J’ai récemment lu l’excellent livre Build your dream network, de Kelly Hoey, que j’ai rencontrée à la conférence Inspirefest en juillet. Cette conférence était absolument exceptionnelle et vraiment inspirante, et ce livre, qui vous apprend les essentiels du réseautage, est sûrement une des meilleures choses que j’ai ramenées de l’événement en plus de ça.
En voici donc les points les plus importants.
Vous pouvez acheter le livre ici :
Je parle parfois de networking sur Réussir Mes Études, mais je crois bien que je n’en parlerai jamais assez. Avec un bon réseau personnel et professionnel, vous pouvez recevoir des recommandations qui vous feront entrer dans des bonnes formations ou décrocher des bons postes. Vous pourrez apprendre de nouvelles choses auprès d’experts du domaine. Vous pourrez gagner de l’argent, avoir la réponse à vos questions ou une solution à vos problèmes. Le réseau, c’est la vie.
Les essentiels du networking
La première chose que Kelly Hoey nous dit, et elle le répète dans tout son livre, c’est de garder un objectif en tête. Faire du réseautage “parce que ça peut servir”, c’est une erreur classique et vraiment dommageable, parce que c’est une énorme perte de temps qui n’aura pas de résultats. Si vous avez un objectif précis, vous pouvez construire vos efforts de networking autour de cet objectif à long terme.
Donnez souvent des nouvelles. Kelly Hoey suggère d’envoyer une newsletter mensuelle aux personnes de votre réseau pour les tenir au courant de votre projet. C’est pas mal, mais je ne suis pas fan de l’idée pour un étudiant, qui a sûrement le temps de personnaliser ses nouvelles. Créez-vous un template mensuel, par exemple, mais envoyez-en une variante à chaque personne importante de votre réseau – et oui, ça inclut votre famille. (Étant moi-même une fille, nièce et petite-fille indigne, je vous recommande vraiment de ne pas les négliger, si vous en avez la possibilité.) L’idée générale, c’est de ne pas utiliser votre réseau pour appeler au secours ou pour souhaiter une bonne année aux personnes importantes que vous connaissez, mais de rester dans leur esprit régulièrement, pour qu’ils pensent à vous en premier quand une question se pose. Sortez prendre un café, essayez de voir les gens dans la vraie vie le plus souvent possible.
Parfois, vous allez avoir besoin de votre réseau – après tout, c’est aussi pour ça que vous le créez. Exprimez votre gratitude quand quelqu’un vous a rendu service. Que ce soit par un gentil message Facebook (ou plusieurs), un coup de fil, un gâteau fait maison, une recommandation LinkedIn ou une carte postale, faites comprendre à la personne qu’elle vous a vraiment aidé, et rendez-la fière d’avoir été utile et contente de vous voir reconnaissante. Flattez donc un peu son ego, ça l’encouragera à vous aider la prochaine fois aussi.
Et surtout, aidez les autres avant de demander de l’aide. Quand quelqu’un a un problème, regardez si vous connaissez quelqu’un qui pourrait régler ce problème, ou donner des conseils. Anticipez les besoins des membres de votre réseau. Présentez-les les uns aux autres si ça peut leur être utile, et bien sûr, donnez des nouvelles quand on vous présente à quelqu’un.
Je dois contacter quelqu’un
Que ce soit pour décrocher un stage ou pour l’interview qui fera de votre mémoire une oeuvre d’art, vous allez sûrement contacter des personnes relativement connues au cours de vos études. Soyez donc prêt à tirer le meilleur de votre interaction.
La première chose à faire quand on veut parler à quelqu’un qui doit sûrement gérer beaucoup de demandes, c’est de savoir exactement ce qui va la décider à vous aider. Créez un lien le plus tôt possible. Suivez-les sur leurs réseaux sociaux, regardez des interview précédentes, et réagissez. Dans l’idéal, il faudrait que cette personne ait déjà vu votre nom dans ses mentions et notifications plusieurs fois quand vous faites le premier pas. Il va falloir être crédible dès le premier message, donc sachez exactement qui ils sont, ce qu’ils aiment, et ce qu’ils peuvent vous apporter. Faites-leur un peu de pub, même si vous n’êtes personne : ils apprécieront le geste et ça les mettre dans une bonne disposition pour commencer.
Et une fois que vous savez ce qu’ils peuvent vous apporter, dites-le leur directement. Ne tournez pas autour du pot et surtout, surtout, ne posez pas de questions généralistes. “Est-ce que vous pourriez me donner des conseils pour réussir mes études ?”, c’est une question que je reçois 5 ou 6 fois par jour. Spoiler : je n’y réponds pas. Ou alors, si je suis d’humeur exceptionnellement bonne, je renvoie vers un article au pif du blog. Ça ne va pas plus loin, vous m’avez vaguement agacée, vous n’êtes pas beaucoup plus avancé, et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.
Par contre, j’aimerais partager un extrait d’une conversation par mail avec un lecteur en particulier, Thibault. Dans son premier mail, il me demande tout simplement si je prévois de faire un article sur comment faire un planning de révisions. C’est suite à ce mail que j’ai écrit et publié l’article en question. Après avoir lu mon article et donné son avis dessus, Thibault ajoute une question :
Je reviens vers toi pour savoir si tu penses qu’il est préférable de faire des annales pour les partiels dans les matières où c’est possible au lieu de réviser ce qu’on a fait pendant le semestre. Doit-on les voir comme un complément après avoir tout revu ?
La question est claire, et j’ai pu y apporter une réponse que j’espère utile, sans perdre mon temps pour le faire. C’est un excellent exemple à suivre. Essayez de vous inspirer de cette clarté pour communiquer avec n’importe quelle personne de votre (futur) réseau.
Devrais-je aller à cet événement ?
Oui.
Plus précisément, dans un premier temps, Kelly Hoey nous recommande d’aller à tous les événements de networking qu’on peut trouver. Déménagement dans une nouvelle ville ou bonnes résolutions de networking, qu’importe, quand on sait qu’on va rencontrer des nouvelles personnes à chaque événement, on accepte toutes les invitations, sans aucune exception.
Et avant ou pendant l’événément, on propose d’aider à l’organisation. On reste après pour ranger. J’ai traduit un bout d’interview du livre qui illustre bien l’idée :
Quand je suis arrivée à New York, j’ai accepté toutes les invitations qu’on m’a faites. Toutes. Sans exception. Je me suis aussi assurée que quand j’allais quelque part, je proposais d’aider avant ou pendant l’événement, ou je restais après pour nettoyer. Que ce soit personnel ou professionnel, je voulais être l’invitée qu’on invite à nouveau. Côté networking, on passe vite de “la nouvelle que personne ne connaît” à celle qui appelle tout le monde par son prénom quand on rend des services d’organisation. Après, c’était plus facile de faire le tri entre les événements.
Bon. Et une fois que vous êtes allé partout et que vous avez rencontré plein de gens, qui vous ont invité à d’autres événements ? Eh bien à ce moment-là, et seulement là, vous pouvez vous poser ces trois questions :
- Est-ce que ça va vous aider à atteindre vos objectifs ?
- Votre participation sera-t-elle utile aux autres personnes présentes, ainsi qu’à vous ?
- Est-ce que cette opportunité va solidifier des liens existants ou en créer des nouveaux ?
Si la réponse à ces trois questions est “non”, ne perdez pas votre temps. Dans tout autre cas, il vaut mieux y réfléchir en profondeur avant de prendre une décision. (Sauf si c’est oui partout. Là, il faut accepter.)
Voilà donc les essentiels que j’ai retenus du livre de Kelly Hoey, Build your dream network. J’espère qu’une traduction française de cet excellent ouvrage est prévue pour bientôt. En attendant, n’hésitez pas à travailler votre anglais en le lisant, le vocabulaire est assez simple :
Je vais tenter d’écrire plus d’avis sur des livres, pas seulement côté étudiants mais aussi côté pédagogie et enseignement, parce que c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. J’espère donc que ce résumé vous a plu, et vous encourage à me donner votre avis pour que les prochains soient encore plus utiles !