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Orientation

Les études en finance

Avant de vous demander comment s’habiller pour votre premier stage ou comment trouver votre premier CDI, il faut d’abord pouvoir faire les bonnes études. Voici quelques conseils pour choisir au mieux sa formation en finance.

Un milieu élitiste…

La banque d’affaires est un milieu élitiste, à tort ou à raison. Les banques les plus prestigieuses recrutent leurs analystes des meilleures écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC, EMLyon …), d’ingénieur (Polytechnique, Centrale Paris, Mines Paris …) voire de Sciences Po Paris et de Dauphine. Faites donc votre maximum pour intégrer un de ces établissements, votre carrière en sera grandement facilitée.

… mais (relativement) ouvert

Votre carrière est loin d’être finie si vous n’avez pas intégré une de ces écoles. Le monde de la finance est grand et tous les banquiers ne sont pas des X-HEC travaillant chez Goldman Sachs en M&A. Il est courant de croiser des étudiants d’écoles de commerce moins réputées dans des petites boutiques ou d’autres métiers (Leveraged Finance, ECM, DCM …)

Les parcours possible

Je suis bon élève en terminale et je veux travailler en finance.

Si vous êtes (très) bon élève et n’avez pas peur de travailler, le parcours le plus simple reste 2 voire 3 ans de prépa avant d’intégrer une école de commerce. Cela vous permettra de rentrer dans la vie active relativement tôt, aux alentours de 24 ans. Il n’y aura donc pas un énorme décalage entre vous et certains analystes étrangers qui finissent leurs études à 22 ans. Certains secteurs sont également plus élitistes que la banque (Private Equity, Hedge Fund…) et avoir une prépa sur votre CV pourra vous faciliter la tâche quand il s’agira de postuler chez eux.

Je ne suis pas en école de commerce et je me rends compte que je veux travailler en banque d’affaires.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous :

  • Intégrer le programme Grande École d’une école de commerce via les admissions sur titre à la suite d’une licence 3, d’un master 1 ou 2. Meilleure est l’école que vous intégrez et meilleures seront les débouchés. L’avantage d’un programme Grande École est qu’il vous laisse 2 voire 3 ans pour peaufiner au mieux votre parcours (summer, stage, double diplôme, networking…). Vous rentrerez toutefois plus tard dans le monde du travail comparé aux étudiants sortis de prépa ou certains étudiants étrangers.
  • Intégrer un Mastère Spécialisé d’une bonne école de commerce, idéalement HEC, ESSEC ou ESCP. Un Mastère Spécialisé dure moins longtemps qu’un programme Grande Ecole, ce qui vous permettra de rentrer dans le monde du travail au plus vite. Les Mastères Spécialisés sont toutefois un peu moins réputés que les programmes Grande École. Vous avez également moins de temps pour optimiser votre parcours
  • Vous pouvez également envisager un master en finance dans une bonne école/fac (Sciences Po, Dauphine, Assas, Sorbonne). Même avantage que les Mastères Spécialisés, en plus d’être moins chers.

1001 questions

Si je continue les études en suivant un programme Grande École, un Mastère Spécialisé ou un Master classique, je vais entrer dans le monde du travail à 25/26 ans, voire plus. Est-ce un problème ?

D’expérience, non, ce n’est pas vraiment un problème. De plus en plus de personnes finissent leurs études tardivement (les ingénieurs qui intègrent les programmes Grande École font en général 2 ans de prépa, 4 ans en école d’ingénieur puis 2 ou 3 ans d’école de commerce). Ce n’est plus choquant de commencer tard. Même sans se réorienter, certains étudiants sortis de bonnes écoles finissent également plus tard que la moyenne : 3 ans de prépa, double diplôme … Si vous travaillez à Londres, il n’est pas rare de croiser des analystes commencer après 25 ans.

Le problème est plus d’ordre personnel. Accepterez-vous de finir régulièrement à 1h du matin quand les amis de votre âge seront chez eux à 20h ? Serez-vous d’accord de travailler le week-end parce que votre associate, aussi vieux que vous, vous l’a demandé ? Chacun voit midi à sa porte.

Je ne viens pas d’une formation cible, j’ai une offre de CDI pour le poste qui m’intéresse mais dans une banque / boutique pas très réputée. Mieux vaut-il refuser et faire une autre formation pour commencer sa carrière dans une banque prestigieuse ?

Difficile à dire, je vais plutôt vous exposer les avantages et inconvénients de chaque option.

Si vous acceptez le poste, vous pourrez commencer à acquérir de l’expérience et gagner votre vie, ce qui n’est pas négligeable. Le marché du travail étant très liquide, et encore plus à Londres, rien ne vous empêche de faire 1 ou 2 années dans cette banque ou boutique pour ensuite monter en gamme.

Si vous refusez le poste et continuez les études, vous avez théoriquement plus de chances de finir dans une banque plus prestigieuse, surtout si vous sortez d’une formation cible. Je dis bien “théoriquement” car rien ne vous assure que vous réussissiez. La concurrence est rude et il y a toujours une part de hasard dans les entretiens. Si toutefois vous réussissez, vous vous épargnerez une ou deux années en tant qu’analyste, ce qui n’est pas négligeable. En effet, il n’est pas rare de voir des analystes de grandes banques partir ailleurs (Private Equity, Venture Capital…) après une année.

L’aspect financier est également à prendre en considération. Vous devrez vous endetter d’environ 30K euros si vous continuez en école de commerce. En plus de cela, vous ne gagnerez pas d’argent pendant vos études. Toutefois, avoir une formation cible sur son CV peut vous faire gagner bien plus sur le long terme.

Je me suis rendu compte que la banque d’affaires me passionne mais je suis en fac de sociologie /psychologie/arts/n’importe quelle formation sans rapport avec la finance. C’est fini pour moi ?

Loin de là ! Les écoles de commerce acceptent de plus en plus les profils originaux. Mais original ne veut pas dire au rabais. Vous devrez avoir les meilleures notes possibles, des expériences professionnelles et extrascolaires intéressantes et des raisons valables qui vous poussent à vous orienter en finance. Tout ça se travaille, on n’a rien sans rien.

Je viens d’entrer dans une (bonne) école de commerce. Faut-il que je prenne tous les cours et toutes les spécialités liées à la finance pour avoir des entretiens ?

Non. Aussi étrange que cela puisse paraître, les cours que vous prendrez ne vous démarqueront pas beaucoup du reste des étudiants. La sélectivité de votre école jouera beaucoup plus. Ne stressez donc pas si vous n’avez pas été major de promotion au cours de M&A. Vous devez cependant trouver les meilleurs stages possibles pour accrocher de gros noms sur vos CV. Votre début de carrière n’en sera que facilité. Et une fois en stage, faites votre maximum pour convertir l’offre.

Je viens d’arriver en école et je dois effectuer un premier stage. Je n’ai que des offres dans des banques inconnues ou pour des postes pas très sexy. Ai-je raté ma carrière ?

Il est toujours difficile de trouver une première offre de stage intéressant, i.e. technique avec un nom connu. Vous n’avez pas beaucoup d’expérience et n’avez, en général, jamais mis les pieds dans une banque ou un service financier. Pas de panique donc si votre premier stage n’est pas chez Blackstone ou Goldman Sachs. Faites votre maximum pour avoir des missions qui se rapprochent le plus de la banque d’affaires. Essayez également d’avoir un nom connu. Il est toujours plus rassurant de savoir qu’un potentiel stagiaire est passé chez BNP Paribas que dans une entreprise qui vend du carrelage à Montluçon.

J’ai vu que cette école propose plein de cours en finance et en anglais. Je ne sais pas ce qu’elle vaut, elle vient d’ouvrir.

C’est triste à écrire mais le marché de l’éducation est un business comme un autre. Le but d’une école est de vous attirer dans ses salles de classe, i.e. vous faire payer la formation. Faites donc bien attention et ne vous faites pas avoir par leur slogan. Non, vous ne finirez pas trader à New York parce que vous aurez suivi trois cours en anglais. Comme je l’ai écrit avant, les banques et fonds recrutent majoritairement des grandes écoles. Sélectionnez plutôt votre future formation en vous fiant au classement SIGEM. Et si vous ne faites pas confiance au SIGEM, regardez d’où viennent les analystes de chez Goldman Sachs, Morgan Stanley et J. P. Morgan, les trois principales banques.

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Carrière Orientation

Comment je suis passé de l’ingénierie à l’accompagnement à la recherche d’emploi.

Bonjour à tous, je me présente, je m’appelle Jeff Carlotti et aujourd’hui dans cet article je vais vous parler de reconversion professionnelle. Mais pas n’importe laquelle : la mienne 😉. Je vais vous raconter comment après une école d’ingénieur, je me suis reconverti.


Mon parcours d’étudiant

J’ai été diplômé de l’École Centrale de Lyon en 2013. Cette école fait partie du top 10 français des écoles d’ingénieur françaises selon le sondage de l’Étudiant de 2018. Et vu que je m’ennuyais un peu, j’ai fait un double diplôme en Psychologie Sociale et du Travail.

Puis j’ai commencé à travailler comme ingénieur. Je suis allé en volontariat international en entreprise pendant un an en Italie. À Modène plus exactement. Puis, je suis revenu en France et j’ai travaillé pour une entreprise de conseil et un prestataire logistique.


La découverte de ma passion

Le problème, c’est que je ne m’épanouissais pas du tout comme ingénieur. J’avais la boule au ventre en allant travailler le matin. Ce que je faisais ne me plaisait pas. Vous vous doutez bien que je n’avais pas de résultats à la vue de ce contexte.

Puis, mon meilleur ami Jérôme, qui savait que j’étais passionné par le développement personnel, m’a proposé d’aller avec lui à un atelier en communication. J’ai littéralement adoré. Dans la foulée, je me suis payé une formation en communication à 1800 € en cours du soir.


Ma transition professionnelle

Et la suite ? La formatrice m’a proposé d’être son assistant, toujours en cours du soir. Puis, j’ai connu une période de chômage et je me suis formé à la recherche d’emploi en lisant des livres. C’est alors que j’ai eu l’envie d’enseigner la recherche d’emploi.

La formatrice m’a aidé à donner des cours à l’IUT d’Aix-en-Provence. Puis, j’ai arrêté l’assistanat pour créer une micro-entreprise et faire de l’accompagnement individuel à la recherche d’emploi. Enfin en 2018, j’ai quitté mon CDI d’ingénieur pour devenir entrepreneur.


Conclusion

La moralité de cette histoire ? C’est toujours possible de se reconvertir en cours de route. Donc ne vous mettez pas la pression quand au choix de votre orientation professionnelle. Vous aurez toujours le temps de bifurquer 😉.
Si vous voulez en savoir plus sur mon parcours ou avoir des conseils en orientation professionnelle et en rechercher d’emploi, alors visitez mon site Ma carrière en main !

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Formations à l'étranger

5 bonnes raisons de partir étudier au Royaume-Uni

Je m’appelle Adam et je suis diplômé d’un Bachelor de droit anglais et droit français à l’University College de Londres (UCL). Après mon Bac S, j’ai en effet décidé de quitter Paris pour partir étudier au Royaume-Uni.

Dans cet article, je vous partage les 5 raisons principales qui m’ont poussé à vouloir quitter le système français pour étudier à Londres.

J’espère que mon témoignage vous donnera envie de poursuivre vos études post-bac à l’étranger !


1. Les universités au Royaume-Uni sont mondialement connues

Selon le classement du Times Higher Education de 2018, 3 des 10 meilleures universités du monde se trouvent en Angleterre. Ces universités bénéficient donc d’une réputation mondiale et d’un environnement d’étude hors pair et attirent également certains des meilleurs professeurs au monde. Ainsi, depuis 1904, 96 professeurs de l’université de Cambridge ont reçu le prix Nobel.

Pendant mes études à University College London (UCL), j’ai pu bénéficier de l’enseignement d’experts en droit avec lesquels j’avais la possibilité d’interagir au quotidien. Contrairement à ce qui est parfois le cas en France, dans le système anglo-saxon, les professeurs  sont plus accessibles et l’enseignement se fait de manière plus informel. Ainsi, les professeurs vous transmettront généralement leur adresse e-mail et leurs coordonnées au début de l’année et resteront souvent après la fin des cours pour échanger et répondre à toutes le squestions des étudiants.

De plus, le point de vue des étudiants sur les sujets en classe est véritablement valorisé dans le système britannique. J’ai vraiment eu le sentiment de participer de manière active en classe sans craindre le jugement du professeur et des autres étudiants.

2. Elles offrent un environnement véritablement international

Dans certaines universités anglaises et écossaises, le nombre d’étudiants internationaux a quasiment dépassé le nombre d’étudiants britanniques !

Étudier au Royaume-Uni vous donnera donc vraiment l’occasion de vous faire des amis du monde entier. Par exemple, à UCL, près de 35% des étudiants sont internationaux. Cette diversité permet vraiment de confronter des perspectives très diverses et contribue ainsi au dynamisme des discussions en classe.

3. Elles vous donnent l’opportunité de devenir complètement bilingue en anglais et même d’apprendre une autre langue

La maîtrise de l’anglais est devenue une exigence clé dans la plupart des domaines et des industries. Étudier au Royaume-Uni vous donnera donc une vraie longueur d’avance pour perfectionner votre anglais. Les discussions en classe, lectures et rédactions de dissertations en anglais et l’environnement anglophone dans lequel vous évoluerez vous permettront de passer devenir complètement bilingue.


De plus, de nombreux programmes d’échanges universitaires au Royaume-Uni vous permettront de passer votre troisième année à l’étranger dans une autre ville européenne (Madrid, Rome, Berlin …) ou dans une autre partie du monde (Asie, États-Unis, Australie, Brésil…). A l’issue de votre Bachelor, vous pourriez donc non seulement maîtriser l’anglais mais aussi parler couramment une troisième ou quatrième langue !

4. Elles offrent d’excellents débouchés professionnels à l’international

Les diplômés de Bachelor au Royaume-Uni sont très recherchés dans le monde du travail à l’international. En effet, de nombreux diplômés choisissent de débuter leur carrière ou de poursuivre leurs études en master ou en doctorat dans des universités ou écoles aux quatre coins du monde (aux États-Unis, en Asie, en Australie et dans toute l’Europe…).


De nombreux diplômés français choisissent également de revenir en France après leur premier cycle au Royaume-Uni. Cela peut en effet vous permettre d’intégrer les Grandes Écoles françaises à travers la voie des «Admissions internationales». Grâce à mon diplôme de Bachelor à UCL, j’ai ainsi pu postuler en Master et être admis à HEC, l’ESSEC et l’ESCP Europe.

5. Pour certains profils, elles sont plus adaptées que les études en France

Enfin, les études supérieures en France ne sont pas forcément adaptés à tous les profils étudiants.  Ainsi, consacrer plusieurs années à préparer un concours dont les résultats peuvent être aléatoires et ne pas toujours refléter le potentiel d’un étudiant peut être à la fois frustrant et décourageant.

De plus, certains élèves pourtant très capables n’ont tout simplement pas obtenu de notes suffisantes au lycée pour intégrer certaines filières sélectives en France et pour s’épanouir dans le systèmes des classes préparatoires.

En effet, intégrer une classe préparatoire ne laisse généralement pas beaucoup de temps pour poursuivre d’autres activités en parallèle comme le sport, le bénévolat, les voyages ou tout autre centre d’intérêt que vous pourriez avoir.

Certains étudiants français souhaitent également se spécialiser dans une discipline universitaire tout de suite après le bac, ce qui est possible à l’université en France mais ne l’est pas toujours dans le système français des “grandes écoles”.
En revanche, le système britannique vous permet d’étudier des disciplines universitaires aussi variés que l’ingénierie aérospatiale ou les lettres classiques (latin et grec) dès votre première année de Bachelor. De plus, le marché de l’emploi étant nettement plus ouvert et flexible au Royaume-Uni qu’en France, les entreprises n’exigent généralement pas d’avoir suivi un cursus spécifique à l’université mais simplement d’avoir obtenu de bons résultats.

Vous aurez donc le choix d’étudier la discipline de votre choix sans avoir à vous préoccuper des débouchés professionnels offerts par cette dernière. Il n’est ainsi pas rare pour des diplômés d’histoire, de philosophie, de langues modernes ou de musique de devenir avocat dans des cabinets internationaux, de travailler pour de grandes entreprises dans le marketing ou les ressources humaines ou de devenir banquier à la City, le quartier financier de Londres.

Comme vous l’aurez compris, mes études en Angleterre m’ont énormément apporté aussi bien du point de vue personnel que professionnel et je ne peux donc que vous encourager à partir étudier dans une université anglo-saxonne pour votre Bachelor.


Si vous avez besoin de conseils ou d’accompagnement pour partir étudier au Royaume-Uni ou dans un autre pays étranger, Your Dream School peut vous aider à constituer vos dossiers de candidature et à maximiser vos chances d’intégrer les meilleures universités.

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Formations à l'étranger

Étudier en Angleterre après le bac

Vous êtes au collège ou au lycée en France mais vous rêvez déjà d’ailleurs ? L’idée d’un immense campus avec de grandes pelouses où vous pourrez devenir bilingue en anglais et être au contact d’étudiants des quatre coins du monde vous enchante ?

Faire vos études supérieures dans un pays anglophone pourrait être la solution ! Dans cet article, je vous partage 3 conseils pour concrétiser votre projet d’étude à l’étranger après le Bac.

1) Evaluez le budget que vous pouvez consacrer à vos études supérieures

Il est dans un premier temps important de réfléchir au budget que vous pouvez allouer à vos études supérieures. En effet, il existe des disparités importantes de frais de scolarité d’un pays anglophone à l’autre. Ainsi, si votre budget est plutôt réduit, il sera sans doute plus judicieux de privilégier des pays comme l’Ecosse, l’Irlande ou les Pays-Bas, qui offrent des frais avantageux aux étudiants français ou ressortissants de l’Union Européenne, plutôt que les Etats-Unis, le Canada (à l’exception du Québec) et l’Australie.

Par exemple, en Ecosse, les étudiants français et européens peuvent tous bénéficier de la bourse écossaise SAAS Scotland qui couvre l’intégralité des frais de scolarité. Vos dépenses si vous étudiez en Ecosse seront donc limitées à votre vie quotidienne et à votre logement.
Même s’il est malheureusement possible que cette situation évolue après le Brexit, étudier à Edimbourg, Glasgow ou St Andrews, constitue en tout cas aujourd’hui une excellente option pour suivre un enseignement de très grande qualité sans se ruiner.

En Angleterre, il faudra débourser environ 10 000 euros par an pour les frais de scolarité, au Québec environ 6000€ et seulement 2000€ aux Pays-Bas ou encore 3000€ en Irlande pour les ressortissants de l’UE.

En revanche, si vous rêvez d’étudier à l’Université de Melbourne, de Toronto, d’Harvard ou de Columbia, un budget nettement plus conséquent vous sera demandé. A titre d’exemple, une année d’étude à la New York University (NYU) vous coûtera environ 50 000 dollars, et cela sans même compter le logement et le coût de la vie à New York… A l’Université de Melbourne, il faudra débourser environ 25 000 euros par an, ce qui représente également un investissement important.

Par ailleurs, un programme Bachelor aux Etats-Unis, en Irlande ou en Ecosse dure généralement 4 ans contre 3 ans en moyenne en Angleterre, au Québec ou encore aux Pays-Bas.

Comme vous pouvez le voir, il existe donc des universités d’excellence pour toutes les bourses mais il faudra donc vraiment tenir compte de votre budget dans votre choix !

2) Choisissez des universités qui correspondent à votre profil

Une fois que vous aurez identifié le ou les pays dans le(s)quel(s) vous souhaitez présenter votre candidature, il vous faudra ensuite choisir les universités dans lesquelles postuler.

Une question importante doit guider votre choix : dans quel type d’environnement est-ce que vous souhaitez vivre ? En effet, un campus “rural” offre de nombreuses installations et une expérience entièrement centrée autour de la vie universitaire. En revanche, une université urbaine vous permettra de bénéficier de toute la richesse culturelle de la ville mais une expérience de campus plus limitée.

Il est donc important de considérer vos résultats scolaires. La majorité des universités vous permettent aujourd’hui en allant sur leur site de vérifier les critères d’admission et les résultats demandés. Les universités étrangères les plus sélectives vous demanderont généralement au moins 15/20 de moyenne au Bac et le passage de certains tests comme le SAT, le TOEFL ou encore l’IELTS.

3) Réfléchissez à la matière que vous souhaitez étudier

Envisagez-vous plutôt approfondir vos connaissances en physique ou en biologie moléculaire ou de faire un cursus plus professionnalisants comme des études de commerce, de droit ou d’hôtellerie ?

Sachez que la matière que vous choisissez d’étudier à l’université dans un pays anglo-saxon a généralement moins d’importance sur le long-terme qu’en France.

Les employeurs dans les pays anglo-saxons ont en effet plutôt tendance à considérer vos résultats universitaires et le prestige de votre établissement que la matière que vous aurez étudié à proprement parler.

Il n’est ainsi pas rare pour des étudiants de latin et grec, d’histoire, de philosophie, de sciences politiques ou de langues modernes de devenir ensuite avocat, banquier ou encore publicitaire.

Même si une grande partie des métiers vous seront ouverts quel que soit votre choix de matière en licence, certaines professions nécessitent néanmoins d’avoir validé certains pré-requis (mathématiques, scientifiques…) ou d’avoir obtenu des certifications. Ainsi, les métiers de la santé comme médecin, kinésithérapeute ou vétérinaire, de l’informatique, de l’ingénierie ou encore de l’assurance nécessitent d’avoir fait des études en lien avec le métier envisagé.

Toutefois, certaines passerelles existent en Angleterre. Ainsi, il est par exemple possible d’étudier la psychologie dans une université à Londres puis de faire une procédure afin de convertir votre diplôme en un diplôme de droit puis exercer en tant qu’avocat.

Les systèmes universitaires anglo-saxons étant donc plus flexibles, il est donc préférable de choisir une matière que vous allez prendre du plaisir à étudier et dans laquelle vous allez vous épanouir et exceller.

Vous êtes maintenant prêt(e) à partir étudier à l’étranger !
N’hésitez pas à contacter Your Dream School pour être conseillé et réussir votre projet d’étude à l’étranger.

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Formations ingénierie

Interview : Frédéric Doillon, Chief Technical Officer de l’UCPA, nous raconte son parcours

Frédéric Doillon est le CTO, Chief Technical Officer, de l’UCPA. Son métier a évolué pendant sa carrière, et aujourd’hui il se concentre sur le site web et l’e-commerce chez l’UCPA. Il a choisi de se tourner vers le management, au contraire d’autres CTO qui ont privilégié l’expertise technique.

J’ai eu le plaisir d’un entretien avec Frédéric, et j’espère que ce sera le premier d’une longue série de travailleurs expérimentés, pour vous éclairer sur votre orientation mais aussi vous partager ses secrets de réussite. En attendant, sachez que l’UCPA recrute : ajoutez Frédéric sur LinkedIn pour lire ses offres d’emploi, de stage et d’apprentissage !

Le parcours de Frédéric

À 54 ans, Frédéric a eu l’occasion de vivre beaucoup d’expériences. Pourtant, les premières années de son parcours sont assez classiques. En 1982, il obtient son bac scientifique (à l’époque, on l’appelait le bac C) dans un lycée huppé dont le débouché naturel est la prépa.

Le problème, c’est que Frédéric n’est pas emballé par l’idée de faire une prépa. Et puis il ne sait pas non plus s’il est plutôt littéraire ou plutôt matheux. Alors pendant que ses camarades partent en prépa maths, il travaille le concours de Sciences Po. Il se motive à fond, révise très dur tout l’été ; malheureusement, réviser sans aide extérieure de personnes passées par là ne porte pas ses fruits, et il échoue au concours. Aujourd’hui, il vous recommande de toujours vous faire accompagner par un prof particulier qui a passé le même concours que celui que vous visez.

La chance de Frédéric, finalement, c’est que sa mère ne croit pas en lui. Elle l’a inscrit en Sciences Éco à l’université Paris II comme “plan B”, et c’est donc ce plan B que Frédéric va suivre. Et il ne le suit pas qu’à moitié : il obtient son DEA, l’équivalent du Master d’aujourd’hui, en économétrie. En plus, il rencontre sa femme à cette époque.

Après le DEA, il est temps de faire son service militaire. Pour ne pas s’ennuyer, Frédéric demande à être affecté à Berlin. On est en 1988, il y a des soldats soviétiques partout dans la ville, il passe parfois à Berlin Est où l’ambiance est très particulière. C’est une année sabbatique en quelque sorte, une année où pour la première fois, Frédéric peut prendre le temps de se poser et de se demander : “et maintenant, je fais quoi ?”. Si l’idée d’année de césure n’existait pas encore, c’est bien ce que Frédéric a fait, découvrant d’autres horizons et prenant le temps de réfléchir à son avenir.

La femme de Frédéric se lance en thèse. Lui décide d’être journaliste, et puis pourquoi pas journaliste sur des sujets économiques, puisque ça colle avec ses études. Il envoie quelques candidatures un peu au hasard, sans réponse. Il n’y croit pas à fond. Tant pis. Il commence une thèse.

En thèse, il enseigne l’économétrie à des étudiants de Master, qui n’ont que 2 ou 3 ans de moins que lui. Pendant deux ans, il se spécialise dans son sujet mais prend surtout l’habitude d’enseigner sa matière à des élèves pas toujours motivés. C’est une expérience qui lui servira beaucoup pour la suite, dans son parcours de manager.

La thèse, c’est quelque chose d’abstrait. Un peu trop, pour Frédéric. Il décide de trouver un travail “normal”. Il passe des concours pour les banques, la Poste, France Télécom, des instituts classiques et plutôt prestigieux. Il n’est pris nulle part et tant mieux : les banques, ce n’est pas vraiment la passion de Frédéric.

Nous sommes en 1991. Avec une thèse d’économétrie en poche, Frédéric a besoin d’un métier. En France, l’informatique explose, mais les programmes académiques ne se sont pas encore mis au goût du jour et presque aucun diplôme ne forme aux métiers du numérique.

Les grosses sociétés d’informatique décident alors de recruter des candidats à bac +5, quelle que soit la spécialité. Frédéric s’inscrit à un programme de formation, apprend à insérer une disquette dans un ordinateur, à bidouiller quelques lignes de code. Et il s’améliore.

Il reste 10 ans dans l’entreprise qui l’a formé, à conseiller des équipementiers en automobile. Il doit créer des programmes qui lisent les codes-barres des étiquettes pour suivre le circuit de fabrication. Un seul bug peut faire perdre des journées de travail. La pression est énorme.

Et puis un beau jour, il est envoyé sur une mission de deux mois à l’UCPA pour les aider à préparer le fameux “bug de l’an 2000”. “Le monde des vacances, c’est quand même moins stressant que le monde de l’automobile”, sourit-il pendant notre entretien.

À l’UCPA, il crée le tout premier site web de l’entreprise, tout seul. C’est un site en interne pour permettre aux moniteurs saisonniers de s’orienter et de trouver un travail à long terme après leur saison à l’UCPA. La mission dure deux ans.

Ensuite, Frédéric décide de s’accrocher à l’idée d’Internet : 3 ou 4 employés, dont lui, travaillent sur un site ouvert au public, où les gens pourraient réserver leurs vacances en ligne. C’est complètement nouveau, à l’époque !

Aujourd’hui, le site web de l’UCPA n’est plus maintenu par 3 ou 4 employés, mais par un grand nombre de personnes réparties dans différents services. Le poste de Frédéric n’a officiellement pas changé, mais son métier a été transformé du tout au tout.

Peut-on dire que la carrière de Frédéric a été stable ? Oui, plutôt, à part ce pivot entre la thèse en économie et le métier en informatique. D’ailleurs, dans l’entreprise, ils sont 3 à avoir exactement la même maîtrise d’économétrie : lui-même, un contrôleur de gestion, et le social media manager de l’entreprise. Un diplôme pour 3 parcours complètement différents.

“Si vous ne savez pas quoi faire, les hasards de la carrière vous permettront de trouver. Et si ça ne vous plaît pas, ça changera aussi. Il faut savoir s’adapter”, conclut Frédéric à propos de son parcours.

Les conseils de Frédéric

Quand j’ai demandé ses conseils de productivité à Frédéric, il a commencé par avouer, en riant : “En tout cas, je ne peux pas donner de conseils d’organisation !”

Et Frédéric, c’est justement la preuve que quand on n’est pas très bien organisé, on peut quand même s’en sortir dans ses études ou dans son travail. Ce qui fait la force de Frédéric, c’est qu’il sait se concentrer. Avec un peu de pression, ou un sujet précis qui l’intéresse, il peut dédier toute son énergie à un projet et ne pas se disperser. Si vous avez du mal à vous concentrer pendant longtemps, pas de panique : la méthode Pomodoro peut vous aider !

Heureusement, les conseils de réussite personnelle étaient beaucoup plus nombreux. Commençons par une notion que vous devez absolument retenir : “Les études, c’est le meilleur moment pour trouver son équilibre. Quand tu commences à bosser, c’est plus compliqué”.

Ca veut dire que c’est le moment d’apprendre à avoir une vie équilibrée, où on a des loisirs et du travail en quantités raisonnables. Travailler dur, c’est bien ; travailler longtemps, ça ne sert pas à grand chose. Mieux vaut essayer de comprendre ce qu’il se passe. Selon votre filière, on n’attendra pas la même chose de vous, et il faut aussi comprendre ces attentes : en prépa, on peut vous demander de tout prouver, à la fac, il vaut mieux savoir comment utiliser ce que vous avez acquis, sans forcément le démontrer à nouveau.

Et bien sûr, les études, ce n’est pas le plus important, même pour réussir sa carrière. Ce qui compte vraiment, c’est ce qu’on appelle les soft skills : les attitudes de travail, le comportement en public, les compétences relationnelles avec l’autorité ou les membres d’un groupe de travail. C’est le bon moment pour apprendre à gérer les autres personnes sans conséquences : on peut réussir à ne pas se laisser marcher sur les pieds tout en faisant preuve de bienveillance.

L’objectif de vos études, Frédéric le résume en une phrase : “trouver la place qui nous convient dans l’endroit qui nous convient”.

Qui t’inspire le plus ?

Nous avons eu cet entretien au début de la Coupe du Monde – oui, on dirait que c’est super loin maintenant !

Frédéric m’a répondu, sans hésiter : “Zidane”.

Un peu surprise, je lui ai demandé de développer.

Zidane a eu une carrière exemplaire, plus brillante que celles d’autres personnes peut-être meilleures que lui. Ce qui a fait la différence, pour Frédéric, c’est qu’il est resté humble et n’a jamais cessé de travailler dur.

“Après, il est devenu entraîneur : à la différence des autres de sa génération, il est resté longtemps entraîneur adjoint, il a appris au fur et à mesure au lieu de se jeter dans le grand bain”, explique Frédéric. Résultat : c’est lui qui a le plus de titres dans la plus grande équipe du monde, et surtout, il a su partir alors qu’il était au top de sa carrière.

Alors, motivé-e par le parcours et les conseils de Frédéric ? N’hésitez pas à l’ajouter en contact sur LinkedIn ! (Et si vous n’êtes pas à l’aise avec LinkedIn, suivez le guide !)

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Orientation

Orientation post-bac : tout commence dès la seconde !

Septembre 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 (?), chaque année depuis ma sortie du lycée, peu après la rentrée scolaire je constate la même chose. De nombreux amis ou connaissances se réorientent à peine arrivés dans les études supérieures. Ce phénomène n’est pas propre à mon réseau car de nombreuses personnes le constatent, et cela pose une question de fond :

La faute à qui ? Aux étudiants ayant mal déterminé leur orientation, ou au système scolaire les ayant mal aiguillé ?

Qui dit faute dit préjudice, je pense personnellement qu’un échec d’orientation est une étape pour se construire, mais dans l’absolu le concerné perd – souvent – une année, ce qui n’est pas négligeable. Des cas isolés seraient acceptables, rentrant ainsi dans la marge d’erreur de l’orientation. Mais là il s’agit d’un nombre important de néo-étudiants désorientés, il est donc légitime de s’interroger.

battle, board game, chance

Bien sûr la responsabilité est partagée entre l’étudiant et le système éducatif, je me focalise uniquement sur ce dernier.

En France, la culture du diplôme demeure plus importante que la culture de l’expérience. Dans les lycées généraux et technologiques, on privilégie jusqu’au bac l’apprentissage de savoirs et non de savoir-faire. Le lien avec le monde du travail est faible voir quasi-inexistant pour les filières générales, aussi les bacheliers sortent-ils du lycée avec une vague image de cet univers, loin de la réalité.

Cela se justifie du fait que la poursuite d’études est en principe une évidence, les enseignants ne sont ni qualifiés ni payés pour déterminer au cas par cas le futur de chacun. On laisse aux CIO, aux forums d’études supérieurs, aux brochures – et surtout à l’avenir – le soin de s’en occuper. Parfois c’est efficace, souvent d’ailleurs, mais pas suffisamment, comme en témoignent les nombreux échecs d’orientation.

La clef de voûte de l’orientation, c’est selon moi le concret. Tout ce qui est concret permet de mettre du réel sur des idées reçues. Ce que je veux dire c’est qu’il y a autant de métiers d’ingénieur qu’il y a de domaines d’ingénierie, il y a autant de métiers de vendeur qu’il n’y a de types d’enseignes. Les échecs d’orientation sont trop souvent liés à la méconnaissance des débouchés réels, avec un aveu récurrent :

Je me suis rendu compte que ce n’est pas ce que je voulais faire.

Mais alors que faire quand vous êtes lycéen ?

Que vous soyez en seconde, en première ou en terminale, vous avez forcément quelques pistes ou aspirations pour votre ère post-lycéenne. Aujourd’hui le meilleur moyen d’approcher le réel, de consolider votre projet, c’est la prise de contact.

Formation par formation, contactez des étudiants : quelle est l’essence de leur formation ? Leurs débouchés ? Qu’ont-ils fait au lycée ? Contactez des anciens : que sont-ils devenus ? Est-ce que je me vois à leur place dans quelques années ? Cela ne vous coûte rien, vous permet d’optimiser vos chances de choisir la bonne orientation et enfin, cela vous aide à développer votre réseau, car la majorité des personnes dont moi le premier, se feront un plaisir de vous aider.

Deux emails par jour pour un réseau en béton

Pour aller plus loin

L’approche la plus concrète et intelligente de l’éducation nationale, malheureusement inexploitée dans les lycées généraux et technologiques, ce sont les stages. Vous vous souvenez tous de celui que vous avez réalisé en 3ème, en bien ou en mal, il vous a permis de sortir de votre zone de confort et beaucoup l’insèrent dans leur CV même en post-bac. À mon sens, ce stage obligatoire est une mesurette car il est trop court et n’intervient pas au bon moment de la scolarité.

Je suis pour la généralisation des stages au lycée, généralisation car aujourd’hui seuls quelques établissements proposent ce dispositif, souvent facultatif, et sur le temps des vacances. Toujours est-il que peu importe dans quel lycée vous êtes scolarisé, celui-ci est en capacité de conventionner un stage. En bref, si vous voulez vous frotter au réel, découvrir des secteurs, des entreprises…c’est possible, et c’est à mon sens la méthode la plus à même de vous aider dans le choix de votre orientation. Le plus simple est de prendre rendez-vous avec votre administration afin de présenter votre projet et les convaincre. Certes ici il y a une prise de risque, mais comme dirait un certain philosophe du nom de Monkey D. Luffy :

Si tu ne prends pas de risque, tu ne peux pas créer ton futur.

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Découvrir la sociologie autrement

Je vais bientôt terminer ma L1 de sociologie, où on en apprend différents aspects de manière théorique : sociologie de la famille, de la déviance, des âges de la vie, du genre, du travail, histoire des idées sociologiques, anthropologie… sauf que la sociologie, on peut aussi s’y initier de plein d’autres manières possibles ! Cette discipline couvre en effet des objets et phénomènes sociaux très variés qu’on peut expérimenter/observer au quotidien. Et pratiquer la sociologie, c’est aussi être curieux !

Voici donc une sélection de contenus accessibles à tous et toutes, qui permettent de s’initier à des concepts de sociologie et qui ouvrent des pistes de réflexion utiles pour cette discipline.

Les podcasts, une mine d’or

Je suis très friande des podcasts car on peut vraiment les écouter n’importe où. J’aime beaucoup ce format qui se déroule comme un échange entre deux personnes. Mes préférés :

  • Nouvelle Ecole, « le podcast français pour sortir des sentiers battus », créé par Antonin Archer. Il rencontre des personnes variées (écrivain.e, humoriste.e, comédien.ne, sportif.ve, entrepreneur.se…) au parcours atypique : résultat à l’écoute, des récits de vie super enrichissants et étonnants où on en apprend beaucoup des obstacles que les invité.es ont pu rencontrer et de leur manière de mener à bien des projets.
  • Histoires de Darons, par Fabrice Florent qui se concentre sur la paternité, et The Boy’s Club, par Madmoizelle, qui touche à toutes les questions de masculinité. J’apprécie énormément ces deux podcasts qui donnent la parole à des hommes ; non pas pour qu’ils prennent la place qu’ils ont déjà dans l’espace public, mais pour parler de sujets trop peu évoqués (paternité en détail, construction d’une identité face aux valeurs masculines véhiculées par la société, etc). C’est vraiment très intéressant encore une fois !
  • Sois gentille, dis merci, fais un bisou par Clémence Bodoc, qui s’entretient avec « des filles qui ont arrêté d’être sages » ; c’est-à-dire des femmes qui ont pris du recul et ont réussi à s’imposer de quelque manière que ce soit : engagement politique, art, écriture, féminisme… une vraie source d’inspiration pour moi.
  • France Culture : une mine d’or pour apprenti.es sociologues ! Beaucoup de thèmes sont traités sous forme de podcasts ou de conférences avec des invité.es qui pour le coup sont « vraiment » sociologues (mais aussi psychanalystes, auteur.es…). Il y a beaucoup à tirer de ces échanges un peu plus conceptualisés dans les règles de l’art.

Autre avantage de ces podcasts, ils rappellent la pratique de l’entretien sociologique, dont sa forme la plus courante : l’entretien semi-directif. Personnellement le fait d’être familière de ces podcasts m’a beaucoup aidée à moi-même m’atteler à cet exercice, car il demande de guider son informateur.ice dans la discussion tout en restant souple et ouvert à ce qu’il ou elle amène de lui ou d’elle-même. Très formateur donc !

Mais aussi…

Comment ne pas parler séries, avec The Wire qui reste une énorme référence (en plus d’être une excellente série pour elle-même) ! The Wire c’est une production de la HBO diffusée entre 2002 et 2008, et qui centre chacune de ses saisons (5 au total) sur un aspect de la vie américaine à Baltimore : les tensions entre gangs et polices, les problèmes de contrebande, la politique, l’éducation et enfin les médias. Cette série propose vraiment une analyse fine de ces problèmes, sans jamais verser dans le paroxysme, le manichéen… on pourrait presque croire, sous la forme des enquêtes, à un documentaire.

On pourrait aussi citer Mindhunter, True Detective, Mr Robot… Attention quand même de ne pas tout prendre pour argent comptant, car parfois il y a beaucoup de raccourcis dans des propos tenus d’apparence « sociologique », ou de citations grossières de certain.es auteur.es.

Voilà pour ma sélection, je ne me suis pas aventurée du côté des livres ou du cinéma mais si vous connaissez des références qui pourraient être utiles et abordables, n’hésitez pas !

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6 choses que j’ai retenues de mon échange à Miami

La belle vie des lycéens américains

Après de nombreuses conversations sur nos systèmes scolaires respectifs, on s’est rendu compte que la vie au lycée était meilleure chez eux. Pour commencer, ils se disent très stressés mais la pression à l’école est beaucoup plus forte chez nous. Ensuite, leurs emplois du temps font rêver. Ils finissent à environ 15 ou 16h, profitent du reste de la journée de façon très zen en organisant des sorties, etc. et ils ne commencent leurs devoirs que tard le soir. Ceux qui pratiquent des activités sportives finissent par contre à 18h, mais cela correspond à un emploi du temps basique en France. Évidemment, il y a la pression des entrées à l’université mais le fonctionnement des lycées est déjà meilleur.

Miami est une ville de latinos

Entre le Venezuela, le Mexique ou même Cuba, il y a énormément de personnes originaires de ces pays qui vivent à Miami. Certains disent même ne pas être vus de la même manière dans d’autres villes des États-Unis. Ils seraient moins différents à Miami, ou même en Floride.

Dans certains magasins, les vendeuses ne parlaient même pas anglais ! Elles parlent seulement espagnol. Dommage, j’avais pris allemand au collège. Dans tous les cas, j’y suis allé pour pratiquer mon anglais, pas pour improviser un espagnol sorti des chansons de Shakira. Cependant, ce mélange de cultures reste toujours très intéressant.

Les Amérindiens se battent pour garder leur culture

Durant une visite dans un village d’Indiens, la guide nous a expliqué que l’État leur demande de travailler et de vivre de façon « moderne », pour gagner un salaire et pouvoir vivre comme tout autre américain. Mais ils tiennent absolument à garder leurs terres, leur culture et leur manière de vivre. Ils utilisent donc une partie de leur village pour des visites touristiques. Après quelques recherches, j’ai également découvert qu’il existait des associations ayant pour cause de se battre pour justement garder cette culture à laquelle ils tiennent tant.

Les grandes pièces de théâtre au lycée ne sont pas un mythe

On a tous regardé au moins un film américain qui se passe au lycée et où les élèves ont des activités artistiques qui ont l’air d’avoir une place assez importante dans leur vie. On n’y a pas tous cru. Ou alors, on y a cru, puis on s’est dit que ce n’était qu’un film. Non, ce n’était pas qu’un film. La plupart d’entre vous ont sûrement vu de grandes créations comme High School Musical. Chaque détail compte : les décors sont bien préparés, les élèves ont des costumes, connaissent leur texte et jouent comme de vrais comédiens. Soyons honnêtes, le lycée ou je suis actuellement a décidé de créer un club de théâtre. A la fin de l’année, lorsque le spectacle approchait, la moitié des élèves avaient quitté le club, les textes étaient à peine appris et en plus de ça, il n’y avait ni costumes ni décor. Je ne suis pas là pour montrer à quel point les lycées américains sont fantastiques, mais soyons réalistes, ils sont beaucoup plus investis dans ces domaines là.

Wynwood Walls

Il y a quelques années, Wynwood était un quartier plutôt mal-famé. Aujourd’hui, ses murs sont des œuvres. Il y a un musée, Wynwood Walls et plusieurs bars, ce qui ajoute une bonne ambiance à ce lieu qui autrefois menait de nombreux trafiques de drogues. Les habitants du quartier sont très sympathiques, ouverts à la conversation et n’hésitent pas à vous renseigner si vous êtes dans le besoin. Les peintures ne sont pas très différentes les unes des autres mais la visite de ce quartier était très plaisante.

Le « Non, merci », même pas en rêve

Ce séjour m’a permis de faire de nombreuses découvertes, notamment dans la culture et le mode de vie des américains. Parfois, il faut faire des erreurs pour apprendre. En effet, j’ai fait une petite erreur, mais j’ai appris. Il a en plus fallu que ça m’arrive à plusieurs reprises pour m’en rendre compte (pire, ça n’existe pas). La fameuse bêtise a été de refuser quelque chose qu’on m’offrait. On m’a proposé de me payer une boisson et j’ai refusé parce que justement ça me gênait. Mais j’ai justement gêné la personne en question. Nous étions entre amis donc rien de grave. En revanche, j’ai entendu plus tard une américaine raconter son séjour en France et elle disait : « Ma famille m’avait proposé un goûter supplémentaire et je sais que ça ne se fait pas, mais je n’ai pas accepté, je n’avais absolument pas faim ». Oups.

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De la prépa à la fac : une libération ?

Mon but dans cet article n’est pas de faire l’apologie de tel ou tel système de formation, d’abord parce que leurs vocations sont différentes ; mais seulement de voir comment, personnellement, j’ai vécu ma CPGE scientifique et mon passage en université en L1 pour faire de la sociologie.

La prépa, un rythme soutenu et un suivi constant

J’ai effectué ma prépa BCPST (Biologie Chimie Physique et Sciences de la Terre) sur Paris alors que je vivais chez ma mère, en région parisienne. J’avais environ une heure de trajet en train et métro.

La prépa c’est une trentaine d’heures de cours par semaine, sans compter les 2 heures de colle (interrogations orales) par semaine, les DS de 2 à 4 heures le samedi matin, et bien entendu tout le travail personnel effectué la semaine et le dimanche. C’est un volume horaire important auquel on lui attribue bien souvent « la fin de la vie sociale », ce qui est juste dans le sens où la prépa requiert un investissement de travail constant qui laisse peu de temps aux loisirs et sorties. Bien entendu cela n’empêche en rien ces activités, mais cela les réduit inévitablement. J’ai personnellement un peu souffert de ce manque de temps libre car cela renforçait mon sentiment de culpabilité lorsque je ne travaillais pas. Le volume horaire important a beaucoup pesé sur mon moral et mon bien-être : j’étais souvent très fatiguée, et ainsi moins productive. J’essayais de rompre ce cercle vicieux en marchant le matin au lieu de prendre le métro pour me dégourdir le corps et l’esprit, ou en multipliant les micro-siestes de 20 minutes. Cela m’a pas mal aidé mais je ne me sentais pas pleinement maîtresse de moi-même. Je n’étais pas du tout épanouie et je croyais difficilement en moi.

En prépa, on est une classe d’une quarantaine d’élèves environ, et une vingtaine en TPs et TDs. L’effectif est réduit ; les professeurs connaissent tous nos noms et nos profils. Ils corrigent eux-mêmes nos copies, qui ne sont pas anonymes, et suivent également nos progrès lors des colles. Les professeurs viennent nous voir s’ils sentent une baisse générale et nous mettent en garde. Ils sont de manière générale très attentifs et très accessibles, certains se targuant même d’être « nos deuxièmes parents ». Résultat, entre les professeurs et nos camarades avec qui on est très soudés, la prépa devient vite une famille. C’est également un aspect qui aide dans les moments difficiles où on a la sensation de juste devoir engranger un maximum de connaissances (et d’ailleurs, on apprend aussi surtout à valoriser ces connaissances).

Le système de la prépa nous impose plusieurs choses : assister à tous les cours sous peine de prendre rapidement beaucoup de retard, rendre tous les DMs, effectuer toutes ses colles, etc. Bien entendu les absences justifiées sont tolérées, mais les absences sont remarquées et consignées. On fonctionne encore, comme au lycée, avec des bulletins et des appréciations personnelles, sur deux semestres. Bref, tout est fait pour que personne ne soit anonyme et soit laissé à la dérive sans intervention.

J’ai tiré ainsi beaucoup de très bonnes choses de ma prépa bio car j’ai appris à travailler sous la pression et sous des contraintes diverses de temps, de fatigue, de déprime, du stress des transports, etc. J’ai appris à me dépasser, à rédiger efficacement lors des dissertations (en BCPST, on en a pas mal), à improviser si je suis prise au dépourvue en colle, à planifier un projet en groupe, à connaître ma manière de réviser, mes réactions aux contraintes… Je me suis rendue compte de toute la valeur de cet apprentissage sur moi-même que 2 ans plus tard, en faculté, après une 1ère année en école d’ingénieurs.

La fac, une flexibilité et de nouvelles libertés

Le volume horaire de la fac ? 20 heures, et pour moi c’est plus de l’ordre de 15 heures car j’ai pu faire valider certains UEs comme l’informatique ou l’anglais. J’ai donc ainsi retrouvé beaucoup de temps pour ce qui contribue à mon bien-être moral et ainsi à ma motivation (mais aussi pour des choses de la vie courante !) : lire, dessiner, écrire, sortir, prendre des RDVs médicaux, m’occuper de papiers, faire les courses, etc. J’ai décidé de ne pas travailler le week-end (sauf cas particuliers) car cela me permet d’avoir une vraie coupure. La semaine j’organise ainsi mon temps de travail selon ma productivité et mes envies. Je ne suis plus face à la seule option de devoir réviser le soir de 20h30 à 23h30 voire plus.

Une des choses que j’ai clairement apprécié en entrant à l’université en L1, c’est la liberté. Encore une fois je parle de mon cas personnel, car je sais que certaines personnes trouvent nécessaires d’être suivies, d’avoir un contrôle régulier sur leur travail car cela les motive à travailler. Pour ma part c’est tout le contraire. J’apprécie le fait d’être autonome et de me gérer moi-même, car c’est ainsi que je trouve que l’on devient responsable et que l’on devient familier de sa manière de fonctionner « sans barrières ». Et surtout, on peut totalement s’adapter comme on veut au système de la fac, sans forcément rentrer dans un « moule » comme c’est le cas en prépa. Je ne vais pas à ce cours magistral car je préfère bosser le PDF toute seule ? C’est mon problème. Je décide de ne pas venir toute la semaine car je suis malade ? C’est mon problème. Je rends un TD supplémentaire ? C’est mon problème. Je sèche ? Bon, je pense que vous avez compris. Tous mes actes, c’est à moi de les assumer. La sanction existe toujours, seulement elle a une forme différente. De même, si on a une question ou un problème, c’est à nous d’aller consulter le professeur, et non pas l’inverse. L’initiative est primordiale, car si certains CMs sont plus impersonnels, les professeurs restent complètement accessibles en TDs.

Bien que je sois en L1 de sociologie, une discipline a priori très éloignée de ma formation initiale, il s’est vite avéré que j’avais acquis en prépa d’excellents atouts pour celle-ci. J’ai notamment pu expérimenter ces derniers en partiel, lors de dissertations où j’étais très efficace : pas beaucoup de temps sur le brouillon, et un temps de rédaction limité car je suis désormais très familière des attentes sur la forme – et le fond. Résultat, je sortais bien une demi-heure en avance, sans le sentiment d’avoir bâclé, et avec la meilleure note… Cela m’a agréablement surprise. La prépa BCPST, et la biologie particulièrement, m’a en effet appris à développer une pensée sous une forme très logique, comme une démonstration scientifique.

En parlant d’ailleurs plus de matière, passer de la biologie à de la sociologie est très intéressant car il y a beaucoup de similitudes entre ces deux disciplines : des raisonnements et méthodes d’observation similaires, des emprunts et des remises en cause de Darwin, des thèmes transversaux… Bref, aborder la sociologie avec mes acquis de biologie, c’est un regard qui me passionne. Un autre avantage de la fac : pouvoir sélectionner 2 UEs d’ouverture dans un catalogue qui ne concerne pas notre dominante. Par exemple je peux choisir « Genre et langage », « Musique de films », « Psychologie de la communication », « Expression écrite », « Anglais avancé »… Le choix est vaste (se limitant seulement aux lettres et sciences humaines, on ne peut pas prendre de la chimie, du droit…) et permet, comme annoncé, de s’ouvrir à d’autres disciplines et de personnaliser son parcours. C’est aussi une très bonne chose pour les personnes souhaitant se réorienter en cours d’année.

On ne « perd » jamais d’années !

La méthode, l’apprentissage de soi, l’expérience, les connaissances… C’est pour ces raisons que je soutiens aux gens autour de moi que ma prépa n’aura jamais été deux ans de perdus, malgré mon revirement de discipline et de type de formation. La prépa a contribué à me fortifier, même si sur le moment je n’avais pas le recul nécessaire pour en prendre conscience. Il n’y a jamais de parcours incohérents à mon sens, quels que soient les virages effectués, et mon exemple n’en est qu’un parmi d’autres.

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Départ à l’étranger : quel compte ouvrir quand on est étudiant ?

Cet article est écrit dans le cadre d’un partenariat commercial avec HSBC.

Quand je suis partie en Chine, pour mon échange, je ne pouvais pas utiliser ma carte bleue pour autre chose que des retraits. Et puis ensuite, j’ai perdu ma carte bleue et je ne pouvais plus rien acheter. Et ma banque a mis un mois à m’en renvoyer une. Un mois entier.

J’avais fait confiance à ma banque régionale, sans vraiment regarder les conditions. 4 retraits par mois sans frais ? Super ! Sauf que quand on arrive et qu’on découvre qu’il faut payer 3 mois de loyer en cash à l’arrivée, et que les distributeurs sont plafonnés à 300€ par retrait, c’est déjà moins super.

Ne faites pas les mêmes erreurs que moi : choisissez bien la banque et les options de votre compte bancaire avant d’aller étudier à l’étranger.

Quels frais bancaires à l’étranger ?

Le plus important, c’est d’éviter les frais bancaires sur vos transactions à l’étranger.

Les frais, ça inclut un certain nombre de coûts plus ou moins évidents. D’abord, les commissions sur les retraits en liquide. Faut-il passer par une banque partenaire ? Y a-t-il assez de banques partenaires dans le pays où vous partez ? Avez-vous un certain nombre de retraits par mois autorisés même en dehors des banques partenaires ? Les mêmes questions se posent sur les paiements par carte bancaire.

Ensuite, il y a les coûts un peu moins évidents. Par exemple, le coût de la carte bancaire elle-même : quels sont les frais associés, votre établissement a-t-il un partenariat spécial avec une banque, qui vous permettrait d’avoir une meilleure carte pour un prix plus bas ? De même pour les frais de tenue de compte.

Assurez-vous bien que votre carte est assurée correctement. Souvent, c’est inclus avec les cartes Visa (j’ai une Visa Premier que je recommande !), je ne connais pas les modalités des autres types de cartes bancaires.

Enfin, assurez-vous de ne pas devoir payer un supplément pour gérer vos comptes sur Internet – c’est la base, mais quelques banques ne le font toujours pas. Vous n’allez pas pouvoir vous rendre au guichet de votre banque à Chailles-les-Eaux pour faire un virement !

Un compte bancaire qui limite les frais à l’étranger

Vous l’avez compris, choisir sa carte bleue et le compte bancaire qui va avec, c’est tout un parcours du combattant (avec moins de barbelés et plus de pourcentages).

Certaines banques font une offre spéciale de compte bancaire pour étudiant à l’étranger. C’est le cas de HSBC, que j’ai mis en lien.

Avec ces offres, vous bénéficiez d’un tarif spécial étudiant, mais vous avez le même niveau de service qu’une personne diplômée avec des revenus stables. La banque porte une attention particulière à votre plafond de retrait, pour pouvoir survivre si on vous demande trois mois de loyer en avance (je sais que je me répète, mais c’est un vécu très douloureux) ou une hospitalisation surprise, que je ne vous souhaite pas. Les virements sont accélérés pour certaines devises, pour les personnes qui partent dans un pays hors zone euro.

Si vous restez à l’intérieur de la zone euro, voyez aussi s’il est pertinent d’ouvrir un compte spécifique pour le départ à l’étranger ou si votre banque ôte toutes les restrictions – chez HSBC, c’est le cas.

Quelle banque avez-vous choisi pour votre voyage à l’étranger ? Avez-vous des histoires d’horreur à nous raconter, ou au contraire, est-ce que tout s’est très bien passé ? Racontez-nous tout ça dans la section commentaires de cet article !