités commerciales
  • Communication
  • Informatique commerciale

A savoir que selon les écoles et grâce à des options de spécialisations (e-commerce, luxe, sport…), les programmes peuvent être sensiblement différents.

Les stages

Les stages font partie intégrante de la formation du BTS MUC et constituent l’occasion d’être en contact avec le milieu professionnel, notamment en participant au développement de l’unité commerciale. Ils s’étalent sur une période de 12 à 14 semaines tout le long des deux années et sont accompagnés de 20 demi-journées par an pour préparer et suivre des missions professionnelles.

Les étudiants doivent s’y prendre à l’avance afin d’obtenir une mission en accord avec leurs aspirations professionnelles. Les stages feront partie des éléments primordiaux à mettre en avant face à un jury d’admission ou à un recruteur. Ces périodes en entreprise permettront aux étudiants d’appliquer leurs connaissances et ils devront préparer deux projets commerciaux (le Projet de Développement de l’Unité Commerciale et L’Analyse et Conduite de la Relation Commerciale). Ces deux dossiers seront ensuite à présenter par oral lors des examens finaux du BTS MUC.

Les poursuites d’études ou l’insertion professionnelle

À l’issue de sa formation, le titulaire du BTS MUC a la possibilité, grâce à ses compétences et expériences professionnelles, de rechercher directement un emploi. Dans ce cas, s’ouvre à lui un large panel de métiers (animateur de ventes, conseiller de clientèle, manager de rayon, assistant commercial en banque, négociateur immobilier…) dans des secteurs d’activité variés (grande distribution, commerce spécialisé, tourisme, commerce électronique, l’immobilier…).

Les étudiants choisissant d’intégrer directement le marché du travail reste néanmoins minoritaires. En effet, en France, la prime au diplôme reste importante et la norme est d’obtenir au minimum un BAC+3.  Sans parler d’employabilité, une ou plusieurs années d’études supplémentaires permettent de donner un axe à son parcours en se spécialisant. Les licences professionnelles, les licences générales, les diplômes spécialisés (comme le DCG, diplôme de comptabilité et Gestion par exemple) peuvent être des débouchés très intéressants. Si l’obtention d’un MASTER (BAC+5) est votre objectif alors plusieurs possibilités s’offrent à vous : intégrer une école de commerce, un IAE ou un IUP à BAC+2 ou BAC+3…

Nous vous conseillons dans la mesure du possible de suivre vos formations en alternance, vous y gagnerez de l’expérience, des compétences-métiers, vous serez rémunérés et à la sortie vous pourrez prétendre à des postes offrant plus de responsabilités et de meilleures rémunérations.

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5 erreurs à ne pas commettre à la fac

Ça y est, c’est la rentrée ! Pour l’occasion, cet article vous présentera les erreurs à ne pas commettre en arrivant à l’université après le bac. Vous verrez : la fac, ce n’est pas l’horreur, et ça ne sera pas si difficile si vous évitez ces quelques écueils de base.

1. Croire que la fac sera aussi facile que le lycée

La première des erreurs à ne pas commettre en arrivant à l’université est de croire que vos études supérieures seront aussi simples que le lycée. Vous ne serez pas accompagné, personne ne vous donnera un coup de main. Il faut que vous fixiez vos propres objectifs à court et moyen terme, parce que personne ne vous aidera à le faire : plus vite vous le comprenez, plus facile vos premiers mois d’université seront.

2. Tricher

Si vous vous faites attraper en trichant à l’université, vous risquez beaucoup plus qu’au lycée. En partiel, on parle d’une interdiction de tout examen, incluant entre autres le permis de conduire, pendant 1 à 5 ans. Déconnez pas. C’était déjà pas top au lycée, mais là, vous risquez énormément : de toutes les erreurs dont je parle dans cet article, c’est probablement la plus évidente, mais aussi la plus grave, d’où ma volonté de le rappeler.

3. Ne pas rendre vos travaux à temps

Vous aurez probablement des travaux à rendre en fin de semestre dans au moins une matière. Si au lycée vous pouviez vous en sortir avec une excuse acceptable et un peu de charisme, ici, ça ne sera clairement pas le cas et vous raterez vite une bonne note si vous rendez quelque chose en retard. En plus de ça, en vous assurant de prendre un peu d’avance sur vos rendus finaux, vous pouvez être prêt à réagir à toute nouvelle obligation qui tomberait sur vous pendant le semestre et c’est quelque chose qu’il faudra savoir prendre en compte dans votre nouvelle vie d’adulte !

4. Ne pas aller en cours

Vous le savez sûrement déjà, les cours magistraux (ou cours en amphi) à la fac ne sont pas obligatoires.

J’en ai déjà parlé plusieurs fois, par exemple dans le cas de la médecine ou avec le système Ronéo de partage de notes souvent utilisé en fac de droit, vous n’avez pas besoin d’aller à tous les cours et il est même préférable d’en rater quelques-uns qui n’apportent pas de valeur ajoutée pour travailler depuis le livre de référence et mieux préparer le partiel.

Je ne vous conseille pour autant pas de sécher la plupart des cours en amphithéâtre, et c’est quelque chose de très important à comprendre : dans un premier temps au moins, allez à tous les cours en amphithéâtre qui vous seront proposés, et vous ferez le tri après, mais soyez bien conscients des risques scolaires que vous prenez en séchant le mauvais cours. Pensez, au passage, à intervenir et à poser des questions : si le professeur se souvient de votre nom à la fin du semestre, vous décrochez le gros lot !

5. Ne pas utiliser les ressources disponibles

Votre université aura une bibliothèque, mais également des clubs de sports et des associations variées. Profitez-en !

Lancez-vous dans des activités militantes ou culturelles, par exemple. Si vous avez besoin d’aide avec vos devoirs d’espagnol, il est temps d’aller appeler les étudiants internationaux au secours, et si vous êtes désespérément mauvais en maths, vous trouverez sûrement un programme de tutorat gratuit proposé par des étudiants plus âgés (souvent dans les bibliothèques universitaires). Profitez de toutes les ressources qui sont mises à votre disposition dans votre université.

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Questions-Réponses : se réorienter en LEA

Je viens de finir ma 2e année de LEA filière Amériques Anglais Espagnol Portguais, et c’est vraiment pas pour moi… Je le sais depuis le début mais étant perdue et ne sachant pas quoi faire, j’ai fait 2ans de L1 pour la valider, et là j’ai encore foiré ma L2. J’peux pas continuer comme ça, il faut que je trouve ma voie, la fac de langues c’est pas fait pour moi…

Priscillia

Bonjour Priscillia !

Pour cette année, c’est trop tard pour la plupart des choix de réorientation. En particulier, les concours d’école de commerce, qui auraient pu te convenir (c’est ce que j’ai fait, pour ma part, après une licence LEA) étaient en avril, et les résultats d’admissions vont bientôt tomber. Cependant, pour intégrer une ESC, il aurait de toute façon fallu que tu valides ta L2, ce qui n’est apparemment pas le cas.

À toi de voir, d’abord, ce qui pourrait te correspondre au mieux. Si une nouvelle formation à la fac peut te plaire, pense bien aux équivalences que tu peux valider : par exemple si tu veux partir côté économie, fais valider tes cours d’éco de L1, si tu pars en LLCE, tu échapperas sûrement à certains cours de civilisation. Ca t’évitera de reprendre tes études à zéro et de perdre trois ans.

Tu peux aussi trouver un travail pour l’année prochaine, par exemple dans le tourisme, et pendant cette année « sabbatique » où tu auras une vraie expérience professionnelle intéressante pour les formations les plus sélectives et pour tes futurs recruteurs, tu pourras préparer les concours de formations plus sélectives, comme une école de commerce ou sciences po, par exemple. Sciences Po est accessible à partir du bac, mais attention : pour les bonnes ESC, il faudra que tu redoubles et que tu valides cette L2, c’est un mal nécessaire.

En parlant de redoubler la L2, je te recommande de faire ça : valide cette deuxième année de licence, puis pars faire autre chose, mais c’est dommage de partir au bout de 3 ans avec juste une L1 quand deux semestres de travail supplémentaire, durs certes, mais nécessaires pour accéder à des formations vraiment intéressantes, te valideront une L2 et te permettront de partir avec un DEUG.

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STD2A : le témoignage d'une étudiante

Laurène vient de passer le bac STD2A, et nous livre aujourd’hui un témoignage sur ses cours de lycée. Vous pouvez retrouver ses dessins et lui poser vos questions sur sa page Facebook : les portraits de Laurène.

Je trouve que ça pourrait être sympa de faire un témoignage sur la STD2A, car c’est vrai que lorsque je me suis orientée en Arts Appliqués, je n’avais jamais eu de ressentis de personnes de la filière.

Alors en fait j’ai toujours été quelqu’un qui aimait bien le dessin, l’art en général. C’est vrai que je ne connaissais pas tout de la filière quand j’y suis arrivée, mais je ne regrette pas mon choix.

De mon ressenti, si on veut postuler il ne faut pas forcément avoir un bon niveau en dessin (c’est comme tout, ça s’apprend), il faut aimer le domaine artistique au sens large. Après les cours en soi, il ne faut pas s’attendre à des cours de dessins, comme le dit le nom c’est « Sciences et technologies du Design et des Arts Appliqués », donc c’est beaucoup centré autour du domaine du design (avoir un cahier des charges et tout ça). Mais les sujets sont très très variés ! Je me souviens avoir eu en Seconde un sujet qui consistait à prendre un packaging quelconque, de découper un carré de 5cm puis de reproduire cette « image » deux fois au format 50cm : l’un en étant le plus juste possible au niveau des couleurs et l’autre par superposition de papiers blancs (couches de couleurs = couches de blancs). C’est assez compliqué à expliquer, mais ça montre à quel point on peut toucher à tout dans cette filière !

Mais bien sûr il arrive que parfois les profs nous fassent faire un peu de dessin, j’ai eu plusieurs sorties en ville et à la campagne, pour faire des croquis, et franchement ça aide énormément ! Durant mes trois années, j’ai pu expérimenter et toucher à plusieurs domaines d’Arts Appliqués, ce qui permet de se donner une idée de ce qu’on veut faire dans le futur, de plus les visites de musées et d’écoles ont permis de nous aider aussi.

À celles et ceux qui feront cette filière, je vous dirais de profiter un maximum de votre temps libre pour approfondir vos travaux perso, de faire des expérimentations plastiques, d’essayer plein de trucs, car en Terminale tout s’accélère et c’est là qu’on regrette de ne pas avoir assez pris le temps d’essayer des choses.

En ce qui concerne la terminale, vers le milieu de l’année, vous allez avoir un projet pour le bac, le « Projet de 75H ». Je m’explique : vos professeurs vous donneront une thématique et une problématique, suite à ça vous allez faire des recherches perso qui vous amèneront à trouver des notions, puis des contextes pour enfin créer des projets d’arts appliqués, tout le travail doit être effectué en cours, en 75 heures (souvent vos professeurs vous donneront un planning et seront là pour vous épauler et vous guider). Dit comme ça, ça parait énorme mais franchement c’est surmontable et même si là vous comprenez pas tout ce que j’ai expliqué, vous aurez 2 ans pour vous préparer, les profs seront là pour tout vous expliquer correctement et pour vous guider, alors n’ayez pas peur ! À la fin de ce projet, vous devrez faire un dossier de synthèse puis vous passerez à l’oral devant un jury (venant d’une autre école) qui vous évaluera sur votre oral. Au cours des 75H, vous aurez également 4 oraux en cours de formation pour voir où vous en êtes : 2 en français et 2 en anglais. Ne vous affolez pas ! C’est pas quelque chose de super compliqué ! Vous parlez juste de vos projets à vos profs. Ces 3 oraux (2 francais + celui du jury) constitueront une note qui comptera coefficient 16 au bac. Je tiens pas à vous faire peur en disant ça, au contraire, en prenant du recul c’est un travail qui m’a beaucoup apporté et ça vous permet de découvrir plein de choses, surtout en découvrant la vision des autres élèves sur ce même sujet. Et si vous aimez ça, il n’y a pas de quoi avoir peur, ça se passera bien.

Assez parlé de ce projet de bac, STD2A est une filière qui ouvre beaucoup de voies, c’est loin d’être fermé ! Si vous vous trompez en choisissant une filière, vous pourrez toujours vous réorienter vers une autres sans vous dire « et merde, j’ai perdu x années à faire ça… » ces années ne peuvent que vous apporter des connaissances ! Et vous n’êtes pas forcément restreint au domaine de l’art, bon nombre d’étudiants ont choisi ce bac mais aujourd’hui ne font pas un métier dans le domaine de l’art, et lorsqu’on leur demande s’il regrette ce bac, ils répondent qu’au contraire, ça leur a apporté plein de choses.

De plus, nous avons des cours d’ATC (Arts, techniques et civilisations), ces cours nous permettent d’approfondir nos connaissances artistiques, nous apprennent l’histoire de l’art dans le sens le plus large possible. Mais aussi, l’un de mes professeurs nous a beaucoup aidé à nous y retrouver dans la société de nos jours : c’est dur à expliquer en quelques mots, mais franchement j’ai énormément apprécié ces cours qui nous ont permis de nous ouvrir culturellement sur le monde. Et en même temps on a pu découvrir énormément de mouvements artistiques et le pourquoi du comment, les explications de leurs démarches ont pu donner des idées de travaux à beaucoup de personnes et pour nos projets d’art, c’est très très enrichissant d’augmenter son niveau de connaissances.

Je ne vois pas trop quoi dire de plus, mais en même temps il y a tellement à dire sur cette filière, je ne regrette absolument pas mon choix ! Ces 3 années m’ont beaucoup apporté : culturellement, artistiquement, humainement…

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6 débouchés après une licence de lettres

« J’ai fait ce que j’aimais, mais maintenant, il va me falloir un travail », me racontait récemment un ami diplômé d’une licence de lettres modernes. Nous avons discuté. Il ne connaissait pas certains débouchés que je lui présentais, et son université n’avait jamais fait l’effort de parler d’orientation professionnelle aux étudiants dans son domaine. L’objectif de cet article, écrit sur le modèle des 7 débouchés après une licence d’économie de Guillaume, est d’aider les étudiants littéraires à accéder à des nouvelles formations plus professionnalisantes.

1. Un Master à l’université

C’est le débouché le plus « naturel » après une licence en lettres. Les masters éditions de l’université Paris 13 sont très reconnus dans le domaine.

Certains Masters effectuent une sélection avant la première année, d’autres trient leurs étudiants entre les deux années de cours. Les critères habituellement retenus par les facultés, quand elles sélectionnent leurs étudiants à l’entrée du Master, sont :

  • Un bon niveau académique, à travers les relevés de notes semestriels de la licence
  • L’université d’origine. Ce n’est pas politiquement correct à dire, mais à notes égales et même légèrement inférieures, le dossier d’un étudiant d’une université parisienne reconnue sera souvent privilégié
  • Un bon niveau d’anglais, à travers le TOEFL/TOEIC
  • Éventuellement les activités associatives et extra-scolaires

Vous pouvez également postuler à un IAE, un Institut d’Administration des Entreprises. Vous y étudierez le business à un prix bien inférieur à celui d’une école de commerce, puisque c’est un établissement universitaire public, et un niveau plus ou moins équivalent à celui d’une école « hors top 10 ».

2. Sciences Po Paris et les IEP

Sciences Po ne fait pas que de la politique, et n’existe pas qu’à Paris. En province, on appelle ces établissements des IEP, Instituts d’Etudes Politiques. Chaque IEP a une procédure de recrutement distincte et des débouchés différents des autres. Je vous conseille donc de bien vous renseigner sur chaque IEP, de cibler les quelques IEP qui vous intéressent le plus et de préparer spécifiquement leur concours, inutile de trop se disperser. Pour info, les IEP de province sont situés à Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Saint-Germain-en-Laye.

Chaque IEP a sa spécialité, et ceux qui vous conviendront probablement le mieux seront l’IEP de Rennes qui brille dans le journalisme et les médias et l’IEP de Toulouse qui prépare particulièrement bien aux concours de la fonction publique. Il est également bon à savoir que tous les IEP ont des partenariats avec des écoles spécialisées en journalisme.

3. Ecoles de commerce

Connaissez-vous les admissions parallèles en école de commerce ? Avec un bon dossier scolaire et des expériences uniques, vous pouvez devenir diplômé de HEC après une licence de lettres ! La formation en ESC (école supérieure de commerce), qui ne demande que peu d’acquis techniques à son entrée (les admis viennent de formations si différentes que tant que vous avez un niveau de maths qui vous permettrait de décrocher le brevet, vous avez toutes vos chances pour réussir à condition de bien travailler), est très professionnalisante et vous permettra entre autres de vous orienter vers la communication ou les ressources humaines, deux grands classiques des ex-littéraires.

On distingue, dans le monde des écoles de commerce, deux grands types de formations : le programme grande école, plus prestigieux, accessible avec une licence (sauf à l’ESSEC où on vous demandera un bac+4) et durant au minimum 2 ans, ou le Master spécialisé, qui ne dure qu’un an, est moins généraliste, comme son nom l’indique, et vous recrutera si vous avez validé une première année de Master. Ces Masters spécialisés sont de nature très variée : on notera en particulier le Master Spé en « Management de l’édition » d’ESCP Europe, à Paris.

Côté programmes grande école, on vous recrutera généralement sur la base de votre dossier (scolaire, professionnel, associatif, expériences à l’étranger, etc.) et d’un entretien de motivation. Il faudra également vous remettre à niveau en anglais, et éventuellement dans une deuxième langue vivante selon l’école que vous visez.

4. Ecoles Normales Supérieures

Les classes préparatoires littéraires mènent aux ENS, mais ces établissements très prestigieux recrutent chaque année des diplômés de licence ou de master dans plusieurs spécialités. La plupart des diplômés de ces formations finira dans le domaine de l’enseignement et de la recherche (74% des diplômés de l’ENS Lyon en 2009). Ces formations sont des établissements d’excellence, ce qui implique bien sûr une sélectivité très poussée.

5. Autres formations spécialisées

Vous pouvez également rejoindre une école d’art ou de journalisme. Dans cet article, je ne développerai pas à leur sujet, car elles sont des débouchés qui concernent très peu d’étudiants, et ont des alternatives présentées ci-dessus.

6. Commencer à travailler

Vous pouvez commencer une carrière immédiatement après une formation en lettres, par exemple au sein du département communication d’établissements culturels ou dans des services de ressources humaines.

Avez-vous d’autres questions, ou des suggestions pour améliorer cet article ? N’hésitez pas à écrire un commentaire pour nous encourager et nous aider à offrir le meilleur à tous nos lecteurs !

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Formations généralistes

Que faire après le bac L ?

Après le bac L, vous pouvez examiner un grand nombre d’alternatives pour choisir l’orientation qui vous conviendra le mieux. Voici un tour d’horizon des débouchés possibles d’un bac L.

Enseigner

Un des voeux d’orientation les plus communs après un bac L est de devenir professeur dans le primaire, le secondaire ou à l’université. Depuis 2007, il y a moins de postes disponibles, et il faudra donc être très motivé pour y parvenir ; le nombre de recrutements devrait cependant bientôt remonter.

Pour enseigner dans le primaire, on vous conseillera d’enchaîner, après le bac L, sur une licence en sciences de l’éducation, sciences du langage ou sociologie. Pour le secondaire, il faudra privilégier les matières directement enseignées : lettres, histoire-géographie et philosophie viennent en tête. Il faudra compléter un master pour devenir enseignant : tournez-vous, par exemple, vers les masters professionnels universitaires en collaboration avec les IUFM. Pour enseigner les langues vivantes, l’idéal sera une licence LLCE (Langue, Littérature et Civilisation Etrangère).

Enfin, vous pouvez vous orienter vers une classe préparatoire A/L (purement littéraire) ou B/L (pour les littéraires, mais un peu plus scientifique). Une classe préparatoire peut vous permettre d’intégrer les Ecoles Normales Supérieures en lettres (littérature, philosophie, langues…) ou en sciences sociales.

L’art et l’édition

Pour travailler dans l’édition ou la documentation, privilégiez l’université : vous pouvez vous spécialiser en histoire, en géographie, en sociologie, en psychologie ou en sciences du langage, par exemple, selon le domaine exact qui vous intéresse le plus.

Les BTS et DUT sont des formations plus courtes et très professionnalisantes, qui permettent de continuer vos études si vous rejoignez une école spécialisée ou d’entrer directement dans la vie professionnelle. Il existe, par exemple, plusieurs BTS en design de mode et d’espace. Vous pouvez aussi rejoindre une école d’art.

Devenir journaliste

À l’université, vous pouvez vous spécialiser en histoire contemporaine, en géographie, en sociologie ou en psychologie. Vous pouvez également rejoindre un BTS ou un DUT, formation plus courte et professionnalisante, en communication (par exemple un DUT information-communication) ou en design graphique. Vous pouvez également rejoindre un parcours spécialisé en communication et journalisme d’un IEP (Institut d’Etudes Politiques), ou une école spécialisée en journalisme.

Apprendre des langues vivantes

Pour enseigner une langue vivante, comme nous l’avons déjà précisé, mieux vaut s’inscrire en licence LLCE.

Si vous souhaitez vous orienter vers la traduction et l’interprétation, vous pouvez vous tourner vers les écoles spécialisées (ESIT, ISIT et Inalco en tête), ou vers l’université : une licence LLCE vous permettra de travailler dans la traduction littéraire, une licence LEA sera plus adaptée pour de la traduction spécialisée, avec un enseignement plus poussé sur les textes économiques et juridiques.

Enfin, pour le tourisme, mieux vaut suivre une formation spécialisée en tourisme et l’assortir d’une expérience significative à l’étranger plutôt que de se lancer dans des études de langues !

Faire du droit

Après un bac L, vous pouvez vous former en droit. Pour devenir greffier, il vous faudra un bac+2 ; pour devenir notaire ou huissier, un bac+4 sera nécessaire. Les commissaires de police possèdent un diplôme bac+5. Notez que pour devenir avocat, en plus de 4 années de formation, vous devez rejoindre un Centre Régional de Formation Professionnelle d’Avocats (CRFPA) pendant 18 mois après avoir réussi le concours du barreau.

Travailler dans le social

Vous pouvez également préférer la psychologie clinique : elle vous permettra d’exercer à l’hôpital, dans une maison de retraite ou encore dans des services de l’aide sociale à l’enfance. Ce travail est accessible après un master en psychologie. Cependant, il faut noter que les débouchés sont faibles dans ce secteur : prévoyez donc bien un plan B.

Par exemple, vous pouvez devenir assistant de service social ou éducateur spécialisé, en passant par un BTS économie sociale et familiale, un DUT carrières sociales ou encore en vous inscrivant au sein d’un IRTS (Instituts Régionaux du Travail Social) immédiatement après avoir obtenu votre bac.

Administrer une entreprise

Il existe un certain nombre d’alternatives pour travailler au sein de l’administration d’entreprises, ou dans des domaines orientés business et management. Si vous préférez des études courtes qui vous préparent bien à la vie professionnelle, vous pouvez partir en BTS en gestion d’entreprises ou en DUT (information-communication ou techniques de commercialisation). Si vous avez d’excellents résultats en Terminale, ne négligez pas les classes préparatoires B/L, qui vous prépare aux concours des grandes écoles de commerce. Une prépa HEC « classique » (ECE) vous donne aussi une chance d’intégrer ces établissements prestigieux et d’obtenir un diplôme bac+5. Enfin, vous pouvez aussi rejoindre l’université en licence AES.

Travailler dans les sciences et la médecine

Si vous tenez à faire des études de médecine, nous vous conseillons de prendre une année pour vous remettre à niveau (et, si vous avez du temps, prendre un peu d’avance sur le programme de première année, un peu de travail en moins à ce moment-là ne vous fera pas de mal !). Réussir une formation en médecine n’est pas inimaginable pour un étudiant titulaire d’un bac L, mais c’est très rare. Motivez-vous donc et préparez-vous à travailler énormément, encore plus que vos camarades, pour atteindre des résultats satisfaisants.

Si vous souhaitez travailler dans le domaine de la santé, explorez aussi les écoles d’infirmiers et d’orthophonistes, qui recrutent sur concours après le baccalauréat et offrent de bonnes chances de réussite aux titulaires de bac L.
De même pour la plupart des études scientifiques : évidemment, vos camarades titulaires de bac S ou de filières technologiques orientées sciences auront un gros avantage sur vous, mais avec beaucoup de travail, de motivation et de discipline, vous avez vous aussi vos chances dans le domaine. N’hésitez pas à faire appel à des professeurs particuliers qui se feront un plaisir de vous accompagner dans votre première année (ou dans votre année sabbatique, si vous choisissez d’en prendre une pour vous mettre au même niveau que les autres, ce qui est une excellente idée) et vous expliqueront les concepts tout en vous encourageant pendant les périodes les plus difficiles.

Cet article vous a-t-il été utile ? Avez-vous des informations supplémentaires, ou des questions à poser ? Alors n’hésitez pas, la section commentaires de cet article est faite pour vous et je me ferai un plaisir de vous répondre !