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6 débouchés après une licence de lettres

« J’ai fait ce que j’aimais, mais maintenant, il va me falloir un travail », me racontait récemment un ami diplômé d’une licence de lettres modernes. Nous avons discuté. Il ne connaissait pas certains débouchés que je lui présentais, et son université n’avait jamais fait l’effort de parler d’orientation professionnelle aux étudiants dans son domaine. L’objectif de cet article, écrit sur le modèle des 7 débouchés après une licence d’économie de Guillaume, est d’aider les étudiants littéraires à accéder à des nouvelles formations plus professionnalisantes.

1. Un Master à l’université

C’est le débouché le plus « naturel » après une licence en lettres. Les masters éditions de l’université Paris 13 sont très reconnus dans le domaine.

Certains Masters effectuent une sélection avant la première année, d’autres trient leurs étudiants entre les deux années de cours. Les critères habituellement retenus par les facultés, quand elles sélectionnent leurs étudiants à l’entrée du Master, sont :

  • Un bon niveau académique, à travers les relevés de notes semestriels de la licence
  • L’université d’origine. Ce n’est pas politiquement correct à dire, mais à notes égales et même légèrement inférieures, le dossier d’un étudiant d’une université parisienne reconnue sera souvent privilégié
  • Un bon niveau d’anglais, à travers le TOEFL/TOEIC
  • Éventuellement les activités associatives et extra-scolaires

Vous pouvez également postuler à un IAE, un Institut d’Administration des Entreprises. Vous y étudierez le business à un prix bien inférieur à celui d’une école de commerce, puisque c’est un établissement universitaire public, et un niveau plus ou moins équivalent à celui d’une école « hors top 10 ».

2. Sciences Po Paris et les IEP

Sciences Po ne fait pas que de la politique, et n’existe pas qu’à Paris. En province, on appelle ces établissements des IEP, Instituts d’Etudes Politiques. Chaque IEP a une procédure de recrutement distincte et des débouchés différents des autres. Je vous conseille donc de bien vous renseigner sur chaque IEP, de cibler les quelques IEP qui vous intéressent le plus et de préparer spécifiquement leur concours, inutile de trop se disperser. Pour info, les IEP de province sont situés à Aix-en-Provence, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Saint-Germain-en-Laye.

Chaque IEP a sa spécialité, et ceux qui vous conviendront probablement le mieux seront l’IEP de Rennes qui brille dans le journalisme et les médias et l’IEP de Toulouse qui prépare particulièrement bien aux concours de la fonction publique. Il est également bon à savoir que tous les IEP ont des partenariats avec des écoles spécialisées en journalisme.

3. Ecoles de commerce

Connaissez-vous les admissions parallèles en école de commerce ? Avec un bon dossier scolaire et des expériences uniques, vous pouvez devenir diplômé de HEC après une licence de lettres ! La formation en ESC (école supérieure de commerce), qui ne demande que peu d’acquis techniques à son entrée (les admis viennent de formations si différentes que tant que vous avez un niveau de maths qui vous permettrait de décrocher le brevet, vous avez toutes vos chances pour réussir à condition de bien travailler), est très professionnalisante et vous permettra entre autres de vous orienter vers la communication ou les ressources humaines, deux grands classiques des ex-littéraires.

On distingue, dans le monde des écoles de commerce, deux grands types de formations : le programme grande école, plus prestigieux, accessible avec une licence (sauf à l’ESSEC où on vous demandera un bac+4) et durant au minimum 2 ans, ou le Master spécialisé, qui ne dure qu’un an, est moins généraliste, comme son nom l’indique, et vous recrutera si vous avez validé une première année de Master. Ces Masters spécialisés sont de nature très variée : on notera en particulier le Master Spé en « Management de l’édition » d’ESCP Europe, à Paris.

Côté programmes grande école, on vous recrutera généralement sur la base de votre dossier (scolaire, professionnel, associatif, expériences à l’étranger, etc.) et d’un entretien de motivation. Il faudra également vous remettre à niveau en anglais, et éventuellement dans une deuxième langue vivante selon l’école que vous visez.

4. Ecoles Normales Supérieures

Les classes préparatoires littéraires mènent aux ENS, mais ces établissements très prestigieux recrutent chaque année des diplômés de licence ou de master dans plusieurs spécialités. La plupart des diplômés de ces formations finira dans le domaine de l’enseignement et de la recherche (74% des diplômés de l’ENS Lyon en 2009). Ces formations sont des établissements d’excellence, ce qui implique bien sûr une sélectivité très poussée.

5. Autres formations spécialisées

Vous pouvez également rejoindre une école d’art ou de journalisme. Dans cet article, je ne développerai pas à leur sujet, car elles sont des débouchés qui concernent très peu d’étudiants, et ont des alternatives présentées ci-dessus.

6. Commencer à travailler

Vous pouvez commencer une carrière immédiatement après une formation en lettres, par exemple au sein du département communication d’établissements culturels ou dans des services de ressources humaines.

Avez-vous d’autres questions, ou des suggestions pour améliorer cet article ? N’hésitez pas à écrire un commentaire pour nous encourager et nous aider à offrir le meilleur à tous nos lecteurs !

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Que faire après le bac L ?

Après le bac L, vous pouvez examiner un grand nombre d’alternatives pour choisir l’orientation qui vous conviendra le mieux. Voici un tour d’horizon des débouchés possibles d’un bac L.

Enseigner

Un des voeux d’orientation les plus communs après un bac L est de devenir professeur dans le primaire, le secondaire ou à l’université. Depuis 2007, il y a moins de postes disponibles, et il faudra donc être très motivé pour y parvenir ; le nombre de recrutements devrait cependant bientôt remonter.

Pour enseigner dans le primaire, on vous conseillera d’enchaîner, après le bac L, sur une licence en sciences de l’éducation, sciences du langage ou sociologie. Pour le secondaire, il faudra privilégier les matières directement enseignées : lettres, histoire-géographie et philosophie viennent en tête. Il faudra compléter un master pour devenir enseignant : tournez-vous, par exemple, vers les masters professionnels universitaires en collaboration avec les IUFM. Pour enseigner les langues vivantes, l’idéal sera une licence LLCE (Langue, Littérature et Civilisation Etrangère).

Enfin, vous pouvez vous orienter vers une classe préparatoire A/L (purement littéraire) ou B/L (pour les littéraires, mais un peu plus scientifique). Une classe préparatoire peut vous permettre d’intégrer les Ecoles Normales Supérieures en lettres (littérature, philosophie, langues…) ou en sciences sociales.

L’art et l’édition

Pour travailler dans l’édition ou la documentation, privilégiez l’université : vous pouvez vous spécialiser en histoire, en géographie, en sociologie, en psychologie ou en sciences du langage, par exemple, selon le domaine exact qui vous intéresse le plus.

Les BTS et DUT sont des formations plus courtes et très professionnalisantes, qui permettent de continuer vos études si vous rejoignez une école spécialisée ou d’entrer directement dans la vie professionnelle. Il existe, par exemple, plusieurs BTS en design de mode et d’espace. Vous pouvez aussi rejoindre une école d’art.

Devenir journaliste

À l’université, vous pouvez vous spécialiser en histoire contemporaine, en géographie, en sociologie ou en psychologie. Vous pouvez également rejoindre un BTS ou un DUT, formation plus courte et professionnalisante, en communication (par exemple un DUT information-communication) ou en design graphique. Vous pouvez également rejoindre un parcours spécialisé en communication et journalisme d’un IEP (Institut d’Etudes Politiques), ou une école spécialisée en journalisme.

Apprendre des langues vivantes

Pour enseigner une langue vivante, comme nous l’avons déjà précisé, mieux vaut s’inscrire en licence LLCE.

Si vous souhaitez vous orienter vers la traduction et l’interprétation, vous pouvez vous tourner vers les écoles spécialisées (ESIT, ISIT et Inalco en tête), ou vers l’université : une licence LLCE vous permettra de travailler dans la traduction littéraire, une licence LEA sera plus adaptée pour de la traduction spécialisée, avec un enseignement plus poussé sur les textes économiques et juridiques.

Enfin, pour le tourisme, mieux vaut suivre une formation spécialisée en tourisme et l’assortir d’une expérience significative à l’étranger plutôt que de se lancer dans des études de langues !

Faire du droit

Après un bac L, vous pouvez vous former en droit. Pour devenir greffier, il vous faudra un bac+2 ; pour devenir notaire ou huissier, un bac+4 sera nécessaire. Les commissaires de police possèdent un diplôme bac+5. Notez que pour devenir avocat, en plus de 4 années de formation, vous devez rejoindre un Centre Régional de Formation Professionnelle d’Avocats (CRFPA) pendant 18 mois après avoir réussi le concours du barreau.

Travailler dans le social

Vous pouvez également préférer la psychologie clinique : elle vous permettra d’exercer à l’hôpital, dans une maison de retraite ou encore dans des services de l’aide sociale à l’enfance. Ce travail est accessible après un master en psychologie. Cependant, il faut noter que les débouchés sont faibles dans ce secteur : prévoyez donc bien un plan B.

Par exemple, vous pouvez devenir assistant de service social ou éducateur spécialisé, en passant par un BTS économie sociale et familiale, un DUT carrières sociales ou encore en vous inscrivant au sein d’un IRTS (Instituts Régionaux du Travail Social) immédiatement après avoir obtenu votre bac.

Administrer une entreprise

Il existe un certain nombre d’alternatives pour travailler au sein de l’administration d’entreprises, ou dans des domaines orientés business et management. Si vous préférez des études courtes qui vous préparent bien à la vie professionnelle, vous pouvez partir en BTS en gestion d’entreprises ou en DUT (information-communication ou techniques de commercialisation). Si vous avez d’excellents résultats en Terminale, ne négligez pas les classes préparatoires B/L, qui vous prépare aux concours des grandes écoles de commerce. Une prépa HEC « classique » (ECE) vous donne aussi une chance d’intégrer ces établissements prestigieux et d’obtenir un diplôme bac+5. Enfin, vous pouvez aussi rejoindre l’université en licence AES.

Travailler dans les sciences et la médecine

Si vous tenez à faire des études de médecine, nous vous conseillons de prendre une année pour vous remettre à niveau (et, si vous avez du temps, prendre un peu d’avance sur le programme de première année, un peu de travail en moins à ce moment-là ne vous fera pas de mal !). Réussir une formation en médecine n’est pas inimaginable pour un étudiant titulaire d’un bac L, mais c’est très rare. Motivez-vous donc et préparez-vous à travailler énormément, encore plus que vos camarades, pour atteindre des résultats satisfaisants.

Si vous souhaitez travailler dans le domaine de la santé, explorez aussi les écoles d’infirmiers et d’orthophonistes, qui recrutent sur concours après le baccalauréat et offrent de bonnes chances de réussite aux titulaires de bac L.
De même pour la plupart des études scientifiques : évidemment, vos camarades titulaires de bac S ou de filières technologiques orientées sciences auront un gros avantage sur vous, mais avec beaucoup de travail, de motivation et de discipline, vous avez vous aussi vos chances dans le domaine. N’hésitez pas à faire appel à des professeurs particuliers qui se feront un plaisir de vous accompagner dans votre première année (ou dans votre année sabbatique, si vous choisissez d’en prendre une pour vous mettre au même niveau que les autres, ce qui est une excellente idée) et vous expliqueront les concepts tout en vous encourageant pendant les périodes les plus difficiles.

Cet article vous a-t-il été utile ? Avez-vous des informations supplémentaires, ou des questions à poser ? Alors n’hésitez pas, la section commentaires de cet article est faite pour vous et je me ferai un plaisir de vous répondre !

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Vu Ailleurs

Vu Ailleurs : 6 juin 2015

Les 3 meilleurs articles trouvés sur Internet cette semaine. Vous êtes prêts ? Allez, c’est parti pour une nouvelle édition du Vu Ailleurs sur Réussir Mes Etudes !

Les meilleurs conseils pour réussir son entretien collectif

On commence avec un rappel des meilleurs conseils pour réussir son entretien collectif, publié par l’Etudiant. Après une petite histoire de l’entretien collectif (saviez-vous que c’est le secteur de l’aéronautique qui a adopté en premier ce mode de torture tout à fait novateur ?), on vous apprend que vous risquez surtout de passer votre entretien collectif dans des grandes entreprises, en particulier en banque, en conseil, en assurance et en grande consommation. Et pourquoi donc font-ils une chose pareille ? « En groupe pendant plusieurs heures, il est plus difficile de contrôler ses réflexes que durant un entretien en face-à-face de 45 minutes », décrypte Marie Hathroubi. Bref, vous serez plus honnête et en plus, on verra mieux votre capacité à travailler dans un groupe.

Les conseils de base, donc : informez-vous bien sur l’entreprise et le poste, renseignez-vous sur ses métiers et ses besoins de compétences. Sachez aussi quel comportement et quels traits de caractère sont attendus au poste que vous visez. Sachez doper vos faiblesses en vous présentant très bien (d’ailleurs, on explique comment dans cet article sur la présentation de Réussir Mes Etudes) en début d’entretien. Soyez sûr de vous, sans non plus monopoliser la parole : « vous devez montrer votre capacité à élaborer un discours argumenté et votre pouvoir de conviction ».

Près d’un tiers des étudiants regrettent leur choix d’orientation

Dans cet article de 20 minutes, on apprend (je ne sais pas si vous m’entendez rire d’ici, mais je ris fort) qu’un tiers des étudiants s’est mal orienté à son premier essai. Est-ce vraiment étonnant quand on voit les informations qui sont mises à disposition au lycée ? Heureusement, il y a des ressources en ligne de qualité, par exemple l’Etudiant ou le site de l’Onisep, autrement plus efficace que la plupart des conseillers d’orientation de vos établissements, chers lycéens. Déjà, si vous êtes ici, vous avez sûrement bien commencé vos recherches, et félicitations.

Master, mastère, MBA, s’y retrouver dans les appellations

En parlant d’Onisep, voici un excellent article pour s’y retrouver dans diverses appellations pas toutes équivalentes. « En France, l’appellation et la délivrance des diplômes de niveau bac+5 sont encadrés par la loi. Cela n’empêche pas nombre d’écoles de contourner la réglementation. Avant de s’engager dans des cursus prenez le temps de bien comprendre l’offre. Master, mastère spécialisé, master of science, mastère en sciences, master of business administration… À quelle appellation se fier ? Petit guide pour choisir en connaissance. »

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Révisions et examens

12 conseils pour travailler efficacement

Cette semaine, Laura (As We Are), étudiante en médecine, nous a préparé une excellente vidéo retraçant ses 12 principaux conseils pour travailler efficacement. Aimez-vous ce format vidéo ? Quels sujets devrait-elle traiter ensuite ?

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Gestion du temps Sport et Santé

Questions-Réponses : Gérer son sommeil

Bonjour !

Je suis étudiante et c’est avec une recherche Google sur comment être excellente et gérer mon temps que je suis tombée sur votre blog. Depuis, je suis accro ! Malheureusement, après une longue journée, j’ai sommeil, donc j’ai souvent du mal à réviser sans m’endormir et je reste parfois endormie jusqu’au petit matin. Comment faire dans ce cas ?

Clara

Bonjour Clara !

As-tu essayé de te lever tôt pour travailler avant d’aller en cours plutôt que de réviser le soir alors que tu as sommeil ? J’avais à une époque le même problème que toi : à 20h, j’étais complètement hors-service pour réviser. Du coup, j’ai pris l’habitude de me coucher vers 21h : avec 8h de sommeil, ça faisait un réveil à 5h du matin, donc deux heures de travail efficace ou de sport avant de me préparer pour aller en cours. C’était très efficace !

Le mieux reste de tester cette méthode pendant au moins 3 semaines (21 jours d’affilée, week-end inclus) pour voir si elle fonctionne. En général, on est beaucoup plus efficace le matin dès le réveil que le soir après une longue journée de cours, quand on a sommeil et qu’on n’a qu’une envie, aller se coucher. Je pense que tu travaillerais beaucoup mieux tôt le matin, et donc qu’en 2 ou 3 heures, tu pourrais autant travailler le matin que le soir en plus de 5 heures.

Si tu as peur de ne pas tenir ce rythme, tu peux aussi continuer à te coucher plus tard et t’efforcer de mieux résister au sommeil : de la musique relativement énergique (mais sans paroles, sinon ça déconcentre !), beaucoup d’eau froide à boire (pas de café, ça te fatiguerait encore plus en détruisant ton rythme de sommeil) et un bureau bien éclairé devraient t’aider à lutter contre le sommeil. Une sieste de 15 à 20 minutes en début d’après-midi devrait aussi beaucoup t’aider !

Évidemment, j’en profite pour te rappeler qu’on ne travaille jamais dans son lit !

Lexane

 

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Réseaux sociaux et networking

Mail de remerciement : un témoignage

Bonjour à tous !

Ça y est, les 31 questions d’un entretien d’embauche, c’est terminé ! On va cependant rester sur le sujet des stages et de l’emploi avec un témoignage d’un ami, lecteur de Réussir Mes Études, à qui le mail de remerciement a bien réussi récemment. Une raison supplémentaire d’en envoyer après vos entretiens !

Hier, suite à mon entretien tel avec ***** qui s’est bien passé, j’ai envoyé un mail de remerciement à la RH en lui remontrant ma motivation et mon intérêt pour le poste. Ça a du fonctionner puisque quelques heures après elle revenait vers moi pour organiser un second entretien via Skype (alors qu’elle devait revenir vers moi la semaine prochaine).

Je l’avais aussi fait suite à un entretien chez *****, où je réaffirmais une semaine après que le poste me plaisait, que j’étais motivé et que c’était mon premier choix. C’est ce qui avait poussé mon chef à me recruter. J’étais le seul a avoir envoyé ce type de mail.

Alors, convaincu ?