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Le guide complet de LinkedIn pour les étudiants

Depuis que j’ai publié mon guide complet de la prise de notes, vous avez l’air de vraiment apprécier ce format très complet. Du coup, voici un nouveau guide complet : cette fois, on parle de comment utiliser LinkedIn correctement quand on est encore étudiant.

Pourquoi vous devriez être sur LinkedIn

Dans le cadre de mon travail dans l’entreprise JobTeaser, j’ai organisé plusieurs études. L’une d’entre elle montre que vous avez un compte LinkedIn, dans la majorité des cas, mais que vous ne vous mettez pas assez en avant dessus.

Résultat, au lieu d’en tirer profit, vous n’en faites pas grand-chose de plus que mettre votre CV en ligne. Et en plus, c’est un CV moins joli que ceux que vous faites vous-mêmes.

Pourtant, il y a beaucoup de choses à faire sur LinkedIn quand on est étudiant !

LinkedIn est la vitrine idéale

LinkedIn a un référencement internet assez impressionnant. Si vous avez un compte LinkedIn et que vous tapez votre nom dans Google, normalement, votre compte LinkedIn sera dans les 3 premiers résultats.

Un recruteur qui se demande qui vous êtes va naturellement taper votre nom dans un moteur de recherche : autant l’aider à tomber directement sur votre profil professionnel, non ?

L’idéal, c’est de créer votre propre site Internet, à votre nom. Ce serait incroyable si tout le monde pouvait le faire, mais bon, on n’y est pas encore. Vous avez donc la possibilité de créer un compte LinkedIn, ce qui prend moins de quinze minutes (alors que pour un site, on met un moment !) et aura le même résultat.

De cette façon, LinkedIn vous aide à faire bonne figure auprès des gens qui se renseignent sur vous et auprès de personnes que vous avez rencontrées à un événement, par exemple – on en parlera dans un instant. C’est quand même plus classe qu’une (excellente) fanfiction Twilight en premier résultat. (Je remarque, en écrivant ces lignes, que je suis vieille. Personne ne m’a parlé de Twilight depuis des années. Faut dire Marvel, maintenant ?)

LinkedIn vous permet de trouver un travail

On en parlera plus tard, mais LinkedIn ne sert pas que de réseau social. Il y a toute une partie de recherche d’emploi ou de stage sur le site, et vous pouvez postuler en n’envoyant que votre profil LinkedIn et, parfois, une lettre de motivation.

Faire une bonne lettre de motivation

Encore mieux : j’ai été récemment contactée par une recruteuse (recrutrice ?) pour un poste extraordinaire. Elle n’avait jamais vu mon CV, je n’avais jamais entendu parler de son offre d’emploi, je ne cherchais même pas de travail à ce moment-là. Mais voilà : elle avait vu mon profil LinkedIn.

Même quand j’ai passé mes entretiens avec l’entreprise, elle n’a pas voulu mon CV. Par habitude, je lui ai proposé : elle m’a répondu qu’elle avait l’habitude de fonctionner avec LinkedIn et qu’elle préférait ça.

LinkedIn vous permet de construire un réseau

Les recruteurs regardent votre CV quand vous postulez dans leurs entreprises ? Tant mieux. L’étape suivante, c’est de s’assurer qu’ils regardent aussi votre profil quand vous ne savez même pas qu’ils existent. Ce genre de visibilité se construit très tôt, même quand on est encore un petit étudiant débutant dans le monde professionnel.

LinkedIn vous permet de construire votre réseau en postant du contenu intéressant et en réagissant à celui des autres – comme Facebook, mais en professionnel (souvent). Avec un profil LinkedIn, vous pourrez donc apprendre des choses de plein de personnes intéressantes et mettre en avant votre propre façon de réfléchir. Un jour, ça vous sera utile !

Comment créer un super profil LinkedIn quand on est étudiant ?

Nous avons vu rapidement quelques-unes des utilisations de LinkedIn. Maintenant, reste à voir comment créer son profil LinkedIn et l’améliorer quand on est encore étudiant et qu’on a donc peu d’expérience professionnelle.

La photo idéale

Faut-il vraiment prendre une photo ?

Les profils avec photo sont vus 14 fois de plus en moyenne qu’un profil sans photo. Donc oui.

Comment prendre une bonne photo ?

Quand on est étudiant, on ne veut ou peut pas forcément se payer les services d’un photographe professionnel, même si c’est toujours la meilleure solution pour une photo qui va vous accompagner pendant un moment.

Assurez-vous que votre photo vous ressemble : elle doit être flatteuse, bien sûr, mais pas trop flatteuse. Il faut que quelqu’un qui vous a seulement vu sur cette photo vous reconnaisse… un peu comme sur Tinder, quoi.

Votre visage doit occuper environ deux tiers de la photo : pas de photo en pied ni de belle montagne avec un bout de vous dessus, ni de gros plan sur votre nez. En général, on recommande de prendre un « plan poitrine », donc en gros votre visage et vos épaules.

Cette photo est idéale pour LinkedIn, par exemple. (Par Christopher Campbell, sur Unsplash)

La photo ci-dessus est idéale pour LinkedIn d’un point de vue technique… mais c’est tout, parce que Mademoiselle n’a pas l’air particulièrement sympathique. Sur votre photo LinkedIn, essayez de sourire légèrement, d’avoir un air chaleureux. Ca demande un peu d’entraînement mais le résultat peut vraiment faire une différence.

Portez des vêtements unis, que vous porteriez à un entretien d’embauche : une chemise pour les environnements décontractés, un tailleur ou costume pour des milieux plus à cheval sur les habits. En termes de maquillage, je vous recommande de vous cantonner à un maquillage discret, sauf si vous avez un look distinctif, par exemple que vous portez toujours un rouge à lèvres très visible.

Le fond blanc est classique et efficace. Si vous pouvez avoir une bonne luminosité en extérieur, ou sur un fond un peu plus joli, tant mieux : voyez par exemple la jeune femme de tout à l’heure devant un lac. Et enfin, oubliez les selfies !

À quelle fréquence changer de photo ?

Je recommande de la changer une fois par an : vous êtes jeunes, donc votre visage change assez rapidement, et il vaut mieux éviter de surprendre les personnes qui vous rencontrent dans la vraie vie après vous avoir vu en ligne.

Votre présentation

À ce stade de votre carrière (et peut-être même plus tard), c’est la partie la plus importante de votre profil LinkedIn. Votre texte de présentation n’est pas une lettre de motivation ni un résumé de CV : c’est une erreur qu’on voit souvent, même chez les personnes qui ont beaucoup d’expérience.

Ecrivez donc un petit texte, d’une dizaine de lignes, pour vous présenter. Parlez de ce que vous étudiez, de ce que vous aimez, de ce que vous voudriez faire de votre carrière. N’hésitez pas à raconter vos projets personnels : ce qui compte, c’est de vous présenter d’une façon qui donne l’impression aux gens qu’ils pourraient être amis avec vous.

Vous pouvez aussi ajouter des liens ou des fichiers : si vous avez un site web, mettez-le là, de même pour votre CV téléchargeable si vous en avez un beau et actualisé.

Votre sous-titre

Par défaut, il s’agit de votre poste actuel chez votre employeur actuel. Je vous recommande d’indiquer, en très peu de mots, ce que vous voulez faire de votre carrière. Comme ça, quelqu’un du secteur ou du métier que vous visez saura immédiatement qu’il peut vous aider.

Essayez, par exemple, quelque chose du genre :

Aspirant data scientist

Ne faites pas plus long que 5 mots, sinon, ça sera coupé partout.

Votre expérience professionnelle

Pour l’instant, ça inclut des petits boulots d’été et des stages. Un jour, vous les enlèverez s’ils ne sont pas pertinents ! Les recruteurs savent que vous étudiez encore, donc avoir une section peu fournie, ce n’est pas une honte.

Pour ma part, j’avais tout jusqu’à obtenir mon stage de fin d’études. À ce moment-là, j’ai enlevé tous mes boulots qui n’apportent rien à ma carrière (boulots d’été, stage de première année, etc.). J’ai gardé quelques expériences en freelance qui n’ont pas de lien avec ce que je faisais, mais pourront m’être utiles un jour.

Pour chaque expérience, décrivez votre poste en détail. Expliquez vos missions, mais pas seulement. Partagez aussi vos fiertés, vos résultats, vos réussites : c’est ça que vos futurs employeurs veulent lire.

Pour vos premières expériences, avant votre premier « vrai » emploi, je vous conseille d’ajouter une section « Ce que j’ai appris » à la fin de chaque description. Ok, vous avez déplacé des palettes tout l’été : mais qu’est-ce que la manutention a apporté à votre personnalité ? La rigueur, l’esprit d’équipe, la discipline ? Ce sont les soft skills que les recruteurs recherchent quand ils s’intéressent à ce genre d’expériences.

Si vous utilisez des outils spécifiques, surtout informatiques, n’oubliez pas de les ajouter au descriptif des postes.

Votre formation

Bon… c’est pas compliqué, mais c’est très important. Vous verrez : on va s’en servir un peu plus loin dans cet article pour avoir un réseau en béton.

Quand vous présentez votre formation, remplissez les champs obligatoires et parlez rapidement de la spécialité choisie, si elle a un impact sur votre futur travail. Pareil pour vos options : ne vous étendez pas dessus si ça ne sert à rien, l’important c’est le nom de votre programme et celui de votre établissement.

Vos compétences

Parlons rapidement de la partie « compétences » d’un profil LinkedIn. Dans les compétences, vous pouvez ajouter des domaines et des outils. Par exemple, voici mes compétences sur LinkedIn :

Ne vous embêtez quand même pas trop avec cette section : les gens de votre réseau seront encouragés à recommander des compétences, donc si vous en avez oublié, vous pouvez compter sur vos camarades de promo pour les ajouter.

Les autres sections du profil

À part ces sections-là, vous pouvez en ajouter un certain nombre d’autres, qui vous seront particulièrement utiles pendant vos études. Les voilà :

  • Expériences de bénévolat : mettez-y vos expériences en association.
  • Organisations : pareil, mais pour des projets qui ont une vocation moins caritatives, par exemple une troupe de théâtre.
  • Publications : vous pouvez y mettre votre mémoire de licence ou de master, par exemple, si vous en êtes fier.
  • Certifications : toute certification passée en dehors des cours, par exemple certains diplômes de langues.
  • Brevets : normalement, en étant étudiant, ça ne sert pas à grand-chose, à moins que vous soyez vraiment à la pointe de l’innovation technologique.
  • Cours : ne vous embêtez pas à tous les inclure. Je vous recommande de laisser tomber le tronc commun et de ne mettre que vos options et spécialités.
  • Projets : tout ce qui fait votre fierté, y compris vos projets personnels.
  • Prix et distinctions
  • Résultats d’examens (utile par exemple si vous avez un bon score au TOEIC ou une bonne note à l’IELTS)
  • Langues : attention, les estimations de niveau sont assez limitées

Peut-on avoir un profil LinkedIn en plusieurs langues ?

Oui. C’est très utile pour avoir une version en anglais et en français ; vous pouvez aussi ajouter d’autres versions si vous parlez d’autres langues parfaitement, mais personne ne vous en tiendra rigueur si vous ne le faites pas.

Il suffit de cliquer sur le « français » en haut à droite de votre profil pour ajouter des nouvelles langues. Ensuite, votre CV s’affichera dans la langue de l’utilisateur qui va voir votre profil. J’utilise LinkedIn en français, donc je le verrai en français, mais si un recruteur à Londres le voit, il l’aura en anglais.

Peut-on avoir une adresse de profil LinkedIn personnalisée ?

Oui. Moi par exemple, c’est https://linkedin.com/in/lexanesirac. Salut. N’hésitez surtout pas à m’ajouter, d’ailleurs !

Il suffit de visiter ce lien pour personaliser votre adresse de profil.

N’oubliez pas de mettre votre profil à jour !

Maintenant, votre profil est complet et optimisé pour vous aider à contruire votre réseau et à trouver un premier emploi ou des stages. Félicitations ! Pensez à revenir à chaque nouvelle expérience ou formation pour le mettre à jour. Un profil pas à jour, c’est vraiment une grossière erreur.

Comment utiliser LinkedIn pour construire son réseau quand on est étudiant ?

J’adore me moquer des gens qui utilisent mal LinkedIn, et je ne suis pas la seule. Pourtant, c’est un super outil, et j’y suis très active. L’astuce, c’est de bien s’en servir… Comme à peu près tout dans la vie, quoi. Vous avez désormais un profil excellent : maintenant, on va voir comment se débrouiller pour que les gens le voient et l’apprécient.

Les essentiels du réseautage quand on est étudiant

Participez aux conversations de façon professionnelle

Ne soyez pas un robot, ne parlez pas de politique et autres sujets polémiques (vous pourrez peut-être dans vingt ans, et encore), mais essayez de participer à toutes les conversations que vous voyez et qui vous paraissent intéressantes.

Je vous recommande de vous efforcer de poster un commentaire sur une publication toutes les deux semaines environ. Essayez aussi de poster des contenus qui vous concernent : par exemple, si vous avez besoin d’un avis pour un devoir, ou si vous êtes fier d’un article récemment écrit (n’oubliez pas que Réussir Mes Etudes adore les articles d’invités !).

Ajoutez plein de contacts

L’important, sur n’importe quel réseau social, c’est d’être en lien avec des gens.

Ajoutez :

  • vos professeurs
  • vos camarades de promo
  • les anciens de votre établissement
  • vos collègues à chaque nouvel emploi ou stage
  • des personnes que vous admirez
  • moi

Et personnalisez votre message d’invitation, quand vous ajoutez quelqu’un qui risque de ne pas reconnaître votre nom. Expliquez à la personne pourquoi elle devrait accepter l’invitation, en juste une phrase. Essayez :

Bonjour ! Je suis étudiant·e en XXXXX et j’ai vu votre article sur XXXXXXX. Je l’ai trouvé très intéressant.

Pas besoin d’en rajouter des tonnes. L’idée est simplement que la personne puisse se dire « ah, c’est normal que je ne connaisse pas son nom », en gros.

Demandez des recommandations

Vous pouvez demander des messages de recommandation à :

  • Des collègues de stage ou d’emploi étudiant : je vous recommande d’échanger ces recommandations, c’est-à-dire que vous leur en faites aussi une.
  • Vos supérieurs hiérarchiques pendant un stage ou emploi qui se passe bien
  • Vos professeurs, s’ils sont actifs sur LinkedIn (ce n’est pas toujours le type de personne qui est le mieux représenté !)

Evitez, par contre, de vous faire recommander par vos camarades de classe ou, pire, par quelqu’un de votre famille qui a le même nom que vous.

Faut-il être actif sur les groupes LinkedIn ?

Il y a quelques années, il fallait absolument poster sur plein de groupes LinkedIn pour avoir de la visibilité. Ce système a été remplacé depuis : maintenant, il vaut mieux commenter les publications d’autres personnes dans votre fil d’actualité.

Cela dit, ça ne fait pas de mal de passer sur quelques groupes de temps en temps, si vous savez utiliser la fonctionnalité.

Utiliser LinkedIn après un événement de networking

Si vous avez eu l’occasion de participer à un quelconque événement – conférence ou afterwork, par exemple – tant mieux pour vous ! Je vous recommande de vous concentrer sur l’instant, en parlatn avec les personnes présentes.

Une fois chez vous, retrouvez tout le monde sur LinkedIn, et ajoutez ces personnes. L’événement a poussé les personnes qui s’intéressent à quelque chose en commun à se rencontrer : c’est une façon parfaite de trouver des gens qui ont les mêmes aspirations et intérêts que vous.

Ajoutez donc systématiquement les personnes que vous rencontrez sur LinkedIn. De cette façon, vous pouvez rester en contact avec énormément de gens après les événéments, et votre réseautage sera plus solide.

Trouver un stage ou un emploi grâce à LinkedIn

Bon. C’est pas tout ça, mais avec un bon profil et un réseau en béton armé, vous avez toutes vos chances pour arriver à l’étape ultime de l’utilisation de LinkedIn : trouver un stage ou un emploi.

Utiliser LinkedIn Jobs

Le moyen le plus simple de trouver un travail sur LinkedIn, c’est d’aller dans l’onglet « Emplois » et de postuler aux offres intéressantes.

L’intérêt de LinkedIn dans ce cas est que souvent, il vous évite de passer par un long formulaire insupportable. À la place, LinkedIn utilise votre profil comme CV. Vous pouvez souvent ajouter un vrai CV et une lettre de motivation : je vous conseille de le faire pour vous démarquer.

Contacter des salariés des entreprises que vous visez

Sur LinkedIn, vous pouvez trouver des personnes qui travaillent dans l’entreprise que vous visez. Je vous recommande d’oser contacter ces gens. Faites un peu de recherches pour bien choisir la personne à qui vous allez écrire : quelqu’un avec qui vous avez des points communs, comme un centre d’intérêt ou (surtout) une formation. Les anciens de votre formation sont toujours plus prêts à vous aider !

Mais quel est l’intérêt qu’ils ont à vous aider à trouver un travail dans leur entreprise, me demanderez-vous ? Le secret est simple : la cooptation. Dans beaucoup d’entreprises, si on recommande le candidat qui décroche le poste, un touche un bonus de plusieurs centaines ou milliers d’euros. Pour eux, des belles vacances ; pour vous, un poste. N’hésitez donc surtout pas à contacter des personnes qui pourront faire passer votre CV, vous avez tout à y gagner.

Contacter des personnes de votre réseau

Si vous ne visez pas une entreprise en particulier, il vaut mieux aller chercher à l’intérieur de votre réseau. Si quelqu’un fait un travail que vous voudriez faire, par exemple, demandez-lui de l’aide pour décrocher l’emploi idéal.

Les personnes qui font partie de votre réseau sont plus proches de vous, même marginalement. Elles sont très souvent prêtes à vous aider. Le fait de les contacter sur LinkedIn plutôt qu’ailleurs leur permet de trouver votre CV très facilement et de définir ce qui pourrait le mieux vous aider.

Poster en public

Le dernier moyen, et souvent le moins efficace, malheureusement, est de poster votre CV (vidéo ou photo) et un petit message de motivation avec ce que vous recherchez dans votre fil d’actualités LinkedIn. Il pourra être largement partagé et touchera des personnes dont vous ne connaissez même pas l’existence.

Le problème : ça vous donne l’air passif (vous ne postulez pas directement) et désespéré (vous n’arrivez pas à trouver par les voies classiques).

Et maintenant, lancez-vous ! Si vous avez d’autres questions sur comment utiliser LinkedIn quand on est étudiant, n’hésitez surtout pas à m’en faire part dans les commentaires de l’article et je me ferai un plaisir d’y répondre.
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Stage et emploi

Cabinets de recrutement, le mode d’emploi

Avant hier j’ai mis mon C.V sur Cadremploi, et depuis je n’arrête pas de me faire harceler par des cabinets de recrutement ! C’est la folie !

Si vous travaillez dans un secteur ou à un poste en tension, c’est sûrement une phrase que vous serez amené à prononcer un jour !

Dans les lignes qui suivent, nous allons étudier ce qu’est un cabinet de recrutement, essayer de démystifier leur approche et voir comment, en tant que candidat, vous pouvez en tirer le plus sans perdre votre temps.

Qu’est-ce qu’un cabinet de recrutement ?

Comme tout service, le recrutement de nouveaux collaborateurs dans une entreprise peut être externalisé (i.e sous-traité à un tiers). Pour cela, les entreprises font appels à des sociétés spécialisées dans l’acquisition de nouveaux talents : les cabinets de recrutements / de chasseurs de tête.

Les cabinets sur le marché sont très diversifiés mais peuvent se regrouper en trois grandes catégories :

  • Les chasseurs de têtes indépendants : ils sont seuls, ne comptent que sur leur propre réseau .
  • Les cabinets généralistes : les consultants en recrutement peuvent alors recruter en même temps un astrophysicien et un expert comptable sans que cela ne leur pose de problème.
  • Les cabinets spécialisés (souvent membres de groupes internationaux) :
    • Par zone géographique (Fed Africa par exemple)
    • Par expertise métier (la division Finance & Accounting de Robert Half par exemple ou Edgar People dans le digital)
    • Par tranche de salaire/niveau de séniorité (Page personnel pour les salaire <40k brut ou Grant Alexander pour les profils Top Executives)

Pourquoi les entreprises embauchent-elles un consultant en recrutement ?

Faire appel à un cabinet coûte cher, les prestations sont facturés entre 15% et 25% du salaire brut du candidat embauché. Les entreprises doivent donc avoir de bonnes raisons de les solliciter et celles-ci peuvent être diverses :

  1. L’entreprise n’a pas de département Ressources Humaines et le manager n’a ni le temps, ni les compétences pour recruter un collaborateur compétent.
  2. Le métier ciblé demande une véritable expertise qui n’est pas présente dans l’entreprise.
  3. Le poste cible est aujourd’hui occupé par un collaborateur qui ne sait pas encore qu’il sera bientôt remercié/remplacé. Le top management peut alors décider de solliciter un cabinet pour conserver la confidentialité du recrutement.
  4. Le métier cible est en tension et le recrutement doit se faire rapidement.

Attention, une société sollicite plusieurs cabinets pour un seul et même recrutement. Ils seront alors en “concurrence”. Vous pourriez donc vous retrouver à passer des entretiens dans différents cabinets pour le même poste.

Le profil du recruteur

Un consultant en recrutement est avant tout un commercial, son intérêt premier est de placer un candidat chez son client.

Dans le meilleur des cas, ce sera un ancien opérationnel reconverti, dans le pire des cas, un jeune diplômé ou un stagiaire  qui vous utilise pour s’entraîner à passer des entretiens et étoffer son réseau.

Il n’a donc pas  forcément d’expertise métier dans votre domaine et même s’il se doit de vous apporter des conseils, gardez en tête que ce n’est pas un conseiller en orientation, que votre bien être n’est pas sa priorité première.

Ai-je donc un profil si exceptionnel que je suis chassé ?

Au risque de vous décevoir, non.

Comme expliqué plus haut, les cabinets de recrutement et les consultants en recrutements viennent de tout horizon et le marché est saturé. En effet, aujourd’hui avec un compte Linkedin Premium, un statut auto-entrepreneur, et une ligne téléphonique, vous pouvez vous improviser chasseur de tête !

Une pratique de chasseurs de tête peu scrupuleux, serait même de vous présenter sur un poste pour que vous complétiez leur shortlist (la liste restreinte de candidats pressentis pour un poste) et que vous mettiez en avant leur candidat privilégié.

Ce qu’il se passe entre le premier contact et le recrutement final

 

  • L’appel de qualification

 

      • Par téléphone
      • Entre 5mn et 15mn
      • Que ce soit une chargée de recrutement ou un véritable chasseur de tête,  il vous contacte pour savoir si vous êtes à l’écoute du marché, si le poste pourrait vous plaire et si vos hard et soft skills matchent avec.

 

  • L’entretien avec le cabinet

 

      • En présentiel
      • Entre 60mn et 90mn :
      • Entretien physique avec le consultant en recrutement, si ce n’a pas encore été fait, il est censé vous présenter le poste.

 

  • Les entretiens avec le client

 

      • Selon les organisations des entreprises

 

  • La proposition de contrat

 

    • Le consultant en recrutement peut faire office d’intermédiaire dans les négociations de contrat. Ses honoraires étant souvent liés à votre futur rémunération, c’est tout à fait normal qu’il suive cet étape.

Entre chacune des étapes décrite ci-dessus, le bon consultant en recrutement est censé vous accompagner dans le process : vous briefer, vous débriefer après chaque entretien. Certains iront même jusqu’à vous appeler lors de votre premier jour ou quelques semaines après votre prise de poste.

Les réflexes à avoir si vous vous faites contacter

  • Les différents types d’entretien : Vous pouvez rencontrer un chasseur de tête dans le cadre de deux types d’entretien :
    • L’entretien sur poste : le consultant en recrutement va vous évaluer sur un poste en particulier, va vous pitcher la job description et voir si vous matcher avec les attentes clients
    • L’entretien généraliste : si vous avez un profil intéressant, vous pouvez tout à fait rencontrer un consultant dans une démarche exploratoire, pour prendre la température du marché, vous entraîner. Il gardera votre profil en tête et vous rappellera si il vient à avoir un poste qui vous correspond.
  • L’entraînement : La rencontre avec un Talent hunter est un moment d’échange privilégié. Si vous n’avez pas passé d’entretien depuis longtemps, vous pouvez vous en servir pour prendre du feedback sur la qualité de votre CV, de votre entretien ou récupérer des informations marché.
  • La constitution du dossier : Lors de votre rencontre, les cabinet peuvent vous demander de remplir un dossier vous concernant et d’apporter un certains nombre de pièces justificatives (diplôme, fiche de paie, contact de personnes pouvant faire office de références). Mon conseil est de ne finaliser la constitution de votre dossier que si vous êtes certains de rencontrer le client. Vous n’avez surement pas envie que les copies de vos fiches de paie trainent en effet dans tous les cabinets de la place.
  • Connaissez votre chasseur de tête : Avant d’accepter un entretien, googler votre chasseur de tête. Selon sa séniorité et son parcours, les réponses qu’il fera à vos questions auront un poids différent.
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Le réseau professionnel : à quoi ça sert, comment l’utiliser ?

Quand je suis arrivé en école d’ingénieur, j’ai entendu pour la première fois parler du « réseau professionnel ». Tout le monde avait ce mot là à la bouche, c’était à la mode. Cependant personne ne m’avait expliqué à quoi il servait, ni comment l’utiliser.

Trois années après avoir obtenu mon diplôme, j’ai cherché à me documenter sur ce fameux « réseau professionnel ». Mon objectif était de voir si je pouvais m’en servir pour alimenter mon projet de reconversion de l’ingénierie vers la communication.

C’est alors que j’ai découvert que le but du réseau professionnel est l’échange d’informations. Afin de vous aider à comprendre, laissez-moi prendre un exemple. Vous arrivez dans une nouvelle ville et vous ne connaissez pas les endroits où sortir. Vous poster alors un message sur votre mur Facebook demandant à vos amis s’ils peuvent vous renseigner. L’un d’eux vous répond en privé en vous recommandant deux bars branchés qu’il a découvert il y a deux ans quand il effectuait son stage de fin d’études dans la ville en question. Vous avez obtenu ainsi l’information que vous recherchiez.

En l’occurrence, le réseau que vous avez mobilisé, c’est votre groupe d’amis Facebook. Mais il en existe d’autres ! Vos camarades de classe, les membres de votre club de rugby, les commerçants du marché, etc. Vous êtes à l’intersection d’un grand nombre de « réseaux » différents. Prenez-en conscience.

Maintenant, qu’est-ce que ce le « réseau professionnel » ?

Il s’agit d’un réseau qui va vous servir, à obtenir des informations relatives à votre vie professionnelle. Prenons de nouveau un exemple. Le métier de comptable vous attire et vous ne savez pas en quoi ce métier-là consiste.

Vous demandez aux membres de vos différents réseaux si l’un d’entre eux connaît un comptable. Vous découvrez que l’oncle de votre meilleur ami Henri travaille dans un cabinet comme expert comptable. Vous demandez alors à Henri s’il peut vous mettre en relation avec son oncle. Henri accepte et voilà que vous vous retrouvez à prendre un café avec Adrien, l’oncle en question. Adrien vous explique son métier et vous propose de venir passer un jour en observation dans son entreprise pendant vos vacances scolaires. Vous acceptez et vous réalisez que ce métier vous intéresse toujours.

Par la suite, restez en contact avec Adrien. Qui sait ? Peut-être un jour aurez-vous besoin de chercher une entreprise pour faire un stage ? Allô, Adrien ?

Une dernière notion très importante : le réseau professionnel fonctionne sur le partage d’information entre ses membres. Aussi, si demain vous êtes employé comme comptable et que votre collègue Pierre recherche un stage dans le bâtiment pour son fils, mettez-le en contact avec votre père qui est lui-même maçon. C’est de cette manière que tout le monde est gagnant.

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Pas d’expérience pro ? Mes astuces pour être crédible quand même

Sur un de mes forums préférés, il y a une liste d’offres de stage ou d’emploi ridicules. Du stagiaire à 520€ par mois dont on attend au moins deux stages précédents dans le même domaine au développeur qui doit maîtriser parfaitement cinq langages sans aucun rapport entre eux et réparer les ordis des collègues au passage pour à peine plus du SMIC, en passant par le junior en marketing dont on exige au minimum 5 ans d’expérience, on retrouve une grande problématique commune : quand on est jeune et sans expérience, on n’est pas crédible.

Vous apprenez plus vite, vous êtes motivé·e, vous faites des efforts énormes qu’aucun senior ne ferait ? Oui, mais voilà : vous n’êtes pas crédible. Pas assez crédible pour un bon stage, où on ne prendra pas d’élèves de première année, puis pas assez crédible pour un premier emploi parce qu’il fallait un bon stage, et puis pour le deuxième, il faut au moins 5 ans d’expérience et vous n’avez travaillé qu’un an et demi… La question se pose toujours.

Voici quelques conseils pour améliorer la situation quand vous manquez d’expérience dans le domaine qui vous intéresse.

Faites preuve de détermination

Ne sous-estimez pas l’image que donne une personne déterminée, volontaire et persévérante. Si on vous donne une mission désagréable, faites-la rigoureusement : on appréciera votre bonne volonté et vous aurez une mission pour vous récompenser de votre motivation. Si quelqu’un de plus expérimenté a besoin d’un coup de main, aidez cette personne à réussir et elle vous en saura gré. Au début de votre carrière, il est important de ne pas dire “non” (sauf si c’est vraiment, vraiment foireux) et de saisir chaque opportunité de s’illustrer.

Communiquez le plus possible avec votre équipe, rendez tous vos travaux à l’heure et de qualité constante (il vaut mieux travailler toujours à 80% que parfois à 100% et parfois à 60%). Ne vous engagez pas à quelque chose que vous ne pourrez peut-être pas faire correctement, prévenez avant et permettez-vous de refuser ce qui relève de l’impossible. Si vous pensez que vous aurez une difficulté, discutez-en immédiatement avec les personnes qui sont concernées, et n’hésitez pas à poser des questions quand il vous manque des ressources.

Profitez de votre expertise académique

Vous êtes en formation, ou vous en sortez à peine : votre potentiel est énorme, et vous pouvez montrer plus d’expertise dans les sujets récents que beaucoup de personnes plus expérimentées.

Par exemple, aujourd’hui, j’ai une newsletter hebdomadaire qui recense les nouveautés et bons conseils du marketing digital, mon domaine de prédilection : elle montre ma connaissance du domaine, me prend deux heures par semaine environ, et surtout, elle compense les lacunes des autres.

Transformez-vous en une source d’information inépuisable dans un domaine que les autres ne connaissent pas forcément très bien, et construisez-vous une expertise autour de ce domaine très spécifique.

Trouvez votre “avantage concurrentiel”

Dans quels domaines travaillez-vous mieux, dans quels environnements ? Dans quel cadre avez-vous reçu les félicitations du corps enseignant ou de supérieur·e·s hiérarchiques ?

Identifiez vos points forts, et servez-vous en pour vous démarquer des autres relativement facilement. Utilisez aussi votre histoire : si vous postulez pour travailler sur le marché des adolescents et jeunes adultes, par exemple, parlez de votre capacité à communiquer avec ces personnes facilement, en raison de la faible différence d’âge. En communication et marketing, c’est un atout non négligeable.

Ne vous condamnez pas à n’être bon qu’à ça et ne négligez pas vos “vraies” compétences, mais pour un tout début de carrière, il peut être très utile d’utiliser votre passé et votre appartenance à certains groupes sociaux pour trouver les offres qui vous correspondent le mieux.

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Deux emails par jour pour un réseau en béton

Envie de réussir votre future carrière, de vous distinguer dès vos études dans le domaine qui vous passionne ? C’est souvent difficile de se détacher du lot quand on est encore étudiant et qu’on manque d’expérience. Heureusement, il n’y a pas de secret à la réussite personnelle : tout dépend du réseautage que vous faites.

Mon astuce ? Envoyer deux emails par jour. Pas besoin de plus pour des résultats impressionnants !

À qui ?

Faites une liste de personnes qui peuvent vous apporter quelque chose. En voici dix pour commencer :

  1. Vos professeur·e·s du passé et d’aujourd’hui
  2. Des camarades de classe qui ne sont plus dans votre promo
  3. Des personnes rencontrées pendant les événements de networking auxquels vous avez participé
  4. Des expert·e·s du domaine qui vous intéresse (l’objectif n’est pas d’avoir une réponse, mais bien d’en chercher une !)
  5. Des personnes dont vous avez lu une interview intéressante récemment
  6. Des personnes qui font un métier qui vous intéresse, trouvées par exemple sur LinkedIn
  7. Des anciens tuteur·ice·s de stage
  8. Des personnes qui vous ont donné de l’inspiration, des informations, de la motivation, dans un livre ou un article de journal par exemple
  9. Des personnes qui font de la recherche dans un domaine qui vous intéresse
  10. Des personnes trouvées au hasard dans l’annuaire des alumni de votre établissement
  11. Allez, un bonus : moi !

On arrive rapidement à une bonne base de données de personnes intéressantes : il suffit de se creuser un peu la tête. Je vous rappelle qu’il ne vous faut que deux emails par jour, ce qui ne fait même pas deux personnes, parce que vous pourriez vous lancer dans une conversation suivie avec certaines !

Avec l’habitude et avec ces conversations, vous pourrez passer d’ici quelques mois à une personne inconnue et une “habituelle” chaque jour au lieu de deux premiers contacts. Mais ne passez jamais à deux conversations suivies sans vous tourner vers d’autres gens, on perdrait tout l’intérêt de cette méthode de réseautage.

deux emails par jour pour un networking parfait

Envoyer quoi ?

L’objectif de ces emails est d’améliorer votre réseautage, vous l’avez compris. Vous voulez vous distinguer dans un domaine ?

Posez des questions sur ce domaine.

Attention, pas n’importe quelle question !

L’objectif n’est pas de faire perdre du temps à la personne que vous contactez. Vous devez poser une question qui montre votre engagement personnel, vos réflexions, et dont on ne trouve pas la réponse dans une recherche Google.

Si vous voulez tester des choses différentes, vous pouvez essayer de :

  • Poser des questions sur la personne, par exemple en proposant de faire une interview pour un blog auquel vous participez.
  • Envoyer un article intéressant à la personne, dans un domaine différent du sien, en expliquant comment vous faites le lien entre les deux et comment la personne peut apprendre de l’article que vous lui envoyez.
  • Poser des questions sur le travail de la personne. En général, tout le monde se fait un plaisir d’accompagner un·e étudiant·e qui se pose des questions sur son orientation en parlant de son quotidien au bureau, donc profitez-en pour démarrer la conversation.
  • Commencer en parlant de cet article et en expliquant que chaque jour, vous trouvez deux personnes intéressantes à qui envoyer un mail. C’est une très bonne technique pour briser la glace, mais bien sûr, ne vous contentez pas de ça, enchaînez sur quelque chose d’intéressant !
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Stage et emploi

Comment négocier son premier salaire ?

Ça y est ! Ce moment merveilleux est enfin arrivé : votre première recherche d’emploi est en cours. Bon d’accord, ça n’a pas grand-chose de merveilleux. Et puis en plus de ça, vous avez un stress supplémentaire : votre premier salaire, c’est celui qui fixera vos négotiations jusqu’à la fin de votre carrière. Parce qu’à chaque nouvelle négociation, ce sera bien plus simple de dire « je suis à X actuellement » que « je voudrais entre X et Y », alors autant le faire une fois dans sa vie et ensuite vous aligner dessus, avec les promotions qui vont avec, pour que tout se passe bien pour vous.

Alors, grosse pression ? Oui, un peu. Ne vous inquiétez pas, avec un peu de préparation, tout devrait bien se passer !

Faites des recherches

La première chose à faire, avant quoi que ce soit d’autre, c’est d’en discuter autour de vous. Les camarades de promo, c’est le cas idéal : ils ont à peu près autant d’expérience que vous, travaillent peut-être dans le même domaine, et sont en recherche d’emploi comme vous. Ensuite, les promos précédentes peuvent vous en apprendre plus sur combien elles gagnaient quand elles ont commencé leur vie professionnelle.

Une fois que vous avez parlé aux personnes que vous connaissez, je vous recommande d’aller sur des sites qui permettent de comparer les salaires. Sur Glassdoor, par exemple, vous pouvez regarder combien les gens avec le même intitulé de poste que vous affirment être payés. Attention, il n’y a pas de vérification, et surtout, pas de pondération en fonction de l’expérience. Les gens qui remplissent le formulaire peuvent avoir 2 mois ou 20 ans d’expérience, s’ils sont au même poste, le chiffre s’affichera. Ça vous donnera quand même une petite idée de combien attendre.

Regardez aussi le site PayScale, mais attention : les salaires américains, qui n’incluent pas la cotisation chômage, retraite, sécu, etc., sont généralement beaucoup plus hauts que les salaires français.

Attendez le plus longtemps possible

Attendre le plus longtemps possible avant de parler de salaire, vraiment ?

Oui, c’est mieux. En général, quand on est jeune diplômé, on ne comprend pas que le processus de recrutement est aussi stressant d’un côté que de l’autre. Pour les employeurs, la tâche est énorme : il faut lire des dizaines, voire des centaines, de CV (avez-vous bien optimisé votre CV et fait une lettre de motivation de qualité ?), puis passer des heures à décider de quels candidats on va recevoir en entretien, passer un temps non négligeable pour lesdits entretiens (surtout pour un manager, ça empiète sur son travail habituel !) et enfin, choisir un candidat à embaucher.

Normalement, quand on arrive aux derniers entretiens, les employeurs ne veulent surtout pas perdre le candidat qu’ils ont choisi, à la fois parce qu’ils devraient recommencer ce processus à zéro et parce qu’ils ont dépensé du temps et des efforts pour cette personne. À ce stade, vous pouvez vous permettre de négocier. Restez humble, bien sûr, mais plus vous êtes loin dans le processus, moins vous avez de concurrents prêts à se brader.

Ne parlez pas que d’argent

Négocier son salaire, c’est très bien, mais ce n’est pas tout. Quand vous parlez de salaire, occupez-vous aussi des avantages qui viennent avec. Vous rembourse-t-on vos transports, avez-vous des tickets restaurant ? Au-delà de cette base, avez-vous un comité d’entreprise qui vous donnera des réductions sur vos loisirs, une salle de sport partenaire de votre employeur ?

Peut-être qu’au lieu de négocier une augmentation de salaire, vous pouvez voir comment optimiser vos RTT, ou demander une prime de début si vous déménagez pour cet emploi. Personnellement, j’ai toujours demandé à choisir ma date de début, pour avoir quelques vacances avant de commencer et arriver au meilleur moment.

Justifiez vos demandes

Je ne vais pas passer beaucoup de temps sur ce point, il me semble assez clair. Mais il est très important : si vous demandez quelque chose, il faut pouvoir le justifier. Vous pensez mériter mieux que le salaire qu’on vous propose ? Parlez de vos compétences, ou de vos besoins (par exemple, une personne à charge, un prêt étudiant à rembourser : on peut vous comprendre !). Vous demandez un [amazon_textlink asin=’B06XW8Q72D’ text=’téléphone de fonction’ template=’ProductLink’ store=’lexi05-21′ marketplace=’FR’ link_id=’7b6db01d-b0d8-11e7-922e-735939fc2fda’] ? Expliquez pourquoi un portable est nécessaire et ce que vous pourrez faire avec (téléphoner, en général).

Cet article m’a été demandé via Twitter par Alexandra, jeune diplômée. Vous avez des questions auxquelles vous aimeriez que je réponde ? Prévenez-moi via mon formulaire de contact ou sur les réseaux sociaux et je ferai un article sur le sujet !

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CV et lettre de motivation

Faire une bonne lettre de motivation

Je ne crois pas avoir déjà parlé de lettre de motivation sur Réussir Mes Etudes. Et ce pour une raison simple : je déteste les lettres de motivation. Et vu le nombre de demandes d’aide désespérées que je reçois, je ne suis pas la seule à détester ça.

C’est triste, quand même, parce qu’en général on est plutôt motivés pour trouver un emploi. Et aussi parce qu’on est tous conscients que la lettre de motivation est, neuf fois et demi sur dix, l’élément le moins important de votre candidature. (Pourtant, il reste obligatoire. Je ne remets pas en doute les motivations des recruteurs, loin de là, MAIS POURQUOI ?????)

Rédiger votre lettre de motivation, ça vous stresse, vous y passez un temps fou alors que concrètement tout le monde s’en balance au plus haut point, et le temps de l’avoir écrite et envoyée, on a offert le poste à quelqu’un de moins bon (et moins motivé, ironiquement) que vous. Bon. Il est temps de prendre les choses en main. Je n’aime pas les lettres de motivation et vous non plus, mais au moins, avec cet article, on se débarrassera de la question une bonne fois pour toute – et vous pourrez continuer à vous promener sur Réussir Mes Etudes et à, disons, préparer votre entretien.

Dans votre lettre de motivation, il ne faut surtout pas…

  • Redire tout ce qui est marqué sur le CV : votre recruteur a déjà l’information sous les yeux, et une lettre de motivation est moins structurée qu’un CV. Vous allez être confus et inintéressant, en gros.
  • Dépasser trois quarts d’une page : et quand je dis trois quarts, ce n’est pas trois quarts en Verdana taille 8. Faites des paragraphes et sautez des lignes (pas trop). Un recruteur passe quelques secondes à peine sur votre CV, et c’est pareil pour votre lettre de motivation. S’iel doit faire un effort pour comprendre où vous voulez en venir, ou ce qui fait votre forc,e c’est raté. Faites court et efficace.
  • Être trop formel et ennuyeux. Votre CV est probablement très codifié. Votre lettre de motivation est l’occasion pour vos futurs collègues de décider de s’ils ont envie de travailler avec vous. Essayez donc d’éviter d’être ennuyeux et trop formel, ce qui ne vous rend absolument pas sympathique, et illustrez plutôt votre style d’écriture grâce à votre lettre de motivation.
  • Envoyer la même lettre à tout le monde. Ai-je vraiment besoin de m’étendre là-dessus ? Si c’est pour envoyer la même lettre à tous vos recruteurs, autant ne pas en envoyer du tout.

Dans votre lettre de motivation, il faut…

Quand un recruteur lit votre lettre de motivation, iel a deux objectifs : savoir si vous ferez bien votre travail, et savoir si vous aurez votre place dans l’entreprise. Avez-vous les compétences nécessaires pour réussir, et vous sentirez-vous bien à votre place au sein de l’entreprise, avez-vous la motivation nécessaire pour réussir ?

  • Expliquez pourquoi vous êtes parfait pour ce poste. Oui, ça veut dire que vous devez lire l’offre d’emploi en détail, et choisir les quelques éléments qui vous ont convaincu de postuler, au sein de l’entreprise et dans les demandes. Avez-vous les bonnes compétences, le bon caractère ? Parlez-en.
  • Partagez vos réussites. Sur votre CV, vous mettez tout ce que vous avez fait de pertinent dans votre carrière, très bien. Dans votre lettre de motivation, vous avez l’occasion de mettre un élément en avant, à la rigueur deux. Si votre recruteur ne lisait pas votre CV, que faudrait-il absolument qu’il sache quand même pour vous prendre ? Où avez-vous déjà su faire vos preuves ?
  • Montrez que vous aimez ce que vous faites. L’entreprise veut quelqu’un de qualifié, bien sûr. Mais elle veut surtout quelqu’un qui ne sera pas malheureux à son travail. (Pas parce qu’elle vous aime, hein, juste parce qu’on n’est pas efficace quand on est au bord du burn-out et qu’on déteste venir au bureau le matin.) Si vous ressentez un enthousiasme sincère pour le poste et ce qu’on attendra de vous, faites-le comprendre au recruteur.

Mode d’emploi pour candidat sans inspiration

Vous avez compris qu’il fallait montrer votre intérêt pour le poste, votre charmant caractère et vos extraordinaires compétences, mais vous ne savez pas par où commencer ? En général, on utilise un paragraphe court en introduction, un ou deux paragraphes sur votre expérience la plus pertinente pour cette offre, un paragraphe sur pourquoi l’entreprise et le poste vous plaisent et une fin en une ou deux lignes.

Madame, Monsieur,

J’ai vu votre annonce de recherche d’une [intitulé du poste] sur [endroit où vous en avez entendu parler]. Je suis actuellement [poste actuel] et je recherche une nouvelle opportunité dans [soit le type d’emploi soit le secteur de l’entreprise].

Après avoir lu en détail votre offre d’emploi, je comprends que vous cherchez quelqu’un qui [attentes du poste]. Je suis convaincue d’être une candidate idéale pour le poste : en effet, j’ai [ce que vous avez fait qui fait de vous la candidate idéale].

Je voudrais vraiment travailler au poste de [poste] chez [entreprise] parce que [pourquoi vous voulez travailler là-bas, ce que vous connaissez de l’entreprise et en quoi ça rejoint vos ambitions et centres d’intérêt].

Merci pour votre considération,

Vous souhaitant une excellente journée,

[Prénom Nom]

Je vous laise réutiliser ça à votre sauce et personnaliser le texte : dites-m’en des nouvelles, en commentaire de cet article ou via mon formulaire de contact !

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Réseaux sociaux et networking

Les essentiels du réseautage quand on est étudiant

J’ai récemment lu l’excellent livre Build your dream network, de Kelly Hoey, que j’ai rencontrée à la conférence Inspirefest en juillet. Cette conférence était absolument exceptionnelle et vraiment inspirante, et ce livre, qui vous apprend les essentiels du réseautage, est sûrement une des meilleures choses que j’ai ramenées de l’événement en plus de ça.

En voici donc les points les plus importants.

Vous pouvez acheter le livre ici :

Je parle parfois de networking sur Réussir Mes Études, mais je crois bien que je n’en parlerai jamais assez. Avec un bon réseau personnel et professionnel, vous pouvez recevoir des recommandations qui vous feront entrer dans des bonnes formations ou décrocher des bons postes. Vous pourrez apprendre de nouvelles choses auprès d’experts du domaine. Vous pourrez gagner de l’argent, avoir la réponse à vos questions ou une solution à vos problèmes. Le réseau, c’est la vie.

Les essentiels du networking

La première chose que Kelly Hoey nous dit, et elle le répète dans tout son livre, c’est de garder un objectif en tête. Faire du réseautage “parce que ça peut servir”, c’est une erreur classique et vraiment dommageable, parce que c’est une énorme perte de temps qui n’aura pas de résultats. Si vous avez un objectif précis, vous pouvez construire vos efforts de networking autour de cet objectif à long terme.

Donnez souvent des nouvelles. Kelly Hoey suggère d’envoyer une newsletter mensuelle aux personnes de votre réseau pour les tenir au courant de votre projet. C’est pas mal, mais je ne suis pas fan de l’idée pour un étudiant, qui a sûrement le temps de personnaliser ses nouvelles. Créez-vous un template mensuel, par exemple, mais envoyez-en une variante à chaque personne importante de votre réseau – et oui, ça inclut votre famille. (Étant moi-même une fille, nièce et petite-fille indigne, je vous recommande vraiment de ne pas les négliger, si vous en avez la possibilité.) L’idée générale, c’est de ne pas utiliser votre réseau pour appeler au secours ou pour souhaiter une bonne année aux personnes importantes que vous connaissez, mais de rester dans leur esprit régulièrement, pour qu’ils pensent à vous en premier quand une question se pose. Sortez prendre un café, essayez de voir les gens dans la vraie vie le plus souvent possible.

Parfois, vous allez avoir besoin de votre réseau – après tout, c’est aussi pour ça que vous le créez. Exprimez votre gratitude quand quelqu’un vous a rendu service. Que ce soit par un gentil message Facebook (ou plusieurs), un coup de fil, un gâteau fait maison, une recommandation LinkedIn ou une carte postale, faites comprendre à la personne qu’elle vous a vraiment aidé, et rendez-la fière d’avoir été utile et contente de vous voir reconnaissante. Flattez donc un peu son ego, ça l’encouragera à vous aider la prochaine fois aussi.

Et surtout, aidez les autres avant de demander de l’aide. Quand quelqu’un a un problème, regardez si vous connaissez quelqu’un qui pourrait régler ce problème, ou donner des conseils. Anticipez les besoins des membres de votre réseau. Présentez-les les uns aux autres si ça peut leur être utile, et bien sûr, donnez des nouvelles quand on vous présente à quelqu’un.

Les essentiels du networking : décrocher un rendez-vous ou avoir une réponse à votre question

Je dois contacter quelqu’un

Que ce soit pour décrocher un stage ou pour l’interview qui fera de votre mémoire une oeuvre d’art, vous allez sûrement contacter des personnes relativement connues au cours de vos études. Soyez donc prêt à tirer le meilleur de votre interaction.
La première chose à faire quand on veut parler à quelqu’un qui doit sûrement gérer beaucoup de demandes, c’est de savoir exactement ce qui va la décider à vous aider. Créez un lien le plus tôt possible. Suivez-les sur leurs réseaux sociaux, regardez des interview précédentes, et réagissez. Dans l’idéal, il faudrait que cette personne ait déjà vu votre nom dans ses mentions et notifications plusieurs fois quand vous faites le premier pas. Il va falloir être crédible dès le premier message, donc sachez exactement qui ils sont, ce qu’ils aiment, et ce qu’ils peuvent vous apporter. Faites-leur un peu de pub, même si vous n’êtes personne : ils apprécieront le geste et ça les mettre dans une bonne disposition pour commencer.

Et une fois que vous savez ce qu’ils peuvent vous apporter, dites-le leur directement. Ne tournez pas autour du pot et surtout, surtout, ne posez pas de questions généralistes. “Est-ce que vous pourriez me donner des conseils pour réussir mes études ?”, c’est une question que je reçois 5 ou 6 fois par jour. Spoiler : je n’y réponds pas. Ou alors, si je suis d’humeur exceptionnellement bonne, je renvoie vers un article au pif du blog. Ça ne va pas plus loin, vous m’avez vaguement agacée, vous n’êtes pas beaucoup plus avancé, et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.

Par contre, j’aimerais partager un extrait d’une conversation par mail avec un lecteur en particulier, Thibault. Dans son premier mail, il me demande tout simplement si je prévois de faire un article sur comment faire un planning de révisions. C’est suite à ce mail que j’ai écrit et publié l’article en question. Après avoir lu mon article et donné son avis dessus, Thibault ajoute une question :

Je reviens vers toi pour savoir si tu penses qu’il est préférable de faire des annales pour les partiels dans les matières où c’est possible au lieu de réviser ce qu’on a fait pendant le semestre. Doit-on les voir comme un complément après avoir tout revu ?

La question est claire, et j’ai pu y apporter une réponse que j’espère utile, sans perdre mon temps pour le faire. C’est un excellent exemple à suivre. Essayez de vous inspirer de cette clarté pour communiquer avec n’importe quelle personne de votre (futur) réseau.

Les essentiels du réseautage : personnes dans un espace de coworking

Devrais-je aller à cet événement ?

Oui.

Plus précisément, dans un premier temps, Kelly Hoey nous recommande d’aller à tous les événements de networking qu’on peut trouver. Déménagement dans une nouvelle ville ou bonnes résolutions de networking, qu’importe, quand on sait qu’on va rencontrer des nouvelles personnes à chaque événement, on accepte toutes les invitations, sans aucune exception.

Et avant ou pendant l’événément, on propose d’aider à l’organisation. On reste après pour ranger. J’ai traduit un bout d’interview du livre qui illustre bien l’idée :

Quand je suis arrivée à New York, j’ai accepté toutes les invitations qu’on m’a faites. Toutes. Sans exception. Je me suis aussi assurée que quand j’allais quelque part, je proposais d’aider avant ou pendant l’événement, ou je restais après pour nettoyer. Que ce soit personnel ou professionnel, je voulais être l’invitée qu’on invite à nouveau. Côté networking, on passe vite de “la nouvelle que personne ne connaît” à celle qui appelle tout le monde par son prénom quand on rend des services d’organisation. Après, c’était plus facile de faire le tri entre les événements.

Bon. Et une fois que vous êtes allé partout et que vous avez rencontré plein de gens, qui vous ont invité à d’autres événements ? Eh bien à ce moment-là, et seulement là, vous pouvez vous poser ces trois questions :

  • Est-ce que ça va vous aider à atteindre vos objectifs ?
  • Votre participation sera-t-elle utile aux autres personnes présentes, ainsi qu’à vous ?
  • Est-ce que cette opportunité va solidifier des liens existants ou en créer des nouveaux ?

Si la réponse à ces trois questions est “non”, ne perdez pas votre temps. Dans tout autre cas, il vaut mieux y réfléchir en profondeur avant de prendre une décision. (Sauf si c’est oui partout. Là, il faut accepter.)

Voilà donc les essentiels que j’ai retenus du livre de Kelly Hoey, Build your dream network. J’espère qu’une traduction française de cet excellent ouvrage est prévue pour bientôt. En attendant, n’hésitez pas à travailler votre anglais en le lisant, le vocabulaire est assez simple :

Je vais tenter d’écrire plus d’avis sur des livres, pas seulement côté étudiants mais aussi côté pédagogie et enseignement, parce que c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. J’espère donc que ce résumé vous a plu, et vous encourage à me donner votre avis pour que les prochains soient encore plus utiles !

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Stage et emploi

Écrire un email de remerciement après un entretien

Voici le modèle de lettre de remerciement que j’utilise parfois. Il est en trois paragraphes : d’abord, réitérer mon intérêt pour le poste. Ensuite, apporter des informations supplémentaires sur ce dont on a discuté pendant l’entretien. Enfin, confirmer la date à laquelle je devrais avoir une réponse : ça facilite beaucoup le processus et ça m’évite souvent d’avoir à écrire une lettre de relance une fois la date arrivée !

Faites relire votre CV gratuitement !

Madame Bidule,

Je voulais prendre le temps de vous remercier d’avoir pris le temps de me recevoir cet après-midi. Les entretiens peuvent être une expérience stressante, et je vous remercie d’avoir été sympathique et de m’avoir mise en confiance. Les informations supplémentaires que vous m’avez communiquées sur le poste de Digital Marketing Analyst m’ont convaincue que j’y trouverais vraiment ma place, en plus d’apporter une contribution réelle à Enterprise.

Nous avions discuté d’horlogerie lors de notre entretien, et je ne connaissais plus le modèle dont je vous parlais : voilà un lien qui pourrait vous intéresser !

Je tiens à vous remercier une nouvelle fois d’avoir pris le temps nécessaire pour notre entretien. Vous avez parlé d’une décision en fin de semaine prochaine. J’attends de vos nouvelles avec impatience, et bien sûr, je me tiens à votre disposition si vous avez besoin de quelque information que ce soit !

Cordialement,

Lexane Sirac

Quelques conseils supplémentaires :

  • Envoyez votre email de relance moins de 24 heures après votre entretien, et pendant les heures ouvrables : pas d’email de remerciement à trois heures du matin !
  • Évitez de faire une lettre de deux lignes à base de « merci d’avoir pris le temps de me recevoir » : vous devez vraiment faire la différence des autres candidats.
  • Un lien a été créé avec votre interlocuteur, mais restez professionnel dans votre façon de vous exprimer.
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CV et lettre de motivation

Comment mettre un MOOC sur votre CV ?

Vous avez pris des cours en ligne. Des MOOC peut-être, ou un autre format. Vous avez beaucoup appris, et peut-être même appliqué vos nouvelles connaissances. Félicitations ! Et pour trouver un travail, qu’allez-vous faire de ces cours ? Les mettre aux côtés de votre formation classique ? Dans une case “compétences” à côté de votre niveau de langues ? Certains recruteurs peuvent rester sceptiques devant le phénomène encore nouveau qu’est l’apprentissage libre en ligne. Ne les inquiétez pas encore plus en mettant les MOOCs au mauvais endroit de votre CV.

Mettez les cours en ligne au bon endroit

Oui, les MOOCs et cours en ligne peuvent prouver que vous êtes capable de faire votre travail efficacement. Cela dit, ils ne devraient pas remplacer ou faire de l’ombre à votre formation traditionnelle. En général, un cours en ligne va surtout aider un candidat junior, qui n’a pas encore beaucoup d’expérience professionnelle. Si vous postulez à un emploi ou stage et qu’un cours en ligne suivi appuie bien votre motivation ou vos compétences, bravo, ajoutez-le. Pas besoin de développer : mettez une petite section « Certifications » ou « Formation Personnelle » et indiquez-y les cours suivis, en une ou deux lignes grand maximum. Pour ma part, j’ai un CV avec une colonne de gauche où figurent :

  • mon nom et ma photo
  • mes coordonnées
  • mes compétences en langue
  • mes cours en ligne, s’il y en a des pertinents (cf. paragraphe suivant)
  • mes autres certifications, si elles sont pertinentes
  • mes centres d’intérêt

Restez pertinent

J’espère que vous n’ajoutez pas la liste de tous les cours que vous avez suivis à votre CV. De même, n’indiquez pas tous les cours en ligne que vous avez suivis, mais seulement ceux qui sont vraiment pertinents. Il est louable de vouloir apprendre sur beaucoup de sujets différents, mais sachez différencier les cours qui feront la différence pour le recruteur et ceux qui ne servent pas à grand-chose. Certes, ils montrent votre volonté d’apprendre, mais gardez-les plutôt pour LinkedIn que pour un CV en une page, sauf s’il faut vraiment meubler. N’oubliez pas que sur LinkedIn, vous pouvez vous permettre d’indiquer plus d’informations. En effet, vous pouvez y mettre tous vos stages, vos projets étudiants et associatifs, qui s’accumuleront. Vous n’avez pas de longueur maximale à respecter ou d’effort de synthèse à faire. Profitez-en – mais n’en abusez pas.

Évitez les cours pour débutants

Si vous avez suivi un cursus spécialisé dans quelque chose, alors n’ajoutez pas un cours dans exactement le même domaine à votre section Formation Personnelle. Par exemple, si vous avez un master en marketing, évitez d’ajouter « Introduction au Marketing », même si c’est un joli MOOC Stanford tout brillant, à votre CV : vous serez moins crédible qu’en listant seulement votre expertise académique. Ce serait dommage d’instiller le doute dans l’esprit du recruteur !

Si vous avez un doute sur la pertinence du cours que vous avez suivi, je vous propose une règle drastique. N’ajoutez qu’un cours en ligne qui vous a apporté des crédits ECTS ou un diplôme (certification Coursera payante incluse). Ne perdez pas de place sur votre CV en listant des cours qui ne font que répéter ce que vous avez fait en formation classique, et probablement à plus bas niveau. Même si ça vient d’un bel établissement, ça ne fera que remettre votre expertise en question.

Montrez que vous savez appliquer vos compétences

Que ce soit un cours en ligne ou une formation classique, on ne vous demande pas d’avoir un joli diplôme, mais de savoir mettre vos connaissances en oeuvre. Ne listez pas seulement les cours : parlez d’un projet que vous avez fait pendant ce temps, ou d’une expérience associative pendant laquelle vous avez dû utiliser ce que vous aviez appris pendant ce temps.

Le cas le plus évident est la programmation : si vous avez fait un MOOC de développement web, vous n’irez pas loin. Si vous l’accompagnez d’un profil GitHub fourni, c’est bien plus intéressant pour le recruteur, parce que vous montrez que votre niveau n’est pas un niveau de personne qui a regardé quelques vidéos mais bien qui a le niveau nécessaire pour participer à des vrais projets concrets.

L’essentiel de cet article vous parle de comment ne pas donner l’impression au recruteur que vous essayez de lui mentir en lui « vendant » une certification qui a peu de valeur. Mettez vos cours en ligne pertinents sur votre CV, dans un endroit dédié. Et n’oubliez pas, bien sûr, qu’une fois votre CV réussi, il faut préparer l’entretien !

Faites relire votre CV GRATUITEMENT par Réussir Mes Études !