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Le guide complet de LinkedIn pour les étudiants

Depuis que j’ai publié mon guide complet de la prise de notes, vous avez l’air de vraiment apprécier ce format très complet. Du coup, voici un nouveau guide complet : cette fois, on parle de comment utiliser LinkedIn correctement quand on est encore étudiant.

Pourquoi vous devriez être sur LinkedIn

Dans le cadre de mon travail dans l’entreprise JobTeaser, j’ai organisé plusieurs études. L’une d’entre elle montre que vous avez un compte LinkedIn, dans la majorité des cas, mais que vous ne vous mettez pas assez en avant dessus.

Résultat, au lieu d’en tirer profit, vous n’en faites pas grand-chose de plus que mettre votre CV en ligne. Et en plus, c’est un CV moins joli que ceux que vous faites vous-mêmes.

Pourtant, il y a beaucoup de choses à faire sur LinkedIn quand on est étudiant !

LinkedIn est la vitrine idéale

LinkedIn a un référencement internet assez impressionnant. Si vous avez un compte LinkedIn et que vous tapez votre nom dans Google, normalement, votre compte LinkedIn sera dans les 3 premiers résultats.

Un recruteur qui se demande qui vous êtes va naturellement taper votre nom dans un moteur de recherche : autant l’aider à tomber directement sur votre profil professionnel, non ?

L’idéal, c’est de créer votre propre site Internet, à votre nom. Ce serait incroyable si tout le monde pouvait le faire, mais bon, on n’y est pas encore. Vous avez donc la possibilité de créer un compte LinkedIn, ce qui prend moins de quinze minutes (alors que pour un site, on met un moment !) et aura le même résultat.

De cette façon, LinkedIn vous aide à faire bonne figure auprès des gens qui se renseignent sur vous et auprès de personnes que vous avez rencontrées à un événement, par exemple – on en parlera dans un instant. C’est quand même plus classe qu’une (excellente) fanfiction Twilight en premier résultat. (Je remarque, en écrivant ces lignes, que je suis vieille. Personne ne m’a parlé de Twilight depuis des années. Faut dire Marvel, maintenant ?)

LinkedIn vous permet de trouver un travail

On en parlera plus tard, mais LinkedIn ne sert pas que de réseau social. Il y a toute une partie de recherche d’emploi ou de stage sur le site, et vous pouvez postuler en n’envoyant que votre profil LinkedIn et, parfois, une lettre de motivation.

Faire une bonne lettre de motivation

Encore mieux : j’ai été récemment contactée par une recruteuse (recrutrice ?) pour un poste extraordinaire. Elle n’avait jamais vu mon CV, je n’avais jamais entendu parler de son offre d’emploi, je ne cherchais même pas de travail à ce moment-là. Mais voilà : elle avait vu mon profil LinkedIn.

Même quand j’ai passé mes entretiens avec l’entreprise, elle n’a pas voulu mon CV. Par habitude, je lui ai proposé : elle m’a répondu qu’elle avait l’habitude de fonctionner avec LinkedIn et qu’elle préférait ça.

LinkedIn vous permet de construire un réseau

Les recruteurs regardent votre CV quand vous postulez dans leurs entreprises ? Tant mieux. L’étape suivante, c’est de s’assurer qu’ils regardent aussi votre profil quand vous ne savez même pas qu’ils existent. Ce genre de visibilité se construit très tôt, même quand on est encore un petit étudiant débutant dans le monde professionnel.

LinkedIn vous permet de construire votre réseau en postant du contenu intéressant et en réagissant à celui des autres – comme Facebook, mais en professionnel (souvent). Avec un profil LinkedIn, vous pourrez donc apprendre des choses de plein de personnes intéressantes et mettre en avant votre propre façon de réfléchir. Un jour, ça vous sera utile !

Comment créer un super profil LinkedIn quand on est étudiant ?

Nous avons vu rapidement quelques-unes des utilisations de LinkedIn. Maintenant, reste à voir comment créer son profil LinkedIn et l’améliorer quand on est encore étudiant et qu’on a donc peu d’expérience professionnelle.

La photo idéale

Faut-il vraiment prendre une photo ?

Les profils avec photo sont vus 14 fois de plus en moyenne qu’un profil sans photo. Donc oui.

Comment prendre une bonne photo ?

Quand on est étudiant, on ne veut ou peut pas forcément se payer les services d’un photographe professionnel, même si c’est toujours la meilleure solution pour une photo qui va vous accompagner pendant un moment.

Assurez-vous que votre photo vous ressemble : elle doit être flatteuse, bien sûr, mais pas trop flatteuse. Il faut que quelqu’un qui vous a seulement vu sur cette photo vous reconnaisse… un peu comme sur Tinder, quoi.

Votre visage doit occuper environ deux tiers de la photo : pas de photo en pied ni de belle montagne avec un bout de vous dessus, ni de gros plan sur votre nez. En général, on recommande de prendre un « plan poitrine », donc en gros votre visage et vos épaules.

Cette photo est idéale pour LinkedIn, par exemple. (Par Christopher Campbell, sur Unsplash)

La photo ci-dessus est idéale pour LinkedIn d’un point de vue technique… mais c’est tout, parce que Mademoiselle n’a pas l’air particulièrement sympathique. Sur votre photo LinkedIn, essayez de sourire légèrement, d’avoir un air chaleureux. Ca demande un peu d’entraînement mais le résultat peut vraiment faire une différence.

Portez des vêtements unis, que vous porteriez à un entretien d’embauche : une chemise pour les environnements décontractés, un tailleur ou costume pour des milieux plus à cheval sur les habits. En termes de maquillage, je vous recommande de vous cantonner à un maquillage discret, sauf si vous avez un look distinctif, par exemple que vous portez toujours un rouge à lèvres très visible.

Le fond blanc est classique et efficace. Si vous pouvez avoir une bonne luminosité en extérieur, ou sur un fond un peu plus joli, tant mieux : voyez par exemple la jeune femme de tout à l’heure devant un lac. Et enfin, oubliez les selfies !

À quelle fréquence changer de photo ?

Je recommande de la changer une fois par an : vous êtes jeunes, donc votre visage change assez rapidement, et il vaut mieux éviter de surprendre les personnes qui vous rencontrent dans la vraie vie après vous avoir vu en ligne.

Votre présentation

À ce stade de votre carrière (et peut-être même plus tard), c’est la partie la plus importante de votre profil LinkedIn. Votre texte de présentation n’est pas une lettre de motivation ni un résumé de CV : c’est une erreur qu’on voit souvent, même chez les personnes qui ont beaucoup d’expérience.

Ecrivez donc un petit texte, d’une dizaine de lignes, pour vous présenter. Parlez de ce que vous étudiez, de ce que vous aimez, de ce que vous voudriez faire de votre carrière. N’hésitez pas à raconter vos projets personnels : ce qui compte, c’est de vous présenter d’une façon qui donne l’impression aux gens qu’ils pourraient être amis avec vous.

Vous pouvez aussi ajouter des liens ou des fichiers : si vous avez un site web, mettez-le là, de même pour votre CV téléchargeable si vous en avez un beau et actualisé.

Votre sous-titre

Par défaut, il s’agit de votre poste actuel chez votre employeur actuel. Je vous recommande d’indiquer, en très peu de mots, ce que vous voulez faire de votre carrière. Comme ça, quelqu’un du secteur ou du métier que vous visez saura immédiatement qu’il peut vous aider.

Essayez, par exemple, quelque chose du genre :

Aspirant data scientist

Ne faites pas plus long que 5 mots, sinon, ça sera coupé partout.

Votre expérience professionnelle

Pour l’instant, ça inclut des petits boulots d’été et des stages. Un jour, vous les enlèverez s’ils ne sont pas pertinents ! Les recruteurs savent que vous étudiez encore, donc avoir une section peu fournie, ce n’est pas une honte.

Pour ma part, j’avais tout jusqu’à obtenir mon stage de fin d’études. À ce moment-là, j’ai enlevé tous mes boulots qui n’apportent rien à ma carrière (boulots d’été, stage de première année, etc.). J’ai gardé quelques expériences en freelance qui n’ont pas de lien avec ce que je faisais, mais pourront m’être utiles un jour.

Pour chaque expérience, décrivez votre poste en détail. Expliquez vos missions, mais pas seulement. Partagez aussi vos fiertés, vos résultats, vos réussites : c’est ça que vos futurs employeurs veulent lire.

Pour vos premières expériences, avant votre premier « vrai » emploi, je vous conseille d’ajouter une section « Ce que j’ai appris » à la fin de chaque description. Ok, vous avez déplacé des palettes tout l’été : mais qu’est-ce que la manutention a apporté à votre personnalité ? La rigueur, l’esprit d’équipe, la discipline ? Ce sont les soft skills que les recruteurs recherchent quand ils s’intéressent à ce genre d’expériences.

Si vous utilisez des outils spécifiques, surtout informatiques, n’oubliez pas de les ajouter au descriptif des postes.

Votre formation

Bon… c’est pas compliqué, mais c’est très important. Vous verrez : on va s’en servir un peu plus loin dans cet article pour avoir un réseau en béton.

Quand vous présentez votre formation, remplissez les champs obligatoires et parlez rapidement de la spécialité choisie, si elle a un impact sur votre futur travail. Pareil pour vos options : ne vous étendez pas dessus si ça ne sert à rien, l’important c’est le nom de votre programme et celui de votre établissement.

Vos compétences

Parlons rapidement de la partie « compétences » d’un profil LinkedIn. Dans les compétences, vous pouvez ajouter des domaines et des outils. Par exemple, voici mes compétences sur LinkedIn :

Ne vous embêtez quand même pas trop avec cette section : les gens de votre réseau seront encouragés à recommander des compétences, donc si vous en avez oublié, vous pouvez compter sur vos camarades de promo pour les ajouter.

Les autres sections du profil

À part ces sections-là, vous pouvez en ajouter un certain nombre d’autres, qui vous seront particulièrement utiles pendant vos études. Les voilà :

  • Expériences de bénévolat : mettez-y vos expériences en association.
  • Organisations : pareil, mais pour des projets qui ont une vocation moins caritatives, par exemple une troupe de théâtre.
  • Publications : vous pouvez y mettre votre mémoire de licence ou de master, par exemple, si vous en êtes fier.
  • Certifications : toute certification passée en dehors des cours, par exemple certains diplômes de langues.
  • Brevets : normalement, en étant étudiant, ça ne sert pas à grand-chose, à moins que vous soyez vraiment à la pointe de l’innovation technologique.
  • Cours : ne vous embêtez pas à tous les inclure. Je vous recommande de laisser tomber le tronc commun et de ne mettre que vos options et spécialités.
  • Projets : tout ce qui fait votre fierté, y compris vos projets personnels.
  • Prix et distinctions
  • Résultats d’examens (utile par exemple si vous avez un bon score au TOEIC ou une bonne note à l’IELTS)
  • Langues : attention, les estimations de niveau sont assez limitées

Peut-on avoir un profil LinkedIn en plusieurs langues ?

Oui. C’est très utile pour avoir une version en anglais et en français ; vous pouvez aussi ajouter d’autres versions si vous parlez d’autres langues parfaitement, mais personne ne vous en tiendra rigueur si vous ne le faites pas.

Il suffit de cliquer sur le « français » en haut à droite de votre profil pour ajouter des nouvelles langues. Ensuite, votre CV s’affichera dans la langue de l’utilisateur qui va voir votre profil. J’utilise LinkedIn en français, donc je le verrai en français, mais si un recruteur à Londres le voit, il l’aura en anglais.

Peut-on avoir une adresse de profil LinkedIn personnalisée ?

Oui. Moi par exemple, c’est https://linkedin.com/in/lexanesirac. Salut. N’hésitez surtout pas à m’ajouter, d’ailleurs !

Il suffit de visiter ce lien pour personaliser votre adresse de profil.

N’oubliez pas de mettre votre profil à jour !

Maintenant, votre profil est complet et optimisé pour vous aider à contruire votre réseau et à trouver un premier emploi ou des stages. Félicitations ! Pensez à revenir à chaque nouvelle expérience ou formation pour le mettre à jour. Un profil pas à jour, c’est vraiment une grossière erreur.

Comment utiliser LinkedIn pour construire son réseau quand on est étudiant ?

J’adore me moquer des gens qui utilisent mal LinkedIn, et je ne suis pas la seule. Pourtant, c’est un super outil, et j’y suis très active. L’astuce, c’est de bien s’en servir… Comme à peu près tout dans la vie, quoi. Vous avez désormais un profil excellent : maintenant, on va voir comment se débrouiller pour que les gens le voient et l’apprécient.

Les essentiels du réseautage quand on est étudiant

Participez aux conversations de façon professionnelle

Ne soyez pas un robot, ne parlez pas de politique et autres sujets polémiques (vous pourrez peut-être dans vingt ans, et encore), mais essayez de participer à toutes les conversations que vous voyez et qui vous paraissent intéressantes.

Je vous recommande de vous efforcer de poster un commentaire sur une publication toutes les deux semaines environ. Essayez aussi de poster des contenus qui vous concernent : par exemple, si vous avez besoin d’un avis pour un devoir, ou si vous êtes fier d’un article récemment écrit (n’oubliez pas que Réussir Mes Etudes adore les articles d’invités !).

Ajoutez plein de contacts

L’important, sur n’importe quel réseau social, c’est d’être en lien avec des gens.

Ajoutez :

  • vos professeurs
  • vos camarades de promo
  • les anciens de votre établissement
  • vos collègues à chaque nouvel emploi ou stage
  • des personnes que vous admirez
  • moi

Et personnalisez votre message d’invitation, quand vous ajoutez quelqu’un qui risque de ne pas reconnaître votre nom. Expliquez à la personne pourquoi elle devrait accepter l’invitation, en juste une phrase. Essayez :

Bonjour ! Je suis étudiant·e en XXXXX et j’ai vu votre article sur XXXXXXX. Je l’ai trouvé très intéressant.

Pas besoin d’en rajouter des tonnes. L’idée est simplement que la personne puisse se dire « ah, c’est normal que je ne connaisse pas son nom », en gros.

Demandez des recommandations

Vous pouvez demander des messages de recommandation à :

  • Des collègues de stage ou d’emploi étudiant : je vous recommande d’échanger ces recommandations, c’est-à-dire que vous leur en faites aussi une.
  • Vos supérieurs hiérarchiques pendant un stage ou emploi qui se passe bien
  • Vos professeurs, s’ils sont actifs sur LinkedIn (ce n’est pas toujours le type de personne qui est le mieux représenté !)

Evitez, par contre, de vous faire recommander par vos camarades de classe ou, pire, par quelqu’un de votre famille qui a le même nom que vous.

Faut-il être actif sur les groupes LinkedIn ?

Il y a quelques années, il fallait absolument poster sur plein de groupes LinkedIn pour avoir de la visibilité. Ce système a été remplacé depuis : maintenant, il vaut mieux commenter les publications d’autres personnes dans votre fil d’actualité.

Cela dit, ça ne fait pas de mal de passer sur quelques groupes de temps en temps, si vous savez utiliser la fonctionnalité.

Utiliser LinkedIn après un événement de networking

Si vous avez eu l’occasion de participer à un quelconque événement – conférence ou afterwork, par exemple – tant mieux pour vous ! Je vous recommande de vous concentrer sur l’instant, en parlatn avec les personnes présentes.

Une fois chez vous, retrouvez tout le monde sur LinkedIn, et ajoutez ces personnes. L’événement a poussé les personnes qui s’intéressent à quelque chose en commun à se rencontrer : c’est une façon parfaite de trouver des gens qui ont les mêmes aspirations et intérêts que vous.

Ajoutez donc systématiquement les personnes que vous rencontrez sur LinkedIn. De cette façon, vous pouvez rester en contact avec énormément de gens après les événéments, et votre réseautage sera plus solide.

Trouver un stage ou un emploi grâce à LinkedIn

Bon. C’est pas tout ça, mais avec un bon profil et un réseau en béton armé, vous avez toutes vos chances pour arriver à l’étape ultime de l’utilisation de LinkedIn : trouver un stage ou un emploi.

Utiliser LinkedIn Jobs

Le moyen le plus simple de trouver un travail sur LinkedIn, c’est d’aller dans l’onglet « Emplois » et de postuler aux offres intéressantes.

L’intérêt de LinkedIn dans ce cas est que souvent, il vous évite de passer par un long formulaire insupportable. À la place, LinkedIn utilise votre profil comme CV. Vous pouvez souvent ajouter un vrai CV et une lettre de motivation : je vous conseille de le faire pour vous démarquer.

Contacter des salariés des entreprises que vous visez

Sur LinkedIn, vous pouvez trouver des personnes qui travaillent dans l’entreprise que vous visez. Je vous recommande d’oser contacter ces gens. Faites un peu de recherches pour bien choisir la personne à qui vous allez écrire : quelqu’un avec qui vous avez des points communs, comme un centre d’intérêt ou (surtout) une formation. Les anciens de votre formation sont toujours plus prêts à vous aider !

Mais quel est l’intérêt qu’ils ont à vous aider à trouver un travail dans leur entreprise, me demanderez-vous ? Le secret est simple : la cooptation. Dans beaucoup d’entreprises, si on recommande le candidat qui décroche le poste, un touche un bonus de plusieurs centaines ou milliers d’euros. Pour eux, des belles vacances ; pour vous, un poste. N’hésitez donc surtout pas à contacter des personnes qui pourront faire passer votre CV, vous avez tout à y gagner.

Contacter des personnes de votre réseau

Si vous ne visez pas une entreprise en particulier, il vaut mieux aller chercher à l’intérieur de votre réseau. Si quelqu’un fait un travail que vous voudriez faire, par exemple, demandez-lui de l’aide pour décrocher l’emploi idéal.

Les personnes qui font partie de votre réseau sont plus proches de vous, même marginalement. Elles sont très souvent prêtes à vous aider. Le fait de les contacter sur LinkedIn plutôt qu’ailleurs leur permet de trouver votre CV très facilement et de définir ce qui pourrait le mieux vous aider.

Poster en public

Le dernier moyen, et souvent le moins efficace, malheureusement, est de poster votre CV (vidéo ou photo) et un petit message de motivation avec ce que vous recherchez dans votre fil d’actualités LinkedIn. Il pourra être largement partagé et touchera des personnes dont vous ne connaissez même pas l’existence.

Le problème : ça vous donne l’air passif (vous ne postulez pas directement) et désespéré (vous n’arrivez pas à trouver par les voies classiques).

Et maintenant, lancez-vous ! Si vous avez d’autres questions sur comment utiliser LinkedIn quand on est étudiant, n’hésitez surtout pas à m’en faire part dans les commentaires de l’article et je me ferai un plaisir d’y répondre.
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Le réseau professionnel : à quoi ça sert, comment l’utiliser ?

Quand je suis arrivé en école d’ingénieur, j’ai entendu pour la première fois parler du « réseau professionnel ». Tout le monde avait ce mot là à la bouche, c’était à la mode. Cependant personne ne m’avait expliqué à quoi il servait, ni comment l’utiliser.

Trois années après avoir obtenu mon diplôme, j’ai cherché à me documenter sur ce fameux « réseau professionnel ». Mon objectif était de voir si je pouvais m’en servir pour alimenter mon projet de reconversion de l’ingénierie vers la communication.

C’est alors que j’ai découvert que le but du réseau professionnel est l’échange d’informations. Afin de vous aider à comprendre, laissez-moi prendre un exemple. Vous arrivez dans une nouvelle ville et vous ne connaissez pas les endroits où sortir. Vous poster alors un message sur votre mur Facebook demandant à vos amis s’ils peuvent vous renseigner. L’un d’eux vous répond en privé en vous recommandant deux bars branchés qu’il a découvert il y a deux ans quand il effectuait son stage de fin d’études dans la ville en question. Vous avez obtenu ainsi l’information que vous recherchiez.

En l’occurrence, le réseau que vous avez mobilisé, c’est votre groupe d’amis Facebook. Mais il en existe d’autres ! Vos camarades de classe, les membres de votre club de rugby, les commerçants du marché, etc. Vous êtes à l’intersection d’un grand nombre de « réseaux » différents. Prenez-en conscience.

Maintenant, qu’est-ce que ce le « réseau professionnel » ?

Il s’agit d’un réseau qui va vous servir, à obtenir des informations relatives à votre vie professionnelle. Prenons de nouveau un exemple. Le métier de comptable vous attire et vous ne savez pas en quoi ce métier-là consiste.

Vous demandez aux membres de vos différents réseaux si l’un d’entre eux connaît un comptable. Vous découvrez que l’oncle de votre meilleur ami Henri travaille dans un cabinet comme expert comptable. Vous demandez alors à Henri s’il peut vous mettre en relation avec son oncle. Henri accepte et voilà que vous vous retrouvez à prendre un café avec Adrien, l’oncle en question. Adrien vous explique son métier et vous propose de venir passer un jour en observation dans son entreprise pendant vos vacances scolaires. Vous acceptez et vous réalisez que ce métier vous intéresse toujours.

Par la suite, restez en contact avec Adrien. Qui sait ? Peut-être un jour aurez-vous besoin de chercher une entreprise pour faire un stage ? Allô, Adrien ?

Une dernière notion très importante : le réseau professionnel fonctionne sur le partage d’information entre ses membres. Aussi, si demain vous êtes employé comme comptable et que votre collègue Pierre recherche un stage dans le bâtiment pour son fils, mettez-le en contact avec votre père qui est lui-même maçon. C’est de cette manière que tout le monde est gagnant.

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Pas d’expérience pro ? Mes astuces pour être crédible quand même

Sur un de mes forums préférés, il y a une liste d’offres de stage ou d’emploi ridicules. Du stagiaire à 520€ par mois dont on attend au moins deux stages précédents dans le même domaine au développeur qui doit maîtriser parfaitement cinq langages sans aucun rapport entre eux et réparer les ordis des collègues au passage pour à peine plus du SMIC, en passant par le junior en marketing dont on exige au minimum 5 ans d’expérience, on retrouve une grande problématique commune : quand on est jeune et sans expérience, on n’est pas crédible.

Vous apprenez plus vite, vous êtes motivé·e, vous faites des efforts énormes qu’aucun senior ne ferait ? Oui, mais voilà : vous n’êtes pas crédible. Pas assez crédible pour un bon stage, où on ne prendra pas d’élèves de première année, puis pas assez crédible pour un premier emploi parce qu’il fallait un bon stage, et puis pour le deuxième, il faut au moins 5 ans d’expérience et vous n’avez travaillé qu’un an et demi… La question se pose toujours.

Voici quelques conseils pour améliorer la situation quand vous manquez d’expérience dans le domaine qui vous intéresse.

Faites preuve de détermination

Ne sous-estimez pas l’image que donne une personne déterminée, volontaire et persévérante. Si on vous donne une mission désagréable, faites-la rigoureusement : on appréciera votre bonne volonté et vous aurez une mission pour vous récompenser de votre motivation. Si quelqu’un de plus expérimenté a besoin d’un coup de main, aidez cette personne à réussir et elle vous en saura gré. Au début de votre carrière, il est important de ne pas dire “non” (sauf si c’est vraiment, vraiment foireux) et de saisir chaque opportunité de s’illustrer.

Communiquez le plus possible avec votre équipe, rendez tous vos travaux à l’heure et de qualité constante (il vaut mieux travailler toujours à 80% que parfois à 100% et parfois à 60%). Ne vous engagez pas à quelque chose que vous ne pourrez peut-être pas faire correctement, prévenez avant et permettez-vous de refuser ce qui relève de l’impossible. Si vous pensez que vous aurez une difficulté, discutez-en immédiatement avec les personnes qui sont concernées, et n’hésitez pas à poser des questions quand il vous manque des ressources.

Profitez de votre expertise académique

Vous êtes en formation, ou vous en sortez à peine : votre potentiel est énorme, et vous pouvez montrer plus d’expertise dans les sujets récents que beaucoup de personnes plus expérimentées.

Par exemple, aujourd’hui, j’ai une newsletter hebdomadaire qui recense les nouveautés et bons conseils du marketing digital, mon domaine de prédilection : elle montre ma connaissance du domaine, me prend deux heures par semaine environ, et surtout, elle compense les lacunes des autres.

Transformez-vous en une source d’information inépuisable dans un domaine que les autres ne connaissent pas forcément très bien, et construisez-vous une expertise autour de ce domaine très spécifique.

Trouvez votre “avantage concurrentiel”

Dans quels domaines travaillez-vous mieux, dans quels environnements ? Dans quel cadre avez-vous reçu les félicitations du corps enseignant ou de supérieur·e·s hiérarchiques ?

Identifiez vos points forts, et servez-vous en pour vous démarquer des autres relativement facilement. Utilisez aussi votre histoire : si vous postulez pour travailler sur le marché des adolescents et jeunes adultes, par exemple, parlez de votre capacité à communiquer avec ces personnes facilement, en raison de la faible différence d’âge. En communication et marketing, c’est un atout non négligeable.

Ne vous condamnez pas à n’être bon qu’à ça et ne négligez pas vos “vraies” compétences, mais pour un tout début de carrière, il peut être très utile d’utiliser votre passé et votre appartenance à certains groupes sociaux pour trouver les offres qui vous correspondent le mieux.

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Deux emails par jour pour un réseau en béton

Envie de réussir votre future carrière, de vous distinguer dès vos études dans le domaine qui vous passionne ? C’est souvent difficile de se détacher du lot quand on est encore étudiant et qu’on manque d’expérience. Heureusement, il n’y a pas de secret à la réussite personnelle : tout dépend du réseautage que vous faites.

Mon astuce ? Envoyer deux emails par jour. Pas besoin de plus pour des résultats impressionnants !

À qui ?

Faites une liste de personnes qui peuvent vous apporter quelque chose. En voici dix pour commencer :

  1. Vos professeur·e·s du passé et d’aujourd’hui
  2. Des camarades de classe qui ne sont plus dans votre promo
  3. Des personnes rencontrées pendant les événements de networking auxquels vous avez participé
  4. Des expert·e·s du domaine qui vous intéresse (l’objectif n’est pas d’avoir une réponse, mais bien d’en chercher une !)
  5. Des personnes dont vous avez lu une interview intéressante récemment
  6. Des personnes qui font un métier qui vous intéresse, trouvées par exemple sur LinkedIn
  7. Des anciens tuteur·ice·s de stage
  8. Des personnes qui vous ont donné de l’inspiration, des informations, de la motivation, dans un livre ou un article de journal par exemple
  9. Des personnes qui font de la recherche dans un domaine qui vous intéresse
  10. Des personnes trouvées au hasard dans l’annuaire des alumni de votre établissement
  11. Allez, un bonus : moi !

On arrive rapidement à une bonne base de données de personnes intéressantes : il suffit de se creuser un peu la tête. Je vous rappelle qu’il ne vous faut que deux emails par jour, ce qui ne fait même pas deux personnes, parce que vous pourriez vous lancer dans une conversation suivie avec certaines !

Avec l’habitude et avec ces conversations, vous pourrez passer d’ici quelques mois à une personne inconnue et une “habituelle” chaque jour au lieu de deux premiers contacts. Mais ne passez jamais à deux conversations suivies sans vous tourner vers d’autres gens, on perdrait tout l’intérêt de cette méthode de réseautage.

deux emails par jour pour un networking parfait

Envoyer quoi ?

L’objectif de ces emails est d’améliorer votre réseautage, vous l’avez compris. Vous voulez vous distinguer dans un domaine ?

Posez des questions sur ce domaine.

Attention, pas n’importe quelle question !

L’objectif n’est pas de faire perdre du temps à la personne que vous contactez. Vous devez poser une question qui montre votre engagement personnel, vos réflexions, et dont on ne trouve pas la réponse dans une recherche Google.

Si vous voulez tester des choses différentes, vous pouvez essayer de :

  • Poser des questions sur la personne, par exemple en proposant de faire une interview pour un blog auquel vous participez.
  • Envoyer un article intéressant à la personne, dans un domaine différent du sien, en expliquant comment vous faites le lien entre les deux et comment la personne peut apprendre de l’article que vous lui envoyez.
  • Poser des questions sur le travail de la personne. En général, tout le monde se fait un plaisir d’accompagner un·e étudiant·e qui se pose des questions sur son orientation en parlant de son quotidien au bureau, donc profitez-en pour démarrer la conversation.
  • Commencer en parlant de cet article et en expliquant que chaque jour, vous trouvez deux personnes intéressantes à qui envoyer un mail. C’est une très bonne technique pour briser la glace, mais bien sûr, ne vous contentez pas de ça, enchaînez sur quelque chose d’intéressant !
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Les essentiels du réseautage quand on est étudiant

J’ai récemment lu l’excellent livre Build your dream network, de Kelly Hoey, que j’ai rencontrée à la conférence Inspirefest en juillet. Cette conférence était absolument exceptionnelle et vraiment inspirante, et ce livre, qui vous apprend les essentiels du réseautage, est sûrement une des meilleures choses que j’ai ramenées de l’événement en plus de ça.

En voici donc les points les plus importants.

Vous pouvez acheter le livre ici :

Je parle parfois de networking sur Réussir Mes Études, mais je crois bien que je n’en parlerai jamais assez. Avec un bon réseau personnel et professionnel, vous pouvez recevoir des recommandations qui vous feront entrer dans des bonnes formations ou décrocher des bons postes. Vous pourrez apprendre de nouvelles choses auprès d’experts du domaine. Vous pourrez gagner de l’argent, avoir la réponse à vos questions ou une solution à vos problèmes. Le réseau, c’est la vie.

Les essentiels du networking

La première chose que Kelly Hoey nous dit, et elle le répète dans tout son livre, c’est de garder un objectif en tête. Faire du réseautage “parce que ça peut servir”, c’est une erreur classique et vraiment dommageable, parce que c’est une énorme perte de temps qui n’aura pas de résultats. Si vous avez un objectif précis, vous pouvez construire vos efforts de networking autour de cet objectif à long terme.

Donnez souvent des nouvelles. Kelly Hoey suggère d’envoyer une newsletter mensuelle aux personnes de votre réseau pour les tenir au courant de votre projet. C’est pas mal, mais je ne suis pas fan de l’idée pour un étudiant, qui a sûrement le temps de personnaliser ses nouvelles. Créez-vous un template mensuel, par exemple, mais envoyez-en une variante à chaque personne importante de votre réseau – et oui, ça inclut votre famille. (Étant moi-même une fille, nièce et petite-fille indigne, je vous recommande vraiment de ne pas les négliger, si vous en avez la possibilité.) L’idée générale, c’est de ne pas utiliser votre réseau pour appeler au secours ou pour souhaiter une bonne année aux personnes importantes que vous connaissez, mais de rester dans leur esprit régulièrement, pour qu’ils pensent à vous en premier quand une question se pose. Sortez prendre un café, essayez de voir les gens dans la vraie vie le plus souvent possible.

Parfois, vous allez avoir besoin de votre réseau – après tout, c’est aussi pour ça que vous le créez. Exprimez votre gratitude quand quelqu’un vous a rendu service. Que ce soit par un gentil message Facebook (ou plusieurs), un coup de fil, un gâteau fait maison, une recommandation LinkedIn ou une carte postale, faites comprendre à la personne qu’elle vous a vraiment aidé, et rendez-la fière d’avoir été utile et contente de vous voir reconnaissante. Flattez donc un peu son ego, ça l’encouragera à vous aider la prochaine fois aussi.

Et surtout, aidez les autres avant de demander de l’aide. Quand quelqu’un a un problème, regardez si vous connaissez quelqu’un qui pourrait régler ce problème, ou donner des conseils. Anticipez les besoins des membres de votre réseau. Présentez-les les uns aux autres si ça peut leur être utile, et bien sûr, donnez des nouvelles quand on vous présente à quelqu’un.

Les essentiels du networking : décrocher un rendez-vous ou avoir une réponse à votre question

Je dois contacter quelqu’un

Que ce soit pour décrocher un stage ou pour l’interview qui fera de votre mémoire une oeuvre d’art, vous allez sûrement contacter des personnes relativement connues au cours de vos études. Soyez donc prêt à tirer le meilleur de votre interaction.
La première chose à faire quand on veut parler à quelqu’un qui doit sûrement gérer beaucoup de demandes, c’est de savoir exactement ce qui va la décider à vous aider. Créez un lien le plus tôt possible. Suivez-les sur leurs réseaux sociaux, regardez des interview précédentes, et réagissez. Dans l’idéal, il faudrait que cette personne ait déjà vu votre nom dans ses mentions et notifications plusieurs fois quand vous faites le premier pas. Il va falloir être crédible dès le premier message, donc sachez exactement qui ils sont, ce qu’ils aiment, et ce qu’ils peuvent vous apporter. Faites-leur un peu de pub, même si vous n’êtes personne : ils apprécieront le geste et ça les mettre dans une bonne disposition pour commencer.

Et une fois que vous savez ce qu’ils peuvent vous apporter, dites-le leur directement. Ne tournez pas autour du pot et surtout, surtout, ne posez pas de questions généralistes. “Est-ce que vous pourriez me donner des conseils pour réussir mes études ?”, c’est une question que je reçois 5 ou 6 fois par jour. Spoiler : je n’y réponds pas. Ou alors, si je suis d’humeur exceptionnellement bonne, je renvoie vers un article au pif du blog. Ça ne va pas plus loin, vous m’avez vaguement agacée, vous n’êtes pas beaucoup plus avancé, et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.

Par contre, j’aimerais partager un extrait d’une conversation par mail avec un lecteur en particulier, Thibault. Dans son premier mail, il me demande tout simplement si je prévois de faire un article sur comment faire un planning de révisions. C’est suite à ce mail que j’ai écrit et publié l’article en question. Après avoir lu mon article et donné son avis dessus, Thibault ajoute une question :

Je reviens vers toi pour savoir si tu penses qu’il est préférable de faire des annales pour les partiels dans les matières où c’est possible au lieu de réviser ce qu’on a fait pendant le semestre. Doit-on les voir comme un complément après avoir tout revu ?

La question est claire, et j’ai pu y apporter une réponse que j’espère utile, sans perdre mon temps pour le faire. C’est un excellent exemple à suivre. Essayez de vous inspirer de cette clarté pour communiquer avec n’importe quelle personne de votre (futur) réseau.

Les essentiels du réseautage : personnes dans un espace de coworking

Devrais-je aller à cet événement ?

Oui.

Plus précisément, dans un premier temps, Kelly Hoey nous recommande d’aller à tous les événements de networking qu’on peut trouver. Déménagement dans une nouvelle ville ou bonnes résolutions de networking, qu’importe, quand on sait qu’on va rencontrer des nouvelles personnes à chaque événement, on accepte toutes les invitations, sans aucune exception.

Et avant ou pendant l’événément, on propose d’aider à l’organisation. On reste après pour ranger. J’ai traduit un bout d’interview du livre qui illustre bien l’idée :

Quand je suis arrivée à New York, j’ai accepté toutes les invitations qu’on m’a faites. Toutes. Sans exception. Je me suis aussi assurée que quand j’allais quelque part, je proposais d’aider avant ou pendant l’événement, ou je restais après pour nettoyer. Que ce soit personnel ou professionnel, je voulais être l’invitée qu’on invite à nouveau. Côté networking, on passe vite de “la nouvelle que personne ne connaît” à celle qui appelle tout le monde par son prénom quand on rend des services d’organisation. Après, c’était plus facile de faire le tri entre les événements.

Bon. Et une fois que vous êtes allé partout et que vous avez rencontré plein de gens, qui vous ont invité à d’autres événements ? Eh bien à ce moment-là, et seulement là, vous pouvez vous poser ces trois questions :

  • Est-ce que ça va vous aider à atteindre vos objectifs ?
  • Votre participation sera-t-elle utile aux autres personnes présentes, ainsi qu’à vous ?
  • Est-ce que cette opportunité va solidifier des liens existants ou en créer des nouveaux ?

Si la réponse à ces trois questions est “non”, ne perdez pas votre temps. Dans tout autre cas, il vaut mieux y réfléchir en profondeur avant de prendre une décision. (Sauf si c’est oui partout. Là, il faut accepter.)

Voilà donc les essentiels que j’ai retenus du livre de Kelly Hoey, Build your dream network. J’espère qu’une traduction française de cet excellent ouvrage est prévue pour bientôt. En attendant, n’hésitez pas à travailler votre anglais en le lisant, le vocabulaire est assez simple :

Je vais tenter d’écrire plus d’avis sur des livres, pas seulement côté étudiants mais aussi côté pédagogie et enseignement, parce que c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. J’espère donc que ce résumé vous a plu, et vous encourage à me donner votre avis pour que les prochains soient encore plus utiles !

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Introduction au personal branding

Vous êtes encore étudiant. Vous ne pensez pas forcément encore à vendre, non pas vos compétences et votre expérience, mais votre personne toute entière, aux employeurs – ou, plus important encore, à vos futurs clients. Et ça ne va pas se construire tout seul – même si vous êtes talentueux. Il faut travailler sur votre « personal branding » autant que sur vos compétences. Construire votre “marque”, c’est comme monter une entreprise : il faut savoir qui est votre coeur de cible, maîtriser les techniques marketing les plus adaptées, et mettre tout ça en oeuvre, sans jamais s’arrêter. Et les résultats en valent la peine. Quand vous aurez une identité reconnaissable, il sera bien plus facile de contacter des nouveaux employeurs ou clients potentiels – et en attendant, simplement des professeurs, c’est déjà pas mal !

Une identité graphique

Prenez une bonne photo de vous. Une très bonne photo de vous. Et utilisez la même partout – il faut que votre visage soit automatiquement associé à votre nom dans l’esprit des gens. N’utilisez pas non plus la même photo pendant dix ans – trois, quatre ans, peut-être, mais quand votre apparence change, il faut mettre ce portrait à jour.

Trouvez-vous un domaine d’expertise

Qu’est-ce que vous aimez ? Quel élément, quel point de vue unique pouvez-vous apporter à ce domaine ? Non seulement vous devez être fort à quelque chose, mais vous devez être le seul dans ce domaine. N’hésitez pas à aller dans l’hyper-spécifique pour commencer (“je suis le plus grand expert des petits pingouins de la Manche”), c’est plus facile de se démarquer là-dessus.

Sachez faire un “elevator pitch”

Le principe de l’elevator pitch, c’est que vous sachiez vous présenter si un jour vous êtes dans l’ascenseur avec quelqu’un et vous voulez vous présenter. Vous avez environ 30 secondes pour expliquer à l’autre pourquoi vous êtes digne de son intérêt, en gros. Apprenez à vous présenter en deux ou trois phrases : qui vous êtes, ce qui vous rend intéressant, et ce que vous voulez faire ensuite.

Avec ces trois éléments principaux, vous avez de quoi commencer votre personal branding. Discutez sur les réseaux sociaux, aux conférences et événements auxquels vous participez, et créez-vous un réseau digne de ce nom !
Si ce sujet vous intéresse, dites-le moi : je serais ravie d’en faire toute une série, mais seulement si vous me confirmez que c’est un thème sur lequel je devrais écrire plus souvent !
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Le réseau pour les nuls

Aujourd’hui, tout le monde se contrefout ce que vous faites (désolée) : c’est qui vous connaissez, la seule variable qui compte vraiment. On estime que jusqu’à 80% des emplois sont trouvés par le bouche à oreille et les recommandations personnelles au sein du réseau. Et comme nous sommes jeunes et à peine entrés sur le marché du travail, nos réseaux sont souvent plus petits que ceux des générations avant la nôtre.

Voici quelques astuces pour réduire cet écart.

Offrez quelque chose.

Oui, le but du networking, c’est d’améliorer votre carrière en rencontrant d’autres personnes. N’oubliez cependant pas que ce n’est pas une route à sens unique : les gens que vous accueillez dans votre réseau ont le même objectif que vous. Si quelqu’un que vous rencontrez cherche un excellent informaticien à ajouter à son équipe, présentez-lui vite cet ami qui répond à tous ses critères. Ne cherchez pas toujours comment votre réseau peut vous aider, mais aussi comment vous pouvez lui rendre service ! Évidemment, n’oubliez pas non plus de les féliciter en cas de promotion ou d’autre bonne nouvelle professionnelle.

Ne cessez jamais de parler.

Soyez la pile Duracell de la conversation au sein de votre réseau. Dans les 48 heures qui suivent votre rencontre avec quelqu’un, faites suite avec un email sympathique. Ajoutez votre nouveau contact sur LinkedIn, en personnalisant votre message d’invitation pour y ajouter quelque chose dont vous avez discuté, même si c’est une conversation sans grand intérêt, juste pour que la personne sache que vous vous souvenez d’elle et de ce qui la rend spéciale. Si vos contacts publient un article sur LinkedIn, lisez-le et postez un commentaire constructif, en lançant par exemple un débat sur un sujet lié. Rencontrer quelqu’un, ce n’est pas la création d’un lien privilégié : c’est de l’entretenir ensuite qui le permettra.

Allez-y doucement.

Si vous êtes terrifié à la simple idée de dire bonjour à un inconnu, le réseautage peut sembler infernal. Facilitez un peu les choses en vous inscrivant comme bénévole ou organisateur à un événement de networking. Vous n’aurez pas autant besoin de faire des efforts pour parler aux gens, et pourtant, vous serez obligé de communiquer avec eux d’une façon ou d’une autre, même si c’est simplement en vérifiant leur nom sur la liste des invités. Après avoir travaillé à quelques-uns de ces événements, vous aurez l’habitude de parler à des inconnus et vous aurez peut-être même rencontré des personnes intéressantes sans même faire exprès !

Trouvez un mentor.

Pas d’opportunités de réseauter dans un futur proche ? Débrouillez-vous pour que ça arrive quand même. Utilisez LinkedIn pour chercher des personnes dans votre domaine ou qui travaillent à un poste que vous visez, et qui habitent pas trop loin de chez vous. Envoyez-leur une petite invitation en expliquant que vous aimeriez en savoir plus sur leur carrière, et que vous voudriez prendre le temps de discuter ensemble un de ces jours. C’est une situation gênante au début, mais il y a tellement à apprendre de quelqu’un qui a effectué le parcours que vous visez !

Allez-y seul.

Ne comptez pas sur un ami ou un camarade de promo pour vous tenir compagnie à un événement professionnel. Emmener un ami vous rassurera, certes, mais rendra la soirée moins utile aussi. Discuter avec quelqu’un que vous connaissez, c’est le meilleur moyen de ne pas oser parler à des inconnus. Si vous croisez quelqu’un que vous connaissez à un événement, saluez-le, présentez-vous à la personne qui l’accompagne s’il y en a une, mais essayez de ne pas passer la soirée avec et faites-vous vos propres contacts professionnels.
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Jeune diplômé, comment se faire des amis ?

Une peur qui revient chez beaucoup de mes camarades jeunes diplômés ou en fin d’études est celle de ne pas pouvoir rencontrer de nouvelles personnes aussi facilement que pendant sa formation. C’est une réalité : bien sûr, l’esprit de promo disparaît, et en dehors du travail, il va falloir faire des efforts pour faire des rencontres intéressantes. Cependant, tout n’est pas perdu et votre vie sociale ne se désagrégera pas forcément la semaine après votre obtention du diplôme, et vous ne devriez pas vous en inquiéter. Voici donc, pour les (futurs) jeunes diplômés lecteurs de Réussir Mes Etudes, quelques conseils pour socialiser et rencontrer des personnes super même après la fin de vos études.

Faites-vous des nouveaux amis

Appuyez-vous sur vos amis existants

La première astuce et la plus simple, c’est de rencontrer les amis de vos amis. Vous ne les connaissez pas, mais si vous sortez prendre un verre avec eux, peut-être que vous rencontrerez des gens vraiment intéressants – d’autant plus que si vos amis les apprécient, ils ne doivent pas être détestables !

Soyez vous-même

« Oh que c’est niais », vous entends-je déjà soupirer derrière votre écran. Effectivement, ça l’est. Mais c’est quand même important : en effectuant des activités que vous aimez ou en vous consacrant à vos centres d’intérêt, vous pouvez rejoindre des associations, des clubs, ou encore des petits groupes où vous rencontrerez des gens qui ont ça en commun avec vous. Chaque événement autour de quelque chose qui vous plaît est l’occasion de rencontrer des personnes extraordinaires !

Osez discuter

Quand vous rencontrez quelqu’un, ne lui parlez pas de la météo. Abordez directement des sujets plus intéressants, peut-être en lui demandant quelque chose d’un peu particulier, dont vous pourrez ensuite débattre. Discuter de choses importantes et originales est incroyablement plus efficace qu’une conversation sans intérêt pour tisser un vrai lien. C’est une évidence, mais vous savez sûrement aussi bien que moi que c’est difficile à faire – il faudra donc vous y forcer. Bonne chance.

Souriez

Ça semble superficiel ? Ouaip, ça l’est. Mais c’est une des tactiques d’approche les plus efficaces qui soient, alors tant pis si on ne s’appuie pas sur la beauté intérieure. Si vous avez l’air heureux, gentil et chaleureux, les gens auront très probablement plus envie de discuter avec vous.

Ne vous vexez pas

Vous avez rencontré une personne sympathique, vous lui proposez de sortir prendre un verre avec vous un soir après le travail, et elle refuse ? Ne vous vexez pas ! Il n’y a rien de romantique à votre relation, et vous avez donc encore moins le droit d’être jaloux que dans une relation de séduction. Peut-être que cette personne est trop occupée en ce moment, peut-être qu’elle a déjà beaucoup de gens à gérer… et peut-être que le problème ne vient pas de vous.

Gardez vos anciens amis

C’est bien joli de rencontrer des nouvelles personnes, mais en sortant de votre formation, vous serez probablement loin de vos camarades et meilleurs amis. Il serait vraiment dommage de perdre le contact avec ces personnes. Alors oui, vous les avez en contact sur Facebook, mais est-ce que vous ne pensez pas pouvoir faire mieux que ça ? Maintenant que nous sommes des « professionnels », il est facile de se laisser emporter par les nouveaux cercles sociaux et son travail, et d’oublier ses anciens amis. Voici donc quelques conseils pour garder ces anciennes amitiés irremplaçables.

Pardonnez

Ne vous vexez pas si un ami a oublié votre anniversaire ou qu’un autre n’a pas pu venir passer le Nouvel An avec vous. Laissez vos amis tranquilles, ils ne font probablement pas ça parce que vous vous éloignez et que vous n’avez plus rien à faire ensemble, mais sont peut-être juste très occupés avec leur travail (et éventuellement leur famille) en ce moment. Vous leur avez probablement fait un coup du même genre sans même vous en rendre compte, et être rancunier ne vous apportera vraiment rien.

Soyez présent sur Internet aussi

Un réseau social ne remplace pas une amitié « physique ». Mais c’est un outil très utile pour les renforcer. Une étude a trouvé que certes, poster une photo de votre petit déjeuner ne sert pas à grand-chose, mais des félicitations quand un ami trouve un nouveau travail, ou un autre message du genre, peut être vraiment important pour le destinataire.

N’envoyez pas (trop) de romans

Le problème des looongs mails pour donner des nouvelles, c’est qu’on se sent mal si on n’a pas grand-chose à répondre. Et donc qu’on finit par ne pas répondre du tout. Ecrivez donc plutôt des mails et messages relativement courts, mais plus fréquents !

Avez-vous d’autres conseils, ou un témoignage à partager avec nous ? N’hésitez pas, on vous attend dans les commentaires !

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Mail de remerciement : un témoignage

Bonjour à tous !

Ça y est, les 31 questions d’un entretien d’embauche, c’est terminé ! On va cependant rester sur le sujet des stages et de l’emploi avec un témoignage d’un ami, lecteur de Réussir Mes Études, à qui le mail de remerciement a bien réussi récemment. Une raison supplémentaire d’en envoyer après vos entretiens !

Hier, suite à mon entretien tel avec ***** qui s’est bien passé, j’ai envoyé un mail de remerciement à la RH en lui remontrant ma motivation et mon intérêt pour le poste. Ça a du fonctionner puisque quelques heures après elle revenait vers moi pour organiser un second entretien via Skype (alors qu’elle devait revenir vers moi la semaine prochaine).

Je l’avais aussi fait suite à un entretien chez *****, où je réaffirmais une semaine après que le poste me plaisait, que j’étais motivé et que c’était mon premier choix. C’est ce qui avait poussé mon chef à me recruter. J’étais le seul a avoir envoyé ce type de mail.

Alors, convaincu ?

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Être expert renommé et étudiant, c'est possible !

expert

Un expert, c’est quelqu’un qu’on s’imagine plutôt être professeur ou professionnel depuis des années. Pourtant, il est possible d’être expert dans un domaine, et de recevoir régulièrement des sollicitations, tout en étant étudiant !

Pour être un expert reconnu dans votre domaine, il faut bien évidemment commencer par définir ce que sera ce domaine. Plus c’est un sujet de niche, plus vous avez vos chances. Vouloir être expert en marketing ne vous mènera pas bien loin ; le digital marketing, un peu plus ; le growth hacking, encore plus. Vous voulez être un expert du monde de la cuisine ? Pourquoi ne pas vous concentrer plutôt sur les desserts ou les plats au curry, qui deviendront votre spécialité et la base de votre renommée ?

Une fois votre domaine choisi, commencez à en discuter avec des personnes que vous connaissez, écrivez des articles pour des médias dans votre secteur (à commencer par le journal de votre établissement, un blog, la plate-forme Medium, la newsletter de votre association préférée ou encore Réussir Mes Études en proposant un article à contact@reussirmesetudes.fr !). Si votre domaine peut intéresser le plus grand nombre, n’hésitez pas non plus à contacter des journaux, magazines ou sites Internet généralistes et de plus grande envergure !

Ensuite, réseautez. Vous savez probablement déjà que c’est extrêmement important, puisque c’est souvent répété sur Réussir Mes Études, mais je vous le répète : le réseau est crucial pour votre avenir professionnel et académique. Pour trouver des contacts intéressants, contactez surtout les auteurs des articles de la presse spécialisée qui vous ont interpellés récemment. Ces personnes sont vos collègues, jamais vos concurrentes.

Créez-vous une identité propre. Lancez votre blog, postez régulièrement sur LinkedIn, écrivez des piges pour des journaux, essayez de publier des articles dans la presse spécialisée, faites publier votre mémoire : tout cela a pour objectif de vous faire connaître. Le but : vous présenter et qu’on vous réponde « ah oui, j’ai lu votre article sur… » !

Acceptez la critique, qu’elle soit positive ou négative ; tirez-en des leçons, et adaptez-vous en permanence à ce qu’on attend de vous. Sachez changer vos objectifs et vos méthodes en fonction de ce que vos mentors et collègues vous diront, et apprenez vite. Vous êtes étudiants, vous savez apprendre et vous adapter, et c’est votre plus grand avantage !