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Mon AST2 : Les Ecrits

J’ai passé quatre concours différents : Passerelle, Skema, l’EM Lyon et Audencia. Certaines épreuves sont communes à plusieurs écoles :

  • Le Tage-Mage

J’ai passé l’épreuve du 6 avril, à Grenoble. L’organisation était parfaitement en place, et nous n’avons pris aucun retard, ce que j’ai particulièrement apprécié, étant impatiente de nature. Ce fut cependant une longue épreuve, très fatigante, où j’ai eu l’impression de complètement rater cette épreuve. Tout compte fait, je me retrouve dans les 10% ayant reçu la meilleure note, avec un score de 413 (40 en raisonnement mathématique, 42 en raisonnement verbal et en raisonnement logique).
Le Tage-Mage est demandé pour les concours Passerelle, Skema, EM Lyon et Audencia.

  • Le TOEIC

Je ne me faisais aucun souci pour le TOEIC ; n’importe quel élève de LEA peut le passer et avoir minimum 930, n’ayez aucune inquiétude, donc, si vous avez un niveau ne serait-ce que potable en anglais, vous aurez une note tout à fait correcte. J’ai moi-même obtenu 985.
Le TOEIC est demandé pour les concours Skema et EM Lyon, et si on souhaite intégrer le parcours English Track d’Audencia.

Les autres épreuves sont spécifiques à chaque concours.

  • Passerelle

Le concours Passerelle est constitué de trois épreuves (+ Tage-Mage) : option, anglais et synthèse.
La synthèse est généralement l’épreuve à plus gros coefficient, et selon moi la plus difficile ; il faut y résumer, en trois pages maximum et en peu de temps, un dossier d’une vingtaine de pages sur un thème donné. Pour nous, c’était le sort des personnes âgées en France aujourd’hui.
L’anglais se présente sous la forme d’un QCM de grammaire, vocabulaire et compréhension écrite.
L’option varie selon la spécialité que vous avez choisie. Les épreuves de langue (j’avais pris italien) sont divisées en trois partie : premièrement, résumer un texte italien en italien, puis résumer un texte français en italien, et enfin, une courte rédaction sur le sujet du dossier. Notre sujet était l’industrie des lunettes italiennes.

  • EM Lyon

Quatre heures et une dissertation. Heureusement, on nous fournit bon nombre de documents pour nous servir de support si on n’a rien à dire. Le but n’est pas de faire une synthèse de ces documents, mais bien une dissertation argumentée, tout en les citant. Je suis tombée sur le Made In France de Montebourg, et comme j’avais peu de connaissances sur le sujet, je me suis contentée de faire une synthèse la mieux construite possible, puis d’ajouter mes quelques connaissances personnelles. Je suis partie au bout de trois heures.

  • Skema

Il faut envoyer un dossier complet à Skema ; il n’y a pas d’épreuve spécifique. L’école se base sur le dossier, le score au Tage-Mage et le score au TOEIC pour l’admissibilité.

  • Audencia

La dissertation se déroule ici sans document, et en seulement 45 minutes. L’épreuve censée commencer à 10h15 a en fait démarré à 10h50 ; le stress était à son comble. Le sujet : « Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) sont-ils appelés à dominer le monde ? ». Interdiction de dépasser la copie double, comme à Lyon et à Passerelle.

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Mon AST2 : Introduction et sommaire

Bonjour à tous !

J’ai été absente longtemps, la faute aux concours et aux partiels (et un tout petit peu à la procrastination, bon). Me revoilà donc, non pas avec des articles de conseils comme je les écris d’habitude, mais bien, pour la toute première fois, avec une dimension plus personnelle sur le blog. (Pour être honnête, j’ai longtemps hésité entre mon blog personnel et celui-ci ; je me suis finalement dit que Réussir Mes Etudes pourrait être agrémenté de témoignages fort utiles pour les futurs candidats ; d’ailleurs, n’hésitez pas à poster vos propres témoignages sur différents parcours !).

Il semblerait que je devienne une pro de la réorientation ; après mon bac S, j’ai fait deux ans de licence d’économie-gestion, puis deux ans de LEA dont je viens de terminer la dernière année. Et voilà que j’ai passé les concours d’Admission sur Titre niveau licence & master de certaines écoles de commerce, à savoir l’EM Lyon, Audencia, Skema et le concours Passerelle (qui englobe l’EDC Paris, l’EM Normandie, l’EM Strasbourg, l’ESC Dijon, l’ESC Grenoble, l’ESC La Rochelle, l’ESC Montpellier, l’ESC Pau, l’ESC Rennes, l’ESC Troyes, Novancia et Télécom EM).

J’ai donc décidé de vous parler de ce que j’ai vécu lors des concours d’admission parallèles dans une série qui durera une dizaine d’articles. Pendant ce temps, je publierai peut-être d’autres articles, sans rapport avec les concours ; n’oubliez pas non plus que si un sujet vous tient à cœur, je serais enchantée de recevoir vos propositions d’articles.

Voici donc l’architecture de la série Mon AST2.

  1. Les écrits
  2. L’admissibilité
  3. L’oral de Grenoble EM
  4. L’oral de l’EM Lyon
  5. L’oral de Skema
  6. L’oral de Strasbourg
  7. L’oral d’Audencia
  8. L’admission, partie 1 (Skema, Grenoble, Strasbourg)
  9. L’admission, partie 2 (EM Lyon, Audencia)

J’ajouterai peut-être des conseils de préparation des épreuves écrites et orales, selon mes résultats finaux, ma disponibilité et l’intérêt affiché par les lecteurs. N’hésitez donc surtout pas à me demander d’écrire ces articles de conseils si vous souhaitez les voir sur le blog, via un simple commentaire ci-dessous ou dans n’importe quel des articles de la série !

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Améliore tes notes Révisions et examens

Apprendre un cours écrit

J’ai beaucoup de mal à apprendre un cours écrit en partant d’un simple polycopié. Entendre le professeur expliquer, lire le texte à voix haute, se souvenir d’anecdotes et d’interventions d’autres personnes pendant le cours, voilà ce qui m’aide à mémoriser. Parfois, toutefois, il est impossible de réviser autrement qu’en apprenant un polycopié de cours ou un livre.

C’est difficile, certes ; mais comme tout ce que comportent nos études, il est relativement facile de mieux retenir un support écrit en suivant une méthode simple et efficace.

Mieux retenir son cours écrit

Survolez le cours.

Faites une fiche contenant uniquement sa table des matières ; les titres d’un cours constituent une liste toujours efficace des points les plus importants à maîtriser. Ensuite, regardez s’il y a des schémas et illustrations, ou uniquement du texte. Dans le premier cas, demandez-vous si les tableaux, schémas et cartes résument efficacement le cours et vous permettront de mieux le comprendre, ou s’ils ne sont là que pour l’illustrer, auquel cas les apprendre serait une perte de temps. Dans le second, préparez-vous à en chercher ou à en créer vous-même pour mieux vous rappeler le cours plus tard et vous référer à quelques illustrations plutôt qu’à des longs paragraphes.

Lisez le cours en entier.

Dans la marge de droite, résumez chaque paragraphe en trois ou quatre mots maximum. Regardez si certains paragraphes éloignés se recoupent. Séparez le cours des exemples, l’essentiel du négligeable, pour raccourcir votre cours au maximum. Si quelque chose vous paraît important mais peu clair, allez chercher plus d’informations à ce sujet et complétez le cours dans la marge de gauche (ou au dos de la page si votre cours n’est pas imprimé en recto-verso).

Faites des fiches.

Reprenez toutes les parties de votre cours qui vous ont paru importantes lors de votre première lecture, et résumez-les avec vos propres mots, en insistant sur les définitions, articles de loi, formules, à connaître par cœur (par exemple, écrivez les concepts du cours en bleu, et le « par cœur » en rouge). Privilégiez l’écriture à la main, qui rend l’apprentissage plus efficace.

Cherchez la petite bête.

Relisez les exemples, intéressez-vous vraiment au cours, n’hésitez pas à aller chercher des informations supplémentaires sur un détail, un point de cours peu important, mais qui vous intrigue, tout ce qui pique votre curiosité. Instruisez-vous ; c’est bon à la fois pour votre culture générale et pour faire la différence le jour de l’examen en glissant quelques connaissances personnelles. Vous ne pourrez pas vous illustrer en montrant que vous avez écouté le cours, tout le monde a le même court écrit : à vous de vous débrouiller pour vous démarquer différemment.

Et après ?

Après, révisez vos fiches comme vous en avez l’habitude. Gardez toujours une feuille de brouillon près de vous pour noter d’éventuelles questions ou des concepts qui ne vous paraissent pas clairs avec le recul. N’hésitez pas à former un groupe de révision avec d’autres étudiants de votre classe, ou à des novices à qui vous devrez tout expliquer en détail, vous assurant de tout connaître. Si le novice ne comprend pas, et que vous êtes incapable de répondre à une de ses questions, notez-le et apprenez cela aussi. (J’en profite pour remercier mon cobaye personnel ma sœur qui connaît maintenant les spécificités de la paysannerie chinoise à l’âge honorable de dix ans, et qui supporte avec patience mes explications parfois confuses de géopolitique et d’économie internationale !)

Note de mai 2020 : ma sœur, qui a bien grandi et passé le bac entre-temps, vous en a parlé plus en détail dans son article sur la méthode du professeur.

D’autres astuces pour apprendre un cours écrit

Si votre support écrit est relativement court, n’hésitez pas à le recopier en le mettant en forme ou en reformulant le cours dans vos propres mots ; mieux encore, prononcez-le en entier à voix haute, en enregistrant votre cours pour le réécouter à tout moment.

Si le cours est plus long, ne désespérez pas ; en vous y prenant assez à l’avance, vous pouvez également l’enregistrer chapitre par chapitre, par exemple en enregistrant chaque semaine une nouvelle partie de cours. D’autres solutions écrites sont également possibles : vous pouvez chercher des schémas, exemples et tableaux pour illustrer le cours, par exemple. Essayez également de surligner le plus important, en vous limitant à 30% du texte total ; si vous dépassez ce ratio, c’est que vous ne faites pas bon usage de votre surligneur. Tentez, enfin, de créer un dossier de favoris qui contiendra des liens vers tout ce qui est évoqué dans le cours, et de le lire au moins une fois ; archives de l’OTAN et de l’UNICEF en géopolitique, site du FMI pour l’économie, et autres cours de langues en ligne. Vous pourrez ressortir des éléments inédits dans votre examen, élargir votre culture générale, et faire la différence avec les autres élèves. N’oubliez cependant pas de toujours relier ces informations supplémentaires à votre cours, pour vérifier que vous n’étudiez pas des points hors-sujet !

Un avis, une remarque, une suggestion, une critique ? Ça se passe juste en-dessous de cet article, dans la section « Commentaires » ! N’hésitez donc pas à dire ce que vous pensez de cet article et à partager vos expériences avec les autres lecteurs de la communauté Réussir mes Études ! Partagez également cet article pour le communiquer à vos camarades, il leur sera sûrement utile en cette période de partiels !

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Réseaux sociaux et networking Trouve l'équilibre

Le réseau social, ami de l’étudiant ?

Note de mai 2020 : quelques-uns de ces conseils, et bien d’autres plus modernes, sont à retrouver sur le guide complet du réseautage étudiant.

Bon, je vous l’ai déjà dit, Facebook c’est mal. Peut-être est-il maintenant temps de vous offrir une explication un peu plus détaillée de ce que voulais dire par là, d’étendre tout cela aux autres réseaux sociaux, et de mettre en place des exceptions sur le sujet.

Voici donc un article qui va non seulement montrer en quoi les réseaux sociaux peuvent être tout aussi désastreux que bénéfiques selon l’usage que nous en faisons, puis présenter des conseils et méthodes en deux parties, montrant comment s’en servir au mieux et réduire le temps perdu dessus.

Utiliser les réseaux sociaux pour réussir ses études

Les réseaux sociaux, c’est quelque chose d’extraordinaire pour votre vie d’étudiant, et ce, pour plusieurs raisons. Ils permettent tout d’abord de communiquer avec des personnes de votre entourage, qui pourront vous aider au besoin. C’est bien plus simple de demander un coup de main à l’aide d’un tweet ou d’un message Facebook que d’appeler la personne concernée ou de lui envoyer un email détaillé et structuré, n’est-ce pas ?

De plus, vous aurez toujours la possibilité de discuter avec des personnes qui vivent à l’autre bout du monde, et qui ont des croyances, une éducation, des compétences fondamentalement différentes des vôtres. Cela peut être très intéressant dans un certain nombre de cas – au-delà de cet exposé sur la culture australienne plié en un questionnaire sur Tumblr, pensez par exemple à ces millions de personnes qui pourront vous faire remarquer que he wants, ça prend bien un S. (D’un autre côté, si vous faites encore cette faute, j’espère que les autres élèves de votre classe seront capable de s’en rendre compte avant de faire appel à des natifs…)

Un autre avantage des réseaux sociaux ? La coordination. Ma promotion a un groupe Facebook où nous partageons l’avancement de nos devoirs les plus compliqués (j’en profite pour lancer un regard accusateur vers ma chère prof de compta) et nous posons des questions. Nous avons également mis toutes nos notes de cours magistraux en commun sur Google Drive, et le lien est disponible sur le groupe Facebook de la classe : cela permet de toujours être à jour sur le cours, même si on en rate un par accident ou si le professeur parle assez vite pour qu’il faille bien deux ou trois personnes pour ne rien rater ! Enfin, pour nos projets de recherche et autres exposés par groupe de quatre ou six, l’idéal reste une conversation Skype : fini le temps perdu dans les transports, l’inconfort des chaises de la bibliothèque universitaire et autres odeurs de frites au restaurant.

Avez-vous déjà trouvé un emploi grâce à LinkedIn ou Viadeo ? Personnellement, non – mais mon dernier employeur a tenu à vérifier mon profil LinkedIn (et apparemment, il en était satisfait, puisque depuis, je traduis régulièrement des romans pour cet éditeur).

Trop, c’est trop

Le problème, ce n’est donc pas l’existence des réseaux sociaux. C’est le fait qu’on les utilise beaucoup, beaucoup trop. L’utilisateur de d’Internet moyen, comme vous pouvez le voir ci-dessous, passe près de 10% de son temps en ligne sur les réseaux sociaux, et c’est beaucoup trop.

Vous commencez à travailler, motivé et sérieux, mais vous avez oublié de couper Internet sur votre smartphone ? Après dix minutes, vous recevez une notification, quelqu’un vous a vu en ligne et vous envoie un message. Pire encore, vous pouvez simplement laisser l’onglet ouvert sur votre navigateur et y retourner toutes les cinq minutes, même s’il n’y a aucune nouvelle, simplement parce que bon, les réseaux sociaux, c’est quand même plus tentant que cet exercice de compta.

On retire de cette utilisation des réseaux sociaux plusieurs problèmes importants :

  1. La perte de temps occasionnée, tout simplement.
  2. Le fait que nous soyons maintenant toujours connectés peut s’avérer anxiogène en temps d’examen, lorsqu’il faut passer deux, quatre ou six heures sur une épreuve sans pouvoir se connecter. Ce n’est pas très important, vous n’allez pas faire une crise de manque, évidemment, mais c’est un facteur de stress supplémentaire, et pouvez-vous vraiment vous le permettre lors des concours et examens ?
  3. La fin de la distinction des éléments qui devraient être partagés sur les réseaux sociaux. Vous ne comprenez pas ce que j’entends par là ? Allez donc jeter un coup d’œil à l’excellent Zéros-Sociaux, qui nous montre le pire de Facebook, par exemple. Respectez donc à la fois votre dignité et vos amis, et épargnez-nous les détails de votre vie privée.

Quelques solutions pour perdre moins de temps et être plus efficace

Alors ça y est, vous êtes convaincu, vous voulez à la fois être plus efficace et perdre moins de temps sur les réseaux sociaux ? Voilà donc quelques astuces pour vous y aider, selon le réseau social. N’hésitez pas à demander d’autres réseaux dans les commentaires !

Facebook

  • La bonne utilisation : un groupe de promo, des échanges avec vos camarades de classe, la planification d’événements. Point.
  • Gagner du temps : installez le programme Facebook Messenger, qui vous évite de lire le fil d’actualité tout en affichant quand même vos notifications et vous permettant de continuer les discussions. Évitez de poster des photos et statuts à outrance ; un par jour, c’est déjà largement assez. Si vous en faites plus, prenez le temps de vous demander si ça en vaut vraiment la peine.

Twitter

  • La bonne utilisation : partager son travail avec d’autres utilisateurs, demander des avis et conseils à des spécialistes ou simplement à des gens dans la même filière, mais dans une autre école.
  • Gagner du temps : alors là, je suis ouverte aux suggestions. Twitter est le réseau social le plus difficile à gérer côté temps, selon moi. Je n’ai personnellement pas trouvé d’autre moyen que de désactiver mon compte le temps des examens, personnellement, mais n’hésitez surtout pas à proposer vos idées !

LinkedIn et Viadeo

  • La bonne utilisation : celle que vous en faites. On ne peut pas vraiment dériver.
  • Gagner du temps : réactivez les alertes mail. À moins que vous ne soyez célèbre dans votre domaine, ça ne devrait pas trop prendre de place dans votre boîte de réception ; vous pourrez répondre aux notifications et les mails vous rappelleront de mettre votre CV à jour de temps en temps. C’est largement suffisant.

Tumblr

  • La bonne utilisation : partager avec des gens du monde entier pour conduire des sondages ou demander des relectures et des avis sur vos travaux.
  • Gagner du temps : là encore, je n’ai pas vraiment trouvé de solution concrète pour éviter d’y passer trop de temps : il va falloir faire travailer votre volonté !

StayFocusd

Je vous l’accorde, pour Twitter et Tumblr, je n’ai pas proposé de solution efficace spécifique à ces sites. Cependant, il existe une extension Chrome qui répond au doux nom de StayFocusd et vous permettra de limiter le temps quotidien passé sur les sites de votre choix : installez-le et vous gagnerez un temps fou !

Créer un blog ? 

Vous voulez vraiment vous exprimer ? Eh bien, créez donc un blog plutôt que d’utiliser toutes ces plate-formes. L’audience sera peut-être un peu plus limitée, mais vous aurez la liberté de votre propre plate-forme, vous pourrez poster au rythme que vous voulez, mettre le contenu que vous désirez, et surtout, il vous permettra de former votre image pour toutes les personnes qui pourraient être intéressées.

Si vous avez des questions, des remarques, des conseils ou des suggestions, l’espace commentaire vous attend juste en-dessous ! N’hésitez pas non plus à faire bon usage des réseaux sociaux ; après tout, puisque nous avons montré ici qu’il ne fallait pas forcément s’en passer, profitez-en pour partager cet article avec vos amis !

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Définis ton avenir Formations ingénierie

Cinq idées vraies sur la prépa

Il y a quelques jours, je vous proposais un article sur les idées reçues sur la prépa, en démontant quelques gros clichés sur le cursus. Mais il est maintenant temps de vous révéler la vérité : les petites filles ne naissent pas dans les roses la prépa, c’est aussi ça.

La prépa, on y bosse.

Évidence s’il en est, la prépa étant réputée pour la quantité de travail qu’il faudra y fournir par rapport au secondaire : ce n’est pas pour rien que les élèves de prépa sont des taupins : la légende raconte qu’ils ne voient jamais le jour ! Et même si les taupins en question font parfois mentir la légende, « Travail, travail, travail. » sera votre devise durant deux ou trois ans ! Bon, rassurez-vous, le plus dur à passer, ce sont les premiers mois, ensuite on prend le rythme et ça passe. Et de toutes façons, les colles et DS hebdomadaires vous aideront à tenir le rythme et à être toujours plus ou moins au fait de ce que vous faites en cours. Ce qui est pas un mal, vous remarquerez.

Je vais prendre une claque par rapport à la Terminale.

Ça oui, on prend une belle avoine en Septembre. Pensez-donc : vous étiez le meilleur élève de votre classe, voire de votre bahut, et vous vous tapez 4 au premier DS de maths ? Rassurez-vous : on est tous passés par là (sauf cas très rares) : la marge est juste immense entre la Terminale et le début de la prépa, et constitue une des étapes les plus difficiles de votre cursus. Surtout que l’arrivée en prépa rimera peut-être pour vous avez changement de ville, de logement, vie tout seul ou en chambre d’étudiants… Ça fait beaucoup de changements en peu de temps ! Un conseil : surtout ne pas paniquer, rester calme en toute circonstance. Ne pas se décourager surtout, en dépit des mauvaises notes et du pessimisme à venir : encore une fois, les premiers mois ne sont pas les plus faciles de la prépa, mais ils ont une fin ! Ne vous attendez cependant pas à vous réveiller un matin et à vous sentir mieux : l’amélioration sera progressive et prendra plus ou moins de temps. Mais une fois l’automne passé, en général le choc de l’arrivée en prépa n’est plus qu’un lointain souvenir !

Je vais avoir la pression toute l’année.

Cette idée peut être classés dans les mi-vraies. Elle dépend en effet beaucoup de l’équipe pédagogique qui vous encadre, mais d’un point de vue personnel, je peux vous l’affirmer : le « relâchement » de la Terminale est terminé. Vous vous entendrez tout le temps dire que vos efforts sont insuffisants, que vous devez tout trouver évident, et que surtout, ce n’est pas normal, le niveau de la classe est bas. Il est bien entendu inutile de craquer à ce stress, mais chacun y réagit différemment. Serrez-vous les coudes avec vos camarades, ils ne sont pas là pour vous fusiller, comme nous l’avons vu lors de l’article sur les cinq idées fausses sur la prépa. Alors encaissez à plusieurs, et montrez à vos profs que oui, vous saurez vous surpasser pour atteindre vos objectifs !

Je vais être en compétition avec les plus grosses têtes de France.

En effet, qui dit prépa dit concours, et qui dit concours dit concurrents, et qui dit concurrents… (Pardon Stromae.) Vous vous retrouverez donc contre des gens bien meilleurs que vous. Mais aussi des plus modestes. Aux concours, il y en a pour tout le monde, à tous les niveaux. Retenez bien qu’il y a plus de places en écoles d’ingénieurs qu’il n’y a d’étudiants en CPGE. Et puis de toutes façons, vous ne pouvez pas juger de vos capacités avant d’entrer en prépa : vous y reprendrez tout à zéro, vous irez même jusqu’à redéfinir proprement ce qu’est une addition ! Vous avez donc deux ans pour faire table rase et repartir sur de bonnes bases, et qui sait, vous finirez peut-être à Polytechnique !

Ce sera le passage le plus pénible de mes études.

Paraît-il. Étant encore en deuxième année, j’ai du mal à en juger, mais d’après les témoignages, la quantité de boulot diminue nettement dés l’intégration en école à la fin de la seconde (ou troisième) année ! Il sera alors temps de se lâcher et de profiter de ce qui a été durement acquis. Mais attention quand même, moins les écoles d’ingénieurs sont « prestigieuses » à la sortie de prépa, moins le relâchement se fait sentir ! Il n’est donc pas une vérité absolue de dire que l’on ne fait plus rien après la prépa, il faut pour cela arriver dans les meilleures écoles. Celles qui auront demandé le plus de travail et de sacrifices. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Voilà qui conclut ce duo d’articles taupinesques destinés à vous aider à vous orienter. Qu’en conclure ? Que la prépa, si on peut, il faut essayer. Au moins un an. Au moins pour voir. Et au pire, si vous vous rendez compte que vous ne prenez pas la bonne direction pour vos études, il y a toujours possibilité de basculer à la fac, selon vos résultats de fin d’année et les facultés vous referez une Licence 1 ou bien vous passerez directement en deuxième année. Alors on sourit, on y va, et on se lance.

Une rectification à faire ? Un témoignage à apporter ? N’hésitez plus : commentez cet article en bas de page !

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Définis ton avenir Formations santé

S’engager dans des études médicales

Si vous lisez cet article, c’est probablement que vous envisagez de faire des études de médecine. Mais, êtes-vous vraiment fait pour ces études ? Personne d’autre que vous ne peut le dire (et certainement pas moi).

Néanmoins, vous ne pouvez pas prendre cette décision sans savoir ce qui vous attend : or, beaucoup de lycéens, voire même de P1, ne savent pas vraiment ce qu’impliquent les études médicales. Aussi, pour aiguiller votre décision, je vous propose de partager ma modeste expérience d’étudiant en 3e année de médecine pour que vous sachiez vous préparer à ce cursus, en 3 points :

  1. Le travail et les capacités d’apprentissage nécessaires
  2. Les principaux « écueils psychologiques » liés au travail d’externe, et plus largement de tous les soignants
  3. La motivation

 I.  Le travail et les capacités d’apprentissage

Avant même de penser à la spécialité qui vous fait rêver, vous aller devoir commencer par le commencement : la première année de médecine, communément appelée P1, et plus officiellement PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé).

Tout bachelier peut s’inscrire en PACES. C’est un des principes de l’accès aux Universités en France, et le cursus des études médicales ne déroge pas à la règle.  Néanmoins, la P1 est sanctionnée par un concours, et seuls les étudiants réussissant ce concours seront admis en 2e année. Le numerus clausus (nombre d’étudiants reçus au concours) de chaque université est fixé en début d’année par l’Etat. Selon les universités, le numerus clausus représente environ 10 à 25% des candidats. Le concours de P1 représente donc le 1er obstacle aux études médicales. Vous trouverez sur Youtube de nombreuses parodies de la vie d’un P1. En voilà une très bonne faite à Paris et une faite à Grenoble en 2009.

J’ai consacré un article entier à la réussite de la PACES, mais sachez que vous devez au moins :

  • Savoir travailler seul, spontanément, rigoureusement et efficacement
  • Avoir d’importantes capacités mnésiques et de compréhension
  • Être prêt à travailler 10h par jour en moyenne, 7 jours sur 7, pendant 9 mois, sans vacances
  • Être très motivé, et capable de gérer le stress et la fatigue en évitant le recours aux médicaments (Ritaline, anxiolytiques, antidépresseurs…)

Ces compétences sont non seulement nécessaires à la réussite de la PACES, mais aussi à la réussite de toutes vos études médicales. D’ailleurs, la plupart des professeurs de médecine vous diront que si vous avez réussi une PACES, vous serez capable de réussir tous vos examens ultérieurs. Mais attention, il s’agit là des capacités de travail : certains moments de votre cursus seront beaucoup plus démotivants et épuisants qu’une PACES.

Notez bien que la PACES n’est que le premier obstacle à franchir dans vos études et que la suite des études requiert également beaucoup de travail et d’investissement : être étudiant en médecine (et a fortiori médecin) signifie ne pas compter ses heures de travail, travailler à l’hôpital parfois la nuit ou le week-end etc. Sachez d’ailleurs que les médecins font partie des professions les plus à risque de burn-out, et que les taux de dépression et de suicide sont plus élevés chez les médecins que dans la population générale.

La formation médicale ne finit jamais :

  • Pendant vos 6 premières années d’étude, vous apprendrez les bases théoriques et pratiques, le strict minimum pour tous les futurs médecins. Les années sont communément appelées P1, P2, D1, D2, D3 et D4. Sachez que dès la D1 (ou la D2 selon les fac), vous passerez la moitié de votre temps en stage à l’hôpital, l’autre moitié à avoir des cours magistraux, des TP, des TD, …
  • A la fin de la 6e année (D4), vous passez les ECN (épreuves classantes nationales), une sorte de concours où le classement détermine l’ordre des étudiants pour choisir la spécialité et la ville où ils feront leur internat. La préparation des ECN devient très chronophage à partir de la D2.
  • Pendant les 3 à 6 ans suivant, vous ferez votre internat et vous spécialiserez dans un domaine. C’est seulement lorsque vous aurez fini votre internat que vous aurez un vrai diplôme de Médecin, qui vous autorisera à exercer. Notez que la « médecine générale » est une spécialité à part entière.
  • Si vous souhaitez faire une thèse de science dans le cadre d’un double cursus, cela vous demandera au moins un an supplémentaire (pour faire un master 2) et généralement 3 ans de thèse. (J’y consacrerai un article entier)
  • Selon votre spécialité et selon vos projets, vous serez peut être amené à faire un clinicat (au moins 2 ans), où vous exercerez une fonction hospitalo-universitaire. S’ensuivront peut être pour vous l’exercice de différentes fonctions hospitalo-universitaires, pour gravir les échelons et devenir peut-être un jour Professeur des Universités.
  • Dans tous les cas, les médecins ont une obligation légale de formation continue : congrès, séminaires, livres, CD-roms, revues médicales, évaluation etc.

Quoi qu’il en soit, toute une vie à étudier ne vous permettrait pas de connaître toute la médecine.

Sachez donc vous tenir à votre place dans la hiérarchie des connaissances médicales : P1 << externe << interne << médecin. Ne sous-estimez pas non plus l’expérience et les connaissances pratiques des aides-soignants et des infirmiers : ils vous apprendront souvent beaucoup de choses, que vous n’auriez jamais appris venant de vos livres ou de vos professeurs.

II. Les principaux écueils psychologiques

Certains étudiants réussissent brillamment leur P1 et abandonnent leurs études en 2e, 3e ou 4e année. Pourquoi ? Parce que c’est à ce moment que vous êtes pour la première fois confronté au contact avec les patients, à leur souffrance et à la mort : dès la 2e année, vous devrez faire un stage au cours duquel vous participerez aux soins infirmiers (sous la surveillance d’un véritable infirmier bien sûr).

Oui. Être étudiant en médecine, cela veut dire être au contact de malades, qui sont parfois contagieux, gravement atteints, incurables…. Pour réussir des études médicales, vous devez avoir réfléchi à ces questions et surtout ne pas faire de blocage psychologique. C’est avec l’expérience pratique que progressivement vous trouverez quel comportement adopter face aux situations difficiles. Sachez également que vous trouverez souvent auprès de vos aînés et des équipes soignantes (aide soignants, infirmiers, médecins etc) de précieux conseils à ce sujet : une fois la P1 validée, la plupart des étudiants et professionnels de santé sont prêts à vous aider sur tous ces aspects psychologiques.

Ayez une approche scientifique du corps humain :

Dès vos cours de 1ère année, vous verrez en photo des lésions parfois très impressionnantes. Puis, à l’hôpital, vous serez en contact direct avec ces lésions et avec les matières biologiques : les plaies, les viscères, le sang, le pus, l’urine, les selles etc. Certains étudiants se disent a priori rebutés par tout cela, mais dans le contexte médical (avec bien sûr des gants, des équipements médicaux, et une équipe soignante dans les environs) cela devient passionnant.

Voilà donc mon conseil : n’ayez peur ni de ce qui compose normalement le corps humain, ni des lésions et des maladies qui l’affectent. Ayez plutôt un regard scientifique sur ces choses et dites-vous « Waw ! je vois en vrai ce que j’ai passé des semaines à apprendre dans des bouquins ». Je vous conseille d’ailleurs de toujours chercher des photos voir même des vidéos des lésions décrites dans vos cours et vos livres de médecine.

Créez une relation de soin sur des bases saines :

Personne ne peut dire quelle est LA relation idéale et universelle entre un soignant et un patient. Néanmoins, en m’appuyant sur ma maigre expérience d’externe, mes cours de sciences humaines et sociales, et les discussions avec les équipes soignantes (externes, internes, médecins mais aussi aides-soignants et infirmiers), je me permets de lister 3 points fondamentaux de la relation de soin : la distance, l’empathie et l’objectivité. Les mettre en application sera toujours bénéfique pour vos études, votre carrière, et plus important encore, pour le patient.

  • Prenez du recul : ne vous mettez pas « à la place » du patient, gardez une certaine distance et ne vous impliquez pas affectivement. Le soir, lorsque vous enlever votre blouse, vous redevenez un civil lambda : vous devez pouvoir rentrer chez vous sereinement, sans que les difficultés de vos patients ne vous obsèdent.
  • Soyez en empathie avec les patients : vous devez comprendre ce que peut ressentir le patient, ses sentiments, ses émotions. Notez que l’empathie est différente de la sympathie : vous devez avoir de l’empathie pour tous les patients, qu’ils soient sympathiques ou non. Quel que soit le patient, vous devez prendre parti pour lui et défendre ses intérêts, dans toutes les décisions dans lesquelles vous êtes impliqués (à des fins diagnostiques, thérapeutiques, pronostiques etc).
  • Soyez objectif : en tant que (futur) soignant, vous rencontrerez des personnes de toutes confessions, de toutes religions, de tous bords politiques, de toutes origines, avec des personnalités très diverses, des affections très diverses également…. Votre regard doit être objectif : votre travail n’est pas de le juger mais de le soigner. Vous vous devez d’apporter la même qualité de soins à tous, sans discrimination. Notez que dans certaines situations, vous pouvez refuser de traiter un patient (sauf bien sûr en cas d’urgence) et d’éventuellement l’orienter vers un de vos collègues : il s’agit notamment de situations impliquant vos proches, ou concernant des actes tels qu’une IVG, une chirurgie que vous jugez à risque ou non justifiée, voire une euthanasie (si un jour hélas cela devient légal en France…).

Notez que la relation soignant-patient est une relation asymétrique, très différentes des relations sociales habituelles. Avoir un comportement en adéquation avec son rôle de soignant ne s’improvise pas : cela s’apprend, pendant vos stages, et ce quels que soient votre personnalité et votre comportement dans la vie de tous les jours. Que vous soyez timide, extraverti, fataliste, optimiste, cynique, flatteur…, votre comportement lorsque vous revêtez la blouse blanche ne doit plus être le même : adoptez une attitude professionnelle.

Encore une fois, en stage, ne vous prenez surtout pas pour un médecin ! Vous êtes un externe, autrement dit vous n’êtes rien et on ne manquera pas de vous le rappeler.

Préparez-vous face à la souffrance et à la mort !

Vous serez parfois confronté à des patients angoissés, déprimés, devenus handicapés du jour au lendemain, souffrant psychologiquement ou physiquement, confus, gémissant, pleurant, délirant … et parmi eux se trouvent des personnes de tous âges, y compris des enfants. Non, la médecine ne fait pas de miracles : dès vos premiers passages à l’hôpital, vous verrez des gens mourir, certains brutalement, d’autres après une longue agonie. Vous vous retrouverez donc parfois à vous occuper quotidiennement d’un patient pendant des semaines, puis au matin de son décès vous devrez noter des informations sur sa mort, voire laver et préparer son corps pour le rendre à sa famille, en particulier si vous êtes en stage infirmier de P2.

Assurez-vous donc d’avoir réfléchi aux sens de la vie, de la mort, de la souffrance etc. Que vous trouviez des réponses dans une religion, dans vos lectures philosophiques, ou simplement une réflexion personnelle, je vous recommande de les mettre par écrit, car le jour où vous serez face à une situation difficile, ces idées ne vous reviendront peut-être pas spontanément.

Dans certaines facultés, vous aurez aussi le privilège de disséquer des corps humains : certains étudiants sont assez choqués par ces travaux pratiques, non pas à cause des matières biologiques mais à cause du rapport intime et prolongé (faire une dissection prend beaucoup de temps) avec un corps mort, aussi je vous conseille de vous y préparer, par exemple en cherchant des vidéos de dissection et d’autopsie (pour plus d’informations sur les dissections, lisez mon article « N’ayez plus peur des dissections »). Encore une fois, avec un peu d’expérience, que vous arriverez à prendre la distance nécessaire pour profiter au maximum de ces travaux pratiques, qui se révèleront alors passionnants.

Il y a un troisième écueil psychologique possible non négligeable : les responsabilités ! Néanmoins, du haut de ma courte expérience d’externe, je ne me permettrai pas d’aborder ce sujet (un externe a très peu de responsabilités, ce qui ne signifie pas qu’il n’a pas pour autant beaucoup de travail en stage et qu’il ne se fait pas sérieusement réprimander s’il ne le fait pas dans les temps et correctement). Pensez-y quand même : être médecin, c’est avoir des responsabilités qui engagent la vie des patients.

III. La motivation

Vous ne pouvez pas réussir vos études médicales sans motivation. Ces motivations vous sont personnelles, néanmoins, voilà quelques-unes des choses qui peuvent vous motiver dans la poursuite de vos études médicales

La dimension scientifique à la fois théorique et pratique

  • Acquérir un savoir et un savoir-faire : le cœur de la formation médicale est tourné vers la clinique, c’est-à-dire le fait de savoir prendre en charge un patient du début à la fin (diagnostic, thérapeutique, suivi etc). Vous aurez donc des connaissances théoriques et pratiques.
  • Toucher à tout : en étudiant la médecine, vous avez accès à de nombreux domaines scientifiques, de la biologie à la physique, en passant par la chimie, les mathématiques mais aussi l’informatique voire l’ingénierie au sens plus général. La médecine a recours à tous ces domaines, avec toujours un objectif très concret in fine : guérir (ou du moins, soulager) des personnes malades. En choisissant de faire un double cursus, vous pourrez faire de la recherche, et donc approfondir vos connaissances en sciences fondamentales, mais aussi dans des domaines plus pratiques plus proches du cursus d’ingénieur (applications de la physique, des mathématiques, de l’informatique etc). Bien sûr, vous n’aurez jamais autant de connaissances dans ces domaines que si vous y aviez consacré toutes vos études (comme les étudiants en école d’ingénieur par exemple). Je consacrerai un article entier au double cursus pendant les études médicales.
  • Avoir un accès privilégié au monde du vivant : Au cours de vos études, vous serez probablement amené à faire des travaux pratiques dans des laboratoires d’analyse biologiques (culture de bactéries, analyses biochimiques etc), des laboratoires d’anatomopathologie (observation de pièces anatomiques, de coupes tissulaires au microscope…) voire même des laboratoires d’anatomie (dissections de corps humains).

La dimension humaine

  • Pouvoir aider directement les malades : vous devez engranger un maximum de connaissances théoriques et pratiques pour pouvoir aider très concrètement des personnes en difficulté, en l’occurrence des malades. Ne perdez donc jamais de vue que votre travail et vos connaissances vous permettrons in fine d’aider des gens qui en ont besoin.
  • Rencontrer de gens de tous horizons : en tant que futur médecin, vous aurez accès aux informations privées des patients, et par extension vous serez amené à rencontrer des personnes ayant des vies, des modes de pensée, et des personnalités très différentes… . Le contact avec ces personnes peut s’avérer parfois difficile, mais il est souvent très enrichissant si vous essayez vraiment de comprendre le patient.
  • Se blinder psychologiquement : le sang, les lésions, la souffrance, la mort, les situations sociales difficiles, mais aussi les réprimandes injustifiées, le travail au moins 60h par semaines etc… sont autant de difficultés desquelles vous pouvez retenir une expérience qui vous rend plus fort.

Il existe probablement beaucoup d’autres motivations : professionnelles, sociales, philosophico-religieuses, …  Quelles que soient les vôtres, je vous recommande de les mettre par écrit : cela pourra vous aider lorsque vous devrez faire face aux difficultés intrinsèques au cursus et à la profession. Selon une étude de 2012 de l’ANEMF (association nationale des étudiants en médecine de France), 60% des étudiants en médecine ont au moins une fois sérieusement pensé à arrêter leurs études, 33% y pensent régulièrement, et 4% y pensent tous les jours. Toujours selon cette étude, plus de 50% des étudiants en médecine pleurent au moins une fois par mois à cause de leurs études, et 10% pleurent toutes les semaines à ce sujet. Enfin, plus de 20% des étudiants en médecine ont déjà eu au moins une fois des idées suicidaires, et plus de 8% en ont eu plusieurs fois. Pour plus de chiffres, notamment des résultats assez inquiétants sur l’anxiété, la dépression, le surmenage, la restriction des interactions sociales (diminution du cercle d’ami pour 75% des étudiants) et des activités extra-hospitalo-universitaires (loisirs etc) chez les étudiants en médecine, lisez l’enquête de l’ANEMF.

Encore une fois, vous êtes le seul à savoir si vous êtes faits pour un cursus médical : ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas fait pour cela, pas même un médecin ou un autre étudiant en médecine (bien sûr leurs remarques doivent alimenter votre réflexion). Il se peut d’ailleurs, que votre personnalité ne corresponde pas aux différents aspects que j’ai exposés dans cet article, mais peut-être vous épanouirez-vous dans un cursus médical et réussirez-vous brillamment vos études. Sachez également que quand vous serez externe, voire même quand vous serez interne, vous vous ferez souvent « engueuler » pour de bonne et de mauvaises raisons (fatigue et stress de votre interlocuteur, signalement d’un problème dont vous n’êtes pas du tout responsable, …), par les internes et les médecins surmenés, mais aussi les secrétaires de mauvaise humeur, les infirmières et aides soignants au bord de l’épuisement etc. Préparez vous donc dès maintenant à entendre des choses comme « tu n’es pas fait pour devenir médecin », « tu as fait une erreur en choisissant médecine », « tu devrais arrêter tes études »… La plupart du temps, ces remarques traduisent le stress de vos interlocuteurs et/ou leur volonté de vous faire réagir. Dites vous bien que si tous les étudiants à qui on a fait ces remarques avaient effectivement arrêté leurs études, la France serait gravement déficitaire en médecins. Bien sûr, vous vous ferez parfois « engueuler » pour de très bonnes raisons : vous devez reconnaître vos erreurs et mettre tout en œuvre pour les corriger. A contrario, vous vivrez aussi beaucoup de très bons moments avec les équipes soignantes et les patients.

Certes, choisir de s’orienter en médecine n’est pas une décision facile à prendre. Cet article n’a d’autre ambition que de vous donner des éléments de réflexion pour prendre cette décision. Quel que soit votre choix, ne faites pas les choses à moitié, et n’allez pas vers un cursus médical à reculons.

En conclusion, les études médicales sont à la fois un véritable parcours du combattant et une aventure formidable. Être médecin est généralement un sacerdoce, partagé par beaucoup de professionnels de santé. En étudiant la médecine, vous accédez petit à petit à un monde souvent obscur pour les non-initiés, avec son propre vocabulaire, ses principes éthiques et déontologiques, ses joies et ses peines.

Si vous avez des questions ou des remarques sur cet article ou sur les études médicales en général, n’hésitez pas à laisser des commentaires. Lisez aussi mes articles consacrés à la réussite de la PACES et à la réorientation après la PACES.

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Cinq idées reçues sur la prépa scientifique

Vous êtes en terminale, et vous ne savez toujours pas si vous devez aller en prépa ou en fac ? Vous avez des questions et personne pour y répondre ? Vous avez entendu des choses sur la prépa, mais vous ne savez pas démêler le vrai du faux ? Ce qui suit est alors pour vous, voici cinq idées reçues sur la prépa.

J’ai jamais aimé les matières littéraires : la prépa est le cursus rêvé pour moi, on fait que des maths là-bas.

Au contraire ! En prépa, quatre ou cinq heures de cours seront consacrés aux matières littéraires : LV1 (2h), LV2 (1h, optionnelle) et surtout, grande spécificité, 2h de Français-Philosophie par semaine. Même si elle représente peu de temps dans la semaine, cette manière pèse cependant quasiment autant qu’une épreuve de mathématique selon les concours : il ne faudra donc en aucun cas la négliger ! Elle s’articule autour de trois œuvres dont la thématique commune change chaque année. Vous étudierez en cours le rapport de la thématique en question aux trois œuvres au programme. De plus, vous aurez des colles (cf. paragraphe suivant) de Français-Philosophie (une par trimestre) et de LV1 (une tous les quinze jours), ainsi vous serez sollicité par ces matières tout au long de l’année.

Les colles c’est trop dur, je n’ai pas l’habitude de passer au tableau. Je n’y arriverai jamais.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est une colle, il s’agit d’une interrogation orale durant une heure. En prépa vous en aurez deux par semaine : une de maths, et une de physique ou d’anglais selon la semaine pour la filière MPSI par exemple. Vous serez donc constamment évalués au cours de l’année.

Et même si ça peut sembler insurmontable à certains dit comme ça, il ne faut pas en faire tout un fromage. Même si on peut stresser pour les premières colles, il faut plutôt le voir comme un cours particulier, et un entraînement plutôt que comme une interrogation orale. De toutes façons, vous prendrez vite l’habitude des colles !

4h de DS ? Pas pour moi.

Déjà, ce n’est pas totalement nouveau si on y réfléchit : l’épreuve de mathématiques au baccalauréat scientifique dure bien quatre heures. Certes, c’est dans des circonstances particulières, mais justement, en prépa, vous apprendrez à banaliser ce genre d’évaluation. Déjà, ne pas y aller en se disant que la durée est insurmontable. Allez-y plutôt en vous disant « On va me donner de quoi m’occuper pendant quatre heures. » Les heures passeront beaucoup plus vite qu’au bac, c’est en tout cas ce que j’ai ressenti. Dès le second DS, si ce n’est le premier, vous ne sentirez plus ces 4h de DS. Vous trouverez même bientôt que c’est loin d’être suffisant.

En prépa on ne rencontre que de gros geeks boutonneux, y’a pas de filles pour causer chiffons.

Mesdemoiselles (et messieurs aussi), sachez que la proportion de filles varie fortement d’une filière à l’autre. Je déteste faire ce genre de trucs car je suis personnellement contre toute discrimination homme-femme, mais force est de constater que si les garçons sont très nombreux en MPSI, la filière BCPST n’est composée quasiment que de filles ! Quant aux PCSIs, il y a plus de fille qu’en MPSI, d’après ce que je vois. Dans tous les cas, les filles sont tout de même présentes et la salle de classe n’est pas un puits de testostérone sans fond. Tant qu’à causer social, vous rencontrerez de tout et de partout en prépa : du mec terré derrière son ordi à celui qui vient tout juste du Maroc, en passant par la jolie fille des grands lycées que vous trouvez si charmante…

Je ne pourrai jamais tirer dans les pattes de mes camarades pour réussir.

Et ça tombe bien : eux non plus ! C’est certainement le plus gros cliché de prépa, qu’il faut sans cesse faire mentir : non, les taupins ne passent pas leur temps à se tirer dans les pattes au sein de leur classe. La concurrence n’est pas au niveau de votre classe, mais plutôt au niveau des lycées. Et sachez que les meilleurs lycées tirent profit de l’esprit de solidarité de leurs élèves. Alors souriez, détendez-vous et parler à votre voisin : vous serrer les coudes sera indispensable si vous comptez survivre cette année. Et puis comme dit précédemment, on fait de belles rencontres en prépa, potentiellement pérennes. Sincèrement, côté ambiance, mes deux meilleures années de mes études sont celles de prépa ! Solidarité et camaraderie l’emportent sur la concurrence. Et puis, si vous voulez ratisser plus large, vous trouverez même sur Twitter une véritable communauté taupine !

Mais on entend d’autres trucs sur la prépa. Des trucs vrais, qui feront l’objet de mon prochain article, alors à bientôt !

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N’ayez plus peur des dissections

Vous serez peut-être amené à faire des dissections au cours de votre scolarité ou de vos études, notamment au lycée, à la faculté de biologie, à la fac de médecine, en école de vétérinaire etc… : dissection de souris, de grenouille, de poisson, de chien … voire même de corps humain pour les étudiants en médecine.

La célèbre « leçon d’anatomie du Dr Tulp » de Rembrandt

Comme beaucoup de lycéens/étudiants, vous appréhendez peut-être ce moment : dégout pour les viscères, peur du sang, peur de mal réagir, peur de tomber dans les pommes, peur de vomir…

Du haut de mes quelques expériences de dissections au lycée et à la fac de médecine, je vous propose ici quelques conseils pour lutter contre cette appréhension (peut-être même avez-vous une phobie). Le principe est simple : il faut vous confronter à ce qui vous fait peur, progressivement, par palier (un peu comme dans une thérapie cognitivo-comportementale, ultra-simplifiée bien sûr). Je vous propose de le faire en 3 étapes.

Commencez par des dessins

Commencez par apprendre l’anatomie dessinée de ce que vous allez disséquer : cherchez des dessins et des schémas sur internet, dans des livres (biologie, atlas d’anatomie…)

  • Lisez et apprenez un maximum de choses : la forme des organes, leur couleur, leur texture, leur taille réelle…
  • Si les images vous incommodent ou vous impressionnent, redessinez-les sur du papier ou sur un tableau blanc pour vous les approprier.
  • Si besoin, accrochez des schémas anatomiques aux murs de votre chambre pour vous y confronter visuellement en permanence.

Le but de cette étape est que vous finissiez par vous dire qu’il n’y a pas de raison d’être choqué ou impressionné par l’intérieur du corps, pas plus que par l’extérieur (les yeux, les pattes, les dents…). Soyez-en convaincu : la peur du sang ou des viscères n’est pas rationnelle. A partir de là, vous pouvez passer aux deux étapes suivantes, qui visent à « contrôler » votre émotivité : c’est bien connu, les émotions échappent facilement à la raison et peuvent vous jouer des tours. Il faut donc « éduquer » ces débordements émotionnels, par des exercices :

Cherchez des photos et des vidéos des dissections que vous devez faire

  • Regardez plusieurs photos : si les images vous incommodent, accrochez des photos de dissection aux murs de votre chambre pour vous familiariser avec elles.
  • Regardez des vidéos : si besoin, coupez le son et mettez de la musique que vous aimez à la place. Avec le temps, vous devrez être capable de voir ces vidéos avec le son (sans musique à côté bien sûr).

Entraînez-vous avec de la nourriture

  1. Commencez simplement avec de la viande cuite et préparée : inspectez, manipulez et découpez minutieusement une patte de poulet par exemple. Vous devez êtes capable de reconnaître les structures anatomiques.
  2. Si vous êtes à l’aise avec la viande cuite, passez à de la viande froide : acheter un poisson entier ou un poulet qui a encore sa tête, et préparez-le de A à Z. Le but de cette opération est de vous confronter à 3 choses :
    • Les viscères « en vrai »
    • Le FROID du corps : le contact avec la peau froide de l’animal (ou du corps humain) peut faire un choc le jour de la dissection. Le mieux est de s’y être préparé, surtout si les corps sont conservés dans des « frigos ». Si besoin, mettez des gants (types gants fins en latex pour faire le ménage, que l’on peut acheter dans toutes les grandes surfaces) : vous aurez toujours des gants pour les dissections de corps humain, par contre il est rare qu’au lycée vous ayez des gants pour les dissections (entrainez-vous sans gants !).
    • L’odeur : confrontez-vous à l’odeur des viscères froids. Beaucoup d’étudiants sont gênés par l’odeur de mort pendant leur dissection. Vous devez vous y attendre.
  3. Enfin, si vous êtes à l’aise avec la préparation de la nourriture, vous pouvez mettre de côté les viscères pour prendre le temps de les « explorer » attentivement. Encore une fois, cela vous permet de vous confronter au froid (mettez des gants si besoin) et à l’odeur.

L’objectif de ces 3 étapes est de changer le regard que vous portez à la chose que vous disséquez, de changer l’image que vous en avez. Vous ne devez surtout pas l’associer à la mort, la souffrance, la dimension philosophique ou sociale : ayez un regard curieux et scientifique !

  • Ne vous y trompez pas : le but d’une dissection n’est pas « d’explorer » quelque chose que l’on ne connait pas, mais de RETROUVER « EN VRAI » ce que vous avez déjà vu dans les bouquins.
  • Pour éviter de « trop penser » à la dimension sociale, éthique, philosophique… ne passez pas trop de temps à attendre devant votre animal (ou devant le corps humain). Prenez un scalpel et des ciseaux, et lancez-vous ! Concentrez-vous sur la zone que vous êtes en train de disséquer, ne regardez pas le corps dans son ensemble.
  • Evitez de vous représenter l’animal (ou le corps humain) avant qu’il soit mort : n’allez pas imaginer la vie de la souris par exemple. Ne voyez que l’instant présent : un corps mort de souris, un tas d’éléments anatomiques qui sont assemblés d’une certaine manière et qui ne sont pas plus impressionnants que ce que vous pouvez voir à l’extérieur (la peau de la souris, ses yeux, ses dents, ses pattes etc).
  • Raisonnez par analogie avec vos schémas anatomique et histologiques. Par exemple, devant un muscle, imaginez toutes les petites fibres musculaires, leurs composants, leur organisation… Devant du sang, visualisez tous ses petits composants microscopiques (vous avez dû les apprendre avant la dissection).
  • Dans tous les cas, dites-vous « Waw, c’est intéressant ! », quitte à vous mentir à vous-même : vous finirez par y croire au bout de quelques minutes, heures, ou jours.

Si vous n’avez jamais fait de dissection, je me dois de vous prévenir du problème numéro un : l’odeur, une odeur de « mort », plus précisément un mélange de putréfaction, de formol voire de spray bactéricide (à la base, les morts ont une odeur un peu différente). Si besoin, mettez un peu de Vicks vaporub (sorte de pommade qui sent fort le camphre, la menthe et l’eucalyptus) juste sous votre nez. Au lycée, il est possible que le petit animal que vous disséquez soit immergé dans un bac rempli d’eau, ce qui atténue un peu l’odeur. A la fac, on vous donnera peut-être la possibilité de porter un masque « à l’eucalyptus ». Si vous êtes asthmatique, prévenez votre encadrant : le produit utilisé pour la conservation des corps peut parfois déclencher des crises d’asthme (notamment le formol).

En cas d’urgence

Si vous ne vous sentez pas bien pendant la dissection (coup de chaud, jambes en coton, palpitations, vue trouble…), n’hésitez pas à demander à votre encadrant à sortir de la salle. La première chose à faire est de se laver les mains, de s’asseoir et de respirer de l’air frais (le mieux est d’aller dehors).

Avant de refermer cet article, je me dois de vous parler de l’odeur « post-dissection ». Après une dissection, il est possible que l’odeur de « la mort » vous suive pendant longtemps (au moins pendant les 24h qui suivent la dissection), même après avoir pris une douche et changé de vêtements. Personnellement, je trouve cette odeur plus forte que pendant les dissections. Elle a certainement une composante psychologique, voire même peut-être une « imprégnation neurologique » (les neurones impliqués dans l’odorat continueraient de s’activer ?) : si vous leur demandez, les personnes autour de vous ne sentent pas cette odeur et disent que « c’est dans votre tête ». Certaines personnes parlent aussi d’une véritable « imprégnation » de leur corps, si bien que leurs urines ont une très forte odeur de « mort ». Bon, tout ça n’est peut-être qu’une théorie sans réels fondements. Par contre, l’odeur « post-dissection » est bien réelle.

Avec le temps et l’expérience, vous n’aurez plus besoin de toute cette préparation avant une dissection. Par contre, je vous conseille de toujours réviser l’anatomie de ce que vous allez disséquer et de regarder des photos ou des vidéos avant la dissection : cela vous évitera de faire des bêtises ou de perdre du temps le jour J.

Si vous avez des remarques ou des questions sur les dissections, en particulier les dissections humaines (je pense notamment aux (futurs) étudiants en médecine), n’hésitez pas à laisser des commentaires.

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Administration Divers

Réussir Mes Etudes a un an !

Nous sommes en février 2013 : Réussir Mes Etudes fête son premier anniversaire !

Merci du fond du coeur à tous ceux qui ont lu le blog depuis sa création, et un plus grand merci encore à ceux qui ont participé en écrivant leurs propres articles ou en laissant des commentaires intéressants, qui ont mené à des débats passionnants. Merci à tous ceux qui ont lu les dossiers, à tous ceux qui ont posté des messages d’encouragement. Depuis l’ouverture du blog, vous êtes 8000 personnes différentes à avoir visité le site, avec plus de 62 000 lectures. Merci, merci, merci.

Dans ce blog, il y a eu des articles sur tous les sujets. Il y a eu des sondages sur la page Facebook, il y a eu des questions sur le compte Twitter, il y a eu nombre de personnes passionnantes avec qui j’ai eu la chance de faire connaissance.

Le blog a véritablement pris son envol en octobre, avec le challenge des Fandom Workouts. D’ailleurs, un nouveau challenge est en cours de préparation… Je ne vous en dis pas plus pour le moment, mais j’espère qu’il vous plaira !

Alors, quoi de nouveau pour cette année ?

  • Ce nouveau challenge, tout d’abord, qui se tiendra pendant tout le mois de mars. Il y en aura un autre en juillet, peut-être un en septembre, et un dernier en décembre pour préparer une année 2014 en beauté !
  • Des nouveaux thèmes : on manque un peu de dissertations, d’applications pour smartphone, d’examens et d’oraux, non ? Eh bien ça tombe bien : je vais arranger tout ça cette année !
  • Un nouveau design : promis, il arrivera avant les 2 ans du blog !
  • Plus d’articles invités de la part d’étudiants dans tous les domaines, et de spécialistes aussi, qu’ils soient médecins, sportifs de haut niveau, acteurs ou professeurs !
  • Des tests : du dernier stylo Machin à l’application Truc en passant par un comparatif des meilleurs réveils, tout y sera pour vous permettre de faire le meilleur choix la prochaine fois que vous devez acheter quelque chose !
  • Mais aussi… un peu d’argent : entretenir Réussir Mes Études coûte cher (en particulier l’hébergement du site) : bientôt, vous pourrez donc faire des dons via Paypal, et faire l’acquisition d’un bel ebook, Réussir Mes Etudes de A à Z. Encore une fois, pas de date précise de sortie du livre, mais ce sera avant les deux ans du site !

Vous voulez autre chose, vous avez des questions, des suggestions, des protestations ? J’accepte tout cela avec plaisir, et j’étudie chacune de vos contributions, dans les commentaires de cet article !

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Prise de notes

En classe, n'hésitez plus, participez !

Pour un étudiant, la participation en classe a deux objectifs très précis : elle montre que vous êtes engagé, actif et présent, et elle vous aide à apprendre vos cours.

La plupart des professeurs en amphi se fiche royalement de si vous écoutez le cours ou non. Tout ce qui importe à un professeur lambda, c’est que vous ne dérangiez pas ceux qui écoutent – et puis bon, ils ont bien raison : si vous ne prenez pas votre avenir au sérieux, c’est votre problème, après tout. Ceux qui s’impliquent et font des efforts visibles, cependant, seront récompensés, que ce soit avec un peu d’aide supplémentaire, l’arrondi d’une moyenne au point au-dessus, ou le droit de rendre un devoir un peu plus tard.

Dans un amphi, avec 200 autres élèves dans la salle, c’est parfois difficile de discuter avec le professeur. Mais faites l’effort de poser des questions, n’ayez pas peur de demander des éclaircissements ! Si c’est difficile pour vous de prendre la parole devant toute la promo, voilà quelques petites choses à faire en attendant. Premièrement, asseyez-vous plus près du premier rang : non seulement vous pourrez beaucoup mieux lire le tableau et entendre le professeur, mais en plus, vous aurez beaucoup moins envie de rêvasser, de gribouiller ou de mettre à jour votre profil Facebook ou Twitter. En plus, au premier rang, vous oublierez qu’il y a toute une classe derrière vous, bien que parfois, le son absolument écœurant des ongles vernis sur les touches d’un Blackberry ou l’écran d’un iPhone vous rappelle la triste réalité.

Il ne sera donc pas seulement plus facile de donner votre accord avec les paroles du professeur, votre opinion sur les sujets de débat ou de poser des questions si vous n’avez pas compris : en plus, si vous vous exprimez, et que le professeur peut voir votre visage, il se souviendra de vous. C’est plutôt agréable quand votre professeur connaît votre nom dans un amphi de deux cents personnes, et cela peut aussi être retourné à votre avantage pour demander des petites faveurs à l’occasion.

Un autre aspect important de la participation en classe est l’apprentissage : beaucoup de personnes croient qu’il est difficile de proposer une réponse ou un avis sur un sujet donné avec autant de personnes autour, généralement par peur d’avoir tort. Voilà la vérité : tout le monde se fout royalement de votre avis. Alors n’hésitez plus, et tentez votre chance. Vos camarades oublieront très vite votre proposition si vous avez eu tort, mais le professeur saura s’en souvenir si vous avez eu raison.

Il y a une différence cruciale entre avoir tort au lycée et avoir tort à la fac. Vous n’êtes plus un adolescent pré-pubère et immature. Un adolescent de ce genre penserait que le monde entier le regarde, que tout le monde est aussi fasciné par sa personne que lui-même et donc, quand il a tort, il voudrait ramper sous la table et y mourir en paix. Mais maintenant, maintenant, vous avez grandi ! Vous êtes intelligent, vous êtes mature ! Et donc, vous n’hésitez plus à proposer votre réponse. Et la honte s’abattra sur vous si vous avez faux. Pendant à peu près trois secondes. Et vous vous souviendrez très clairement de la réponse, et ce, pour un bon moment. Et puis si vous aviez faux, vous ne pouviez pas être le seul dans cette situation : d’autres vous remercient mentalement de les avoir aidés !

Alors n’hésitez plus : la prochaine fois qu’on vous pose une question en cours, répondez, et si vous avez tort, apprenez sans honte. Vous avez fait l’erreur une fois en cours et avez eu une correction complète, c’est bien mieux que de faire faux au partiel… Et si vous avez raison ? Eh bien, c’est encore mieux !