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Maîtrisez votre voix pour réussir oraux et exposés

L’un des aspects les plus sous-estimés dans l’éducation à la française concerne l’expression orale, la manière de se présenter, que ce soit lors d’un entretien d’embauche, lors de la présentation d’un projet ou tout simplement dans un oral de bac ou d’entrée à l’université.

Bien entendu, on parle ici de prise de parole. Mais j’aimerais ici aborder plus particulièrement un aspect souvent éludé de notre anatomie, tant il fait partie de nous et qu’il révèle qui nous sommes : la voix parlée.

Qu’est-ce que la voix humaine ? Que véhicule-t-elle comme informations ? Que communique-t-elle ? Mais surtout, à quoi sert-elle et pourquoi est-il particulièrement vital de savoir s’en servir ?

A la question « qu’est-ce que la voix humaine » : c’est d’un des principaux outils de communication de l’être humain. Elle peut communiquer des faits, des mots, des informations de diverses nature. Parmi ces informations, elle révèle l’identité de la personne, son état émotionnel du moment (peur, joie, colère, tristesse, etc) ainsi que son histoire, son statut social, son vécu, son âge, sa nationalité, les forces et les failles, etc.

La voix est d’autant plus fondamentale dans la communication qu’elle est reliée à la posture et à la manière qu’on a de respirer.

Pourquoi est-il important de maîtriser sa voix?

Pour une raison bien entendu assez simple. Déjà, comme dit précédemment, parce qu’il s’agit d’un de nos outils de communication principaux et que c’est un aspect très peu travaillé dans les études supérieures.

Ensuite parce qu’un tiers des emplois du secteur tertiaire font intervenir directement la voix parlée (managers, commerciaux, responsables clientèle etc).

Et enfin parce qu’elle est directement connectée à la manière qu’on a de respirer, et que savoir respirer est encore la meilleure manière de gérer des situations stressantes.

Changer de voix, c’est possible : ces deux célébrités politiques l’ont fait

Je vais ici vous raconter deux histoires. Celles de Georges VI, roi d’Angleterre lors de la Seconde Guerre mondiale et celle de Margaret Thatcher, première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990.

Georges VI, tout d’abord, succède à son frère Edouard VII dans des circonstances assez difficiles, à un moment où le peuple britannique fait moins confiance à l’institution monarchique, où l’empire est en plein déclin et où la seconde guerre mondiale est sur le point d’éclater. La passation de pouvoir est d’autant plus difficile que Georges VI n’aurait pas dû être roi et qu’il bégaie. Mais grâce à un travail long et fastidieux avec un orthophoniste, il parvient à surmonter son bégaiement au point d’être en mesure de prononcer son discours d’entrée du Royaume-Uni dans la guerre contre l’Allemagne nazie.

Margaret Thatcher, quant à elle, a travaillé sa voix toute sa vie au point d’en saisir toutes les nuances et de s’en servir comme d’un instrument de musique. Il suffit d’entendre ses premiers discours politiques dans les années 1960 jusqu’à ses joutes à la chambre des Lords pour se rendre compte du changement d’identité vocale qui lui a permis d’asseoir sa position de premier ministre.

Deux études sur le sujet

L’une de ces deux études vient de la Fuqa Business school et l’autre de Casey Klofstad de l’Université de Miami.

Dans la première, il est prouvé que les Chefs d’entreprise avec une voix grave dirigent des compagnies de plus grande taille avec des revenus nettement supérieurs.

Dans la seconde, il est aussi prouvé que plus la voix d’un candidat à une élection est grave, plus il a de chances de l’emporter.

On prête en effet beaucoup plus de compétences et de qualités de leadership à des personnes avec une voix grave. C’est essentiellement une question d’hormones, car la gravité et la résonance de la voix sont manifeste d’une plus grande quantité de testostérone produite, à qui on prête des qualités de leadership et de conquête. J’en veux pour preuve que plus un étalon a un hennissement grave, plus il est vu comme un reproducteur potentiel par les juments…

Un peu de physiologie

Tout d’abord, nous allons parler des cordes vocales. Il s’agit de deux petites membranes situées dans notre larynx (au niveau de la pomme d’adam pour les hommes) qui s’accolent par la commande cérébrale dès qu’on décide de parler. De l’air sous pression venant des poumons viennent alors faire vibrer ces membranes et produisent un son qui passe alors par le conduit vocal (gorge, bouche, langue, etc.) et permettent de former des mots, qui parviennent à notre interlocuteur et de communiquer des informations.

Cet air vient bien entendu de nos poumons. Mais vous seriez surpris de voir à quel point les gens sont ignorants de leur propre anatomie.

Vos poumons vont en fait de votre diaphragme jusqu’à votre clavicule et se trouvent aussi dans votre dos. Ils sont donc situés dans votre cage thoracique.

Vous vous souvenez d’il y a un paragraphe, quand je disais que les gens sont ignorants de leur propre anatomie ? Alors, où est votre diaphragme ?

A ce propos, le diaphragme est un muscle en forme de coupole qui sépare les organes digestifs des poumons. Au moment de l’inspiration, il descend. Et il remonte au moment de l’expiration. Pourquoi le diaphragme est-il important dans toute forme de phonation? Parce qu’il envoie l’air avec une certaine pression sur les corde vocales, air qui les fait vibrer, ce qui permettra de produire un son. On parle alors de pression subglottique. En contrôlant cette pression subglottique, donc la manière dont le diaphragme agit sur les poumons et les cordes vocales, on peut maîtriser sa voix et révéler sa puissance.

Le diaphragme ne fonctionne pas tout seul

En effet, le diaphragme est connecté à la sangle abdominale, qui permet de le faire descendre et remonter au gré des inspirations et expirations. En maîtrisant la sangle abdominale, notamment au niveau des obliques internes, grands dentelés antérieurs et du psoas illiaque, il est possible tout simplement d’augmenter la pression de l’air sur les cordes vocales et donc d’avoir un accolement optimal permet une résonance totale de la voix.

En maîtrisant sa respiration, l’un des bénéfices secondaires principaux est la réduction du stress. Cela permet de réduire l’amplitude cardiaque entre votre inspiration et votre expiration ainsi que de réduire le taux de cortisol, l’hormone de stress, et d’en substituer d’autres, notamment la dopamine et l’endorphine, qui sont des hormones de bien-être.

Trois manières de parler : la relation entre la posture, la respiration et la voix

D’après Lehuche et Allali, dans leur ouvrage La Voix : Anatomie et physiologie des organes de la voix et de la paroles, on peut distinguer trois types de “voix” :

  • La voix d’intonation modale, votre voix parlée normale
  • La voix d’invitation, connectée à votre souffle et qui permet de réellement emmener vos auditeurs où vous le souhaitez
  • La voix d’insistance, que vous utilisez quand vous êtes stressé

La posture et la respiration, ainsi que la voix, sont interconnectées.

Comme vu avec les “trois voix” développées par Lehuche et Allali, une voix d’insistance, stressée, fait intervenir la région claviculaire. Pour être plus précis, vos muscles sterno-cléido-mastoïdiens, tout en haut de votre cage thoracique, se contractent, ce qui entraîne de fait une constriction de votre appareil phonatoire, entraînant un forçage vocal certes utile pour appeler à l’aide, mais qui n’est pas approprié lors de votre prise de parole.

De la même manière, une posture thoracique creusée vous handicapera dès qu’il s’agira de respirer, puisque vous vous coupez de la zone costo-diaphragmique. Pire, elle ne vous permettra pas de faire résonner la voix totalement. Et cela sera perçu comme un signal faible par vos interlocuteurs.

En revanche, lorsque vous utilisez une voix “d’invitation”, vous respirez dans la zone costo-diaphragmique (juste au dessus de l’abdomen), vous vous tenez droit, la sangle abdominale est sollicitée correctement et la voix résonnera de manière optimale.

Ce sont là quelques exemples qui démontrent à quel point la respiration, la  voix et la posture sont interconnectées.

En pratique : quelques exercices

Tout d’abord, pour la respiration. Je vous invite à adopter la règle du 365 à savoir :

3 fois par jour, 6 cycles d’inspiration et d’expiration, de 5 secondes chacun pendant 5 minutes.

Cela vous permettra dans un premier temps de réduire votre stress avant des échéances importantes.

Concernant le développement de la respiration, voici quelques exercices pratiques :

1. Position debout poids du corps sur l’intégralité du pied (talon, plante et pointe), les mains sur les côtes flottantes, juste en dessous de la taille, inspirer pendant cinq secondes, pour sentir se gonfler la zone costo-diaphragmique, apnée ouverte pendant six secondes puis expiration en faisant le son « sssss » pendant sept secondes, en basculant le bassin légèrement vers l’avant.

Vous pouvez aussi faire cet exercice allongé en visant le plafond afin d’avoir un idée de “projection” de l’air.

2. Pour la posture, toujours connecté au souffle et toujours debout, vous pouvez faire des enroulements et déroulements de colonne vertébrale, en gardant l’image que vous avez les pieds sur terre.

3. Concernant la vocalisation en elle-même, vous pouvez, sur votre souffle, faire du “fry” afin de détendre dans un premier temps les cordes vocales avant de faire quelques vocalises.

« Du fry ? Des vocalises ? C’est quoi tout ça ? » Pas de panique, tout est expliqué dans cette vidéo.

Concernant les vocalises elles-mêmes, vous pouvez vocaliser sur le triangle vocalique, donc les sons I, A et Ô, d’abord dans votre zone de confort vocal puis en explorant un peu plus les extrêmes avec le fond de la gorge ouvert dans un premier temps, puis avec la langue tirée (puisque votre langue est solidaire de vos cordes vocales).

Enfin, sur ces vocalises, je vous invite à basculer le bassin et imaginer que votre thorax rayonne vers votre interlocuteur, afin d’avoir la pression subglottique nécessaire pour que les cordes vocales s’accolent correctement, et d’avoir le plus de résonance possible.

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Quelques clefs pour réussir un oral

Que ce soit au lycée, pour un examen ou en études supérieures, prendre la parole face à un jury ou à un public plus ou moins important peut paraître impressionnant. Voici quelques clefs qui m’ont beaucoup aidée au cours de mon parcours pour pouvoir maîtriser cet exercice.

La préparation d’un oral

Généralement un oral se prépare, que ce soir pour un exposé, un rendu de dossier, un concours… Parfois il ne se prépare pas entièrement à l’avance mais anticiper permet bien souvent de s’en sortir plus aisément. Voici quelques conseils dans le cas où vous pouvez déjà préparer le sujet à l’avance.

Entraînez-vous à parler pendant le temps imparti

Une étape essentielle pour ensuite pouvoir mieux appréhender combien de temps vous avez parlé, car ce n’est pas si évident que ça en a l’air. Chronométrez-vous en vous exerçant pour pouvoir mieux vous ajuster ensuite !

Enregistrez-vous pour repérer vos tics de langage et contrôler votre débit

Même si vous détestez peut-être ça, comme moi, cela reste le meilleur moyen de s’auto-évaluer et de se corriger. Personnellement mon démon est « du coup » ! Essayez de trouver des parades à ce genre de répétitions : après avoir repéré les mots que vous répétez souvent ou qui sont un peu trop familiers, écrivez toutes les alternatives possibles et réentrainez-vous jusqu’à ce que vous ayez adopté ces nouvelles habitudes. Voyez également si vous ne parlez pas trop vite.

N’apprenez pas un texte par cœur

Un point qui peut paraître paradoxal après avoir conseillé de s’enregistrer et de repéter plusieurs fois ! Mais même si apprendre par cœur peut sembler rassurant, c’est au contraire un piège : si vous oubliez une phrase vous pouvez vous retrouver béat à chercher la suite, alors que si vous avez simplement en tête votre plan et les points à aborder, votre parlé sera beaucoup plus naturel, moins mécanique, et vous aurez moins de « trous ».

Préparez un plan et des connecteurs logiques

Écrivez ce plan à l’écrit ainsi que des mots qui permettent d’articuler vos parties. Il est très important que la logique de votre argumentation et l’organisation de votre plan ressorte clairement. Il faut que le jury puisse suivre votre cheminement.
Dans chaque partie listez quelques points que vous devez aborder, sous forme de notes, sans rédiger de phrase. Faites ressortir les mots-clefs, en faisant attention de ne pas tomber dans le name’s dropping à l’oral.
Apportez ce plan avec vous pour pouvoir le revoir avant de passer votre oral si vous en ressentez le besoin (plutôt qu’un texte intégral dans lequel vous vous perdrez… Mais comme vous n’apprenez pas par cœur, inutile de rédiger entièrement ce que vous allez dire de toute façon) !

Soignez l’introduction et la conclusion

A contrario préparez toujours votre introduction et votre conclusion. Cela vous permet de commencer sereinement et ne pas laisser votre jury/public sur une fin vague et maladroite. La première et la dernière impression peuvent vraiment être déterminantes ! Rédigez donc et apprenez-les.

Mes clés pour réussir pendant l’oral

Gardez en tête les critères d’évaluation

Rappelez-vous ce qu’on attend de vous, que ce soit dans la forme ou dans le fond. On peut parfois s’éparpiller dans la précipitation, c’est pourquoi il est important de se remémorer les objectifs de cet oral et les « règles du jeu » pour pouvoir endosser le bon rôle.

Relativisez et utilisez le stress comme booster

Quelque soit l’enjeu de votre oral, remettez-le en perspective même si ce n’est pas évident. Le stress montre que cela vous tient à cœur, alors hauts les cœurs ! Respirez profondément avant de passer, en respiration ventrale. Imaginez parler à des amis ou à votre famille si parler en public vous angoisse. Détendez votre corps, ne croisez pas les bras car cela renvoie de vous une attitude fermée.

Passez en premier

Si vous en avez la possibilité, passez avant les autres. Personnellement attendre mon tour ne fait qu’augmenter mon anxiété, je préfère en avoir fini tout de suite ! À vous de voir selon les situations. Si vous devez préparer votre oral pendant que d’autres passent, isolez-vous avec des boules Quies pour ne pas être perturbé et disperser votre attention.

Regardez vos examinateurs

Pendant que vous parlez, il est important de regarder votre jury/public dans les yeux et de les « attraper » ainsi dans votre présentation pour retenir leur attention, et montrer que vous les impliquez dans votre oral.

Essayez de ne pas parler sur un ton monotone, quel que soit le comportement des personnes en face de vous

Rien de plus ennuyant que d’entendre un candidat déclamer sa présentation sans variations (d’où l’importance de ne pas apprendre par cœur encore une fois…). Soyez pédagogique, imaginez que vous présentez un sujet que personne ne connait ! Et persuadez-vous, quelque soit ce dont vous parlez, que vous abordez la chose la plus intéressante au monde. Croyez dans la force de votre présentation, cela se ressentira. Si vous n’êtes pas convaincu par vous-même en premier lieu, ce n’est pas le jury qui pourra le faire à votre place.

Terminez par un sourire !

Et restez encore concentré même si vous relâcher un peu de pression si une séance de questions s’ensuit.
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Comment briller lors de vos présentations orales ?

Connaissez-vous l’adage d’avocat ?

L’adage d’avocat consiste à dire ce que l’on va dire, puis à dire ce que l’on a à dire, et enfin, à dire ce que l’on a dit.

Je vous donne un exemple afin que vous me compreniez. Si je dois faire un exposé sur la France à travers de l’Histoire, je dirais : « Je vais vous parler de la France au travers de l’Histoire. Premièrement, la France à la Préhistoire, deuxièmement, la France au Moyen Âge et, troisièmement, la France de nos jours. Premièrement, la France à la Préhistoire. En ce temps les Français étaient… Deuxièmement, la France au Moyen Âge. La différence notable par rapport à l’époque précédente est la suivante… Enfin, troisièmement, la France de nos jours se caractérise notamment par les grandes réformes du président Macron… Si je récapitule, je vous ai parlé, premièrement, de la France à la Préhistoire, deuxièmement, de France au Moyen Âge et, troisièmement, de la France de nos jours. »

Cette structure permet à l’auditoire de savoir à tout instant où en est l’orateur de sa présentation et de se rappeler de cette dernière en fin d’intervention.

Avez-vous l’habitude d’entrer dans le vif du sujet ?

Une autre technique que vous pouvez utiliser, es celle du « c’était où ? c’était quand ? ». Un exemple, si on vous demande quel était votre dernière réussite, vous pouvez répondre : « À Bastia en 2012, j’ai organisé un concert d’un groupe de rock… ». Cette technique permet d’être concret et précis. À vous de jouer et de tester !

Et si vous faisiez une conclusion élevée ?

Une autre astuce est de réaliser une invitation à l’action sous la forme « faites ceci, vous obtiendrez cela ! » Par exemple, pour reprendre l’exemple de l’Histoire de la France, vous pouvez conclure par ces mots : « Documentez-vous sur le passé, vous comprendrez mieux le présent ! ». Vous laisserez ainsi votre auditoire sur une note très positive !

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Comment faire un exposé parfait ?

En août, j’ai profité de mes (courtes) vacances pour lire le plus possible. Je vous ai déjà parlé des Essentiels du réseautage, en vous prévenant que ce ne serait pas ma dernière critique de livre. Et en effet, aujourd’hui, je reviens à l’attaque avec un cas un peu particulier : le livre Concevoir un module de formation d’Etienne Magnin, qui m’a été envoyé par les Gereso Edition.

Un peu particulier, pourquoi ?

Parce que ça s’adresse aux formateurs, aux professeurs, et pas aux étudiants. Je l’ai lu d’abord pour moi et pour Réussir Mes Etudes, et puis en y repensant, je me suis rendue compte que ça s’applique super bien aux exposés, aux présentations, et à bien des occasions de votre vie étudiante, mine de rien. En voilà donc un résumé légèrement adapté rien que pour vous, sur ce thème : Comment faire un exposé parfait ?

Avant de commencer votre préparation

Avant de commencer à vous préparer à concevoir un module de formation, un exposé, un cours ou quoi que ce soit d’autre, il va falloir prendre le temps de réfléchir à 4 critères différents :

  1. Votre cible : pour qui est votre exposé ? Voulez-vous intéresser le professeur, ou enseigner des choses intéressantes à vos camarades de classe ? (En général, il faudra les deux, mais vous pouvez en privilégier un des deux.)
  2. Le contexte dans lequel vous faites votre exposé : dans quel environnement serez-vous ? Réfléchissez bien : quelle est l’ambiance générale de ce cours, qu’est-ce que le professeur va privilégier ?
  3. Les compétences à acquérir : plus clairement, assurez-vous de bien répondre à la problématique et que vous avez montré que vous maîtrisez le sujet devant votre enseignant.
  4. Enfin, retenez les contraintes : pas la peine de vous lancer dans un projet énorme que vous n’arriverez pas à finir et qui ne ressemblera à rien.

Préparer son exposé

  1. D’abord, il faut recueillir le contenu de votre exposé. Comme pour une présentation de texte ou n’importe quel devoir, il vous faut d’abord des arguments et ensuite un plan, donc récupérez le plus de références possibles et sortez-en le contenu pertinent.
  2. Ensuite, construisez votre scénario pédagogique, c’est-à-dire en gros ce dont vous allez parler.
  3. Enfin, créez votre plan détaillé.

Quels supports écrits ?

Ne vous sentez jamais obligé de faire une présentation écrite, surtout si ce n’est pas votre fort. Si vous vous exprimez bien, ça doit suffire. Cela dit, c’est quand même mieux d’accompagner son exposé d’un petit Powerpoint de qualité. Et par qualité, on entend :

  • Une slide, c’est une minute d’exposé. Si vous passez vos slides plus vite que ça, vos spectateurs auront le mal de mer.
  • Une slide, c’est trois ou quatre lignes de (gros) texte, grand maximum, et une image si vous voulez. S’il y a plus que ça, vous allez noyer vos spectateurs sous l’information et ils ne vous écouteront pas.
  • Une présentation Powerpoint, ce n’est pas statique. Ajoutez une partie interactive, que ce soit un exercice, un jeu, une étude de cas… débrouillez-vous pour toujours impliquer votre audience un minimum.

Si vous êtes d’humeur très zélée ou que vous savez que le partiel peut porter sur des éléments de votre exposé, vous pouvez enfin faire deux présentations Powerpoint séparées :

  1. Une présentation qui servira de support pour la présentation orale, avec très peu de texte, des grosses images, etc.
  2. Une autre présentation avec des slides supplémentaires, et tout le texte important de votre présentation, sans animation. Comme ça, vous avez un vrai support de cours complet et détaillé à donner à vos camarades, qui vous en seront reconnaissants, et à votre professeur, qui aura les éléments qu’il a peut-être ratés pendant la présentation orale.
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Réussir les oraux du bac 2018

La première impression compte autant, voire plus, que tout le reste de votre exposé pour réussir les oraux du bac. N’oubliez jamais que le langage non-verbal constitue 70% de ce que votre interlocuteur retiendra de vous ! Mais la première impression, c’est aussi l’introduction, qui doit être soignée. N’hésitez pas à la rédiger en entier si vous avez peur de faire des phrases qui n’ont aucun sens, tout comme la conclusion. Bien sûr, le reste de votre exposé ne doit surtout pas être rédigé sur une feuille, sinon vous donnerez l’impression de lire un texte appris par coeur et vous ne pourrez pas rendre votre exposé vivant et intéressant.

Votre introduction doit donc être parfaite, ainsi que votre conclusion, pour laisser une première et une dernière impression mémorables à votre interlocuteur. Pour le reste, notez les points principaux sur votre feuille mais n’hésitez pas à improviser (un peu) pour montrer que vous connaissez bien le sujet et qu’il n’a pas de secrets pour vous. En plus, ça rendra votre exposé plus intéressant si vous cherchez à mettre un peu d’interactivité, et vous vous démarquerez vraiment des autres élèves qui récitent simplement leur cours.

N’oubliez pas d’ajouter des transitions quand elles sont nécessaires (c’est-à-dire souvent) et ne pas passer d’une partie à une autre sans prévenir. L’examinateur sera pris par surprise et n’appréciera pas du tout que vous passiez d’un sujet à un autre sans résumer la partie précédente en quelques mots et annoncer la suivante. Restez donc dans le terrain classique, avec un petit « J’ai expliqué comment […], voyons maintenant pourquoi […] », qui marche à tous les coups et a l’avantage d’être simple et efficace.

N’hésitez pas à faire réagir l’examinateur, à lui poser des questions (auxquelles vous répondrez immédiatement vous-même), à insister sur un point en le répétant, à utiliser vos mains pour faire passer votre message plutôt que de rester planté sur votre chaise avec le dynamisme d’un pigeon mort sur un trottoir.

Travaillez avec un partenaire en dehors des examens. Il n’est pas obligé de vous écouter tout le long, mais vous aurez ainsi la possibilité de voir quand votre partenaire s’ennuie manifestement ou, au contraire, est intéressé par ce que vous dites. Adaptez-vous en fonction et voyez ce qui peut vous permettre de vous améliorer, jusqu’au jour fatidique de l’examen.

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Présentations à l'oral : le mode d'emploi

On nous demande lors de nos études supérieures un certain nombre d’exposés et de présentations orales ; c’est une épreuve à laquelle nous avons eu très peu d’occasions de nous préparer avant le baccalauréat, et cela se ressent souvent sur nos résultats. Pourtant, s’il y a bien une compétence dont nous aurons besoin toute notre vie, c’est celle-ci ! Voici donc ma méthode pour réussir une présentation orale de qualité.

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Apprendre l'anglais en immersion

Oui, bon, je sais que j’avais dit que j’étais en vacances, mais on m’a contactée pour écrire un article sur… l’apprentissage de l’anglais en immersion. Voici donc 5 petits conseils pour s’améliorer facilement en anglais pendant vos prochaines vacances à l’étranger !

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Graphiques : le mode d'emploi en 5 points

Le nombre de graphiques laids qu’on peut voir dans les présentations étudiantes est impressionnant. Pourtant, en respectant quelques règles simples, on peut faire des schémas plus esthétiques et plus compréhensibles sans effort. Petit tour d’horizon dans cet article.

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Comment réussir un oral d’anglais ?

Ce document a été créé afin d’aider certains étudiants de l’enseignement supérieur à mieux appréhender l’exercice très codifié de la colle d’anglais. En effet pour moi la colle d’anglais n’est qu’un jeu de brainstorming : l’ossature globale de celle ci restant toujours la même, il faut juste l’adapter au texte présenté et au champ culturel que la problématique du texte induit.

Pour ce qui est de la méthode voilà les points essentiels d’une colle réussie.

1)      Contextualisation :

Tout bon candidat doit effectuer une phrase ou deux d’introduction au thème posé par le texte.

Ainsi pour un texte sur les difficultés financières en France on pourrait contextualiser en disant :

Nowadays, we are going through a global economic crisis. The consequences of the subprime disaster are global ; for example, in France, people are now facing grim prospects. This text highlights this, saying that...

2)      Introduction

Une fois la contextualisation du texte effectuée il convient, de le présenter de façon plus scolaire

This text is an article taken from the English/American newspaper/website X issued in (month+year), this article deals with the problem of …/ prompts the debate upon the …”

3)      Annonce de l’étude (facultative) 

Une fois la présentation du texte et du thème de l’étude terminée, j’ai pour habitude de « rassurer le colleur » sur la suite des évènements en lui disant :

– First I will sum up the text

– Then I will go through the various points that can be debated

– And I will try to broaden the scope of the analysis”

Ces phrases toutes faites n’ont qu’un seul but : montrer au colleur que l’on sait ce qu’il attend de nous et que nous sommes prêt à le faire.

4)      Annonce du résumé :

Il est maintenant l’heure de commencer le résumé, j’ai pris l’habitude d’annoncer les 3 axes (ou 2 mais plus rare) de mon résumé avant de le commencer pour permettre à mon colleur d’avoir une vue d’ensemble sur ma réflexion quant à la structure globale du texte. Je rappelle pour ce qui est du résumé qu’il n’est pas forcement linéaire il est en effet parfois plus intelligent d’avoir une approche thématique car certains articles même des articles de presse anglaise ont tendance a fortement se répéter.

Donc je dis souvent :

For me the text is divided into three parts:

At first the journalist (et non pas the author) exposes the situations

Then he lists the consequences of this situation

And he concludes by giving us his very optimistic/pessimistic point of view.”

5)      Résumé

Maintenant il convient de reprendre chaque points annoncé et de le détailler en 1 min pas de consignes particulières de ma part sur cette partie.

6)      Transition entre Résumé et Commentaire :

Une fois le résumé achevé, on évitera une phrase maladroite du type :

It’s done with my summary let’s go to my commentary” (Ca fait très brouillon)

Et à ce style de phrase on préférera un :

A sentence in this text caught my attention, I want to react about it and it will be the root of my reflexion for my commentary » 

Je rappelle et c’est ESSENTIEL qu’il faut toujours que le colleur sache où l’élève en est dans sa reflexion/colle et il faut donc ne surtout pas négliger ses temps informels de transition car ça guide le colleur dans sa prise de note et dans sa notation : Un colleur chouchouté = Un colleur heureux = Un colleur qui met 18 ou +.

7)      Annonce du Commentaire

Assez scolaire encore :

My commentary is divided into three parts :

First I will speak about the situation of the French economy

Then I will lists the solution in order to counteract this situation

And then I will draw a parallel between the French social policy and the American one.”

8)      Commentaire :

Ici rien de nouveau, détaillez chaque points en 2/3 minutes. Faites très attention à utiliser le maximum d’exemples. Et surtout le maximum d’exemples que vous maitrisez, tout le monde possède de la culture sur des points qui lui sont propres n’hésitez surtout pas à utiliser des exemples exotiques, cela vous vaudra peut être une question mais au moins vous éveillerez la curiosité du colleur, et vous ne resterez pas dans un discours nourri de banalités/stéréotypes.

Attention tout de même à la religion, à la politique, aux drogues… Ces sujets sont parfois sensibles : il convient de ne pas avoir une opinion trop extrême, sous peine de perdre des points si l’on choque le jury.

9)      Conclusion 

To conclude / As a conclusion, I can say blablabla …”

Là aussi, ne vous auto-censurez pas, n’hésitez pas à utiliser un exemple EXOTIQUE.

Banalités = note moyenne

Personnalisation des exemples + attirer la curiosité du colleur = note pouvant atteindre des sommets.

10)  A ne pas oublier : Thank you very much for listening !

PS : Ma méthode n’est pas forcement celle que vous utiliserez si vous avez l’habitude de faire autrement certaines choses, mais elle a le mérite d’être exhaustive et de fonctionner. Donc n’hésitez surtout pas à l’adopter, surtout si vous êtes Taupins, candidats EDHEC AST1, Passerelle 1 et 2.

N’hésitez pas à me contacter via la section commentaires ci-dessous si vous avez des questions, et à partager cet article avec vos camarades qui préparent aussi les concours !

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Réussir les oraux du bac

Note d’avril 2020 : si le bac a beaucoup changé, les conseils pour réussir ses oraux restent les mêmes.

Le bac blanc vient de se terminer pour la plupart des élèves de Première et de Terminale. Voici quelques conseils pour réussir vos oraux à tous les coups cet été !

La première impression compte autant, voire plus, que tout le reste de votre exposé. N’oubliez jamais que le langage non-verbal constitue 70% de ce que votre interlocuteur retiendra de vous ; à ce sujet, je vous invite à attendre la publication d’un prochain article sur l’importance des apparences.

Mais la première impression, c’est aussi l’introduction, qui doit être soignée. N’hésitez pas à la rédiger en entier si vous avez peur de faire des phrases qui n’ont aucun sens, tout comme la conclusion – évidemment, le reste de votre exposé ne doit surtout pas être rédigé sur une feuille, sinon vous donnerez l’impression de lire un texte appris par coeur ! Votre introduction doit donc être parfaite, ainsi que votre conclusion, pour laisser une première et une dernière impression mémorables à votre interlocuteur.

Quant au contexte, n’oubliez pas qu’il doit absolument contenir des transitions et ne pas passer d’une partie à une autre sans la moindre préparation. L’examinateur sera pris par surprise et n’appréciera pas du tout que vous passiez d’un sujet à un autre sans résumer la partie précédente en quelques mots et annoncer la suivante !

N’hésitez pas à faire réagir l’examinateur, à lui poser des questions (auxquelles vous répondrez bien sûr vous-même..), à insister sur un point en le répétant, à utiliser vos mains pour faire passer votre message plutôt que de rester planté sur votre chaise. Travaillez avec un partenaire en dehors des examens, il n’est pas obligé de vous écouter, mais vous aurez ainsi la possibilité de voir quand votre partenaire s’ennuie manifestement ou, au contraire, est intéressé par ce que vous dites.

Si cet article vous a plu, je vous invite à le partager sur les réseaux sociaux pour vos collègues étudiants. Un commentaire pour discuter de la réussite aux examens oraux sera également le bienvenu !