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Vie étudiante

Entamer le 2nd semestre sereinement

Le début du second semestre coïncide à peu près avec la nouvelle année ; le moment idéal pour faire un bilan de son premier semestre universitaire et repartir sur de bonnes bases pour le suivant.

Cerner ses pistes d’amélioration

Au terme du premier semestre, vous aurez certainement effectué des partiels, des DS, voire eu un bulletin… autant de manières d’avoir des retours sur votre travail. Considérez-les et dressez les points positifs et négatifs de votre premier semestre. Ce n’est pas forcément agréable de s’attarder sur des « défauts » mais voyez-les comme des choses à améliorer. Il ne pourra y avoir que des bonnes surprises.

Si vous êtes à l’université, n’hésitez pas à réclamer une copie pour que votre professeur.e puisse vous en faire un retour plus construit qu’une simple note. De manière générale les professeur.es restent disponibles sur RDV ; profitez de cette possibilité, ils/elles sont là pour vous, comme vos tuteurs et tutrices en années supérieures si ce système existe dans votre établissement.

Enfin, même si votre premier semestre était très positif, pensez que vous pouvez toujours enrichir vos cours et avoir une « valeur ajoutée » par des lectures complémentaires selon les bibliographies qu’on vous donne par exemple, ou en allant à des conférences…

Clarifier son environnement

Que ce soit sur votre ordinateur ou dans votre chambre/appart, trier vos cours mais aussi vous débarrasser du superflu en général ne pourra que vous être bénéfique. J’ai personnellement pris l’habitude de le faire en triant selon ce que je garde, ce que je donne, et ce que je fois jeter. Vous pouvez aussi réorganiser votre bibliothèque, votre penderie, vos papiers administratifs…

C’est aussi le moment de reconfigurer votre espace de travail, de modifier votre décoration… bref, tout faire pour pouvoir travailler dans un environnement sain et clair. La nouveauté peut aussi vous changer de vos mauvaises habitudes (si vous en avez) et vous motiver à repartir sur de nouvelles bases.

Ajuster son organisation

Il est peut-être temps de revoir votre méthode d’organisation globale pour optimiser votre temps entre les études, l’administratif, vos RDVs médicaux, les loisirs… Autant de tâches qui peuvent empiéter les unes sur les autres et vous laisser débordés si vous n’y prêtez pas attention. Beaucoup d’outils et de méthode existent aujourd’hui pour vous aider : applis cumulant listes/notes/planification (de type Google Keep), agendas électroniques ou papiers, post-it, logiciels de tableurs… et donc potentiellement autant de manières de s’éparpiller. Pour moi centraliser tout au même endroit reste la meilleure manière de tout avoir sous les yeux, de ne rien oublier et de bien pouvoir répartir vos occupations. Et de libérer votre esprit !

Une des organisations les plus populaires est le Bullet Journal : elle permet de créer et modeler soi-même son agenda idéal, auquel vous pouvez lui rajoutez autant d’indicateurs (pour suivre votre temps de sommeil par exemple) et de personnalisation que possible. Beaucoup d’exemples existent sur Youtube (ici très minimaliste : https://www.youtube.com/watch?v=Mf69MnOui8Y) ou encore dans le commerce, mais cela peut simplement rester une inspiration car le principe est avant tout que cela vous convienne.

Se fixer quelques objectifs

Il est parfois motivant de prendre des résolutions pour la nouvelle année, ou du moins pour le prochain semestre si vous fonctionnez avant tout en année scolaire. Cependant attention de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre ! Fixez-vous des objectifs atteignables, réalisables avec le temps devant vous, et en quantité restreinte. Pour pouvoir les garder en tête, notez-les quelque part ou réalisez un vision board (un tableau de visualisation de vos objectifs, sous forme de photos par exemple).

Si vous avez un « gros » projet (passer le code/permis, avoir votre année avec telle moyenne, un voyage), décomposez-le en plusieurs étapes simples afin de pouvoir vous y attaquer plus sereinement.

Enfin, si vous fixer des deadlines ne vous suffit pas, le mieux reste d’en parler à votre entourage, vos amis, vos collègues… une manière de vous pousser à accomplir quelque chose que vous rechignez à faire par exemple.

Pour finir, c’est une bonne chose de vouloir être performant, mais il est difficile de l’être à chaque instant et selon les aléas de la vie. Accordez-vous du temps, pour vous, avant toute chose !

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Langues vivantes

Comment (enfin) progresser en anglais ?

L’apprentissage de l’anglais n’est pas forcément aisé pour qui se contente des 2 heures dispensées par semaine au collège ou au lycée, alors que la pratique de cette langue est un véritable atout dans la vie étudiante, privée, professionnelle… c’est aussi ce qui peut vous permettre de vous distinguer face à la « concurrence ». Voici quelques clefs qui m’ont permis de m’approprier la langue de Shakespeare, step by step, même si j’y travaille toujours !

Vouloir progresser

Même si cela paraît aller de soi, cette étape est cruciale. Ne vous dites jamais « mais de toute façon je suis nul.le ! ». Il faut prendre conscience que les méthodes qui nous sont imposées ne nous conviennent parfois pas, ou ne sont pas suffisantes. Il n’y a pas de fatalité. Si vous voulez vraiment progresser, vous y arriverez en étant vous-même actif/active dans cette démarche.

Se familiariser

Ce qui m’a vraiment aidée lorsque j’étais au collège, c’est de commencer à regarder des films et séries dans leur version originale (quand elle est anglaise), avec sous-titres français. Au début, contentez-vous simplement de prendre cette habitude. Se familiariser à la musique de l’anglais est essentiel pour votre oreille. Petit à petit, des mots, comme des notes, ou des instruments, se détacheront. Le mieux est de commencer par des productions plutôt britanniques type BBC ; l’accent british améliore la distinction des mots.

Evidemment, ce n’est pas un processus instantané, mais progressivement vous serez étonné.e de voir que vous saisissez quelques mots, des phrases courtes, des expressions. Cela peut prendre quelques semaines, quelques mois, quelques années, mais vous verrez les progrès.

Diversifier

Une fois que vous avez engagé cette seconde étape, vous pouvez l’approfondir et la diversifier : vous diriger vers des œuvres américaines par exemple, ou de manière générale ne pas sélectionner forcément des choses dans votre nouvelle zone de confort. Il faut y aller petit à petit. N’hésitez pas non plus à diversifier ce que vous regardez car c’est comme ça que vous enrichirez votre vocabulaire : drames, romances, films historiques, d’action, documentaires, téléréalité, Youtube… goûtez un peu à tout !

Prendre des risques

Le sous-titrage est un filet de sécurité rassurant qui peut vous nuire plus qu’autre chose si vous êtes trop focalisé.e sur celui-ci. Commencez d’abord par basculer les sous-titres en anglais : c’est un exercice qui vous permettra de lire le son directement. Même si vous ne connaissez pas le sens de tous les mots, ce n’est pas du tout grave tant que vous comprenez la signification globale. Persistez, car cela vous permet d’enregistrer l’orthographe des mots et d’encore mieux appréhender la construction des phrases. Vous intégrez aussi la manière de prononcer les mots. Et bien sûr, l’ultime étape est d’enlever complétement les sous-titres. Faites-vous confiance !

Piocher un peu partout

C’est le moment d’être un peu plus actif : dès que vous le pouvez, quand un mot vous interpelle, une expression idiomatique… notez-le. Constituez-vous un petit carnet de vocabulaire, en notant d’où chaque élément provient, cela vous aidera pour la mémoire que de pouvoir le recontextualiser.

Vous pouvez aussi vous attaquer à la lecture ! Je vous conseille de vous diriger vers des livres que vous connaissez déjà très bien en français (par exemple que vous avez lu plusieurs fois, ce qui était mon cas pour Harry Potter…), ou des livres jeunesse, ou encore des livres bilingues. Cela peut faire un peu peur, surtout si naturellement vous n’êtes pas trop habitués à lire, mais vous ferez ainsi d’énormes progrès question grammaire, syntaxe… Encore une fois, l’objectif est de se familiariser avec les structures.

Théoriser

Vous êtes désormais bien armé.e pour vous intéresser à la grammaire « théorique ». Encore une fois, ne soyez pas effrayé.es : l’idée n’est pas d’ingurgiter un bouquin entier par cœur, mais de comprendre les logiques petit à petit pour pouvoir s’adapter à toutes les situations pouvant vous amener à parler anglais. Comprendre et vous faire comprendre, c’est déjà très bien, mais le faire correctement, c’est encore mieux. Et maintenant que vous êtes familiarisé.es avec la langue, cela devrait être beaucoup plus simple ! Vous y reconnaîtrez en effet les formes et utilisations que vous connaissez déjà ; seulement vous comprendrez pourquoi elles s’agencent de cette manière, et vous en comprendrez mieux les subtilités.

C’est ainsi le moment de voir comment on construit une base verbale, comment on peut exprimer une suggestion, un contraste… bref, des clefs qui viennent étoffer votre maîtrise, et a fortiori votre pratique.

Je vous recommande ainsi de vous tourner vers une grammaire thématique (par exemple celle de l’édition Nathan, niveau B2-C2, qui contient aussi une grammaire alphabétique).

S’immerger

Le meilleur moyen de se confronter à l’anglais est encore de l’embrasser entièrement, de s’y baigner, de s’en imprégner, bref : de partir à la source. Le mieux est de voyager seul.e, sans garde-fous, sans personne sur qui s’appuyer. Vous pouvez par exemple partir en auberge de jeunesse dans la ville de votre choix, en Erasmus ou faire du wwoofing ; c’est à mon avis la meilleure manière de rencontrer des personnes et de générer des échanges enrichissants à tous les plans.

Soyez attentifs, à l’écoute, et lancez-vous !

Quelques ressources

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Oraux

Quelques clefs pour réussir un oral

Que ce soit au lycée, pour un examen ou en études supérieures, prendre la parole face à un jury ou à un public plus ou moins important peut paraître impressionnant. Voici quelques clefs qui m’ont beaucoup aidée au cours de mon parcours pour pouvoir maîtriser cet exercice.

La préparation d’un oral

Généralement un oral se prépare, que ce soir pour un exposé, un rendu de dossier, un concours… Parfois il ne se prépare pas entièrement à l’avance mais anticiper permet bien souvent de s’en sortir plus aisément. Voici quelques conseils dans le cas où vous pouvez déjà préparer le sujet à l’avance.

Entraînez-vous à parler pendant le temps imparti

Une étape essentielle pour ensuite pouvoir mieux appréhender combien de temps vous avez parlé, car ce n’est pas si évident que ça en a l’air. Chronométrez-vous en vous exerçant pour pouvoir mieux vous ajuster ensuite !

Enregistrez-vous pour repérer vos tics de langage et contrôler votre débit

Même si vous détestez peut-être ça, comme moi, cela reste le meilleur moyen de s’auto-évaluer et de se corriger. Personnellement mon démon est « du coup » ! Essayez de trouver des parades à ce genre de répétitions : après avoir repéré les mots que vous répétez souvent ou qui sont un peu trop familiers, écrivez toutes les alternatives possibles et réentrainez-vous jusqu’à ce que vous ayez adopté ces nouvelles habitudes. Voyez également si vous ne parlez pas trop vite.

N’apprenez pas un texte par cœur

Un point qui peut paraître paradoxal après avoir conseillé de s’enregistrer et de repéter plusieurs fois ! Mais même si apprendre par cœur peut sembler rassurant, c’est au contraire un piège : si vous oubliez une phrase vous pouvez vous retrouver béat à chercher la suite, alors que si vous avez simplement en tête votre plan et les points à aborder, votre parlé sera beaucoup plus naturel, moins mécanique, et vous aurez moins de « trous ».

Préparez un plan et des connecteurs logiques

Écrivez ce plan à l’écrit ainsi que des mots qui permettent d’articuler vos parties. Il est très important que la logique de votre argumentation et l’organisation de votre plan ressorte clairement. Il faut que le jury puisse suivre votre cheminement.
Dans chaque partie listez quelques points que vous devez aborder, sous forme de notes, sans rédiger de phrase. Faites ressortir les mots-clefs, en faisant attention de ne pas tomber dans le name’s dropping à l’oral.
Apportez ce plan avec vous pour pouvoir le revoir avant de passer votre oral si vous en ressentez le besoin (plutôt qu’un texte intégral dans lequel vous vous perdrez… Mais comme vous n’apprenez pas par cœur, inutile de rédiger entièrement ce que vous allez dire de toute façon) !

Soignez l’introduction et la conclusion

A contrario préparez toujours votre introduction et votre conclusion. Cela vous permet de commencer sereinement et ne pas laisser votre jury/public sur une fin vague et maladroite. La première et la dernière impression peuvent vraiment être déterminantes ! Rédigez donc et apprenez-les.

Mes clés pour réussir pendant l’oral

Gardez en tête les critères d’évaluation

Rappelez-vous ce qu’on attend de vous, que ce soit dans la forme ou dans le fond. On peut parfois s’éparpiller dans la précipitation, c’est pourquoi il est important de se remémorer les objectifs de cet oral et les « règles du jeu » pour pouvoir endosser le bon rôle.

Relativisez et utilisez le stress comme booster

Quelque soit l’enjeu de votre oral, remettez-le en perspective même si ce n’est pas évident. Le stress montre que cela vous tient à cœur, alors hauts les cœurs ! Respirez profondément avant de passer, en respiration ventrale. Imaginez parler à des amis ou à votre famille si parler en public vous angoisse. Détendez votre corps, ne croisez pas les bras car cela renvoie de vous une attitude fermée.

Passez en premier

Si vous en avez la possibilité, passez avant les autres. Personnellement attendre mon tour ne fait qu’augmenter mon anxiété, je préfère en avoir fini tout de suite ! À vous de voir selon les situations. Si vous devez préparer votre oral pendant que d’autres passent, isolez-vous avec des boules Quies pour ne pas être perturbé et disperser votre attention.

Regardez vos examinateurs

Pendant que vous parlez, il est important de regarder votre jury/public dans les yeux et de les « attraper » ainsi dans votre présentation pour retenir leur attention, et montrer que vous les impliquez dans votre oral.

Essayez de ne pas parler sur un ton monotone, quel que soit le comportement des personnes en face de vous

Rien de plus ennuyant que d’entendre un candidat déclamer sa présentation sans variations (d’où l’importance de ne pas apprendre par cœur encore une fois…). Soyez pédagogique, imaginez que vous présentez un sujet que personne ne connait ! Et persuadez-vous, quelque soit ce dont vous parlez, que vous abordez la chose la plus intéressante au monde. Croyez dans la force de votre présentation, cela se ressentira. Si vous n’êtes pas convaincu par vous-même en premier lieu, ce n’est pas le jury qui pourra le faire à votre place.

Terminez par un sourire !

Et restez encore concentré même si vous relâcher un peu de pression si une séance de questions s’ensuit.
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Formations généralistes

Découvrir la sociologie autrement

Je vais bientôt terminer ma L1 de sociologie, où on en apprend différents aspects de manière théorique : sociologie de la famille, de la déviance, des âges de la vie, du genre, du travail, histoire des idées sociologiques, anthropologie… sauf que la sociologie, on peut aussi s’y initier de plein d’autres manières possibles ! Cette discipline couvre en effet des objets et phénomènes sociaux très variés qu’on peut expérimenter/observer au quotidien. Et pratiquer la sociologie, c’est aussi être curieux !

Voici donc une sélection de contenus accessibles à tous et toutes, qui permettent de s’initier à des concepts de sociologie et qui ouvrent des pistes de réflexion utiles pour cette discipline.

Les podcasts, une mine d’or

Je suis très friande des podcasts car on peut vraiment les écouter n’importe où. J’aime beaucoup ce format qui se déroule comme un échange entre deux personnes. Mes préférés :

  • Nouvelle Ecole, « le podcast français pour sortir des sentiers battus », créé par Antonin Archer. Il rencontre des personnes variées (écrivain.e, humoriste.e, comédien.ne, sportif.ve, entrepreneur.se…) au parcours atypique : résultat à l’écoute, des récits de vie super enrichissants et étonnants où on en apprend beaucoup des obstacles que les invité.es ont pu rencontrer et de leur manière de mener à bien des projets.
  • Histoires de Darons, par Fabrice Florent qui se concentre sur la paternité, et The Boy’s Club, par Madmoizelle, qui touche à toutes les questions de masculinité. J’apprécie énormément ces deux podcasts qui donnent la parole à des hommes ; non pas pour qu’ils prennent la place qu’ils ont déjà dans l’espace public, mais pour parler de sujets trop peu évoqués (paternité en détail, construction d’une identité face aux valeurs masculines véhiculées par la société, etc). C’est vraiment très intéressant encore une fois !
  • Sois gentille, dis merci, fais un bisou par Clémence Bodoc, qui s’entretient avec « des filles qui ont arrêté d’être sages » ; c’est-à-dire des femmes qui ont pris du recul et ont réussi à s’imposer de quelque manière que ce soit : engagement politique, art, écriture, féminisme… une vraie source d’inspiration pour moi.
  • France Culture : une mine d’or pour apprenti.es sociologues ! Beaucoup de thèmes sont traités sous forme de podcasts ou de conférences avec des invité.es qui pour le coup sont « vraiment » sociologues (mais aussi psychanalystes, auteur.es…). Il y a beaucoup à tirer de ces échanges un peu plus conceptualisés dans les règles de l’art.

Autre avantage de ces podcasts, ils rappellent la pratique de l’entretien sociologique, dont sa forme la plus courante : l’entretien semi-directif. Personnellement le fait d’être familière de ces podcasts m’a beaucoup aidée à moi-même m’atteler à cet exercice, car il demande de guider son informateur.ice dans la discussion tout en restant souple et ouvert à ce qu’il ou elle amène de lui ou d’elle-même. Très formateur donc !

Mais aussi…

Comment ne pas parler séries, avec The Wire qui reste une énorme référence (en plus d’être une excellente série pour elle-même) ! The Wire c’est une production de la HBO diffusée entre 2002 et 2008, et qui centre chacune de ses saisons (5 au total) sur un aspect de la vie américaine à Baltimore : les tensions entre gangs et polices, les problèmes de contrebande, la politique, l’éducation et enfin les médias. Cette série propose vraiment une analyse fine de ces problèmes, sans jamais verser dans le paroxysme, le manichéen… on pourrait presque croire, sous la forme des enquêtes, à un documentaire.

On pourrait aussi citer Mindhunter, True Detective, Mr Robot… Attention quand même de ne pas tout prendre pour argent comptant, car parfois il y a beaucoup de raccourcis dans des propos tenus d’apparence « sociologique », ou de citations grossières de certain.es auteur.es.

Voilà pour ma sélection, je ne me suis pas aventurée du côté des livres ou du cinéma mais si vous connaissez des références qui pourraient être utiles et abordables, n’hésitez pas !

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Organisation

Comment améliorer sa productivité en période de concours ?

Je voulais partager aujourd’hui des petites astuces qui me sont bénéfiques dans la vie en général, mais surtout dans les périodes plus intenses de révisions pour des concours ou examens.

Travailler consciemment

Pour moi c’est une étape essentielle quand on commence à réviser, et qui permet de ne pas foncer dans le tas au hasard. Travailler consciemment, c’est d’abord se rappeler pourquoi on entame ces révisions, pour quel objectif, pour quelle(s) école(s)… Ça parait bête mais se recentrer sur soi-même et sur ce qu’on veut accomplir redonne un regain de motivation, et permet de voir au-delà du travail intense des révisions. A partir de là, on peut établir un planning de révisions, qui doit être ni trop strict, ni trop ambitieux. Il faut être également conscient qu’on ne pourra jamais tout revoir en profondeur, et accepter de devoir faire des concessions. Essayez de vous y tenir au maximum même si vous le réadapterez au fur et à mesure.

Soigner et varier son espace de travail

Ranger m’aide clairement à clarifier mon esprit : le fait de le faire premièrement, et ensuite créer un espace de travail propre et pas trop encombré permet de faire place nette pour le travail, un espace qui reste aussi agréable au regard, et personnel. Avoir une phrase inspirante en face de soi n’est pas non plus si stupide. Adaptez bien la luminosité, et si vous travaillez beaucoup sur un ordinateur, activez le mode « éclairage nocturne » pour soulager vos yeux de la lumière bleue. Après, à vous de choisir si vous aimez travailler en silence, avec de la musique, avec des ambiances sonores…

Ne pas s’isoler

Quand on révise intensivement, seul-e, le risque est de vite tourner en rond face à son bureau. Pour l’éviter, ne vous isolez pas (à part si cela vous convient évidemment), restez en communication avec vos amis proches, votre famille et surtout les camarades qui sauront vous comprendre et avec qui vous pouvez trouver de l’aide et du soutien. Accordez-vous des pauses aussi pour sortir, rien que dehors déjà, pour marcher et vous aérer la tête. Si vous travaillez mieux en groupe, organisez des séances de révisions communes en bibliothèque, ou si vous ne pouvez pas, cherchez des « working sessions » sur Youtube, où vous pouvez travailler de concert avec quelqu’un, même si ça reste virtuel, cela reste motivant.

Entretenir un mode de vie sain

Je ne suis évidemment pas la première à le dire, mais prendre soin de son corps et de ses besoins fait un bien immense à l’esprit, particulièrement quand on lui en demande plus que d’habitude. Essayez d’instaurer des habitudes qui vous détendent et vous reboostent. Prenez le temps, le matin, de vous réveiller, de vous étirer, de faire une petite séance de yoga, d’aller courir… Le sport aide beaucoup à retrouver un équilibre et se reconnecter avec son corps. Pour les repas, prenez également le temps de cuisiner un peu plutôt que de vous rabattre sur un plat préparé. Privilégiez votre sommeil la nuit, mais également n’hésitez pas à faire des micro-siestes (de 20 minutes par exemple), quand vous vous sentez fatigués ou lassés de travailler. Les micro-siestes m’ont énormément aidée à être plus efficace en prépa et pour mes concours. En résumé, ne vous sentez pas coupable à prendre un peu de temps pour vous et à en faire des habitudes appliquées quotidiennement !

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Révisions et examens

Procrastiner intelligemment

Adepte de la procrastination, je voulais parler aujourd’hui de mon organisation pour être efficace. La procrastination n’est en effet pas qu’un vilain défaut lorsqu’on l’exploite correctement !

Pourquoi procrastiner ?

Procrastiner, c’est remettre au lendemain ce qu’on pourrait faire aujourd’hui. C’est repousser jusqu’à l’échéance, quand on n’a plus d’autres choix que de s’y atteler là maintenant, sous peine de bâcler le travail ou de ne pas assimiler la matière d’un examen par exemple.

J’ai longtemps eu des facilités qui me permettaient de procrastiner ; en études supérieures j’adaptais surtout cette pratique selon ma formation (prépa, école, fac) qui me permettait de concentrer toute mon énergie à un moment donné, et finalement à optimiser mon temps.

Prudence d’abord, car tout n’est pas forcément reprogrammable à l’envi. Certains dossiers, matières ou formations demandent une pratique régulière ou d’être travaillés à 100% sur la longueur. De même, procrastiner ne veut pas non plus dire « se la couler douce jusqu’au jour J ». C’est justement une procrastination active que je veux m’efforcer de vous présenter ici, ou encore « travailler moins, mais mieux ».

Mon organisation présentée ici s’intègre principalement dans le cadre d’une première année de licence en sociologie à la fac.

Anticiper

Tout se joue ici ! La présence en cours, si elle est active, fait déjà une grande partie du travail. J’adopte plusieurs stratégies. D’abord la concentration ne doit pas être dilettante. On peut se relâcher quand le/la professeur.e donne un exemple, raconte sa vie, mais il s’agit de rester extrêmement concentrée tout le long du cours.

Le but est de commencer à assimiler le cours ; personnellement je prends mes cours en notes à la main, et j’essaie déjà de les organiser comme on le ferait d’une fiche, c’est-à-dire en l’aérant, avec des couleurs, en mettant en valeurs des notions que le/la professeur.e juge importantes…

Voici des exemples de cours pris directement en présentiel.

Ce qui marche particulièrement je trouve, c’est de ne pas hésiter à aller à la ligne lors d’un changement d’idées et à faire des listes avec tirets. C’est beaucoup plus efficace lors de la phase de mémorisation. Je n’hésite pas aussi à signaler sur mon cours un terme que je n’ai pas compris ou qui a été vite expliqué.

Le but est ainsi de s’épargner la production de fiches, qui à mon sens prend plus de temps de « faire » que d’ « apprendre ». Pour mon cas je n’ai pas forcément besoin d’écrire pour apprendre, j’ai surtout une mémoire visuelle. Prendre mes cours de manière très structurée et claire sur le vif m’est donc très utile. Evidemment certains cours nécessitent parfois un gros « déblayage » ; dans ce cas je fais alors quelques fiches pour le résumer, mais cela reste exceptionnel.

Si on tient à résumer schématiquement son cours, je trouve que l’utilisation de cartes mentales peut être très utile.

A la fac, on doit rendre certains TDs qui seront notés mais tous ne sont pas obligatoirement ramassés. Personnellement je ne rends pas tous mes TDs, mais je les lis tous en amont pour que la correction soit utile, car je sais déjà quelles parties m’ont posé problème. Je rédige ensuite entièrement les TDs pour lesquels le sujet me semble moins évident, pour me permettre de bien voir ce qui coince.

Rester « focus »

Normalement, avec toute cette phase de préparation, on ne part pas de 0 pour les révisions, ce qui permet alors de travailler le jour pour le lendemain de manière plus sereine. Il est vital d’utiliser cette procrastination à bon escient : non pas pour stresser, mais pour être gonflé.e à bloc. Généralement cela aide à rester totalement concentré.e, à synthétiser mentalement le cours, et à assimiler durablement. L’urgence aide à se confronter à l’apprentissage et à la mémorisation. Quand je parle d’urgence, ce n’est évidemment pas 2 minutes avant l’échéance ou l’examen, c’est au minimum la veille pour profiter de la nuit qui fixe les connaissances…

En termes d’apprentissage, il est évident qu’il ne suffit pas de lire le cours. La (re)lecture préalable doit être active, se concentrer sur l’essentiel et le plus important. Il est aussi primordial de tout avoir bien compris car il est difficile de retenir un concept obscur… encore une chose que l’anticipation a normalement prévue, lors de la prise de notes. Apprendre le plan du cours par cœur peut être utile afin que tout soit structuré dans sa tête. Personnellement je fais comme une sorte de topo à voix haute de ce que j’ai appris, car cela me permet de voir où je pêche. C’est la bonne vieille technique de « si tu peux l’expliquer, c’est que tu l’as compris »… ! La reformulation aide à ce sens énormément aussi.

Il faut bien se connaître pour pouvoir appliquer cette méthode, et l’expérience améliora votre organisation. Encore une fois, cela ne fonctionne pas pour tout le monde et toutes les formations, mais j’espère que ces astuces auront pu être utiles !

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Formations généralistes

De la prépa à la fac : une libération ?

Mon but dans cet article n’est pas de faire l’apologie de tel ou tel système de formation, d’abord parce que leurs vocations sont différentes ; mais seulement de voir comment, personnellement, j’ai vécu ma CPGE scientifique et mon passage en université en L1 pour faire de la sociologie.

La prépa, un rythme soutenu et un suivi constant

J’ai effectué ma prépa BCPST (Biologie Chimie Physique et Sciences de la Terre) sur Paris alors que je vivais chez ma mère, en région parisienne. J’avais environ une heure de trajet en train et métro.

La prépa c’est une trentaine d’heures de cours par semaine, sans compter les 2 heures de colle (interrogations orales) par semaine, les DS de 2 à 4 heures le samedi matin, et bien entendu tout le travail personnel effectué la semaine et le dimanche. C’est un volume horaire important auquel on lui attribue bien souvent « la fin de la vie sociale », ce qui est juste dans le sens où la prépa requiert un investissement de travail constant qui laisse peu de temps aux loisirs et sorties. Bien entendu cela n’empêche en rien ces activités, mais cela les réduit inévitablement. J’ai personnellement un peu souffert de ce manque de temps libre car cela renforçait mon sentiment de culpabilité lorsque je ne travaillais pas. Le volume horaire important a beaucoup pesé sur mon moral et mon bien-être : j’étais souvent très fatiguée, et ainsi moins productive. J’essayais de rompre ce cercle vicieux en marchant le matin au lieu de prendre le métro pour me dégourdir le corps et l’esprit, ou en multipliant les micro-siestes de 20 minutes. Cela m’a pas mal aidé mais je ne me sentais pas pleinement maîtresse de moi-même. Je n’étais pas du tout épanouie et je croyais difficilement en moi.

En prépa, on est une classe d’une quarantaine d’élèves environ, et une vingtaine en TPs et TDs. L’effectif est réduit ; les professeurs connaissent tous nos noms et nos profils. Ils corrigent eux-mêmes nos copies, qui ne sont pas anonymes, et suivent également nos progrès lors des colles. Les professeurs viennent nous voir s’ils sentent une baisse générale et nous mettent en garde. Ils sont de manière générale très attentifs et très accessibles, certains se targuant même d’être « nos deuxièmes parents ». Résultat, entre les professeurs et nos camarades avec qui on est très soudés, la prépa devient vite une famille. C’est également un aspect qui aide dans les moments difficiles où on a la sensation de juste devoir engranger un maximum de connaissances (et d’ailleurs, on apprend aussi surtout à valoriser ces connaissances).

Le système de la prépa nous impose plusieurs choses : assister à tous les cours sous peine de prendre rapidement beaucoup de retard, rendre tous les DMs, effectuer toutes ses colles, etc. Bien entendu les absences justifiées sont tolérées, mais les absences sont remarquées et consignées. On fonctionne encore, comme au lycée, avec des bulletins et des appréciations personnelles, sur deux semestres. Bref, tout est fait pour que personne ne soit anonyme et soit laissé à la dérive sans intervention.

J’ai tiré ainsi beaucoup de très bonnes choses de ma prépa bio car j’ai appris à travailler sous la pression et sous des contraintes diverses de temps, de fatigue, de déprime, du stress des transports, etc. J’ai appris à me dépasser, à rédiger efficacement lors des dissertations (en BCPST, on en a pas mal), à improviser si je suis prise au dépourvue en colle, à planifier un projet en groupe, à connaître ma manière de réviser, mes réactions aux contraintes… Je me suis rendue compte de toute la valeur de cet apprentissage sur moi-même que 2 ans plus tard, en faculté, après une 1ère année en école d’ingénieurs.

La fac, une flexibilité et de nouvelles libertés

Le volume horaire de la fac ? 20 heures, et pour moi c’est plus de l’ordre de 15 heures car j’ai pu faire valider certains UEs comme l’informatique ou l’anglais. J’ai donc ainsi retrouvé beaucoup de temps pour ce qui contribue à mon bien-être moral et ainsi à ma motivation (mais aussi pour des choses de la vie courante !) : lire, dessiner, écrire, sortir, prendre des RDVs médicaux, m’occuper de papiers, faire les courses, etc. J’ai décidé de ne pas travailler le week-end (sauf cas particuliers) car cela me permet d’avoir une vraie coupure. La semaine j’organise ainsi mon temps de travail selon ma productivité et mes envies. Je ne suis plus face à la seule option de devoir réviser le soir de 20h30 à 23h30 voire plus.

Une des choses que j’ai clairement apprécié en entrant à l’université en L1, c’est la liberté. Encore une fois je parle de mon cas personnel, car je sais que certaines personnes trouvent nécessaires d’être suivies, d’avoir un contrôle régulier sur leur travail car cela les motive à travailler. Pour ma part c’est tout le contraire. J’apprécie le fait d’être autonome et de me gérer moi-même, car c’est ainsi que je trouve que l’on devient responsable et que l’on devient familier de sa manière de fonctionner « sans barrières ». Et surtout, on peut totalement s’adapter comme on veut au système de la fac, sans forcément rentrer dans un « moule » comme c’est le cas en prépa. Je ne vais pas à ce cours magistral car je préfère bosser le PDF toute seule ? C’est mon problème. Je décide de ne pas venir toute la semaine car je suis malade ? C’est mon problème. Je rends un TD supplémentaire ? C’est mon problème. Je sèche ? Bon, je pense que vous avez compris. Tous mes actes, c’est à moi de les assumer. La sanction existe toujours, seulement elle a une forme différente. De même, si on a une question ou un problème, c’est à nous d’aller consulter le professeur, et non pas l’inverse. L’initiative est primordiale, car si certains CMs sont plus impersonnels, les professeurs restent complètement accessibles en TDs.

Bien que je sois en L1 de sociologie, une discipline a priori très éloignée de ma formation initiale, il s’est vite avéré que j’avais acquis en prépa d’excellents atouts pour celle-ci. J’ai notamment pu expérimenter ces derniers en partiel, lors de dissertations où j’étais très efficace : pas beaucoup de temps sur le brouillon, et un temps de rédaction limité car je suis désormais très familière des attentes sur la forme – et le fond. Résultat, je sortais bien une demi-heure en avance, sans le sentiment d’avoir bâclé, et avec la meilleure note… Cela m’a agréablement surprise. La prépa BCPST, et la biologie particulièrement, m’a en effet appris à développer une pensée sous une forme très logique, comme une démonstration scientifique.

En parlant d’ailleurs plus de matière, passer de la biologie à de la sociologie est très intéressant car il y a beaucoup de similitudes entre ces deux disciplines : des raisonnements et méthodes d’observation similaires, des emprunts et des remises en cause de Darwin, des thèmes transversaux… Bref, aborder la sociologie avec mes acquis de biologie, c’est un regard qui me passionne. Un autre avantage de la fac : pouvoir sélectionner 2 UEs d’ouverture dans un catalogue qui ne concerne pas notre dominante. Par exemple je peux choisir « Genre et langage », « Musique de films », « Psychologie de la communication », « Expression écrite », « Anglais avancé »… Le choix est vaste (se limitant seulement aux lettres et sciences humaines, on ne peut pas prendre de la chimie, du droit…) et permet, comme annoncé, de s’ouvrir à d’autres disciplines et de personnaliser son parcours. C’est aussi une très bonne chose pour les personnes souhaitant se réorienter en cours d’année.

On ne « perd » jamais d’années !

La méthode, l’apprentissage de soi, l’expérience, les connaissances… C’est pour ces raisons que je soutiens aux gens autour de moi que ma prépa n’aura jamais été deux ans de perdus, malgré mon revirement de discipline et de type de formation. La prépa a contribué à me fortifier, même si sur le moment je n’avais pas le recul nécessaire pour en prendre conscience. Il n’y a jamais de parcours incohérents à mon sens, quels que soient les virages effectués, et mon exemple n’en est qu’un parmi d’autres.