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Actualité Révisions et examens

Réussir tes études sans aller en cours, c’est possible ?

Avec l’épidémie de Coronavirus, la France a récemment fermé tous ses établissements scolaires. Alors, comment on gère ça quand on est étudiant ? Ça tombe bien, je télétravaille régulièrement et j’ai plein de conseils à te donner pour réussir tes études sans aller en cours !

Prépare-toi un « coin révision »

Ça s’applique aussi pour tes devoirs quand tu vas en cours normalement, d’ailleurs. Mais voilà une chose très importante : si tu peux, évite de réviser dans des endroits où tu t’amuses aussi. Par exemple, quand j’étais au lycée, je devais travailler sur la table de la cuisine. De cette façon, je n’avais aucune distraction et mon cerveau ne faisait pas le lien avec mes jeux vidéo etc. qui étaient dans le salon.

Plus tard, j’ai eu un bureau dans ma chambre : c’était super aussi ! L’essentiel, c’est de ne pas réviser dans ton lit, parce que ton cerveau va confondre avec le sommeil, donc tu seras fatigué·e en révisant et concentré·e quand tu essaieras de dormir. Si tu peux éviter de réviser dans des endroits partagés (là où il y a du bruit, ou à côté de la télé, etc.), tant mieux ! Mais si tu ne peux pas, il faudra faire avec. Un casque antibruit ou des écouteurs qui passent de la musique sans paroles ou de l’ASMR feront parfaitement l’affaire pour t’aider à te concentrer.

Fais comme en cours !

Ne prends pas de notes à l’ordinateur si tu les prends à la main d’habitude. Habille-toi à peu près correctement (quand on est en pyjama, on a un cerveau de personne qui vient de se réveiller). Ne grignote pas ou ne regarde pas la télé en fond pendant que tu révises. Fais des vraies pauses, comme si tu avais un changement de salle de classe et des récréations.

Si tu révises en mangeant, avec la télé en fond et en faisant une story Snapchat par minute, tu ne vas pas t’en sortir ! Non seulement ça va faire du mal à ta productivité, mais ça sera aussi encore plus dur de revenir en cours et de reprendre tes bonnes habitudes une fois que les écoles seront à nouveau ouvertes. Donc vraiment, c’est à éviter.

Comment apprendre sans prof ?

Le problème principal de la fin des cours, c’est qu’en France, on a l’habitude d’avoir des profs qui nous parlent, ce qui mobilise plutôt la mémoire auditive et la prise de notes. Or, pas tous les établissements vont pouvoir se permettre de continuer au format vidéo, donc on risque d’avoir pas mal de cours à suivre en format texte, et ça va changer nos habitudes de révisions.

Là, tu as de la chance : j’avais écrit tout un article sur comment apprendre à partir d’un document texte dès 2013 !

Ne reste pas seul·e

Ne pas pouvoir aller en cours, ça ne veut pas dire rester seul·e à la maison et mourir de solitude ! Fais des conférences avec tes ami·es sur WhatsApp et Facebook grâce à l’appel vidéo. Rejoins tes groupes de promo, que ce soit des discussions Snapchat ou ailleurs, et partagez vos notes de cours comme si vous étiez en train de préparer vos devoirs ensemble. Et enfin, profites-en pour rejoindre des groupes plus généralistes, par exemple le groupe Facebook de Réussir Mes Études ou la communauté Instagram #studygramfr !

J’espère que tout le monde sortira indemne de cette épidémie. Prends soin de toi, reste au calme, et révise bien, sans te prendre la tête ou te fatiguer outre mesure. Courage !

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Méthodologie

Réussir son année après un semestre raté

Tu as raté ton premier semestre, et tu as l’impression que le monde s’écroule autour de toi ? Ne panique pas. Surtout en première année, il est très commun d’avoir du mal à s’habituer à un nouveau mode d’enseignement très différent du lycée et de commencer par des mauvaises notes. Il n’est pas très difficile de remonter la pente, alors voyons ce qui va changer ta situation et te permettre de valider ton année.

Comprendre ce qui n’a pas marché

Qu’est-ce qui t’a fait rater ton semestre, exactement ? Il y a énormément de cas de figure, et chacun a sa propre solution. Voyons ensemble quelques questions à se poser pour réussir ton année quand même.

D’abord, combien de matières as-tu ratées ? Si la réponse est « moins de 3 », alors ne t’inquiète pas, il ne s’agit que d’un accident de parcours. Ton avenir n’est pas du tout remis en cause ! Je te recommande de passer directement aux questions suivantes pour savoir comment compenser ton erreur de parcours.

Si tu as raté plus de trois matières, sans paniquer, pose-toi tranquillement dans un canapé et réfléchis à pourquoi tu es à côté de la plaque. Ça ne veut pas dire que tu vas rater tes études, mais clairement tu as raté un élément important et si tu veux te remettre dans le bon chemin, il faut que tu commences par l’identifier. Voyons les 5 raisons pour lesquelles tu as pu rater. Il peut y en avoir une ou plusieurs, l’important c’est de savoir lesquelles c’est.

La motivation

Est-ce que tu as vraiment envie de faire ces études ? Souvent, on a tendance à s’auto-saboter si on n’est pas sûr de vouloir réussir. Dans ce cas, c’est une question de motivation. Pourquoi as-tu choisi cette filière et pas une autre ? Avant le début de ton semestre, à ton inscription, il y avait forcément une raison pour laquelle ça t’intéressait. Est-ce que c’est toujours le cas ?

Si la réponse est non, alors il est temps de penser à une réorientation. Mais vu le poids d’une réorientation, mieux vaut y réfléchir posément. Ne panique pas et ne cherche pas à changer de filière à chaque échec que tu rencontres : si ça peut te rassurer, j’ai raté plus d’un semestre, et je suis toujours là, avec mon travail de rêve en plus de ça !

Reprends bien ton objectif final (ex. si tu es en études de psychologie, devenir psychologue, c’est bien plus motivant que « valider mon cours de sciences de l’éducation au premier semestre de la première année » !). Est-ce que celui-ci te tente toujours ? Si la réponse est non, prends le temps de réfléchir à ton orientation et trouve ta mission.

Si la réponse est oui, alors creuse encore plus loin. Puisque tu as envie d’atteindre ton objectif et que tu sais que les cours sont un passage obligé pour réussir, tu peux le faire. Le problème n’est pas là. Cherchons donc plus loin pour connaître la raison de ton échec au premier semestre : c’est crucial pour réussir le deuxième semestre et la suite de tes études

Les connaissances

Connaissais-tu ton cours ? Si la réponse est non, parce que tu n’avais tout simplement pas bien appris le cours, alors la réponse est plus compliquée qu’elle en a l’air. Je serais tentée de te dire « révise mieux », mais il y a souvent une raison plus profonde pour laquelle on n’apprend pas ses cours alors qu’on pourrait.

Est-ce que tu procrastines ? Est-ce que tu trouves toujours un prétexte pour faire autre chose que réviser ? Je ne sais pas pour toi, mais quand j’étais petite et que je disais que j’avais faim, mes parents me proposaient de manger des courgettes (je détestais les courgettes) pour savoir si j’avais vraiment faim.

Là, c’est pareil. Si tu procrastines en allant faire la vaisselle ou toute autre corvée qui n’apporte pas particulièrement de plaisir, c’est un problème de motivation. Revois la section précédente. Si la distraction te vient de Netflix et des messages de tes amis, alors tu ne peux qu’en prendre qu’à toi-même : tu n’as pas suivi les conseils de base pour éviter les distractions.

Le cerveau humain n’est pas fait pour se concentrer et tu ne lui as pas donné les outils pour réussir. C’est de ta faute. La bonne nouvelle quand quelque chose est entièrement de ta faute, c’est que personne ne t’empêchera de rattraper ton erreur. Alors travaille un peu ta discipline et surtout, surtout, travaille avec le wifi de l’ordinateur éteint et le téléphone en silencieux dans la salle de bains. Arrête d’être une victime de la technologie et tu verras, les révisions seront un million de fois plus faciles

L’auto-suffisance

Pensais-tu que tu allais réussir tes partiels ? Si tu savais d’avance que tu allais te planter parce que tu ne comprenais pas tes cours, il y a un vrai problème d’auto-suffisance. Souvent, c’est une question d’ego : tu as l’impression que c’est humiliant d’aller demander des explications à un enseignant ou à un camarade de promotion.

Spoiler : demander de l’aide, c’est pas humiliant, c’est utile et nécessaire.

Alors si tu as honte de lever la main en cours pour poser ta question, envoie un mail à ton professeur. Mais ne t’embourbe pas, parce que chaque chapitre de cours que tu ne comprends pas, c’est une raison de plus pour laquelle tu ne vas pas comprendre les suivants.

Rejoins les groupes de promo (souvent sur Facebook) : souvent, les autres de ta classe se posent les mêmes questions que toi et les réponses trouvées par un groupe sont toujours meilleures que les réponses trouvées par une personne toute seule. En plus, sur ces groupes, il y a très souvent des gens de la promotion précédente qui viennent donner des conseils aux petits nouveaux sur les cours difficiles à comprendre. Dans mon groupe de promo, une fille de l’ancienne promo nous a donné le corrigé entier de deux devoirs… et tous mes camarades de classe qui ne sont pas dans le groupe Facebook de la promo l’ont raté. C’est leur problème.

Si ta fierté t’empêche d’interagir avec tes camarades et tes professeurs, tu ne peux pas réussir, quoi que tu fasses. Alors baisse un peu la tête, travaille, et demande de l’aide quand tu ne comprends pas. Tu verras, finalement, tout le monde est disposé à t’aider, y compris les élèves de tête de classe qui ne demandent que ça !

La méthodologie

Tu avais compris ton cours, et tu l’avais bien appris, mais tu as quand même raté tes partiels ? Souvent, c’est que tu n’as pas suivi la méthodologie demandée pour ton évaluation. Par exemple, si tu dois faire un QCM, peut-être que tu as essayé de répondre à trop de questions par plusieurs réponses alors qu’on n’attendait en général qu’une réponse par question. Si c’était une dissertation, tu n’as peut-être pas suivi le plan attendu, et si c’est un exercice pratique, peut-être que tu n’as pas assez développé tes arguments et justifications.

En tout cas, si tu ne sais pas d’où vient le problème, c’est sûrement qu’il vient de ta méthodologie. Dans ce cas, la meilleure chose à faire est d’en parler à l’enseignant de la matière que tu as ratée pour comprendre exactement quelles sont ses attentes. De cette façon, tu ne feras pas les mêmes erreurs aux rattrapages, ni dans d’autres matières qui utiliseront les mêmes méthodes aux prochains semestres.

Le stress

Dans certains cas très rares, on peut perdre nos moyens complètement pendant l’examen. Pourquoi est-ce que je dis « très rares » ? Parce que 90 % des étudiants qui ratent me sortent « non mais j’ai paniqué » sans prendre une seconde pour réfléchir à la vraie raison. Étudie bien les raisons programmées plus haut, je veux que tu aies la certitude que tu n’es pas en train de prendre la solution « facile ». Remets-toi en question avant de penser au stress.

Ensuite, va voir un psychologue qui pourra t’aider à gérer ton stress. Si c’est assez grave pour t’empêcher de réussir des examens, ça peut avoir des conséquences très graves sur ta vie, donc un suivi professionnel est absolument nécessaire.

Trouver les priorités du deuxième semestre

À partir des éléments ci-dessus, c’est à toi de trouver comment tu vas réussir ton deuxième semestre.

  • Comprends ce qu’on attend de toi : va voir les professeurs et demande ta copie corrigée, réserve un créneau avec eux pour discuter de tes faiblesses, inscris-toi à des tutorats (souvent proposés par les bibliothèques universitaires)
  • Participe le plus possible en cours, ça t’aidera à apprendre plus facilement
  • Trouve les matières prioritaires : si tu as raté une matière mais que tu ne l’auras plus jamais, c’est moins grave que si tu as raté un cours qui sert de fondation à tous les semestres suivants. Identifie le plus important en cherchant le programme des années suivantes en ligne ou en demandant aux élèves et professeurs, et concentre-toi sur ça.
  • Prépare les rattrapages : l’objectif reste d’avoir la moyenne au premier semestre pour ne pas avoir besoin de viser les étoiles au deuxième semestre.

Allez, courage !

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Révisions et examens

Comprendre et retenir tous les cours : la technique du professeur

Comment faire pour réviser rapidement et efficacement ? Est-ce que toi aussi les examens arrivent bien plus vite que tu ne l’espérais ? Je vais tenter de te donner quelques méthodes de révision qui m’aident beaucoup actuellement.

La discipline, clé de la réussite

D’abord, rien ne sert de penser que la motivation est la clé. Tu peux y arriver sans motivation à une condition : la discipline. Etablis un planning de révision et suis-le. Fais en sorte que chaque jour tu le suives, peu importe si le cours te passionne ou si au contraire tu le détestes. Il te faudra de toute façon le réviser tôt ou tard.

Ensuite, essaye de trouver un partenaire de révision, un peu comme ton partenaire de sport qui va te soutenir et te remettre au boulot si jamais tu divagues. Même si cette personne est autant en retard que toi, ça n’est pas grave, l’important ce que vous soyez là pour vous discipliner mutuellement.

La technique du professeur

La meilleure technique pour que ton cours rentre rapidement, efficacement et de manière à résumer l’essentiel de ta leçon est la technique de la reformulation. Je vais te présenter une mise en situation pour que tu puisses te faire une idée de comment ça marche. Ne t’inquiète pas, c’est tout simple !

Si par exemple, tu décide de rejoindre ton ou ta partenaire de travail à la bibliothèque (ou n’importe quel endroit où tu pourras parler librement), assure-toi d’avoir accès à un tableau blanc ou prends plusieurs feuilles de brouillon avec toi. Ensuite le but de cette méthode est de te mettre à la place de ton professeur.

  1. Décide d’un chapitre de cours en fonction de ton planning de révisions
  2. Résume-le de manière à ce que chaque point important soit clairement expliqué, résumé et reformulé.
  3. Tu es maintenant professeur de ton ou ta partenaire de révisions : tu as entre 10 et 20 minutes (en fonction de la longueur de ton cours) pour reformuler l’ensemble du cours comme s’il ne l’avait jamais étudié. Utilise le tableau ou les feuilles blanches pour y inscrire les mots-clés, les définitions, des schémas et tout ce que tu trouves nécessaire pour ne pas perdre l’attention de ton interlocuteur.

Pourquoi adopter cette méthode ?

Il y a plusieurs intérêts à cette méthode :

  • Réviser ton cours de manière efficace et rapide.
  • Pour reformuler et pouvoir correctement l’expliquer il te faut le comprendre et donc ça te permet de mieux l’intégrer. Si tu sais l’expliquer, tu pourras le mettre en application lors de tes examens.
  • Plus besoin de réviser tous les cours, si vous partagez équitablement, et que chacun(ne) fait ce travail sérieusement, lorsque l’on t’expliquera le cours, tu auras toutes les informations nécessaires pour réussir.

Si jamais tu préfères travailler seul(e) alors tu peux faire tout ce travail à l’écrit ou face à ton miroir. L’important c’estde ne pas passer plus de 20min de présentation. Sinon, tu risques de te perdre ou te déconcentrer et il faudra tout recommencer car ton cerveau n’aura pas enregistré l’ensemble des points importants.

Tu peux également présenter tout cela devant quelqu’un de ta famille, ou qui vit avec toi. L’essentiel est de ne pas l’assommer avec une montagne de données.

N’oublie pas, ton seul objectif est de retenir ton cours en le reformulant avec tes propres mots pour qu’en situation d’examens tu ne sois pas perdu dans toutes les définitions et données qui constituent actuellement ton cours.

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Comment mémoriser plus rapidement ses cours dès aujourd’hui

37 heures.

C’est le temps qu’un étudiant consacre en moyenne chaque semaine à ses études. Sans compter le temps de trajet. Alors dit comme ça, 37 heures de travail par semaine, ça va, ça pourrait être pire. Parce que ce temps est un investissement, pour vos futurs jobs, votre carrière ou simplement pour accumuler des connaissances.

37 heures par semaine, à raison de 40 semaines par an, 1480 heures d’investissement, d’apprentissage chaque année, cela ne peut qu’être bénéfique, non ?

Et si maintenant, pour continuer sur la lignée des chiffres, je vous disais que d’une année à l’autre, vous oubliiez 90% de vos cours, toujours aussi rentable cet investissement ? Vous perdez chaque année 1332 heures.

Bien sûr, ces chiffres sont grossiers, ils dépendent de la situation de chacun, et le pourcentage de connaissances perdues varie (pas tant que ça). Le but est ici d’illustrer le temps que vous gaspillez.

Alors vous me direz que ça n’est pas « perdu », que vous vous en sortirez avec un diplôme, qu’à partir du moment où vous passez au niveau supérieur, votre investissement a été rentable. Ou encore que le temps passé à apprendre, à étudier vous a fait acquérir des compétences utiles qui vous serviront toute votre vie, donc rien n’est perdu.

Si seulement.

Votre diplôme est une certification figée dans le temps. Si vous le recevez en 2018, alors il certifie un minimum de connaissances encore valables en 2018. Mais ne voyez-vous pas à quelle vitesse le monde évolue et la connaissance s’accumule ? Vous devez vous former en permanence, sinon ce monde vous distancera. Or, vous avez déjà oublié 90 % de vos acquis, c’est mal parti.

De même que pour le « niveau supérieur », ça n’est de la rentabilité qu’à court terme. Vos capacités et vos compétences sont bien plus importantes que vos titres.

Et les compétences acquises en étudiant, vous auriez pu les développer bien plus vite, de manière bien plus efficace, si l’École vous les avez enseignées.

La concentration, la mémorisation, l’organisation, l’auto-discipline. En somme, la connaissance de soi. Toutes ces compétences devraient être la base de l’enseignement, vous devriez les acquérir dès le plus jeune âge.

Mais il n’en est rien.

Résultat :vous avez déjà perdu des milliers d’heures dans votre vie, ainsi qu’une quantité de connaissance absolument ahurissante, et ça ne fera que continuer.

A moins que vous décidiez d’agir.

Je m’appelle Valentin Rozé. Au moment où je rédige cet article, je suis encore étudiant en faculté de psychologie. Je vous parle de temps et de connaissances perdues car moi aussi, j’ai de nombreuses pertes sur la conscience.

L’École ne vous a jamais appris ces fondamentaux. Et ça n’est pas dans les études supérieures qu’on vous les enseigne non plus. De ce fait, c’est à vous d’agir.Puisque vous ne pouvez compter sur ce système, vous devez faire sans.

C’est dans cette optique que j’ai créé Marginal Sup, je veux changer l’École, la rendre efficace et attractive afin que chacun puisse s’y épanouir. Le modèle d’aujourd’hui me révolte. Personne n’aime l’École alors que ce lieu devrait être le plus important d’une vie, celui qui transmet le goût d’apprendre et l’envie de se réaliser.

Puisque c’est loin d’être le cas, et que les régisseurs de ce système ne sont pas prêts à se bouger pour améliorer l’enseignement, alors c’est à nous de le faire.Marginal Sup, c’est mon premier pas vers ce changement. Je veux commencer par enseigner aux étudiants comment utiliser leur mémoire, afin qu’ils arrêtent de perdre leur temps et leur savoir.

Et c’est tout l’objet de cet article. Aujourd’hui, vous allez apprendre les bases concernant la mémorisation de vos cours, comment fonctionne votre mémoire et quelle stratégie adopter pour gagner en temps et en efficacité.

Si vous avez conscience des milliers d’heures que vous perdez sur le long terme, alors vous devez agir.

Comment fonctionne votre mémoire ?

Avant de vous expliquer la méthode, vous avez besoin de deux, trois notions concernant votre mémoire. Ou « vos mémoires » devrais-je dire, car vous en possédez plusieurs. Chacun a un rôle, un fonctionnement et une fonction propre et elles sont toutes interdépendantes. Cependant, pas besoin de toute les connaître pour la stratégie d’aujourd’hui, trois suffiront (et pour le plaisir, j’en évoquerai une quatrième un peu plus loin).

  • Les mémoires que vous allez utiliser

Tout d’abord, votre caisse à outils : la mémoire de travail.

Son but est de traduire les informations que vous percevez en un tout compréhensible. Vous vous en servez lorsque vous lisez, lorsque vous regardez un paysage, lorsque vous écoutez un podcast ou une conférence, lorsque vous cuisinez, etc.Absolument tout le temps. Pour vulgariser, elle ne sert qu’à faire des synthèses d’informations. Pour comprendre cet article, vous l’utilisez, mais vous ne vous souviendrez que des concepts évoqués, des grandes lignes, du processus, en aucun cas de chaque phrase, de chaque mot. Et c’est normal, cette mémoire sature au bout de 15 secondes.

La mémoire épisodique

Celle-ci s’occupe de stocker tous vos souvenirs, votre vécu. Dedans est stockée une quantité incroyable d’informations, elle est une de vos mémoires à long terme. Elle repose essentiellement sur le contexte. C’est à dire que lorsque vous recherchez une information stockée dans cette mémoire, vous cherchez d’abord comment, où et quand vous l’avez apprise.

Typiquement,vous êtes en plein partiel et devant votre copie vous répondez aux questions les unes après les autres. Puis vient la 16ème où vous êtes absolument certains de la réponse, car c’était une question que vous aviez posé au professeur Delamarre en amphi C7, un jeudi matin alors que vous étiez sortis la veille. Elle avait trouvé votre question particulièrement intéressante et vous vous étiez sentis fiers. Là, c’est clairement votre mémoire épisodique qui opère.

Cependant,ça demande un certain effort, car vous devez parcourir un « chemin mémoriel » avant d’accéder à l’information, même si vous n’en avez pas conscience. La dernière mémoire demande beaucoup moins d’effort.

La mémoire sémantique

Elle est la mémoire des connaissances définitives, des acquis, du « par cœur ». Toute information qui ne nécessite aucune réflexion avant d’être retrouvée fait partie de cette mémoire (notez que parfois, le cheminement dans la mémoire épisodique est tellement rapide qu’on ne peut faire la différence).

Quelles sont les années de début et de fin des deux premières guerres mondiales ?

Pas besoin de réfléchir pour répondre à cette question, vous connaissez la réponse par cœur. D’ailleurs vous ne vous souvenez plus du contexte dans lequel vous avez appris cette information, juste vous le savez, c’est « logique ».

L’objectif est de faire passer vos cours le plus rapidement possible dans la mémoire sémantique, de sorte à pouvoir mobiliser votre savoir facilement et sans effort.

Comment vous mémorisez une information ?

Je vais simplifier au maximum le processus. Pour mémoriser une information, il y a 3 grandes étapes, 3 phases.

La phase de compréhension

Eh oui, pas de miracle. Vous ne pouvez pas mémoriser à long terme (ou du moins sans difficulté) une information incomprise. Les stratégies de mémorisation vous feront gagner un temps considérable pour mémoriser, alors vous pouvez consacrer une partie de ce gain à la compréhension.

La phase d’intégration

Une fois que l’information est comprise, que votre mémoire de travail a réalisé les synthèses, vous devez les intégrer, les ranger quelque part dans votre mémoire à long terme (« vos mémoires », on y reviendra).

C’est là que toutes les stratégies de mémorisation prennent leur sens. A l’École, vous avez toujours appris à mémoriser par matraquage, n’est-ce pas ? Du moins vous n’avez jamais appris de techniques plus efficaces, juste « relis ton texte », encore et encore, et au bout d’un moment, ça va passer.

Eh bien les stratégies de mémorisation consistent à faire entrer les informations issues de la compréhension directement dans la mémoire, en une seule fois. Plus ce passage se fait efficacement et rapidement, plus vous gagnerez du temps sur le long-terme (et j’appelle « long-terme » mémoriser au-delà de 15secondes).

La phase de consolidation

Une fois l’information intégrée à votre mémoire, il faut la revoir, la solliciter, sinon elle risque de s’enfuir. Vous n’échapperez pas aux révisions…dommage. Plus vous reverrez une information, plus celle-ci sera solidement reliée au reste de vos connaissances, et il sera de plus en plus rapide et facile de vous en souvenir (c’est à dire qu’elle fera partie de votre mémoire sémantique).

L’avantage avec les stratégies de mémorisation, c’est qu’elles facilitent aussi les révisions. Si vous avez correctement compris, plus besoin de comprendre, si vous avez correctement intégré, plus besoin de réintégrer. Si vous perdez la majorité de votre temps lorsque vous mémorisez des informations, c’est parce que vous refaites plusieurs fois la phase d’intégration. Parfois, vous ne la faites pas du tout.

Vous passez directement de compréhension à consolidation, mais il n’y à rien à consolider.Vous construisez un mur de brique sans ciment. Surprise, il s’écroule. Doncchaque fois, vous le reconstruisez avec l’espoir qu’un jour il tiendra, seul.

Spoiler : ça va être très long.

Alors, comment on fabrique du ciment ?

  • Ce que votre mémoire aime

Pour votre mémoire, un bon ciment, ce sont les caractéristiques qui rendent une information mémorable, plus vous les respectez, plus le ciment est de bonne qualité.

Il y a trois(encore trois) caractéristiques principales pour rendre une information mémorable, c’est ce sur quoi repose la majorité des techniques de mémorisation.

La singularité

Plus une information est unique, spéciale, différente, mieux vous la retenez. Le but des stratégies est de rendre cette information singulière.
Par exemple, lorsque vous réalisez une flash card, plus celle-ci est unique, décorée,différente, etc, plus elle est mémorable.

La structuration

Votre mémoire adore les plans, l’organisation, etc. Un peu comme une bibliothèque,mieux celle-ci est organisée, plus il est facile de retrouver le livre que vous cherchez.

Le fonctionnement est le même dans votre tête, si vous savez où chercher, vous trouverez plus rapidement.

C’est tout le principe d’une Mind Map, vous organisez une somme d’informations en parties,sous-parties, sous-sous-parties, dans le but de mémoriser avec efficacité chaque information (et si votre Mind Map est singulière, c’est parfait).

Les liens

Tout nouveau savoir doit être mis en relation avec celui déjà acquis. C’est quelque chose que vous faites plus ou moins automatiquement, cependant, vous pouvez créer beaucoup plus de liens si vous cherchez à le faire consciemment.


Votre mémoire peut aussi être comparée à une toile d’araignée, plus il y a de fils, plus il y a de liens, plus celle-ci est solide. Vous devez relier au maximum les informations entre elles, pour les intégrer efficacement.

Bien ! Maintenant, vous avez les bases, vous comprenez mieux comment fonctionne votre mémoire. Alors concrètement, quelles stratégies pouvez-vous mettre en place pour mémoriser plus efficacement vos cours ?

Les stratégies à mettre en place dès aujourd’hui

  • La vraie prise de note

Êtes-vous du genre à recopier au mot près tout ce qui est écrit au tableau ou sur la diapositive ? Ou à retranscrire au mot près ce que raconte votre professeur ?

Dans ce cas, vous faites une formidable erreur !

Pour comprendre vous devez être attentif … au cours. Cela semble évident et pourtant trop d’étudiants passent leur temps à se concentrer sur le recopiage. Lorsque vous faites ça, votre attention est focalisée sur la rétention des mots, sur l’écriture ou sur votre clavier, et la compréhension passe à la trappe.

Faites le test, essayez de recopier mot pour mot une présentation, une conférence où la personne parle normalement (pas de longues pauses et un débit normal). Faites-le sans mettre la vidéo en pause. Une fois que vous aurez terminé, tentez de vous souvenir des propos du conférencier, sans regarder ce que vous avez écrit. Cherchez simplement les grandes idées, les points et les exemples importants.

Vous n’aurez quasiment rien retenu. Tandis que la personne qui n’aura pris que quelques notes pourra refaire le cheminement de la présentation.

D’ailleurs, ça s’appelle « prendre des notes » pas« recopier ».

Oui mais c’est comme ça que j’apprends ? Bullshit.

Lorsque vous faites ça, vous procrastinez la compréhension, parce que comprendre demande davantage d’efforts. En effet, vous pouvez faire du recopiage tout en pensant à autre chose.

Alors si vous « preniez des notes » comme ça, c’est un temps révolu.Maintenant, vous prenez note de la structure des cours, de quelques détails importants, vous schématisez ou vous synthétisez et restez concentrés sur la compréhension.

Phase 1 terminée.

Libre à vous d’approfondir en posant des questions, cela ne fera qu’améliorer cette phase.

  • Contexte et liens

Maintenant,votre objectif est d’intégrer les nouvelles informations. Vous devez donc les rendre mémorables et faciles à revoir.

Vous pouvez effectuer cette étape en même temps que la prise de note (vous le faite déjà un peu automatiquement).

Le but va être de relier les nouvelles informations à vos acquis. Pas seulement des connaissances qui ont du sens par rapport au cours, non, ça peut être n’importe quoi. Un concept, une formule, un personnage historique, un personnage de BD ou de film, un lieu, un objet, peu importe ce à quoi vous rattachez la nouvelle connaissance, pourvu que vous l’attachez.

De même, peu importe le type de liens que vous créez. Que ce soit par rapport à la prononciation d’un nom propre, la forme d’un objet, la faciès d’un personnage,le titre d’un livre ou d’un film, la mélodie ou les paroles d’une chanson, créez du lien.

Par exemple, César me fait automatiquement penser à Astérix, Space X à« Objectif Lune », Pythagore à mon prof de maths de 5ème, l’inflation à un épisode de Bob l’Eponge (on ne juge pas), Jeanne d’Arc à un certain illuminé criant « Au secours », …

Il y a quantité de liens possibles à faire, que ce soit pour les grands titres ou les détails.

Cette étape est importante car elle permet de renforcer le contexte d’apprentissage au maximum.

  • Ancrage des informations

Maintenant que vous avez apporté du contexte à votre cours, que vous avez créé de nombreux liens, vous allez pouvoir achever la phase 2. C’est là que vous utilisez les stratégies mémorielles.

Il en existe une quantité, et il est encore possible d’en inventer de nombreuses. Je vais me contenter de vous en présenter deux qui fonctionnent particulièrement bien ensembles.

La Mind Map

Je l’avais déjà rapidement évoqué précédemment et peut-être la connaissiez-vous déjà, mais je vais quand même expliquer le principe.

Une Mind Map est une stratégie de mémorisation qui consiste à cartographier ses connaissances, de manière très structurée, afin de mémoriser et réviser facilement.
Ça ressemble à ça :

Quelques exemples de Mind Maps ici (https://www.mindmap.fr/mindmapping/exemples/etudes/)





Le principe est assez simple, vous partez généralement du centre (thème, nom du chapitre,du cours, etc) et créez des ramifications formant la structure de votre cours.Elle est semblable à un arbre, chaque branche possède des branchettes et chaque branchette possède plusieurs feuilles. Ces feuillent peuvent aussi bien être des détails, ou des « raccourcis » vers d’autres informations.

Il y a un point sur lequel j’aimerai insister lorsque vous les créez, faites un dessin au milieu. Ça n’est normalement pas obligatoire, mais c’est important si vous souhaitez utiliser les Mind Maps avec la seconde technique.

Le Palais Mental

C’est mon petit chouchou des stratégies de mémorisation, car il constitue la base de tous les gros paquets de connaissances que je veux retenir (cours, livres,conférences, …).

Il y a beaucoup à dire sur cette technique. Étant donné que ça n’est pas le sujet central de l’article, je n’évoquerai ici que les grandes lignes.

Un palais mental consiste en l’utilisation d’un lieu réel ou imaginaire afin de stocker des connaissances. Il repose essentiellement sur la mémoire des lieux(la fameuse quatrième mémoire). Le principe est de déterminer un itinéraire et des points d’ancrage afin d’y associer mentalement des informations.

Vous avez un lieu (votre maison), vous décidez d’un itinéraire, puis d’un point d’ancrage (le paillasson) et associez mentalement une information à ce paillasson. Pour ce faire, vous devez trouver une image symbolique de cette information et imaginer une scène mentale faisant interagir l’objet « réel » et l’objet symbolique.

Il existe plusieurs articles à ce sujet, libre à vous d’en lire un pour approfondir le sujet.

Pour vos cours, une fois que vous avez réalisé une Mind Map pour chacun d’entre eux,vous allez stockez cette Mind Map dans votre Palais Mental. C’est pour cela que l’image central est importante, elle est votre image symbolique du cours.

De ce fait, vous ne stockez pas des informations brutes dans votre palais, mais des raccourcis vers vos Mind Maps. Faites confiance à votre mémoire, elle se souviendra parfaitement de la fonction et la destination de chaque association mentale.

Votre Palais Mental ressemblera donc à un bureau Windows sur lequel se trouve pleins de dossiers auxquels vous pouvez accéder en un clic. Tout comme il suffit de localiser le dossier pour voir ce qu’il contient, il suffit de localiser votre cours (Mind Map) pour vous souvenir de son contenu.

Mais pour que cela fonctionne correctement, il vous faut réaliser une dernière étape obligatoire (la « vraie dernière » est facultative mais diablement efficace).

  • Vous n’y échapperez pas

Vous allez devoir réviser. Désolé, impossible de faire sans. C’est la phase 3 : consolidation. Mais vous n’allez pas réviser comme vous l’avez toujours fait,en relisant encore et encore votre cours, en vous fracassant le crâne à coup de par cœur.

Non,maintenant vous allez fermer les yeux, et voyager à travers votre Palais Mental puis parcourir vos Mind Maps. Pour réactiver vos connaissances, c’est très efficace, car cela vous force à maintenir un haut niveau de concentration (comparé à la relecture d’un texte devant la télé), vous allez travailler vos liens, vous remémorer le contexte, etc.

Vous réviserez activement et mentalement votre cours. Au début cela peut prendre un certain temps, mais vous serez de plus en plus rapide au fur et à mesure des révisions. Au bout d’un moment, vous réviserez sans même avoir besoin de verbaliser vos cours. Simplement, vous les passerez en revue, saurez que vous les connaissez et avancerez jusqu’au suivant.

Cependant,relisez quand même vos prises de notes/cours écrit/… Mais une fois de temps en temps seulement, pas systématiquement. Il ne faut pas que la tâche devienne barbante (d’ailleurs aucune action dans le processus d’apprentissage ne devrait l’être : ça c’est pour les cours magistraux).

Si vous sentez qu’il vous manque quelques informations sur tel ou tel sujet, relisez le cours (ou simplement la partie en question). Vous serez alors en recherche active d’informations et non en relecture passive et frustrante.

  • Transmettre

Normalement,vous avez bien intégré votre cours et l’avez solidement attaché au reste de vos connaissances. Mais il y a encore une chose que vous pouvez faire pour parfaire votre mémorisation : enseigner ce cours à autrui.

Enseigner est le meilleur (le meilleur des meilleurs) moyen de retenir durablement des informations.

C’est une production personnelle, vous reformulez votre cours avec vos mots (et le cerveau se souvient bien mieux de ce qu’il fait que de ce que les autres font). Ça solidifie les liens que vous avez réalisé (facilitant l’entrée dans la mémoire sémantique, ça deviendra du par cœur) et ça crée un épisode particulièrement mémorable. Vous aurez le « souvenir d’avoir transmis » en tête, un contexte particulièrement mémorable car comportant de nombreuses caractéristiques : spatio-temporel, émotionnel, etc. Je ne m’attarderai pas sur les détails.

Donc si vous en avez la possibilité, enseignez à autrui ce que l’on vous enseigne, c’est un beau geste que de partager (puis ce partage ne vous fait rien perdre, au contraire, vous y gagnez).

J’en profite pour expliquer une petite distinction concernant le « par cœur » : je suis contre l’apprentissage « par cœur », le matraquage de crâne « jusqu’à ce que ça rentre », mais je suis pour le savoir « par cœur », c’est même l’objectif, pouvoir se souvenir sans effort. Ça me semblait important de le préciser.

A présent, vous devriez connaître vos cours sur le bout des doigts, vous savez comment mémoriser dans les grandes lignes un cours et le réviser efficacement. Mais il est possible d’aller plus loin, beaucoup plus loin.

Et après ?

L’objectif de cette méthode était de vous apprendre les bases, avec quelques exemples concernant les stratégies de mémorisation. Mais il en existe beaucoup d’autres.En fonction de ce qui doit être mémorisé, une stratégie est plus adéquate qu’une autre. Il est important d’apprendre à en maîtriser plusieurs, car cela ne fera qu’augmenter votre efficacité lorsqu’il s’agir d’apprendre et mémoriser un cours.

Avec plusieurs techniques et de l’entraînement, il devient même possible de tout mémoriser en temps réel (soit de réaliser les phases 1 et 2 simultanément) en plus de réduire considérablement le temps nécessaire pour la consolidation.C’est à dire qu’au lieu de réviser 1 heure (temps cumulé), vous pourriez n’avoir besoin que de 5 minutes. C’est 12x moins, je pense que ça vaut le coût.

Alors comment faire ?

Vous devez approfondir vos connaissances sur les stratégies de mémorisation, et croyez moi, c’est un excellent investissement. Voilà ce que je vous propose : si vous avez trouvé cet article intéressant, qu’il vous a appris des choses sur votre mémoire et l’apprentissage de vos cours ou si il vous a simplement plu,venez faire un tour sur Marginal Sup’, j’y ai préparé un guide complet sur la mémorisation efficace et durable de ses cours. Il reprend les bases évoquées ici et les approfondit.

Deuxième petite chose : je prône ici l’idée de partager la connaissance, la répandre pour en faire profiter autrui, car c’est dans l’intérêt de chacun.Alors, si vous avez trouvé cet article utile, envoyez-le à un ami à qui il sera tout aussi utile.

Dans tous les cas, vous avez dorénavant les clés pour mémoriser plus efficacement vos cours, alors je compte sur vous pour les utiliser. Et partagez vos retours d’expérience en commentaire, il est motivant de voir les autres y arriver, cela aidera la plupart à passer à l’action. Merci beaucoup de m’avoir lu, c’était un plaisir de partager avec les lecteurs de Réussir mes études.

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Travaux à rendre

Comment écrire une bonne introduction ?

J’ai reçu une nouvelle question sur la messagerie instantanée de Réussir Mes Études, et j’aimerais la partager avec vous, parce que la réponse sera sûrement utile à beaucoup de gens.

Comment écrire une bonne introduction pour ma dissertation ?

Question anonyme reçue par live chat

Je me suis dit que cette fois-ci, je vais tenter quelque chose de nouveau : une réponse en video. Voyons donc comment on fait une bonne introduction en moins de 30 secondes ! Et si vous préférez le format écrit, pas d’inquiétude : j’ai détaillé mes conseils juste en-dessous de la vidéo.

https://www.instagram.com/p/BpFTLRagmha

Une bonne introduction se construit en trois parties :

  1. Un fait qui attirera l’attention du recruteur. En un chiffre, une anecdote, une citation, prouvez-lui qu’il fait bien de vous accorder son temps. Faites très attention à votre orthographe et faites une phrase bien claire, pas trop longue !
  2. La problématique, reformulée. Pourquoi la reformuler ? D’abord pour bien vous l’approprier et garder un style cohérent dans toute votre copie. Ensuite et surtout, pour montrer que vous l’avez bien comprise.
  3. L’annonce du plan. Si vous êtes au collège ou au lycée, allez-y bien lourdement : « Nous verrons d’abord… Dans une seconde partie, nous étudierons… Enfin, nous établirons que… » Si vous êtes dans les études supérieures, vous pouvez vous autoriser un peu plus de légèreté, surtout si vous faites un devoir à titre apparent.

Bon courage et n’hésitez pas à me contacter par chat : si la réponse peut intéresser beaucoup de monde, j’en ferai un petit post, comme ici avec la question Comment faire une bonne introduction ?

À bientôt sur Réussir Mes Études !

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Méthodologie

Citation vs Exemple : comment illustrer une dissertation ?

J’ai reçu une question très intéressante sur le live chat de Réussir Mes Études cette semaine :

Que préférez-vous, un exemple de la vie courante ou une citation pour appuyer vos idees ?

Lecteur anonyme de Réussir Mes Études

Après m’être penchée un peu sur la question, j’ai trouvé quatre cas de figure principaux :

  1. Vous avez une citation parfaite pour illustrer : alors pas d’hésitation, incluez cette citation.
  2. Vous avez bien une citation, mais elle n’est pas forcément très claire toute seule : ajoutez un exemple concret, puis complétez avec une formulation du genre « c’est par ailleurs ce que Bidule mentionnait lorsqu’il affirmait « blablabla«  ».
  3. Vous n’avez pas du tout de citation : ajoutez un exemple de la vie courante pour que ce soit bien clair pour la personne qui vous corrige.
  4. Vous n’avez ni citation, ni exemple : débrouillez-vous pour très bien rédiger et pour qu’il n’y ait aucun besoin d’illustrer tellement vos propos sont précis et justes !

N’hésitez pas à poser vos questions sur Réussir Mes Études ou sur les réseaux sociaux comme Instagram. Je me fais un plaisir d’y répondre, et parfois, ça finit même avec un article de blog !

Le résumé en une image
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Langues vivantes

Comment (enfin) progresser en anglais ?

L’apprentissage de l’anglais n’est pas forcément aisé pour qui se contente des 2 heures dispensées par semaine au collège ou au lycée, alors que la pratique de cette langue est un véritable atout dans la vie étudiante, privée, professionnelle… c’est aussi ce qui peut vous permettre de vous distinguer face à la « concurrence ». Voici quelques clefs qui m’ont permis de m’approprier la langue de Shakespeare, step by step, même si j’y travaille toujours !

Vouloir progresser

Même si cela paraît aller de soi, cette étape est cruciale. Ne vous dites jamais « mais de toute façon je suis nul.le ! ». Il faut prendre conscience que les méthodes qui nous sont imposées ne nous conviennent parfois pas, ou ne sont pas suffisantes. Il n’y a pas de fatalité. Si vous voulez vraiment progresser, vous y arriverez en étant vous-même actif/active dans cette démarche.

Se familiariser

Ce qui m’a vraiment aidée lorsque j’étais au collège, c’est de commencer à regarder des films et séries dans leur version originale (quand elle est anglaise), avec sous-titres français. Au début, contentez-vous simplement de prendre cette habitude. Se familiariser à la musique de l’anglais est essentiel pour votre oreille. Petit à petit, des mots, comme des notes, ou des instruments, se détacheront. Le mieux est de commencer par des productions plutôt britanniques type BBC ; l’accent british améliore la distinction des mots.

Evidemment, ce n’est pas un processus instantané, mais progressivement vous serez étonné.e de voir que vous saisissez quelques mots, des phrases courtes, des expressions. Cela peut prendre quelques semaines, quelques mois, quelques années, mais vous verrez les progrès.

Diversifier

Une fois que vous avez engagé cette seconde étape, vous pouvez l’approfondir et la diversifier : vous diriger vers des œuvres américaines par exemple, ou de manière générale ne pas sélectionner forcément des choses dans votre nouvelle zone de confort. Il faut y aller petit à petit. N’hésitez pas non plus à diversifier ce que vous regardez car c’est comme ça que vous enrichirez votre vocabulaire : drames, romances, films historiques, d’action, documentaires, téléréalité, Youtube… goûtez un peu à tout !

Prendre des risques

Le sous-titrage est un filet de sécurité rassurant qui peut vous nuire plus qu’autre chose si vous êtes trop focalisé.e sur celui-ci. Commencez d’abord par basculer les sous-titres en anglais : c’est un exercice qui vous permettra de lire le son directement. Même si vous ne connaissez pas le sens de tous les mots, ce n’est pas du tout grave tant que vous comprenez la signification globale. Persistez, car cela vous permet d’enregistrer l’orthographe des mots et d’encore mieux appréhender la construction des phrases. Vous intégrez aussi la manière de prononcer les mots. Et bien sûr, l’ultime étape est d’enlever complétement les sous-titres. Faites-vous confiance !

Piocher un peu partout

C’est le moment d’être un peu plus actif : dès que vous le pouvez, quand un mot vous interpelle, une expression idiomatique… notez-le. Constituez-vous un petit carnet de vocabulaire, en notant d’où chaque élément provient, cela vous aidera pour la mémoire que de pouvoir le recontextualiser.

Vous pouvez aussi vous attaquer à la lecture ! Je vous conseille de vous diriger vers des livres que vous connaissez déjà très bien en français (par exemple que vous avez lu plusieurs fois, ce qui était mon cas pour Harry Potter…), ou des livres jeunesse, ou encore des livres bilingues. Cela peut faire un peu peur, surtout si naturellement vous n’êtes pas trop habitués à lire, mais vous ferez ainsi d’énormes progrès question grammaire, syntaxe… Encore une fois, l’objectif est de se familiariser avec les structures.

Théoriser

Vous êtes désormais bien armé.e pour vous intéresser à la grammaire « théorique ». Encore une fois, ne soyez pas effrayé.es : l’idée n’est pas d’ingurgiter un bouquin entier par cœur, mais de comprendre les logiques petit à petit pour pouvoir s’adapter à toutes les situations pouvant vous amener à parler anglais. Comprendre et vous faire comprendre, c’est déjà très bien, mais le faire correctement, c’est encore mieux. Et maintenant que vous êtes familiarisé.es avec la langue, cela devrait être beaucoup plus simple ! Vous y reconnaîtrez en effet les formes et utilisations que vous connaissez déjà ; seulement vous comprendrez pourquoi elles s’agencent de cette manière, et vous en comprendrez mieux les subtilités.

C’est ainsi le moment de voir comment on construit une base verbale, comment on peut exprimer une suggestion, un contraste… bref, des clefs qui viennent étoffer votre maîtrise, et a fortiori votre pratique.

Je vous recommande ainsi de vous tourner vers une grammaire thématique (par exemple celle de l’édition Nathan, niveau B2-C2, qui contient aussi une grammaire alphabétique).

S’immerger

Le meilleur moyen de se confronter à l’anglais est encore de l’embrasser entièrement, de s’y baigner, de s’en imprégner, bref : de partir à la source. Le mieux est de voyager seul.e, sans garde-fous, sans personne sur qui s’appuyer. Vous pouvez par exemple partir en auberge de jeunesse dans la ville de votre choix, en Erasmus ou faire du wwoofing ; c’est à mon avis la meilleure manière de rencontrer des personnes et de générer des échanges enrichissants à tous les plans.

Soyez attentifs, à l’écoute, et lancez-vous !

Quelques ressources

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Oraux

Maîtrisez votre voix pour réussir oraux et exposés

L’un des aspects les plus sous-estimés dans l’éducation à la française concerne l’expression orale, la manière de se présenter, que ce soit lors d’un entretien d’embauche, lors de la présentation d’un projet ou tout simplement dans un oral de bac ou d’entrée à l’université.

Bien entendu, on parle ici de prise de parole. Mais j’aimerais ici aborder plus particulièrement un aspect souvent éludé de notre anatomie, tant il fait partie de nous et qu’il révèle qui nous sommes : la voix parlée.

Qu’est-ce que la voix humaine ? Que véhicule-t-elle comme informations ? Que communique-t-elle ? Mais surtout, à quoi sert-elle et pourquoi est-il particulièrement vital de savoir s’en servir ?

A la question « qu’est-ce que la voix humaine » : c’est d’un des principaux outils de communication de l’être humain. Elle peut communiquer des faits, des mots, des informations de diverses nature. Parmi ces informations, elle révèle l’identité de la personne, son état émotionnel du moment (peur, joie, colère, tristesse, etc) ainsi que son histoire, son statut social, son vécu, son âge, sa nationalité, les forces et les failles, etc.

La voix est d’autant plus fondamentale dans la communication qu’elle est reliée à la posture et à la manière qu’on a de respirer.

Pourquoi est-il important de maîtriser sa voix?

Pour une raison bien entendu assez simple. Déjà, comme dit précédemment, parce qu’il s’agit d’un de nos outils de communication principaux et que c’est un aspect très peu travaillé dans les études supérieures.

Ensuite parce qu’un tiers des emplois du secteur tertiaire font intervenir directement la voix parlée (managers, commerciaux, responsables clientèle etc).

Et enfin parce qu’elle est directement connectée à la manière qu’on a de respirer, et que savoir respirer est encore la meilleure manière de gérer des situations stressantes.

Changer de voix, c’est possible : ces deux célébrités politiques l’ont fait

Je vais ici vous raconter deux histoires. Celles de Georges VI, roi d’Angleterre lors de la Seconde Guerre mondiale et celle de Margaret Thatcher, première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990.

Georges VI, tout d’abord, succède à son frère Edouard VII dans des circonstances assez difficiles, à un moment où le peuple britannique fait moins confiance à l’institution monarchique, où l’empire est en plein déclin et où la seconde guerre mondiale est sur le point d’éclater. La passation de pouvoir est d’autant plus difficile que Georges VI n’aurait pas dû être roi et qu’il bégaie. Mais grâce à un travail long et fastidieux avec un orthophoniste, il parvient à surmonter son bégaiement au point d’être en mesure de prononcer son discours d’entrée du Royaume-Uni dans la guerre contre l’Allemagne nazie.

Margaret Thatcher, quant à elle, a travaillé sa voix toute sa vie au point d’en saisir toutes les nuances et de s’en servir comme d’un instrument de musique. Il suffit d’entendre ses premiers discours politiques dans les années 1960 jusqu’à ses joutes à la chambre des Lords pour se rendre compte du changement d’identité vocale qui lui a permis d’asseoir sa position de premier ministre.

Deux études sur le sujet

L’une de ces deux études vient de la Fuqa Business school et l’autre de Casey Klofstad de l’Université de Miami.

Dans la première, il est prouvé que les Chefs d’entreprise avec une voix grave dirigent des compagnies de plus grande taille avec des revenus nettement supérieurs.

Dans la seconde, il est aussi prouvé que plus la voix d’un candidat à une élection est grave, plus il a de chances de l’emporter.

On prête en effet beaucoup plus de compétences et de qualités de leadership à des personnes avec une voix grave. C’est essentiellement une question d’hormones, car la gravité et la résonance de la voix sont manifeste d’une plus grande quantité de testostérone produite, à qui on prête des qualités de leadership et de conquête. J’en veux pour preuve que plus un étalon a un hennissement grave, plus il est vu comme un reproducteur potentiel par les juments…

Un peu de physiologie

Tout d’abord, nous allons parler des cordes vocales. Il s’agit de deux petites membranes situées dans notre larynx (au niveau de la pomme d’adam pour les hommes) qui s’accolent par la commande cérébrale dès qu’on décide de parler. De l’air sous pression venant des poumons viennent alors faire vibrer ces membranes et produisent un son qui passe alors par le conduit vocal (gorge, bouche, langue, etc.) et permettent de former des mots, qui parviennent à notre interlocuteur et de communiquer des informations.

Cet air vient bien entendu de nos poumons. Mais vous seriez surpris de voir à quel point les gens sont ignorants de leur propre anatomie.

Vos poumons vont en fait de votre diaphragme jusqu’à votre clavicule et se trouvent aussi dans votre dos. Ils sont donc situés dans votre cage thoracique.

Vous vous souvenez d’il y a un paragraphe, quand je disais que les gens sont ignorants de leur propre anatomie ? Alors, où est votre diaphragme ?

A ce propos, le diaphragme est un muscle en forme de coupole qui sépare les organes digestifs des poumons. Au moment de l’inspiration, il descend. Et il remonte au moment de l’expiration. Pourquoi le diaphragme est-il important dans toute forme de phonation? Parce qu’il envoie l’air avec une certaine pression sur les corde vocales, air qui les fait vibrer, ce qui permettra de produire un son. On parle alors de pression subglottique. En contrôlant cette pression subglottique, donc la manière dont le diaphragme agit sur les poumons et les cordes vocales, on peut maîtriser sa voix et révéler sa puissance.

Le diaphragme ne fonctionne pas tout seul

En effet, le diaphragme est connecté à la sangle abdominale, qui permet de le faire descendre et remonter au gré des inspirations et expirations. En maîtrisant la sangle abdominale, notamment au niveau des obliques internes, grands dentelés antérieurs et du psoas illiaque, il est possible tout simplement d’augmenter la pression de l’air sur les cordes vocales et donc d’avoir un accolement optimal permet une résonance totale de la voix.

En maîtrisant sa respiration, l’un des bénéfices secondaires principaux est la réduction du stress. Cela permet de réduire l’amplitude cardiaque entre votre inspiration et votre expiration ainsi que de réduire le taux de cortisol, l’hormone de stress, et d’en substituer d’autres, notamment la dopamine et l’endorphine, qui sont des hormones de bien-être.

Trois manières de parler : la relation entre la posture, la respiration et la voix

D’après Lehuche et Allali, dans leur ouvrage La Voix : Anatomie et physiologie des organes de la voix et de la paroles, on peut distinguer trois types de “voix” :

  • La voix d’intonation modale, votre voix parlée normale
  • La voix d’invitation, connectée à votre souffle et qui permet de réellement emmener vos auditeurs où vous le souhaitez
  • La voix d’insistance, que vous utilisez quand vous êtes stressé

La posture et la respiration, ainsi que la voix, sont interconnectées.

Comme vu avec les “trois voix” développées par Lehuche et Allali, une voix d’insistance, stressée, fait intervenir la région claviculaire. Pour être plus précis, vos muscles sterno-cléido-mastoïdiens, tout en haut de votre cage thoracique, se contractent, ce qui entraîne de fait une constriction de votre appareil phonatoire, entraînant un forçage vocal certes utile pour appeler à l’aide, mais qui n’est pas approprié lors de votre prise de parole.

De la même manière, une posture thoracique creusée vous handicapera dès qu’il s’agira de respirer, puisque vous vous coupez de la zone costo-diaphragmique. Pire, elle ne vous permettra pas de faire résonner la voix totalement. Et cela sera perçu comme un signal faible par vos interlocuteurs.

En revanche, lorsque vous utilisez une voix “d’invitation”, vous respirez dans la zone costo-diaphragmique (juste au dessus de l’abdomen), vous vous tenez droit, la sangle abdominale est sollicitée correctement et la voix résonnera de manière optimale.

Ce sont là quelques exemples qui démontrent à quel point la respiration, la  voix et la posture sont interconnectées.

En pratique : quelques exercices

Tout d’abord, pour la respiration. Je vous invite à adopter la règle du 365 à savoir :

3 fois par jour, 6 cycles d’inspiration et d’expiration, de 5 secondes chacun pendant 5 minutes.

Cela vous permettra dans un premier temps de réduire votre stress avant des échéances importantes.

Concernant le développement de la respiration, voici quelques exercices pratiques :

1. Position debout poids du corps sur l’intégralité du pied (talon, plante et pointe), les mains sur les côtes flottantes, juste en dessous de la taille, inspirer pendant cinq secondes, pour sentir se gonfler la zone costo-diaphragmique, apnée ouverte pendant six secondes puis expiration en faisant le son « sssss » pendant sept secondes, en basculant le bassin légèrement vers l’avant.

Vous pouvez aussi faire cet exercice allongé en visant le plafond afin d’avoir un idée de “projection” de l’air.

2. Pour la posture, toujours connecté au souffle et toujours debout, vous pouvez faire des enroulements et déroulements de colonne vertébrale, en gardant l’image que vous avez les pieds sur terre.

3. Concernant la vocalisation en elle-même, vous pouvez, sur votre souffle, faire du “fry” afin de détendre dans un premier temps les cordes vocales avant de faire quelques vocalises.

« Du fry ? Des vocalises ? C’est quoi tout ça ? » Pas de panique, tout est expliqué dans cette vidéo.

Concernant les vocalises elles-mêmes, vous pouvez vocaliser sur le triangle vocalique, donc les sons I, A et Ô, d’abord dans votre zone de confort vocal puis en explorant un peu plus les extrêmes avec le fond de la gorge ouvert dans un premier temps, puis avec la langue tirée (puisque votre langue est solidaire de vos cordes vocales).

Enfin, sur ces vocalises, je vous invite à basculer le bassin et imaginer que votre thorax rayonne vers votre interlocuteur, afin d’avoir la pression subglottique nécessaire pour que les cordes vocales s’accolent correctement, et d’avoir le plus de résonance possible.

Envie d’un accompagnement personnalisé pour une voix qui vous assure de réussir tous vos exposés et oraux ? Rendez-vous sur le site d’Emilien et envoyez-lui un email. Et en plus, si vous précisez que vous venez de Réussir Mes Etudes, il vous fait 50% de réduction sur son coaching !

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Révisions et examens

Faut-il réviser pendant les vacances d’été ?

https://www.youtube.com/watch?v=bOa5DrVP4zE

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Oraux

Quelques clefs pour réussir un oral

Que ce soit au lycée, pour un examen ou en études supérieures, prendre la parole face à un jury ou à un public plus ou moins important peut paraître impressionnant. Voici quelques clefs qui m’ont beaucoup aidée au cours de mon parcours pour pouvoir maîtriser cet exercice.

La préparation d’un oral

Généralement un oral se prépare, que ce soir pour un exposé, un rendu de dossier, un concours… Parfois il ne se prépare pas entièrement à l’avance mais anticiper permet bien souvent de s’en sortir plus aisément. Voici quelques conseils dans le cas où vous pouvez déjà préparer le sujet à l’avance.

Entraînez-vous à parler pendant le temps imparti

Une étape essentielle pour ensuite pouvoir mieux appréhender combien de temps vous avez parlé, car ce n’est pas si évident que ça en a l’air. Chronométrez-vous en vous exerçant pour pouvoir mieux vous ajuster ensuite !

Enregistrez-vous pour repérer vos tics de langage et contrôler votre débit

Même si vous détestez peut-être ça, comme moi, cela reste le meilleur moyen de s’auto-évaluer et de se corriger. Personnellement mon démon est « du coup » ! Essayez de trouver des parades à ce genre de répétitions : après avoir repéré les mots que vous répétez souvent ou qui sont un peu trop familiers, écrivez toutes les alternatives possibles et réentrainez-vous jusqu’à ce que vous ayez adopté ces nouvelles habitudes. Voyez également si vous ne parlez pas trop vite.

N’apprenez pas un texte par cœur

Un point qui peut paraître paradoxal après avoir conseillé de s’enregistrer et de repéter plusieurs fois ! Mais même si apprendre par cœur peut sembler rassurant, c’est au contraire un piège : si vous oubliez une phrase vous pouvez vous retrouver béat à chercher la suite, alors que si vous avez simplement en tête votre plan et les points à aborder, votre parlé sera beaucoup plus naturel, moins mécanique, et vous aurez moins de « trous ».

Préparez un plan et des connecteurs logiques

Écrivez ce plan à l’écrit ainsi que des mots qui permettent d’articuler vos parties. Il est très important que la logique de votre argumentation et l’organisation de votre plan ressorte clairement. Il faut que le jury puisse suivre votre cheminement.
Dans chaque partie listez quelques points que vous devez aborder, sous forme de notes, sans rédiger de phrase. Faites ressortir les mots-clefs, en faisant attention de ne pas tomber dans le name’s dropping à l’oral.
Apportez ce plan avec vous pour pouvoir le revoir avant de passer votre oral si vous en ressentez le besoin (plutôt qu’un texte intégral dans lequel vous vous perdrez… Mais comme vous n’apprenez pas par cœur, inutile de rédiger entièrement ce que vous allez dire de toute façon) !

Soignez l’introduction et la conclusion

A contrario préparez toujours votre introduction et votre conclusion. Cela vous permet de commencer sereinement et ne pas laisser votre jury/public sur une fin vague et maladroite. La première et la dernière impression peuvent vraiment être déterminantes ! Rédigez donc et apprenez-les.

Mes clés pour réussir pendant l’oral

Gardez en tête les critères d’évaluation

Rappelez-vous ce qu’on attend de vous, que ce soit dans la forme ou dans le fond. On peut parfois s’éparpiller dans la précipitation, c’est pourquoi il est important de se remémorer les objectifs de cet oral et les « règles du jeu » pour pouvoir endosser le bon rôle.

Relativisez et utilisez le stress comme booster

Quelque soit l’enjeu de votre oral, remettez-le en perspective même si ce n’est pas évident. Le stress montre que cela vous tient à cœur, alors hauts les cœurs ! Respirez profondément avant de passer, en respiration ventrale. Imaginez parler à des amis ou à votre famille si parler en public vous angoisse. Détendez votre corps, ne croisez pas les bras car cela renvoie de vous une attitude fermée.

Passez en premier

Si vous en avez la possibilité, passez avant les autres. Personnellement attendre mon tour ne fait qu’augmenter mon anxiété, je préfère en avoir fini tout de suite ! À vous de voir selon les situations. Si vous devez préparer votre oral pendant que d’autres passent, isolez-vous avec des boules Quies pour ne pas être perturbé et disperser votre attention.

Regardez vos examinateurs

Pendant que vous parlez, il est important de regarder votre jury/public dans les yeux et de les « attraper » ainsi dans votre présentation pour retenir leur attention, et montrer que vous les impliquez dans votre oral.

Essayez de ne pas parler sur un ton monotone, quel que soit le comportement des personnes en face de vous

Rien de plus ennuyant que d’entendre un candidat déclamer sa présentation sans variations (d’où l’importance de ne pas apprendre par cœur encore une fois…). Soyez pédagogique, imaginez que vous présentez un sujet que personne ne connait ! Et persuadez-vous, quelque soit ce dont vous parlez, que vous abordez la chose la plus intéressante au monde. Croyez dans la force de votre présentation, cela se ressentira. Si vous n’êtes pas convaincu par vous-même en premier lieu, ce n’est pas le jury qui pourra le faire à votre place.

Terminez par un sourire !

Et restez encore concentré même si vous relâcher un peu de pression si une séance de questions s’ensuit.